Les premiers essais sur CAESAR NG attendus pour début 2023
Moins d’un an. C’est l’intervalle entre l’annonce de la notification du marché CAESAR NG et le lancement d’une première série d’essais. Ceux-ci seront menés à Bourges par les équipes de DGA Techniques terrestres.
Programmés pour janvier 2023, ces essais porteront sur la vérification des niveaux de protection à partir d’un véhicule représentatif, essentiellement un châssis lesté. Ces tests sont généralement de trois ordres : balistiques, contre les mines et contre les IED. Le sujet concerne tant Nexter, maître d’œuvre et responsable, entre autres, de la cabine blindée, qu’Arquus, fournisseur d’un nouveau châssis.
Dérisquer la protection en priorité est un choix logique. Non seulement elle représente l’une des évolutions majeures avec la motorisation et l’entrée dans la bulle Scorpion, mais elle s’avère aussi dimensionnante pour l’ensemble du véhicule. Une fois cette question fixée, il devient en effet difficile de revenir dessus sans devoir modifier d’autres composantes.
De chaque côté, il s’agit d’être au rendez-vous de 2024, date à laquelle la DGA devra choisir entre la production de 33 CAESAR NG et le rétrofit du parc existant ou l’acquisition de 109 pièces neuves. Le jalon coïncide avec la livraison des 18 CAESAR commandés cet été pour remplacer ceux donnés à l’Ukraine. Début septembre, Arquus s’est vu notifié la commande des châssis correspondants par Nexter.
Si le calendrier établi pour CAESAR NG est pour l’instant tenu, une accélération du tempo est-elle envisageable ? Les réflexions engendrées par la guerre en Ukraine participeraient à soutenir ce scénario. Les capacités de DGA TT, bien que conséquentes, ne sont cependant nullement infinies. Entre la monté en puissance du programme CaMo, la poursuite de Scorpion et l’arrivée d’autres sujets majeurs, toute accélération engendrera des arbitrages potentiellement difficiles.
Les résultats de ces essais initiaux devraient aussi intéresser hors France, le CAESAR NG ayant déjà fait mouche par deux fois à l’export. Avec la Belgique, qui a acté la commande de neuf exemplaires au travers du contrat CaMo 2 et prévoit d’en acquérir 18 ou 19 supplémentaires grâce au plan STAR. Avec la Lituanie ensuite, qui a retenu le CAESAR NG pour la seconde phase de son programme d’artillerie automotrice. La Défense lituanienne débloquera entre 110 et 150 M€ pour le développement et l’achat de 18 pièces dont la livraison débuterait à l’horizon 2027.