Des Rafale pour la Grèce: Florence Parly à Athènes pour signer le contrat

Des Rafale pour la Grèce: Florence Parly à Athènes pour signer le contrat

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Après l’Egypte, l’Inde et le Qatar, la Grèce devient le quatrième pays à acquérir des Rafale photo ECPAD).


par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 25 janvier 2021

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/

Florence Parly est en Grèce ce lundi pour signer le contrat de vente de 18 avions Rafale (6 neufs et 12 d’occasion prélevés sur les stocks de l’armée de l’Air et qui seront remplacés en 2025), un contrat d’une valeur totale (avions, soutien et formation) de 2,5 milliards d’euros (dont 400 millions pour les avions d’occasion).

C’est la première fois qu’une armée européenne, hormis l’armée de l’Air et de l’Espace française, achète cet appareil fabriqué par Dassault. Et c’est le premier achat d’avions français par les Grecs en 20 ans (le dernier portait sur l’achat de 15 Mirage 2000-5 en l’an 2000).

Le Parlement grec avait approuvé cette commande le jeudi 14 janvier. Outre les avions dont les premières livraisons sont annoncés « pour l’été 2021 », les Grecs vont aussi acheter de l’armement: missiles Scalp EG, Mica IR et EM, AM-39, Metor

Le budget 2020 des Armées exécuté « quasiment à l’euro près »

Le budget 2020 des Armées exécuté « quasiment à l’euro près »


À l’euro près, ou presque. La totalité des crédits alloués à la mission défense en 2020 ont été consommés, a indiqué la ministre des Armées, Florence Parly, ce mercredi lors d’une audition au Sénat. L’occasion de revenir sur l’ « excellente exécution » menée en dépit de circonstances économiques défavorables.

« Malgré la crise sanitaire, malgré les perturbations très profondes que celle-ci a pu générer, nous avons réalisé, quasiment à l’euro près, en exécution les crédits dont nous disposions en loi de finances initiale ». C’est à dire les 37,5 Md€ accordés par LPM 2019-2025.

Le ministère des Armées aura bénéficié d’un dégel de crédits à hauteur de 800 M€ « dans le courant du mois de novembre, c’est à dire à une date bien plus anticipée que d’habitude ». La gestion budgétaire 2019, par exemple, s’était avérée autrement plus complexe à clôturer avec près de 200 M€ de crédits encore gelés à la mi-décembre.

Ce coup de pouce aura « facilité les choses pour pouvoir assurer l’exécution ». Le surcoût des OPEX et MISSINT, par exemple, provisionnés à hauteur de 1,2 Md€. La facture aura finalement atteint 1,46 Md€, révélait récemment La Tribune. Soit une hausse d’environ 60 M€ par rapport à 2019 malgré le renforcement de Barkhane en février, le lancement de Résilience le mois d’après et le soutien apporté au Liban dans le cadre de l’opération Amitié.

Crédits : ministère des Armées

Le 4e loi de finances rectificative avait permis le redéploiement d’une partie des crédits nécessaires pour couvrir les surcoûts non provisionnés. Plus de 164 M€ (214 M€ en 2019) ont ainsi été redirigés vers le programme 178 Préparation et emploi des forces, compensés par des annulations sans conséquences au sein des autres programmes de la mission Défense.

« C’est une taxation interministérielle qui a été surtout ministérielle », a commenté Florence Parly. Les différents réajustements ont en effet évité une nouvelle tentative de recours à la solidarité interministérielle, mise au frigo depuis plusieurs années. Un mécanisme d’autant plus difficile à invoquer du fait du contexte économique et de la trajectoire budgétaire dont bénéficient les Armées depuis trois ans.

Pour la ministre, le mérite revient tout particulièrement aux armées, directions et services. « Si cette exécution a été aussi satisfaisante », c’est notamment parce que les entités du ministère « se sont mobilisées de façon tout à fait exceptionnelle ».

« C’est une excellente exécution dont nous avons bénéficié en 2020, parce qu’arriver à consommer la totalité de nos crédits, pouvoir venir en aide à nos entreprises et pouvoir couvrir sans autre conséquences que celles-ci les surcoûts liés aux OPEX est un excellent bilan », a-t-elle conclu.

