Les essais de ravitaillement en vol du Rafale par un A400M Atlas sont « concluants »
En décembre dernier, Airbus a annoncé qu’un avion A400M « Atlas » avait été en mesure de ravitailler en vol six F/A-18 Hornet de l’Ejército del aire au cours d’une seule mission. Au total, 11,6 tonnes de carburant furent délivrées, via une perche centrale [HDU – Hose Drum Unit] et deux nacelles fixées sous voilure.
Six mois plus tard, la Direction générale de l’armement [DGA] « Essais en vol » a annoncé avoir effectué des essais « concluants » ayant consisté à vérifier la capacité de l’A400M de ravitailler des Rafale en vol. Et cela, avec l’appui du Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM)
Pour rappel, l’armée de l’Air a reçu son premiers A400M capable de ravitailler des avions de combat en vol [le MSN 62, ndlr] en novembre 2017.
« Au cours de ces essais, le ravitaillement du Rafale par l’A400M dans tout le domaine de vol (altitude, vitesse) y compris dans les modes dits dégradés de l’aéronef (panne simulée d’un moteur et des commandes de vol), a été évalué. Les essais ont été réalisés de jour et de nuit, y compris avec jumelles de vision nocturne, dans plusieurs configurations Rafale (aéronef léger, centré arrière et à fort indice de trainée) », explique la DGA.
Ces essais concluants permettront à la DGA d’autoriser très prochainement l’A400M à ravitailler en vol des Rafale. Une campagne similaire est prévue en 2019 pour, cette fois, valider cette capacité de l’avion d’Airbus pour les Mirage 2000.
Désormais, indique la DGA, l’armée de l’Air « examine les conditions de la mise en service dans un contexte opérationnel de cette nouvelle capacité, en mettant en place les moyens de sa mise en œuvre (procédures, soutien technique, formation…). » Ainsi, l’A400M pourra soulager les avions ravitailleurs C-135FR/KC-135 sur les théâtres extérieurs.
En configuration « ravitailleur », l’A400M peut emporter 63.500 litres de carburants, voire 78.000 litres grâce à deux réservoirs supplémentaires.
Mais la DGA a également annoncé que l’A400M serait bientôt en mesure de ravitailler en vol des hélicoptères. Ce qui n’est pas le cas actuellement étant donné que, étant obligé de voler à une vitesse comprise entre 200 et 240 km/h pour délivrer du carburant à des voilures tournantes, l’appareil génère trop de turbulences dans sillage.
Cela fait plusieurs mois que les ingénieurs d’Airbus tentent de trouver une solution. Et ils l’ont sans doute trouvée. « Une prochaine version de nacelle spécifique permettra [à l’A400M] de ravitailler les hélicoptères », a en effet indiqué la DGA.