A Coëtquidan, c’est la rentrée pour 18 stagiaires du Mastère spécialisé® CyberDéfense et Champs Immatériels

A Coëtquidan, c’est la rentrée pour 18 stagiaires du Mastère spécialisé® CyberDéfense et Champs Immatériels

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par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 6 septembre 2022

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Le Mastère spécialisé® CyberDéfense et Champs Immatériels fait sa rentrée ce lundi sur le site de l’Académie militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan (à Guer, dans le Morbihan). Ce Mastère est dirigé par Didier Danet.

Axée sur la protection du cyberespace, cette formation est dispensée au sein de l’AMSCC depuis 2015 pour répondre à l’enjeu stratégique de sécurité des champs immatériels.

La promotion 2022-2023 intègre cette année 18 stagiaires : officiers supérieurs des armées, officier supérieur de la gendarmerie, ingénieur militaire des armées et ingénieurs civils du Minarm. Ils sont titulaires d’un Master 2 ou d’un titre d’ingénieur et accèdent à un cursus de 1 à 2 ans selon les profils.

À l’issue de cette formation, ces futurs cyber combattants seront capables d’intégrer les dimensions numériques et informationnelles dans les travaux de renseignement, de planification et de conduite d’opérations défensives et offensives. Parce que la guerre dans le cyberespace est aujourd’hui indissociable du monde physique, ces combattants agissent dans l’ombre pour faire face aux attaques multiples.

Grande misère de l’armée française

Grande misère de l’armée française

Le temps d’entraînement de nos pilotes bientôt réduit en raison du manque de Rafale


Alors que l’occupant de l’Elysée joue les « Tonton Cristobal » avec nos deniers et déshabille notre armée pour équiper celle de Zelensky, nos pilotes de chasse, eux, vont bientôt se voir contraints de réduire sérieusement leur temps d’entraînement au vol et au combat aérien en raison d’un manque de Rafale. En effet, afin d’honorer les commandes du fleuron de notre aviation de chasse passées par la Grèce et la Croatie, l’armée de l’Air et de l’Espace va devoir se séparer de 24 ces appareils à la pointe de la technologie sur les 102 qu’elle possédait en 2020.

Comme d’habitude, lors de la signature de ces contrats commerciaux, le ministère des Armées s’était bien sûr engagé à acheter des Rafale flambant neufs auprès de Dassault Aviation afin de remplacer au plus vite ceux livrés à Athènes et à Zagreb. Or, depuis, nos pilotes attendent toujours… Une situation qui commence à agacer quelque peu le général Frédéric Parisot, major général de l’AAE, qui, lors d’une audition à l’Assemblée le 20 juillet dernier, a rappelé que ce manque d’appareils, même provisoire, allait contraindre l’AAE à réduire le nombre d’heures de vol de ses équipages. Rappelons au passage que, selon les normes de l’OTAN, ceux-ci doivent théoriquement réaliser 180 heures par an. Or, comme l’a expliqué le général Parisot, « les conséquences de la légère baisse du format Rafale dans les deux années à venir concerneront moins les contrats opérationnels que les capacités d’entraînement des pilotes : cette année, 164 heures par pilote de chasse contre environ 147 heures pour les deux ans à venir ».

D’autre part, jugeant trop timide la Loi de programmation militaire 2019-25 qui prévoit de doter l’AAE de 185 Rafale à l’horizon 2030, le général Parisot a estimé qu’une révision à la hausse de celle-ci était plus que nécessaire. En effet, a-t-il déclaré : « lorsque je me suis engagé dans l’armée de l’air, il y a 36 ans, nous disposions de 750 avions de chasse mais ils étaient “mono-mission”. Un Rafale, en revanche, permet de remplir les missions de plusieurs appareils, quoiqu’il ne soit pas doué d’ubiquité : un plancher de 185 appareils est probablement trop bas. Sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions ». Enfin, soulignant à fort juste titre le risque pour nos Rafale d’être « relégués en seconde division avec l’arrivée massive du F-35 en Europe », le numéro deux de l’AAE a demandé aux autorités politiques d’accélérer grandement les travaux relatifs à la « numérisation des opérations » et à « l’intégration du spatial dans le combat multi-milieux et multi-champ ».

