Japon. Les exercices entre forces armées japonaises et françaises se développent
La mission française Pégase 2024 a fait escale au Japon ce week-end. De nouveaux exercices entre les forces armées japonaises et françaises sont à prévoir dans le but de « protéger les intérêts des Français qui vivent dans cette région ».
Si les intérêts du Japon sont menacés, ceux de la France le sont aussi
, indique le Général de brigade aérienne Guillaume Thomas et commandant de la mission Pégase 2024. Cette mission diplomatique qui cherche à appuyer la stratégie de défense de la France en Indopacifique a fait escale sur la base de la Force aérienne d’autodéfense japonaise de Hyakuri, dans la préfecture d’Ibaraki au Nord-Est de Tokyo. L’armée de l’Air et de l’Espace (AEE) était au Japon vendredi et samedi dernier avant de repartir vers l’Australie.
C’est la seconde année consécutive que l’AEE vient au Japon. Cette fois, l’effectif est plus important (220 personnes) et l’AEE est arrivée avec deux Rafale (A400M, A330MRTT). D’autres exercices sont à prévoir dans le but de protéger les intérêts des Français qui vivent dans cette région, notamment en Nouvelle-Calédonie, a précisé le Général de division aérienne Philippe Adam. Il s’agit d’améliorer nos capacités à agir ensemble.
Cet exercice intervient deux mois après la rencontre d’Emmanuel Macron et du Premier ministre japonais Fumio Kishida ; à Paris ; durant laquelle ont démarré les négociations d’un accord qui ouvrirait la voie à davantage d’exercices et d’entraînements entre les forces armées des deux pays. La France est le quatrième pays avec lequel le Japon cherche à conclure l’un de ces accords. Nous espérons accueillir prochainement des avions japonais en France
, s’enthousiasme le Général Thomas.
Tokyo booste son arsenal
Le gouvernement japonais continue de booster son arsenal militaire. À Okinawa, une nouvelle base de forces d’autodéfense a ouvert en mars 2023 sur la petite île d’Ishigaki, malgré la protestation locale. En mai, le Japon a annoncé une nouvelle hausse de 20 % de son budget Défense pour l’année fiscale 2024 soit un total d’1, 6 % de son PIB avec la volonté de passer à 2 % d’ici quelques années.
Jeudi dernier, Fumio Kishida a rappelé, lors du discours d’ouverture du Palm10 qu’il copréside, que, dans l’environnement de plus en plus complexe qui entoure la région, le Japon élèverait ses relations avec les pays insulaires du Pacifique à un nouveau niveau
et qu’ils devraient avancer ensemble
vers l’avenir, soulignant le soutien ferme de l’archipel à la stratégie 2050
du Forum des îles des Pacifiques.
L’archipel japonais qui vient de signer un accord de défense avec les Philippines, met également la dernière main à son projet d’exportation de missiles Patriot produits dans le pays vers les États-Unis : il s’agira de la première exportation japonaise d’équipements de défense depuis l’assouplissement des restrictions sur les exportations d’armes.