Cherbourg. Mort de Jeff Rotaru dans la rade : ce que l’on sait
La Marine nationale a adressé ses condoléances à la famille, aux proches et aux collègues du fusilier marin Jeff Rotaru, retrouvé inanimé dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 mars, alors qu’il était en patrouille avec un collègue, dans la petite rade de Cherbourg.
La Marine nationale a adressé ses vives condoléances « à la famille, aux proches et aux frères d’armes du matelot Jeff Rotaru de la Compagnie de fusiliers marins Le Goffic, décédé en service au cours d’une patrouille de surveillance en rade de Cherbourg« .
Ce fusilier marin, né en 1998, était en patrouille avec un collègue du même âge dans la petite rade de Cherbourg. Ils sont tombés à l’eau dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 mars « dans des circonstances qui restent à déterminer« , selon le procureur de Cherbourg, Yves Le Clair.
Jeff Rotaru a été retrouvé inanimé par le groupe des plongeurs démineurs de la Manche et n’a pas pu être sauvé.
Son collègue, qui a survécu, a été transporté au centre hospitalier de Cherbourg. « Il était encore hospitalisé hier soir [dimanche], vers 17 h, mais son pronostic vital n’est pas engagé« , a expliqué la Préfecture Maritime et la Marine Nationale en Manche et Mer du Nord lundi 29 mars, au matin.
Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie maritime. La marine nationale mène aussi une enquête de son côté, en interne « afin d’avoir un retour d’expérience, et de savoir ce qu’il faut corriger, pour que ça ne se reproduise plus à l’avenir« .
Ces deux fusiliers marins, affectés à Cherbourg avaient pour mission d’assurer la protection et la défense des approches maritimes et de la base navale. La compagnie de fusiliers marins Le Goffic compte 176 marins militaires et civils.
In memoriam: matelot de 1e classe Jeff Rotaru
Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 29 mars 2021
Le matelot de 1e classe Jeff Rotaru, affecté à la compagnie de fusiliers marins Le Goffic, a trouvé la mort en service commandé le samedi 27 mars 2021 alors qu’il était en mission de défense et d’interdiction maritime en petite rade de Cherbourg.
Âgé de 22 ans, il était célibataire et sans enfant. Entré dans la Marine nationale à l’âge de 20 ans, le matelot de 1e classe Rotaru choisit la spécialité de fusilier marin. Après sa formation à l’Ecole des fusiliers marins en 2018, à Lorient, il est affecté à la compagnie de fusiliers marins (CFM) Colmay, à France Sud, en 2019. Début 2020, il intègre la compagnie de fusiliers marins Le Goffic à Cherbourg. Lors de cette affectation, il participe notamment au dispositif de protection du sous-marin nucléaire d’attaque « Suffren » durant le premier semestre 2020. Il est ensuite projeté quatre mois en mission à Djibouti, où il participe à la défense des emprises du ministère des Armées. Le matelot de 1e classe Jeff Rotaru est décoré de la Médaille de la protection militaire du territoire.
Durant une patrouille de nuit en mer dans le cadre de la surveillance des approches maritimes et de défense de la base navale de Cherbourg, lui et son binôme ont été éjectés de leur embarcation semi-rigide à fond plat et projetés à l’eau. Les nombreux moyens de recherche et de sauvetage mis en œuvre pour les secourir sont parvenus à retrouver rapidement son camarade et à le transférer à terre. Plus tard dans la nuit, le matelot de 1e classe Rotaru a été retrouvé inanimé par les plongeurs du groupe des plongeurs démineurs de la Manche. Immédiatement pris en charge par les marins pompiers de Cherbourg et par le service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) de Cherbourg, il n’a malheureusement pas pu être réanimé malgré tous les efforts et moyens mis en œuvre par l’équipe médicale.
Alors que la mission Clemenceau 21 vient à peine de commencer, la groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle a été endeuillé, le 25 février, par la mort en service du maître principal Éric Genestine, alors affecté à bord de la frégate de défense aérienne [FDA] « Chevalier Paul ».