Les élèves-officiers de Saint-Cyr Coëtquidan s’entraînent avec des drones

Les élèves-officiers de Saint-Cyr Coëtquidan s’entraînent avec des drones

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par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 8 juillet 2022

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Des élèves officiers de l’académie de Saint-Cyr Coëtquidan, à Guer, dans le Morbihan, se sont entraînés en juin avec des drones. Les futurs officiers ont eu deux jours pour en découvrir le fonctionnement, l’utilité et les limites.

Voici une vidéo qui montre cet exercice.

 

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Voici le sujet de mes confrères de la rédaction de Ploërmel qui ont assisté à cet exercice:

 

Dans le cadre de leur formation, et d’un projet de recherche appliquée, des élèves officiers de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (Morbihan) ont réalisé plusieurs exercices offensifs et défensifs avec des drones.
Les guerres en Ukraine actuellement et, en 2020, dans le Haut-Karabakh, ont démontré l’intérêt des drones qui sont utilisés pour acquérir du renseignement sur une zone dangereuse afin d’orienter les attaques ou pour lancer des frappes sur l’adversaire, notamment en tirant des missiles ou en larguant des explosifs sur les blindés et les positions ennemis. De nombreux drones, tant ceux d’observation que ceux que l’on qualifie de munitions rôdeuses sont mis en œuvre par l’infanterie ou les forces spéciales. Ils sont légers, furtifs, et souvent létaux ; c’est pourquoi ils équipent les petites unités qui peuvent en avoir besoin pour se défendre ou pour lancer des attaques ciblées.
L’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan de Guer (Morbihan) est bien consciente de ces évolutions et de ces enjeux. C’est pourquoi, les élèves officiers de l’École militaire interarmes (EMIA), dans le cadre de leur formation et d’un projet de recherche appliquée, ont récemment participé à des exercices tactiques offensifs et défensifs avec neuf drones.
Cette opération a été menée grâce à des industriels comme Drones Elistair (drone filaire), Parrot (essaim de drones), TWO-I (solution d’analyse image à base d’Intelligence artificielle) et Safran (solution haut débit pour combattant débarqué) mais aussi à leur profit. « Ces exercices permettent de tirer des enseignements tactiques intéressants pour nos futurs développements », explique un technicien de Safran.

 

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« Nous ne savons pas tout ce qui se passe en Ukraine, ou dans d’autres conflits, avec l’utilisation de plus en plus importante des drones. Si l’on ajoute l’apport de la robotique, nous sommes face à des changements profonds dont nos futurs chefs de section doivent tenir compte. Les exercices menés trouvent ainsi tout leur sens« , affirme Gérard de Boisboissel, ingénieur au Centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC).
Durant deux journées, les élèves officiers ont donc alterné les exercices, de jour comme de nuit. Lors du premier exercice, un groupe de combattants amis a bénéficié de l’appui d’un essaim de six drones afin de neutraliser l’ennemi. Lors du second essai, c’est l’ennemi qui a disposé des engins volants. À la fin de chaque exercice, un bilan à chaud permet de recueillir toutes les impressions aussi bien des militaires, que des chercheurs et des professionnels.
« Au fur et à mesure vous faites évoluer vos schémas tactiques, vous vous adaptez. Les drones vous ont seulement repérés lors de l’assaut, contrairement au premier exercice où les drones ont été efficaces« , analyse le capitaine Mathieu. « Nous avons fait le choix d’avancer, pas à pas, en binôme, afin de ne pas nous faire voir », répond un chef de section. « Vous avez eu raison, cependant vous n’avez pas eu le réflexe de regarder ce qui vient du ciel. C’est une réelle menace qu’il va falloir maîtriser et prendre en compte », enchérit le capitaine.

 

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Lors de l’un des exercices, le général Hervé de Courrèges, qui commande l’Académie de Saint-Cyr Coëtquidan, écoute, observe et glisse que « le combat n’a pas changé. En revanche, la technologie évolue. Après deux exercices, vous commencez à percevoir là où le drone est redoutable, mais aussi où sont ses faiblesses. Il faut l’intégrer dans les schémas tactiques que vous connaissez. Cela force à l’excellence tout en veillant au-dessus de vos têtes.« 
Pour le général, Il est essentiel d’intégrer cette dimension du champ de bataille dans la scolarité des élèves : « De tels exercices permettent de sortir de la formation classique et préparent nos futurs chefs de section aux enjeux de demain. Nous mettons en place une formation intégrée qui marie les intelligences académiques militaires, humaines face à ce nouvel outil qu’est le drone. ».
De son côté, à partir des éléments relevés sur le terrain, le CREC va poursuivre ses projets de recherche et de prospective dans ce domaine. « Des questions se font jour et montrent que le futur chef va devoir s’adapter. Quelle est la part de délégation qu’il pourra confier à ses machines ? Comment devra-t-il faire face à l’autonomie des drones ? Est-ce un nouvel équipier dont il aura la responsabilité ? Autant de questions et bien d’autres pour lesquelles nous devrons apporter des réponses », conclut Gérard de Boisboissel.

