Les forces spéciales Terre évaluent le HUTP, le véhicule 4×4 à haute mobilité du français Haulotte

Les forces spéciales Terre évaluent le HUTP, le véhicule 4×4 à haute mobilité du français Haulotte


Ce 14 juillet, l’Agence de l’innovation de défense [AID] présente une soixantaine de projets innovants portés par les armées et les centres de recherche relevant de la Direction générale de l’armement [DGA] dans la cour des Invalides.

S’il sera beaucoup question de robots, de drones et d’intelligence artificielle, un certain nombre d’entre eux sont déjà connus, comme le canon électromagnétique de l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis [ISL], le « patrouilleur-guetteur » spatial YODA ou encore l’avion hypersonique « Espadon » sur lequel travaille l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA].

Cela étant, certains de ces projets paraissent bien mystérieux, faute d’explications apportées par l’AID. Ainsi, le Commandemment des actions spéciales Terre [CAST] présentera un « véhicule de ravitaillement dans la profondeur » et un « vélo électrique pliable et largable dans une gaine individuelle de chuteur opérationnel » dont on ne sait que très peu de choses…

En revanche, outre le système de porte-mortier Alakran destiné au petit véhicule tout-terrain Polaris MRZR dont il a été récemment question, l’AID a révélé que les Forces spéciales Terre étaient en train d’évaluer le HUTP [Haulotte Ultralightweight Tactical Platform], un « véhicule 4×4 innovant du segment ‘haute mobilité’ ».

Là encore, les informations à son sujet sont parcellaires… Pour autant, le HUTP n’est pas un inconnu. En effet, celui-ci avait été présenté par l’entreprise française Haulotte, jusqu’alors spécialisée dans la conception et la production de nacelles élévatrices, en 2019.

Le HUTP a effectivement des atouts de taille à faire valoir. Doté d’un moteur diesel de 160 ch et d’une boîte automatique de cinq rapports, il est capable de transporter une charge utile de 1,2 tonne et rouler à la vitesse maximale de 150 km/h, pour un autonomie d’au moins 1000 km. Mais c’est surtout sa mobilité qui est intéressante puisqu’il peut franchir des pentes de 60 % et des devers de 40 %.

Aérotransportable et aérolargable, le HUTP dispose d’une électronique embarquée réduite au maximum. Celle-ci se limite à un calculateur GMP et à quatre prises USB pour son équipage. L’idée est de faciliter ainsi les opérations de maintenance.

Au moment de la présentation de son véhicule, Haulotte avait expliqué que le soutien logistique avait été intégré dès sa conception, avec un accès aux « organes principaux » facilité et un « système d’acquisition et de gestion » des pièces de rechange basé sur « des solutions rapides ». Un autre atout est que le HUTP peut se décliner en plusieurs versions : reconnaissance, logistique et « X-tra logistique ».

Si le CAST va exposer le HUTP au public, c’est sans doute parce que son évaluation a donné de bons résultats… Reste à voir s’il sera effectivement adopté par le 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine et le 13e Régiment de Dragons Parachutistes… ou par d’autres unités de l’armée de Terre. Lors de la dernière commémoration du combat de Camerone, à Aubagne, Haulotte l’avait présenté au chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, ainsi qu’au « Père Légion », le général Cyrille Youchtchenko.

Photo : Haulotte

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