L’Otan fait le point sur les contributions annoncées par certains de ses membres pour renforcer son flanc oriental

L’Otan fait le point sur les contributions annoncées par certains de ses membres pour renforcer son flanc oriental

 

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Le 21 janvier, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est dit « convaincu » que la Russie ne lancera pas d’offensive contre l’Ukraine, malgré les manœuvres de ses troupes observées depuis plusieurs semaines près de la frontière. « J’espère fermement avoir raison », a-t-il dit, estimant que la « diplomatie est le moyen de résoudre les problèmes »

Mais à condition que les deux parties fassent chacune des concessions pour arriver à un accord. Or, pour le moment, les discussions que la Russie a pu avoir avec les États-Unis et l’Otan au sujet des garanties « juridiques » qu’elle réclame n’ont rien donné, ses revendications ayant été jugées inacceptables.

En attendant, les États-Unis ont ordonné aux familles de ses diplomates en poste à Kiev de quitter le pays « en raison de la menace persistante d’une opération militaire russe ». Et le département d’État a aussi estimé que les les ressortissants américains résidant en Ukraine « devraient envisager maintenant » d’en faire de même par des vols commerciaux ou « d’autres moyens » de transport.

« La situation sécuritaire, notamment le long des frontières ukrainiennes […] est imprévisible et peut se détériorer à tout moment. […] Les ressortissants américains en Ukraine devraient savoir qu’une opération militaire russe où que ce soit en Ukraine affecterait gravement la capacité de l’ambassade américaine à fournir des services consulaires, y compris une assistance aux citoyens américains quittant l’Ukraine », a fait valoir le département d’État.

Ce 24 janvier, le Royaume-Uni a également le retrait d’une partie de son personnel diplomatique d’Ukraine, « en réponse à la menace croissante de la Russie ». Cependant, a ajouté le Foreign Office, « l’ambassade [britannique à Kiev] reste ouverte et continuera à mener ses tâches essentielles ».

Pour le moment, l’Union européenne [UE] n’envisage pas de prendre de telles mesures pour le moment. « Je pense qu’il ne faut pas dramatiser la situation et que nous devons quitter l’Ukraine, à moins que les États-Unis ne nous fournissent des informations qui justifient cette décision », a déclaré Josep Borrell, son haut représentant pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.

De son côté, l’Otan a fait le point sur les contributions annoncées [ou envisagées] de certains de ses membres pour renforcer son flanc oriental, via un communiqué publié ce 24 janvier.

« L’Otan continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger et défendre tous les Alliés, y compris en renforçant la partie orientale de l’Alliance. Nous répondrons toujours à toute détérioration de notre environnement de sécurité, notamment en renforçant notre défense collective », a fait valoir Jens Stoltenberg, son secrétaire général.

Ainsi, comme l’avait déjà annoncé l’Allied Air Command [Aircom] la semaine passée, le Danemark va renforcer la mission Baltic Air Policing avec l’envoi de quatre avions F-16 en Lituanie.

Ces appareils y « rejoindront les F-16 polonais et belges » déjà déployés dans la région et « fourniront à l’Otan une capacité accrue de police du ciel […] pour assurer la dissuasion et la défense du flanc nord-est de l’Otan », a expliqué le communiqué de l’Aircom. Par ailleurs, le Danemark a également annoncé l’envoi d’une frégate dans la mer Baltique.

Selon M. Stoltenberg, « l’Espagne envoie des navires rejoindre les forces navales de l’Otan et envisage d’envoyer des avions de combat en Bulgarie » tandis que la « France s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie sous le commandement de l’Otan » et que les Pays-Bas vont envoyer deux F-35A en Bulgarie à partir du mois d’avril.

En outre, a encore précisé le secrétaire général de l’Otan, les forces néerlandaises vont aussi mettre « un navire et des unités terrestres en attente pour la NRF [Nato Response Force, force de réaction rapide de l’Otan, ndlr]. Enfin, a-t-il continué, les « États-Unis ont également clairement indiqué qu’ils envisageaient d’accroître leur présence militaire dans la partie orientale de l’Alliance ».