Armée de Terre : Une école de formation initiale des officiers sous contrat va voir le jour à Coëtquidan

Armée de Terre : Une école de formation initiale des officiers sous contrat va voir le jour à Coëtquidan

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Le 1er RCA, rouage essentiel de la mécanique Scorpion

Le 1er RCA, rouage essentiel de la mécanique Scorpion


Le 1er RCA, rouage essentiel de la mécanique Scorpion_001


Entre les premières formations Griffon prodiguées au 3e RIMa et les phases de réception et de vérification des nouveaux véhicules, le 1er régiment de chasseurs d’Afrique (1er RCA) de Canjuers (Var) est désormais solidement ancré au coeur de la mécanique Scorpion. Retour sur les missions essentielles d’un régiment encore trop peu médiatisé en compagnie du lieutenant-colonel Marc, commandant du Centre de formation et de perception interarmes (CFPIA) du 1er RCA.

 

FOB : Quel sera le rôle des chasseurs d’Afrique au sein du programme Scorpion ?

LCL Marc : Le 1er RCA a été désigné comme centre de formation et de perception unique pour les matériels Scorpion, à commencer par les Griffon et Jaguar. En tant que tel, le 1er RCA réalise une mission d’appui au sein des forces terrestres, sachant que cette mission recouvre deux aspects. Un premier aspect qui est assez technique et consiste en la réception des engins livrés par l’industriel, leur vérification en bon fonctionnement et puis, ensuite, la perception par les régiments, qui est réalisée ici à Canjuers, et la livraison dans les garnisons.

Le deuxième aspect est celui de la formation, qui est aussi réalisé ici. S’agissant du Griffon, le régiment forme les instructeurs régimentaires et les aides-moniteurs pilotes. Cette population va ensuite former le reste des équipages au sein des régiments. Nous sommes dans un principe de formation semi-décentralisée. Pour réaliser cette mission, le 1er RCA a lui-même suivi des primo-formations dispensées par l’industriel, qui ont été réalisées pour partie à la Courtine et pour partie à Canjuers. Nous nous sommes par la suite appropriés ces connaissances et compétences, ce qui nous a permis de construire notre propre contenu de formation, dispensé aujourd’hui pour la première fois au profit du 3e régiment d’infanterie de marine [3e RIMa].

Pour le régiment, il s’agit finalement d’une mission assez naturelle, car historique. Former les pilotes et tireurs de l’infanterie et de la cavalerie est une des missions « cœur de métier » du régiment depuis sa recréation ici à Canjuers. Nous avons tout d’abord bénéficié d’un effort en ressources humaines. Une dizaine de postes supplémentaires ont été ou seront abondés pour accompagner la montée en puissance du programme Scorpion. En terme d’infrastructures, le régiment est naturellement bien doté, à la fois en matière de stockage et d’instruction. Nous bénéficions des salles de cours, champs de tir et pistes de roulage préexistants. Ce sera également le cas pour la future simulation au tir sur base du tourelleau téléopéré du Griffon, qui trouvera sa place dans le dispositif existant.

 

FOB : Pourriez-vous revenir plus en détails sur le cycle de formation Griffon ?

LCL Marc : La formation que nous conduisons repose sur deux stages conduits en simultané, l’un pour les instructeurs régimentaires durant quatre semaines et l’autre pour les aides-moniteurs pilotes durant trois semaines. Cela couvre deux volets : le volet pilotage et le volet tir. Les instructeurs suivent les deux cursus, quand les pilotes se concentrent davantage sur le premier volet. Au-delà de ces volets principaux, nous avons aussi intégré un environnement, parce que le Griffon a été nativement conçu dans une logique incrémentale. C’est à dire que la plateforme de base reçoit des kits spécialisés en fonction de la mission réalisée. Progressivement, nous intégrons cette formation spécifique aux kits en majeure partie destinée aux instructeurs, un peu moins pour les pilotes. La dernière couche concerne les outils de formation dont les régiments bénéficieront en dotation dans leur garnison. Nous avons donc le souci que les instructeurs soient parfaitement aptes à les utiliser.

