Opération Poker : une démonstration de force des Forces aériennes stratégiques
Dans la nuit du 17 au 18 décembre 2024, les Forces aériennes stratégiques françaises ont mené avec succès une nouvelle édition de l’opération Poker. Cet entraînement d’envergure met en lumière la maîtrise opérationnelle et l’expertise technique de la composante nucléaire aéroportée.
Un exercice stratégique au cœur de la dissuasion nucléaire
L’opération Poker, organisée quatre fois par an, incarne le savoir-faire des Forces aériennes stratégiques (FAS). Cette manœuvre militaire d’ampleur vise à simuler un raid nucléaire d’entraînement au-dessus du territoire français. Lors de cette édition, le général de corps aérien Stéphane Virem a dirigé les opérations depuis le centre opérationnel de Taverny, soulignant l’importance stratégique de cet exercice.
Au cœur de cet entraînement, une quarantaine d’aéronefs, dont les Rafale B de la 4e escadre de chasse et les ravitailleurs A330 MRTT Phénix, ont été mobilisés. En parallèle, des avions conventionnels, comme les Mirage 2000-5 et les Rafale C, ont soutenu le raid. L’ensemble de l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) a été impliqué, y compris les bases aériennes et aéronavales, les contrôleurs aériens et les unités de défense sol-air. Ce déploiement massif vise à reproduire des conditions réalistes et exigeantes pour tester la réactivité des équipages et la coordination interarmées.
Innover pour garantir la crédibilité opérationnelle
L’opération Poker dépasse la simple répétition de procédures. Elle joue également un rôle clé dans le développement de nouvelles tactiques, intégrant le multimilieu et le multichamp (M2MC). Cette approche innovante permet de s’adapter aux défis contemporains et de renforcer la posture de dissuasion française. Chaque étape, de la planification à l’exécution, est minutieusement évaluée pour identifier les marges d’amélioration.
Au-delà de l’entraînement, l’exercice a pour objectif de démontrer la crédibilité opérationnelle de la composante nucléaire française à ses alliés et partenaires internationaux. Cette édition de décembre 2024 a réaffirmé la place centrale des FAS dans la stratégie de dissuasion nucléaire, tout en mettant en avant l’engagement et l’expertise de l’ensemble des personnels impliqués.