Marine nationale : La commande de chalands multimissions à propulsion hybride a été confirmée
par Laurent Lagneau – Zone militaire – Le 08-03-2018
En décembre 2015, la Direction générale de l’armement (DGA) avait annoncé avoir notifié aux entreprises H2X [La Ciotat], Cegelec Défense et Naval Sud-Est [Toulon] une commande portant sur 6 chalands multi-missions (CMM) à propulsion hybride pour les besoins de la Marine nationale.
Toutefois, il fut précisé que cette commande n’allait être confirmée qu’en cas d’évaluation opérationnelle positive d’un premier prototype, lequel devait être livré d’ici la fin de l’année 2017.
Visiblement, ce prototype de CMM à propulsion hybride a tenu ses promesses puisque la DGA a indiqué, ce 7 mars, avoir confirmé la commande des cinq exemplaires suivants, avec une option sur deux autres unités. « Les livraisons s’étaleront de mi-2019 à mi-2020 », a-t-elle précisé.
« Conçus par le bureau d’étude MAURIC en partenariat avec iXblue H2X et la société Alternatives Energies (AltEn) pour le système énergie-propulsion, les CMM de série seront, comme le prototype, construits par le chantier naval iXblue H2X à La Ciotat », explique encore la DGA.
Le maintien en condition opérationnelle (MCO) de ces chalands sur les 10 premières années d’utilisation est inclu dans le contrat. Il sera assuré par Cegelec Défense et Naval Sud-Est.
« Cette série de bâtiments sera la première à propulsion hybride dans la Marine nationale », souligne la DGA.
Construits sur la base d’une coque en aluminium et dotés de structures en composite, ces CMM seront utilisés dans les rades et à proximité des bases navales. D’une longueur de 24 mètres pour une largeur de 8 mètres, ils affichent un déplacement de 53 tonnes. Pouvant embarquer 36 marins, ils permettront d’assurer un large éventail de missions, allant des travaux sous-marins à la lutte antipollution, en passant par le transport de matériels.
Lors des phases de transit, les CMM fonctionneront en mode classique, c’est à dire avec des groupes électrogènes fonctionnant au gasoil, et pourront ainsi naviguer à la vitesse de 10 noeuds. Ensuite, quand il s’agira d’évoluer à faible vitesse ou quand ils seront en « phase d’exploitation », ils passeront en mode « zéro émission » de CO2, grâce à des batteries rechargeables à quai ou en mer. Cela permettra de réduire les nuisances sonores et de supprimer les gaz d’échappement, ce qui contribuera à améliorer le confort des marins.