Selon les explications données par l’État-major des armées [EMA], l’officier marinier a été pris d’un malaise dans la soirée du 24 février. Immédiatement pris en charge médicalement, il a dû être évacué en urgence absolue, par hélicoptère, vers l’Hôpital d’instruction des armées [HIA] Saint-Anne, à Toulon. Malheureusement, il s’y est éteint, des « suites d’un arrêt cardiaque ».
Le général Lecointre, chef d’état-major des armées [CEMA], « s’incline devant sa mémoire et adresse ses plus vives condoléances à sa famille et à ses proches et les assure de la pleine solidarité des armées dans ces circonstances douloureuses. Ses pensées vont également à ses frères d’armes, à qui il exprime son soutien, et sa compassion », a rapporté l’EMA.
« Je rends hommage au MP Éric Genestine mort en service le 25 février. Il était affecté à bord de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, actuellement engagée dans la mission Clemenceau 21. Mes pensées émues et celles de la Marine accompagnent sa famille », a réagi l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale.
Marié et père de deux enfants, le maître principale Éric Genestine, 54 ans, s’était engagé au sein de la Marine nationale en tant que transmetteur, à l’issue de son service militaire, en 1986. Au cours de sa carrière, il a notamment servi à l’Escadrille de sous-marins de l’Atlantique, puis à bord du porte-avions Charles de Gaulle. C’est ainsi qu’il a pris part aux missions Heraclès, Harmattan ou encore Bois-Belleau. Par ailleurs, il a été également affecté, durant huit ans, au Centre d’instruction naval [CIN] de Saint-Mandrier, deveni « Pôle Écoles Méditerranée ».
« Marin charismatique soucieux du bien-être de ses hommes, il se distinguait par sa joie de vivre et sa bonne humeur », souligne sa hiérarchie.
Le maître principal Genestine était titulaire de la Médaille militaire, de la médaille de la reconnaissance de la Nation avec agrafe « opérations extérieures », de la médaille d’outre-Mer [agrafe Moyen-Orient}, de la médaille de la Défense nationale échelon or, de la médaille de la protection militaire du territoire, avec agrafes « Trident » et « Jupiter » ainsi que de la médaille commémorative française avec agrafes « Afghanistan » et « Libye ».
L’EMA a annoncé ce samedi le décès du 1ere classe Lucas Rochefeuille, un Gaulois du 92e RI. Il est décédé alors qu’il était déployé à Mayotte, dans le cadre d’une mission de courte durée.
Ce jeune soldat est mort lors d’une séance au centre d’instruction et d’aguerrissement nautique du Détachement de la Légion Etrangère de Mayotte. Né en 1999 à Saint-Pierre (La Réunion), il était célibataire. Une enquête est en cours pour établir les circonstances de son décès.
Dans la nuit du 29 au 30 octobre 2012, lors d’une soirée dite de « transmission des valeurs et des traditions » ayant pour thème le Débarquement en Provence, les nouveaux élèves-officiers de l’École spéciale militaire [ESM] de Saint-Cyr Coëtquidan devaient traverser à la nage, avec leur équipement, l’étang de « Vieux Bazar Beach », large d’une quarantaine de mètres et de 2,70 mètres, au plus, de profondeur, avant de s’emparer d’une position « ennemie » symbolisée par des plastrons. Le tout au rythme de La Valkyrie de Richard Wagner et de tirs « à blanc ».
L’obscurité, la vase et la température de l’eau [9°c] firent que beaucoup se trouvèrent en difficulté. Et certains paniquèrent, s’accrochant à ce qu’ils pouvaient. Les élèves ayant organisé cette soirée durent alors intervenir pour les secourir avec des bouées. Seulement, à l’issue de cet exercice de « bahutage », il s’avéra que le sous-lieutenant Jallal Hami, agé de 24 ans, manquait à l’appel. Son corps sans vie fut retrouvé par la suite.