Image : ministère des Armées

« Anticiper la montée des menaces » : Lettre ASAF du mois de décembre 2020

« Anticiper la montée des menaces » : Lettre ASAF du mois de décembre 2020

"Anticiper la montée des menaces" : Lettre ASAF du mois de décembre 2020

 

Lors des récentes auditions devant les commissions de la Défense de l’Assemblée nationale et du Sénat, les quatre chefs d’état-major ont insisté sur l’absolue nécessité de disposer des ressources prévues dans la loi de programmation militaire (LPM 2019-2025).

Lors des récentes auditions devant les commissions de la Défense de l’Assemblée nationale et du Sénat, les quatre chefs d’état-major ont insisté sur l’absolue nécessité de disposer des ressources prévues dans la loi de programmation militaire (LPM 2019-2025).  Ils ont rappelé que, non seulement il était urgent de remplacer nos matériels vieillissants, mais aussi de durcir les moyens et l’entraînement de nos forces, de donner de « l’épaisseur » à nos armées, ainsi que de développer des capacités nouvelles notamment dans les domaines cyber et spatial.


Des propos d’alerte stratégique bien peu médiatisés

Les comptes rendus de ces auditions constituent une mine d’informations et il est consternant de voir que les préoccupations des grands responsables militaires demeurent quasiment confidentielles tandis que des chroniqueurs abordent les questions de Défense sans avoir la moindre compétence.

Quel média du service public a interviewé, à une heure de grande écoute, ces généraux qui engagent la vie de 250 000 Français dans des opérations complexes, de jour comme de nuit, 365 jours par an sur toute la surface du globe ? Qui leur demande comment sont utilisés les 35 milliards d’euros du budget de la Défense ? Combien de journalistes s’inquiètent des insuffisances de nos armées et dans quels domaines ?

La ministre des Armées a reconnu celles du service de santé des Armées au regard de ses effectifs et des besoins à couvrir tant en Métropole et en Outre-mer qu’en opération. Personne ne cherche à savoir comment les armées, malgré la crise de la Covid, s’entraînent et remplissent leurs missions de défense de l’espace aérien, des approches maritimes et du territoire.


Durcir les moyens et l’entraînement

Nos armées sont engagées depuis des décennies dans des opérations dites asymétriques, au cours desquelles elles ont notamment la maîtrise du ciel qui permet à nos drones, avions et hélicoptères d’utiliser l’espace aérien librement. Mais qu’en serait-il si l’ennemi disposait de missiles antiaériens ?

Durcir nos moyens signifie remplacer les moyens anciens, peu blindés ni armés, par des engins plus récents, disposant de blindages composites et équipés de détecteur de visée ou de missile. Mais c’est aussi augmenter leur « épaisseur opérationnelle », car, aujourd’hui, l’armée de Terre n’aligne que 250 chars et 120 canons, la Marine 5 sous-marins nucléaires d’attaque et 13 frégates multi-missions, enfin l’armée de l’Air et de l’Espace ne dispose que de 3 avions ravitailleurs récents et ne comptera en 2025 que 125 Rafale….

Dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel, sur 5 millions de km2, nous ne déployons qu’une vingtaine d’hélicoptères. Nos moyens sont « échantillonnaires ». Or nous savons, depuis au moins un siècle, qu’une armée engagée dans un conflit conventionnel perd très vite beaucoup de matériels. Quant aux stocks de munitions, la situation est sans doute encore plus critique.

Durcir aussi l’entraînement, surtout dans une armée de métier, c’est d’abord sélectionner des cadres selon des critères physiques, intellectuels et de personnalité exigeants. Tous les candidats sélectionnés doivent répondre aux mêmes critères. En ce temps de parité, plus question d’accepter des barèmes physiques différents selon le sexe, ni de passe-droit pour cause de discrimination positive. Notons enfin qu’un renforcement de l’entraînement individuel et collectif exige de disposer du potentiel correspondant pour les matériels. La simulation est utile pour l’instruction mais insuffisante pour l’entraînement. C’est dans l’effort et l’apprentissage du risque vécus que l’on développe la supériorité du combattant comme celle du groupe ; ce qui permettra de limiter les pertes au combat.

