Des hélicoptères H145 D3 à l’horizon pour la Gendarmerie nationale
La flotte vieillissante d’hélicoptères Écureuil des Forces aériennes de la Gendarmerie nationale (FAGN) sera progressivement réformée et remplacée par des hélicoptères H145 D3, révèle un rapport parlementaire relatif au projet de loi de finances pour 2024.
Fin de service à l’horizon pour les 26 AS350Ba et B2 Écureuil de la Gendarmerie nationale. Une partie sera remplacée par les 10 H160 acquis en 2021 grâce au plan de relance. Le reste le sera par des hélicoptères H145 D3, indique le député MoDem Jean-Pierre Cubertafon, rapporteur pour avis sur les crédits de la Gendarmerie nationale pour l’exercice 2024
Le PLF 2024 prévoit ainsi 95,6 M€ en autorisations d’engagement et 21,7 M€ en crédits de paiement pour, entre autres, commander les premiers exemplaires dans le cadre d’un contrat conclu avec Airbus Helicopters. Une opération conduite conjointement avec la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), dont les équipages disposent déjà de quatre H145 D3. Ceux-ci permettent entre autres d’affiner le cahier des charges pour le renouvellement complet des 33 EC145-C2 de la Sécurité civile, manœuvre en cours de contractualisation via la DGA avec une notification qui pourrait intervenir fin 2023 pour 36 appareils, voire début 2024.
La cible finale dont bénéficieront les FAGN n’est pas détaillée, mais au moins quatre H145 seraient affectés aux DROM-COM, dont deux en Guyane, un à Mayotte et un à la Réunion. Selon le rapporteur, « l’immensité de la forêt guyanaise » conjuguée aux nombreuses missions qui y sont menées nécessiteraient d’y déployer un troisième H145, « ce qui permettrait d’accroître la disponibilité des vecteurs aériens ». Le taux de disponibilité des moyens aériens des gendarmes est d’ailleurs l’objet d’un nouvel indicateur mis en place en 2024.
Modèle à cinq pales doté d’une capacité d’emport supérieure, le H145 D3 succèdera à une machine monoturbine qui ne répondait plus à la réglementation européenne régissant le survol des zones urbaines. « Polyvalents, ces hélicoptères apporteront une capacité renforcée de projection de personnels d’intervention et une efficacité renforcée par une technologie de pointe (biturbines, équipés de boules optiques de surveillance etc.) », relève le député. Ils contribueront aussi à l’unification des parcs et donc à faciliter les opérations de maintenance.
Quant aux flottes d’EC135 Ketoupa et d’EC145 Choucas en service, celles-ci seront sanctuarisées car elles « répondent pleinement aux besoins de sécurité publique générale et d’intervention en milieu spécialisé et hostile (zones de montagne et Outre-mer) tout en satisfaisant aux exigences de la réglementation civile relative au survol des agglomérations et de navigabilité », pointe le député.
L’entrée en service des H160 demandera un surplus de patience. La livraison des deux premiers appareils pourrait en effet être reculée de l’été 2024 à 2025. Un décalage sans conséquences pour l’engagement des FAGN dans la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, nous explique-t-on. La flotte actuelle sera renforcée pour l’occasion, un effort ponctuel en appareils et en équipages déjà réalisé auparavant et rendu possible par la très bonne disponibilité des EC135 et EC145.
Crédits image : Airbus Helicopters