Qu’attend l’armée de l’Air du futur Hélicoptère interarmées léger?
Photo : Airbus Helicopters
Acquérir un hélicoptère léger devant concilier les exigences et les contraintes propres à chaque armée ainsi que celles des forces spéciales est tout sauf simple. Pour autant, en mars 2017, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, annonça le choix du H-160M d’Airbus Helicopters dans le cadre du programme HIL [Hélicoptère interarmées léger]
Cet appareil, appelé donc à remplacer les Gazelle, Fennec, Puma, Alouette III, Dauphin SP et autres Panther, fut initialement lancé en 2009 sous le nom de X-4, le H-160M intégre pas moins de 68 innovations technologiques. D’une masse de 5,5 à 6 tonnes, il promet d’être plus silencieux (réduction de 50% du bruit extérieur) et facile à piloter tout en étant moins gourmand en carburant. Biturbine, il peut voler à la vitesse de 180 noeuds (plus de 330 km/h).
Le programme HIL avait été inscrit dans la Loi de programmation militaire (LPM) 2008-2013, avait de disparaîte du rapport annexée de la suivante. Le projet de LPM, actuellement discuté au Parlement, prévoit de le lancer en 2022, avec une commande de 169 exemplaires à la clé.
Pour l’armée de l’Air, le H-160M remplacera les hélicoptères Fennec et Puma. Aussi, les détails données par le lieutenant-colonel Éric Goffinon, de la Brigade aérienne d’appui et de projection du commandement des forces aériennes, au magazine Flight Global ne sont guère surprenants, du moins en partie.
Ainsi, les H-160M de l’armée de l’Air devront évidemment être équipés pour reprendre les missions assurées aujourd’hui par les Fennec et les Puma, comme la recherche et le sauvetage, la surveillance et la reconnaissance et l’application des mesures actives de sûreté aérienne (MASA).
Une des « surprises » annoncées par le lieutenant-colonel Goffinon est que le H-160M devra disposer, comme le H225M Caracal, d’une capacité de ravitaillement en vol, c’est à dire qu’il pourra recevoir du carburant fourni par un KC-130J Hercules ou un A400M « Atlas ». « C’est un défi pour Airbus, mais ils travaillent dessus », a commenté l’officier.
Les H-160 de l’armée de l’Air pourront être équipés d’un canon de 20mm et de roquettes guidées, ce qui leur permettra de faire de l’appui au sol. Le Fennec a cette possibilité puisqu’il avait été prévu de l’armer avec un canon GIAT M621. Une option relativement peu utilisée (sauf en Centrafrique) étant donné qu’elle réduit ses performances en vol.
Pour les MASA, il est envisagé de d’intégrer au H-160 un canon de 7,62 mm qui serait mis en œuvre par le pilote, ce qui éviterait d’embarquer un tireur d’élite à bord. « Nous voulons que le H160M soit capable de détecter et de neutraliser les avions légers et les drones », a confié le lieutenant-colonel Goffinon.