Développer de nouvelles capacités

Tandis que nous commençons à rattraper le retard accumulé depuis 1990 par le choix délibéré de l’exploitation des « dividendes de la paix », il nous est non seulement indispensable de remplacer les matériels obsolètes et d’augmenter le nombre de matériels nouveaux, mais nous devons aussi acquérir les capacités nécessaires pour combattre dans les nouveaux espaces.

Avec les ressources prévues en fin de LPM, nous devrions atteindre annuellement 2 % du PIB (avant Covid). En 1980, cette part était de 3 % et nous avions bien du mal à équiper et soutenir nos armées. Comment avec un budget de la Défense à 2 % du PIB (prévu en 2025) pourrions-nous espérer développer des moyens de cyberdéfense, de surveillance et de défense de l’Espace alors qu’en 1980, avec 3 % du PIB, nous n’avions pas à le faire ?

Notons que l’effort financier considérable consenti pour atténuer les effets du confinement et relancer l’économie ne profite guère aux armées alors que 1 € investi dans l’industrie de Défense rapporte entre 2 et 3 €,  que nos industries de haute technologie sont implantées en France, que la « recherche et développement » est très souvent duale (civilo-militaire) et que nous avons 40 ans de sous-investissement à rattraper dans ce secteur !

Pourquoi ne pas investir dans la remontée en puissance de notre industrie d’armement et fabriquer en 5 ans ce qui était prévu en 10 ans ? Nous pourrions non seulement reprendre la maîtrise de certaines filières abandonnées à des firmes étrangères, renforcer notre armée plus rapidement, exporter davantage, mais aussi garder le contrôle des pépites industrielles à haute valeur stratégique qui sont convoitées par des pays étrangers, en particulier alliés, et reconstituer des stocks avec des munitions récentes.  

Dans un monde qui présente certaines analogies avec les années 30, notre pays doit réinvestir dans sa Défense. Il lui faut se rassembler autour de son armée et adopter les vertus essentielles qu’elle pratique en vue du combat. La France, retrouvant sa fierté, peut redevenir une grande nation, forte et enracinée dans quinze siècles d’histoire en s’appuyant sur son goût de l’ouverture et de l’excellence. Nos armées, par leur diversité et leur valeur, illustrent bien cette vocation particulière de notre Patrie.

La RÉDACTION de l’ASAF
www.asafrance.fr

164 M€ redéployés pour financer les surcoûts OPEX

164 M€ redéployés pour financer les surcoûts OPEX


Les surcoûts de l'opération Barkhane ont déjà dépassé les 900 M€ pour l'année 2020 (Crédits: EMA)

Les surcoûts de l’opération Barkhane ont déjà dépassé les 900 M€ pour l’année 2020 (Crédits: EMA)


Le gouvernement a dévoilé hier un 4e projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2020. Celui-ci prévoit notamment le redéploiement de 164 M€ de crédits au sein de la mission défense pour financer les surcoûts des OPEX et MISSINT non provisionnés cette année.

 

Le texte doit encore être débattu mais donne une première appréciation du dépassement de la provision consacrée aux surcoûts des opérations, portée à 1,21 Md€ en 2020 (titre 2 compris). Selon le 4e PLFR, cette rallonge provient pour majorité de l’annulation de 124,3 M€ de crédits portant sur la réserve du programme 146 (Équipement des forces). Viennent s’y additionner 28,3 M€ du programme 144 (Environnement et prospective de la politique de défense) et 11,5 M€ du programme 212 (Soutien de la politique de défense).

Moins substantiel que l’an dernier (214 M€), ce redéploiement sera-t-il suffisant ? Entre la montée en puissance de Barkhane et les « imprévus » comme Résilience, le CEMA évoquait dès le mois de juillet une année d’engagement opérationnel « plus intense que jamais ». À elle seule, l’opération Barkhane a d’ores et déjà coûté 911 M€. La facture de l’opération Amitié menée au Liban s’élève quant à elle à 8 M€. Restent donc environ 450 M€ pour financer tout le reste, dont une opération Sentinelle récemment portée à 7000 personnels et dont les surcoûts annuels oscillent entre 150 et 200 M€.