Le 1er RCA dispense six sessions de ce type par an, tant au profit des régiments que des organismes de formation car l’école de l’infanterie formera aussi ses élèves sur le véhicule Griffon. Elle devra elle-même avoir des instructeurs formés. Ce sera ensuite le tour des écoles du génie, de l’artillerie, etc. Et puis cela concernera aussi tous les organismes qui dépendent du commandement des écoles et de l’entraînement au combat interarmes [COME2CIA], à l’image de centres d’entraînement comme celui de Mailly-le-Camp. Outre la plateforme, il s’agira pour le 1er RCA d’intégrer son système d’information au combat [SICS], qui est une partie essentielle car le régiment assume une mission de contrôle des unités et devra donc s’approprier des savoir-faire nouveaux qui seront à acquérir par les équipages.

 

FOB : Selon vous, ce volet formation est aujourd’hui mature, ou une session inaugurale telle que celle menée avec le 3e RIMa permettra d’encore affiner le processus ?

LCL Marc : En réalité, nous avons déjà conduit une première session expérimentale, la session « 0 ». Elle avait pour but de tester le dispositif imaginé et a forcément abouti à des corrections en termes d’organisation et de contenu. À l’issue de chacune des sessions, nous conduirons ce processus de retour d’expérience qui nous permettra d’ajuster le dispositif au fur et à mesure. C’est un matériel nouveau, tout l’environnement n’est pas encore arrivé à maturité et se développe en continu. Nous aurons une formation parfaitement consolidée à l’été 2020. Nous disposerons alors à la fois de la complétude des kits, des moyens pédagogiques et puis d’un engin qui aura lui-même atteint le niveau de maturité attendu.

 

FOB : Quels sont les kits Griffon dont vous disposez pour l’instant et les évolutions attendues ?

LCL Marc : Dans le programme Scorpion, la notion de kit est très large et une bonne partie d’entre-eux sont installés nativement sur les engins. Moins d’une trentaine de kits font véritablement varier l’emploi opérationnel de l’engin. L’essentiel a déjà été livrés au régiment à des fins de formation, mais des compléments sont attendus, tel que le système de brouillage anti-IED BARAGE.

Nous attendons par ailleurs les versions déclinées du Griffon, développées pour répondre aux besoins des différentes fonctions opérationnelles. Ce sont les Griffon infanterie, génie, artillerie, etc. Dans chacune de ces versions, nous allons trouver des variantes très spécifiques. Le véhicule d’infanterie par exemple, sera décliné en quatre sous-versions : le Griffon que l’on va appeler « rang », les Griffon pour les unités d’appui, doté d’un mortier de 81 mm, le Griffon tireur d’élite et le Griffon MMP. Ces sous-versions sont intégrées au fur et à mesure de l’avancée du programme. Finalement, la formation Griffon s’étoffera au rythme du programme, mais l’été 2020 reste notre jalon principal.

 

Le 1er RCA, rouage essentiel de la mécanique Scorpion_002

 

FOB : Hormis la formation, le 1er RCA est également responsable de la phase de vérification en bon fonctionnement des véhicules ?

LCL Marc : La vérification en bon fonctionnement repose sur une check-list établie conjointement avec la STAT, et qui répertorie l’ensemble des fonctionnalités dont l’on veut s’assurer qu’elles soient opérationnelles. Cette liste va évoluer au gré des développements du programmes. Elle se concentre aujourd’hui sur la version VTT Félin du Griffon. Demain, nous intégrerons les éléments spécifiques aux versions et variantes à venir : génie, artillerie, etc. De la même manière, nous établissons ce type de vérification pour les kits qui sont adjoints au véhicule et dont les fonctionnalité sont accessibles hors-SICS.

Cette étape essentielle est réalisée par la vingtaine de militaires du peloton de formation du 4e escadron du 1er RCA. Ceux-ci ont à la fois ces fonctions d’instruction et de VBF. Finalement, c’est une organisation interne à cet escadron qui permet de réaliser efficacement et en parallèle ces différentes composante de la missions d’appui au déploiement de ce matériel qui est la nôtre. La partie réception est quant à elle réalisée par la cellule technique de ce même escadron, soit à peu près sept militaires.

