Guerre Ukraine-Russie, jour 1105 : l’aide américaine suspendue, Vance maintient la pression
Un député sud-coréen a indiqué mardi 4 mars 2025 avoir rencontré deux soldats nord-coréens détenus en Ukraine. Donald Trump a décidé d’ordonner lundi une « pause » dans l’aide militaire des États-Unis à l’Ukraine, selon un responsable de la Maison-Blanche.

Un député sud-coréen rencontre des soldats nord-coréens
Un député sud-coréen a déclaré mardi 4 mars avoir échangé avec deux soldats nord-coréens détenus en Ukraine après avoir combattu pour la Russie, et que l’un d’eux lui avait dit son souhait de vouloir vivre « une vie normale » en Corée du Sud.
En janvier, les renseignements sud-coréens ont affirmé que l’armée ukrainienne avait capturé deux soldats nord-coréens envoyés par Pyongyang en Russie pour combattre l’Ukraine.
Le député Yu Yong-weon a affirmé au cours d’une conférence de presse avoir pu échanger avec ces deux soldats détenus dans une prison d’Ukraine – dont la localisation exacte n’a pas été dévoilée – après avoir obtenu le feu vert des autorités de Kiev.
Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine
Donald Trump a mis sa menace à exécution et ordonné lundi une « pause » dans l’aide militaire des États-Unis à l’Ukraine en guerre contre la Russie, selon un responsable de la Maison-Blanche. « Nous faisons une pause et réexaminons notre aide pour nous assurer qu’elle contribue à la recherche d’une solution » au conflit entre l’Ukraine et la Russie, a déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat.
« Le président a clairement indiqué qu’il se concentrait sur la paix. Nous avons besoin que nos partenaires s’engagent eux aussi à atteindre cet objectif », a-t-il ajouté. Il s’agit essentiellement de l’aide militaire déjà approuvée sous l’ancienne administration de Joe Biden et très largement soldée mais dont il reste encore des équipements et armes à livrer.
JD Vance convaincu que Zelensky finira par discuter de la paix
Le vice-président des États-Unis, J. D. Vance, s’est dit convaincu que le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky finirait par accepter de discuter de la paix avec la Russie, après le fiasco de sa rencontre vendredi avec Donald Trump.
Dans un entretien à la chaîne Fox News, il a estimé que le président ukrainien avait « montré un refus clair de s’engager dans le processus de paix » souhaité par le président américain. « Je pense que Zelensky n’y était pas encore, et je pense, franchement, qu’il n’y est toujours pas, mais je pense qu’il finira par y arriver. Il le faut », a affirmé le vice-président dans cet entretien enregistré avant l’annonce d’une pause dans l’aide militaire américaine à l’Ukraine.
Les députés français divisés sur la défense européenne
Unis dans leurs mots de soutiens à Kiev, les députés ont de nouveau étalé leurs divergences stratégiques à l’Assemblée sur la défense française et européenne, son financement, ou l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’Otan.
« Accélérons le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. C’est la solution pour pouvoir faire front lors des échanges à venir », a martelé l’ancien premier ministre Gabriel Attal, chef du groupe Ensemble pour la République.
Marine Le Pen pour le RN a appelé à « soutenir » Kiev avec « réalisme ». « Nous ne pouvons pas promettre à l’Ukraine une adhésion à l’Otan » et une adhésion à l’Union européenne « va incontestablement à l’encontre de nos intérêts », a-t-elle avancé.
Retour en Russie de 33 habitants de la région de Koursk
Moscou a annoncé le retour en territoire sous contrôle de la Russie de 33 personnes venant de la partie de la région de Koursk occupée par l’armée ukrainienne et qui avaient été évacuées en Ukraine.
Le 24 février, Moscou avait indiqué avoir trouvé un accord avec Kiev pour rapatrier des habitants de la région qui se trouvaient en Ukraine. « Il s’agit principalement de personnes âgées, mais il y a aussi quatre enfants. Nombre d’entre eux souffrent de blessures et de maladies graves », a indiqué sur Telegram la médiatrice russe pour les droits humains, Tatiana Moskalkova.
D’après elle, la Russie « a négocié avec la partie ukrainienne » avec « le soutien du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la médiation de la Biélorussie », allié de Moscou par lequel ont transité les évacués.