Questionnée le mois dernier par les parlementaires, la ministre des Armées Florence Parly invitait alors à faire preuve de patience, « car l’année 2020 n’est pas encore terminée ». « Nous devons tenir compte à la fois de facteurs majorants – la hausse des effectifs dédiés à l’opération Barkhane, par exemple – et minorants – la moindre utilisation de munitions dans le cadre de l’opération Chammal, les avions basés en Jordanie effectuant désormais essentiellement des opérations de reconnaissance et de surveillance. La somme de ces effets nous donnera le montant définitif des surcoûts OPEX », indiquait-elle. Éléments de réponse le 10 novembre, « lorsque nous examinerons ensemble le projet de loi de finances rectificative ».

La DGA précise les caractéristiques de l’hélicoptère NH-90 TTH « Caïman » dédié aux forces spéciales

La DGA précise les caractéristiques de l’hélicoptère NH-90 TTH « Caïman » dédié aux forces spéciales

http://www.opex360.com/2020/10/11/la-dga-precise-les-caracteristiques-de-lhelicoptere-nh-90-tth-caiman-dedie-aux-forces-speciales/


Comme attendu, le budget des armées augmentera de 1,7 milliard d’euros en 2021

Comme attendu, le budget des armées augmentera de 1,7 milliard d’euros en 2021

http://www.opex360.com/2020/09/28/comme-attendu-le-budget-des-armees-augmentera-de-17-milliard-deuros-en-2021/

La Gendarmerie nationale va pouvoir commencer à remplacer ses vieux blindés en 2021

La Gendarmerie nationale va pouvoir commencer à remplacer ses vieux blindés en 2021

Quelles commandes et livraisons pour l’armée de Terre en 2021 ?

Quelles commandes et livraisons pour l’armée de Terre en 2021 ?


La ligne de production de VBL Ultima d'Arquus, à Marolles-en-Hurepoix. A noter que ces véhicules adoptent maintenant le camouflage Scorpion brun terre de France (Crédit : Arquus)

La ligne de production de VBL Ultima d’Arquus, à Marolles-en-Hurepoix. A noter que ces véhicules adoptent maintenant le camouflage Scorpion brun terre de France (Crédit : Arquus)


Pour la troisième année consécutive, le budget de la mission « Défense » évoluera à la hausse conformément à la loi de programmation militaire. Le projet de loi de finances 2021 prévoit ainsi une augmentation de 1,7 Md€ des crédits de paiement du ministère des Armées, pour un total de 39,21 Md€.

 

Plus de 22 Md € de crédits de paiement de ce « plan de relance à part entière » seront consacrés aux nouveaux équipements, auxquels viendront s’ajouter « près de 40 Md€ d’engagements ». Ces leviers permettront au ministère des Armées de, à sa manière, « soutenir l’économie française et le dynamisme de nos territoires » avec « une attention particulière aux PME et aux jeunes startups, notamment innovantes », commente la ministre des Armées Florence Parly. Le tout doit maintenant être soumis aux arbitrages parlementaires. Certaines lignes peuvent donc encore bouger d’ici à l’adoption de la version définitive du texte, au plus tard pour le 18 décembre 2020. Hors mesures et projets transverses, bref tour d’horizon des principales opérations d’armement en cours et à venir pour l’armée de Terre.

 

Griffon et Jaguar : Pas de commandes de véhicules Scorpion en 2021, une troisième tranche conditionnelle pour la production de 271 Griffon et de 42 Jaguar ayant été notifiée le 15 septembre au GME Scorpion (Nexter-Thales-Arquus) pour étendre le plan de charge jusqu’en 2023. Si l’on en croit les chiffres avancées par le ministère des Armées, seuls 90 Griffon sur les 128 prévus dans le PLF 2020 seront livrés cette année. Une baisse de régime due à la crise sanitaire et qui expliquerait la fourniture de 157 exemplaires l’an prochain, contre 119 dans le calendrier initial. La réception des 20 premiers Jaguar interviendra en 2021. En plus des cinq régiments et bataillons déjà pourvus, quatre nouvelles unités de l’armée de Terre sont appelées à basculer dans l’ère Scorpion. Parmi elles, le 126e régiment d’infanterie de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et la 13e demi-brigade de la Légion étrangère de La Cavalerie (Aveyron). Douze unités de l’armée de Terre verront leurs installations se moderniser pour pouvoir accueillir les futures flottes Scorpion, un effort soutenu par les 2,2 Md€ alloués par le ministère pour sa politique de commandes d’infrastructures.