Le rythme de croisière pour cette phase de VBF est établi à 15 véhicules par mois, ce qui permet de répondre efficacement au rythme de livraison aux régiments. Nous en recevons davantage que cette cible pour l’instant, ce qui est conjoncturel. Ponctuellement, nous sommes préparés à en contrôler davantage pour répondre à un besoin particulier car, si les cibles industrielles sont établies, le cadencement, lui, peut évoluer.

 

FOB : Le 1er RCA sera par ailleurs responsable de la livraison en régiment…

LCL Marc : Dans la cinématique générale, les engins sont livrés par l’industriel puis vérifié en bon fonctionnement par le régiment. Tout cela constitue un flux, donc un stock tampon que l’on a commencé à réaliser avant les formations et qui doit être suffisamment dimensionné pour éviter toute rupture dans la livraison aux unités. Le léger décalage dans la première perception d’une dizaine de Griffon par le 3e RIMa, qui interviendra en février et non à l’issue de ce stage, s’explique par le fait qu’il était nécessaire « d’alimenter la pompe » des perceptions par les régiments. Je précise que cette mission de perception n’est pas uniquement portée par le 4e escadron, mais également par le bureau maintenance logistique du 1er RCA, qui a ses spécialistes. Aujourd’hui, notre stock tampon atteint la cinquantaine de véhicules. Nonobstant le cas du 3e RIMa, les régiments suivants resteront dans une logique de ‘je suis formé, je perçois une partie des engins qui constitueront le parc du régiment et je repars avec’. Chaque régiment repartira avec une première bordée d’une dizaine de véhicules. Ce parc sera ensuite progressivement abondé par lots successifs avec d’autres véhicules au fur et à mesure de leur production et du développement des autres versions. Cette première dizaine de véhicules permettra à chaque régiment d’entamer directement sa transformation en interne, grâce aux instructeurs régimentaires formés au 1er RCA.

 

FOB : D’autres véhicules Scorpion, le Jaguar et le Leclerc XLR sont attendus dans les deux années à venir, comment le 1er RCA s’y prépare ?

LCL Marc : Pour le Jaguar, nous serons dans un processus équivalent à celui adopté pour le Griffon, si ce n’est que la formation des équipages sera centralisée au 1er RCA. Des travaux sont en cours pour établir le calendrier de livraison aux unités, qui déboucheront sur ce que nous appelons un plan d’équipement des forces. En parallèle, des études sont en cours sur la primo-formation qui sera assurée par l’industriel au profit du 1er RCA et de l’école de cavalerie, organismes formateurs sur ce nouveau système d’armes. Cette étape est attendue au début de l’année 2021. L’objectif, après une montée en puissance d’une durée estimée à six mois, sera d’accueillir la première unité au 1er RCA à la fin de l’année 2021. Nous n’avons pas encore de date précise pour la réception des premiers véhicules, mais celle-ci se matérialisera nécessairement en parallèle à celle de la primo-formation, soit au printemps 2021.

 

FOB : Le 1er RCA est par ailleurs un élément essentiel du cycle de préparation opérationnelle des régiments, notamment au travers du centre d’entraînement au tir interarmes (CETIA) Opéra inauguré en mars dernier ?

LCL Marc : Actuellement, les troupes s’entraînent toujours sur base du VAB. Avec comme objectif opérationnel la projection d’un GTIA sur Griffon fin 2021, il est certain que Canjuers accueillera des unités montées sur ce véhicule à partir de 2021. En effet, toute unité projetée suit un parcours de préparation avec, a minima, un cycle de mise en condition finale réalisé au détachement d’adaptation opérationnelle du 1er RCA. De la même manière, sur les parcours Opéra, je pense que 2021 devrait voir arriver les premières unités dotées de matériels Scorpion.

 

FOB : Le 1er RCA aura-t-il aussi un rôle à jouer dans le partenariat stratégique franco-belge CaMo ?