Pour rappel, alors réserviste au 2e Régiment de Hussards, le sous-lieutenant Hami avait été directement admis en 3e année de l’ESM Saint-Cyr après avoir obtenu un master « affaires internationales, spécialité sécurité internationale. »
Le parquet de Rennes ouvrit une enquête pour « homicide involontaire » et, lors de l’instruction, huit militaires furent mis en examen, dont le général Antoine Windeck, alors commandant des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan au moment des faits.
Finalement, le renvoi en correctionnelle pour sept d’entre-eux fut requis en février 2018, dont le directeur de la formation des élèves, le commandant du 2e bataillon et cinq élèves-officiers chargés de l’organisation de ce « bahutage », dont le « père système » et le « colonel des gardes ». Aucune poursuite ne fut engagée contre le général Windeck.
Dans son réquisitoire, le parquet avait estimé que cet « atelier » fatal au sous-lieutenant Hami fut organisé dans « de piètres dispositions de sécurité », aux « antipodes des prescriptions militaires », soulignant que « la nage commando [était] interdite de nuit » et qu’il n’était « pas possible d’ignorer le risque de noyade puisqu’il avait déjà été identifié lors d’une soirée similaire, l’année précédente. »
Le procès de ces sept hommes se tint à Rennes en novembre dernier. Durant les débats, seul le Père Système, aujourd’hui capitaine dans un régiment d’infanterie, reconnut sa responsabilité dans la mort de Jalal Hami. « Un homme est décédé car j’ai manqué de force morale », avait-il admis. « Je voudrais présenter mes condoléances en mon nom propre et au nom de la promotion de Castelnau », avait-il ajouré à l’adresse des parties civiles.
Quant à savoir si la hiérarchie était au courant du contenu de cette soirée de transmissions des traditions et des valeurs, le directeur de l’enseignement au moment des faits, désormais général, assura qu’il « n’imaginait pas qu’il s’agissait d’une nage commando », pensant qu’il était question d’une « reconstitution », d’une « mise en scène ». Et d’ajouter : « Je ne comprends pas pourquoi les élèves se sont mis en tête de conduire conduire cette séance de nage commando. » Pourtant, les élèves interrogés lors du procès avaient dit le contraire. « Tout le monde savait ce qui se passait ces soirs-là. »
Quoi qu’il en soit, à l’issue des audiences, le procureur, Philippe Astruc, requit des peines allant de trois à six mois de prison avec sursis pour les cinq anciens élèves officiers et la relaxe pour le directeur de l’enseignement, estimant qu’il n’avait « pas commis une faute caractérisée de nature à engager sa responsabilité pénale. » En revanche, il avait demandé la peine la plus élevée – deux ans de prison avec sursis – pour l’ex-commandant du 2e Bataillon.
Dans son exposé, le procureur avait souligné que « la transmission des traditions sans un contrôle effectif devait tôt ou tard entraîner la mort d’un élève. »
Ce 14 janvier, le tribunal a rendu son verdict. Ainsi, trois des accusés ont été condamnés à de la prison avec sursis, dont le « père système » [six mois], le commandant du 2e bataillon [six mois également] et le « colonel des gardes » [huit mois]. Les quatre autres ont été relaxés. À noter qu’aucune mention des peines infligées ne sera inscrite au bulletin numéro 2 du casier judiciaire.
Cette décision a été mal accueillie par la famille du sous-lieutenant Hami. « C’est scandaleux. […] Je suis déçu par la justice et par le symbole que ce jugement renvoie: Jallal a été trahi par ses camarades, et aujourd’hui, j’ai l’impression que les juges l’ont aussi trahi. J’attends du procureur qu’il fasse appel », a réagi son frère, Rachid, auprès du quotidien Le Figaro.
Pour son avocat, Me Jean-Guillaume Le Mintier, la dispense d’inscription au casier judiciaire dont bénéficie les trois condamnés est « juridiquement et symboliquement inaudible et incompréhensible. » Seul trouve grâce à ses yeux le « père système ». « À la barre, il s’est montré à la fois très digne et très ému. On ne peut que s’incliner devant la droiture de cet homme. Elle se distingue de l’attitude des autres prévenus, qui se sont réfugiés derrière les fautes de la hiérarchie ou une défaillance systémique », a-t-il dit.