 

VBL Ultima : 120 unités supplémentaires seront commandées auprès d’Arquus, quand 80 seront livrées à l’armée de Terre. Un premier lot de 50 véhicules devait en théorie être perçu cette année, mais n’est plus comptabilisé dans le rappel des livraisons 2020 du ministère des Armées. L’armée de Terre doit en théorie disposer de 800 VBL régénérés à l’horizon 2030, dont 730 livrés d’ici à 2025.

 

Radios CONTACT : Confié à Thales SIX GTS France, le programme CONTACT vise à doter les forces d’un nouveau réseau de radiocommunications tactiques haut débit, sécurisé et interopérable avec l’OTAN. Il comprend la livraison d’une famille de 8400 postes radios d’ici 2025 en remplacement des systèmes PR4G, SATURN, CARTHAGE et MIDS en services dans les forces armées. Seuls 30 exemplaires sur les 946 attendus ont été perçus en 2019, permettant néanmoins le lancement de la phase d’intégration sur véhicules en novembre de la même année. Si les volumes pour l’exercice 2020 ne sont pas connus, l’armée de Terre devrait recevoir 925 postes véhicules et 850 radios portatives en 2021. Le programme entrera parallèlement dans une nouvelle phase avec la commande de 7300 postes véhicules et de 2900 radios portatives au profit de l’armée de Terre.

 

Missile MMP : C’est l’un des programmes ne souffrant d’aucune glissade calendaire. Au contraire, 500 munitions ont été fournies par MBDA en 2018 et 2019, au lieu des 400 unités prévues initialement. Une cinquantaine de postes de tir seront réceptionnés cette année. Les cibles augmenteront encore l’an prochain avec la réception de 75 postes de tir et de 200 munitions. Ce maintien de la cadence intervient à l’heure où le déploiement du MMP se généralise parmi les régiments et sur les théâtres d’opération. Son utilisation croissante en OPEX est soutenue par la modification par Arquus d’un nombre inconnu de VAB Ultima en VAB Ultima MMP dans le cadre d’une urgence opérationnelle. Une campagne d’essais de qualification a par ailleurs été menée cet été au sujet de l’emport du MMP par le VBMR léger Serval, en cours de conception chez Nexter et Texelis. Durant deux jours, la DGA et l’armée de Terre ont évalué l’emport, l’arrimage, l’accès aux équipements et les manœuvres d’embarquement/débarquement du missile. En attendant la réception des premiers VBMR Griffon VTT FELIN MMP. La cible de l’étape 1 comprend la fourniture de 400 postes de tir et 1750 missiles. La LPM prévoit la livraison des 200 premières munitions de l’étape 2 en 2025.

 

SDT : Le premier système de drone tactique (SDT) aurait normalement dû atterrir cette année au 61e régiment d’artillerie de Chaumont. L’accident intervenu en décembre 2019 à proximité de la BA 125 d’Istres a entre temps rebattu les cartes et repoussé de pratiquement deux ans l’entrée en service du SDT. Selon le PLF 2021, les deux premiers systèmes à cinq vecteurs et deux stations sol (et non pas les « 10 systèmes » mentionnés dans le dossier ministériel) sont maintenant attendus pour l’an prochain. Au total, l’armée de Terre recevra cinq systèmes pour un total de 28 drones à l’horizon 2030.

 

NH90 Caïman : Des sept hélicoptères Caïman annoncés dans le PLF 2020, quatre seront finalement livrés cette année. Cinq autres arriveront dans les forces l’an prochain. Le ministère des Armées initiera également un projet de construction de 19 alvéoles de maintenance et de mise en œuvre des hélicoptères de nouvelle génération opérés par les 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC) et 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) de Pau.

 

HIL Guépard : Du premier lot de 30 hélicoptères interarmées légers (HIL) commandé en 2021, 21 seront destinés à l’armée de Terre. Anticipé d’un an, ce lancement en réalisation permettra aux Armées de disposer des premiers appareils en 2026 au lieu de 2028. La cible prévoit un total de 80 Guépard pour remplacer les Gazelle et Fennec de l’ALAT. Il sera configuré pour la réalisation de missions de reconnaissance armée, d’appui feu, d’infiltration des forces spéciales et d’évacuation sanitaire.

