A l’été, un mercato des généraux qui ne devrait pas être si grand…

A l’été, un mercato des généraux qui ne devrait pas être si grand… (actualisé)

 

C’est désormais aussi officiel qu’attendu : le JO du jour publie le décret maintenant l’amiral Bernard Rogel à son poste de chef d’état-major particulier du président de la République (CEMP) jusqu’au 30 juin 2019. Annoncée sur ce blog, cette décision bloque le grand mercato des officiers généraux de l’été, puisque les titulaires des deux principaux postes (CEMA et CEMP) resteront en place.

Toutefois, l’armée de l’air va changer de chef, avec le départ annoncé du général André Lanata pour Norfolk. L’actuel major général de l’armée de l’air (MGAA), Olivier Taprest fait figure de favori pour le poste de CEMAA. Le nom du général Jean-François Ferlet circule également, mais il vient d’arriver à la Direction du renseignement militaire. Quant à la succession du MGAA, les noms de Philippe Lavigne et de Jean Rondel sont cités.

Sauf coup de théatre, l’armée de terre et la marine ne devraient pas connaitre de très grands changements. En revanche, l’amiral Jean Casabianca, chef du cabinet militaire de la ministre des armées, sera, selon toute vraisemblance, nommé au poste major général des armées, c’est-à-dire numéro deux de l’EMA, comme nous l’évoquions en décembre. L’amiral Pierre Vandier devrait lui succéder à l’Hotel de Brienne. Cet ancien pacha du Charles de Gaulle a récemment publié un livre consacré à « la Dissuasion au troisième âge nucléaire » (Editions du Rocher).

L’amiral Laurent Isnard restera une année de plus à la tête du Commandement des opérations spéciales.

Reste une incertitude (au moins pour ce blog…) : l’avenir du général Jean-François Hogard, qui commande la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD, ex-DPSD) depuis 2014. Il fait partie des noms les plus cités pour prendre la suite du général Jean-Pierre Bosser comme chef d’état-major de l’armée de terre. S’il quitte son poste cet été, il pourrait être remplacé par Eric Bucquet, chef de la direction des opérations de la DGSE. A défaut de Cemat, Hogard pourrait devenir Inspecteur général des Armées – Terre, après Didier Castres, qui quittera son poste.

Dernier point : la direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) du ministère des armées, après le départ de Philippe Errera. Numéro deux, l’amiral Hervé de Bonnaventure (dont le nom avait circulé pour Norfolk) assure l’intérim. Nicolas Roche, ancien conseiller diplomatique de Jean-Yves Le Drian, actuellement à la Direction politique du Quai d’Orsay, tient la corde, mais la ministre des armées n’a pas encore pris sa décision.