LCL Marc : Nous sommes toujours dans les travaux préparatoires à la concrétisation du partenariat stratégique noué entre la France et la Belgique. Le principe acquis est la mutualisation des moyens dans le domaine de la formation. Dans ce cadre, il n’est pas exclu, tant pour le Griffon que pour le Jaguar, que des instructeurs de l’armée belge viennent se ‘plugger’ au dispositif français. Soit pour ensuite former des militaires à Canjuers, soit pour former les équipages chez eux ; cela dépendra de l’architecture de formation que la partie belge retiendra. Il était également question que des pilotes français puissent être formés en Belgique et vice-versa. Si des formations au profit de la partie belge devaient se concrétiser au 1er RCA, elles interviendraient dans un tempo correspondant au calendrier d’équipement belge, c’est-à-dire 2025 pour le Griffon et 2027 pour le Jaguar. Ce dont nous sommes pratiquement sûrs aujourd’hui, c’est que les futurs instructeurs de l’armée belge viendront un petit peu en avance de phase au 1er RCA pour s’intégrer dans nos équipes de formation et de VBF à des fin d’acculturation sur ces nouveaux matériels. Le volet VBF n’a par contre pas encore été abordé pour les futurs parcs belges. Faut-il que les engins, qui sont produits à Roanne, descendent jusqu’à Canjuers pour ensuite remonter jusqu’en Belgique ? Je pense que parmi les critères de décision figurera l’aspect pratique. De fait, certains aspects très pratiques du partenariat dicteront aussi les décisions prises à ce sujet.    

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La Dicod veut faire former son personnel à la rédaction journalistique

La Dicod veut faire former son personnel à la rédaction journalistique

Philippe Chapleau – Lignes de défense – 31/03/2018

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Le ministère des armées a lancé une consultation ayant pour objet « la réalisation d’actions de conseil en communication pour la rédaction journalistique au profit du ministère des Armées« .

Cette formation au profit de la Dicod doit permettre aux stagiaires d’acquérir et de maîtriser les techniques et les réflexes de l’écriture journalistique pour les supports écrits et numériques.

L’avis est à consulter ici. Il précise que le nombre de stagiaires et de 6 maximum, que la formation dure 5 jours et que le nombre de prestations annuelles va de 3 à 9. Le marché aura une durée de trois ans au maximum.

L’avis explique que « le ministère des Armées et notamment la Délégation à l’Information et à la Communication de la Défense (DICoD) emploie des chargés de communication entièrement dédiés à cette fonction et des personnels non communicants appelés à organiser des actions de communication, à titre de fonction secondaire. Les niveaux d’emplois et les qualifications de ces communicants sont très hétérogènes (certains disposent d’une formation académique en communication, publicité, journalisme…, d’autres n’ont aucune formation dans ce domaine). Lors de leur prise de fonction, ces personnels suivent un cursus de formation, réalisé par la DICoD, destiné à leur donner un socle de compétences lié au cadre d’emploi spécifique de la communication du ministère des Armées. Cette formation doit être complétée par des stages ayant pour objectif la maîtrise de techniques spécifiques de communication. »

Les stagiaires doivent acquérir les techniques de rédaction :
– sur un support papier : les techniques d’écriture journalistique (argumentation, éléments constitutifs du texte, types de rédactions journalistiques, titraille, chapô, accroche…) ;
– numérique : les différents formats de contenu et les techniques d’écriture ;
– sur les médias sociaux : les accroches, l’écriture spécifique, le sous-titrage des vidéos etc.
– pour les différents supports : les techniques d’illustration d’un article par l’image fixe ou animée.

Par ailleurs, une autre consultation porte sur « la réalisation d’actions de conseil en communication pour la préparation à l’interview et pour l’apprentissage du media training au profit du ministère des Armées. » Voir l’avis ici.

Cet avis comporte deux lots:
Lot 1.- préparation personnalisée à l’interview des hautes-autorités. La prestation doit familiariser des responsables civils ou militaires du ministère aux techniques de l’interview et les préparer à s’exprimer devant différents médias (télévision, radio, presse écrite, internet). elle se décompose en deux postes : – poste 1 : une haute autorité (1 personne) ; – poste 2 : groupe d’autorités (4 à 6 personnes) pour commenter le défilé du 14 juillet
Lot 2.- apprentissage du media training. La prestation consiste à familiariser aux techniques de media training des communicants civils ou militaires qui devront conseiller leur chef à l’occasion de demandes d’interview, assurer éventuellement les fonctions de porte-parole de leur unité et organiser les média-training dans leur unité.