 

Les grands absents : un certain flou persiste quant aux livraisons ou au lancement en réalisation de plusieurs programmes majeurs. Ainsi, si le document du ministère des Armées confirme la commande d’une première tranche de 50 Leclerc rénovés cette année, il ne mentionne pas de livraison initiale pour 2021 contrairement à ce qui était prévu jusqu’à présent. Ni l’achat d’un lot de 32 canons automoteurs CAESAR supplémentaires en remplacement des Au F1, ni le programme de remplacement de la flotte de porteurs tactiques ne semblent pour l’instant se concrétiser.

Les Armées conservent leur trajectoire budgétaire

Les Armées conservent leur trajectoire budgétaire

(Crédits : armée de Terre)

(Crédits : armée de Terre)

 

Promesse tenue malgré les conséquences de la crise sanitaire : les crédits du ministère des Armées augmenteront de 1,7Md€ l’an prochain conformément à la trajectoire prévue par la loi de programmation militaire 2019-2025.

 

De 37,51Md€ en 2020, le budget de la mission Défense s’élèvera à 39,21Md€ (+4,52%) en 2021, confirmait la semaine dernière le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance. Il s’agit de la plus forte augmentation budgétaire toutes missions confondues, loin devant l’enseignement et l’aide publique au développement.  »

« L’évolution des budgets ministériels hors relance en 2021 traduit la poursuite des engagements pris par le Gouvernement depuis le début du quinquennat en particulier dans les domaines régaliens », indique Bercy. Depuis 2017, les Armées ont en effet bénéficié d’un renforcement sans précédent de leurs moyens de l’ordre de 6,9Md€. Cette nouvelle hausse des crédits viendra soutenir la poursuite de la réforme du MCO, le lancement de nouveaux programmes d’armement, l’investissement en faveur de la défense spatiale, de l’innovation et du renseignement mais aussi « la montée en puissance de la cybersécurité ».

L’effort, conséquent mais attendu, ne suffira probablement pas pour rassurer dans la durée une filière industrielle de défense malmenée par la crise sanitaire. Le Fonds européen de la défense réduit de moitié, les espoirs se tournent notamment vers un futur plan de relance national susceptible d’apporter un complément d’investissements en dehors du cadre ministériel. De fait, la relance de l’économie nationale constituera « le principal objet du projet de loi de finances pour 2021 », souligne Bercy. Le futur PLF intégrera un « plan de rebond » distinct des dépenses engagées par les les budgets ministériels. Ce plan d’un montant total de 100Md€ sera engagé autour de quatre axes dont ceux de la souveraineté et des compétences. Intégrées dans une mission ad hoc à vocation temporaire, les dépenses de rebond amorcées l’an prochain seront « d’ampleur » et « non pérennes » afin de « créer un effet de levier rapide sur l’économie ».

Reste qu’il s’agira de proposer un véritable plan de relance et non pas « un pactole », rappelaient les députés Benjamin Griveaux (LREM) et Jean-Louis Thiériot (LR) dans un récent rapport parlementaire sur la place de l’industrie de défense dans la politique de relance. La planification d’éventuels investissements au profit des Armées doit donc rester orientée par le modèle d’armée complet et cohérent défini par la LPM pour 2030. Déstabiliser ce modèle « ne serait pas sans danger », aussi conviendra-t-il d’accélérer l’atteinte de certains objectifs capacitaires plutôt que de modifier les équilibres complexes fixés en 2018. L’exécution des dépenses en valeur absolue et non en points de PIB, l’anticipation des commandes sont les deux pistes à privilégier pour maintenir les compétences et les chaînes de production, estiment les deux rapporteurs.

Covid-19 : Dénonçant l’attitude des banques, le Sénat sonne le tocsin pour l’industrie française de défense

Covid-19 : Dénonçant l’attitude des banques, le Sénat sonne le tocsin pour l’industrie française de défense

http://www.opex360.com/2020/07/16/covid-19-denoncant-lattitude-des-banques-le-senat-sonne-le-tocsin-pour-lindustrie-francaise-de-defense/