Alors que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, JNIM ou RVIM] venait de revendiquer l’attaque ayant coûté la vie à trois militaires du 1er Régiment de Chasseurs [RCh] vers Hombori [Mali], cinq jours plus tôt, une information selon laquelle un véhicule de Barkhane aurait été touché par un engin explosif improvisé dans le secteur de Menana a circulé via les réseaux sociaux.
Ce qui a été confirmé, quelques heures plus tard, par l’État-major des armées [EMA]. « Aujourd’hui, en milieu de matinée, lors d’une patrouille de reconnaissance et de renseignement au nord de Ménaka, un véhicule blindé léger [VBL] de la Force Barkhane, armé par trois militaires, a été atteint par un engin explosif improvisé », a-t-il en effet indiqué.
Malheureusement, deux des militaires à bord du VBL – le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, du 2e Régiment de Hussards [RH], ont succombé à leurs blessures. Le troisième se trouve dans un état stable et son pronostic vital n’est pas engagé.
Immédiatement après l’attaque, des « moyens d’observation et de protection aérienne ainsi qu’une force rapide de réaction au sol ont aussitôt été déployés afin de garantir la protection des éléments », a précisé l’EMA.
« Le Président de la République rend hommage à la mémoire de ces soldats, morts pour la France dans l’accomplissement de leur devoir. Il partage la douleur de leurs familles, de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de la gratitude et de la solidarité de la Nation », a fait savoir l’Élysée. Et d’ajouter : Il « réaffirme la détermination de la France dans son combat contre le terrorisme. Il salue le courage de nos soldats et les assure de sa confiance et de son soutien face à cette nouvelle épreuve. »
De son côté, la ministre des Armées, Florence Parly, « s’incline avec respect devant la mémoire de ces deux militaires morts pour la France » et « rend hommage à la force de leur engagement, leur courage et leur don de soi qui font honneur à la bravoure des hussards de Chamborant dont les missions de renseignement sont indispensables à la conduite des opérations. »
« La motivation, la pugnacité et l’abnégation des militaires français demeurent intactes face aux groupes terroristes, filières de Daesh et d’al-Qaïda, qui sèment terreur et chaos au Mali et au Sahel », a encore assuré la ministre.
Le sergent Huynh est la première femme militaire française à perdre la vie au Mali. Né le 18 avril 1987 à Trappes, elle avait d’abord rejoint le 5e Régiment du Génie en tant que réserviste, avant de s’engager le 7 novembre 2006 au sein du 3e Régiment d’Artillerie de Marine [RAMa], avec lequel elle effectuera sa première opération extétieure [opex], au Tchad, dans le cadre de l’opération Épervier.
Après un temps passé à la Réunion, en tant que chef de groupe au sein du régiment du service militaire adapté, Yvonne Huynh avait réussi, en 2017, les tests de sélection pour rejoindre le 2e Régiment de Hussards pour servir au sein d’une équipe de recueil de l’information.
« Déterminée et particulièrement travailleuse », selon sa hiérarchie, Yvonne Huynh fut promue sergent en août 2018, pour « ses excellentes dispositions et ses qualités militaires. » Déployé une première fois au Mali l’année suivante, au titre de l’opération Barkhane, elle avait « accompli une très belle mission ».
Pacsée et mère d’un jeune garçon, le sergent Yvonne Huynh était titulaire de la médaille de la Défense nationale échelon « or », de la médaille de la protection militaire du territoire et de la médaille Outre-Mer avec agrafes Tchad et Sahel.
Le brigadier Loïc Risser avait rejoint le 2e Régiment de Hussards quelques mois avant le sergent Huynh. Né le 24 novembre 1996 à Saint-Louis [Haut-Rhin], et particulièrement motivé par le métier des armes, il « démontre d’emblée un grand investissement dans l’accomplissement des missions qui lui sont confiées et un esprit particulièrement curieux », tout en faisant preuve d’un excellent esprit de camaraderie, selon l’armée de Terre.
Engagé dans l’opération Sentinelle en 2017, le brigadier Risser avait déjà une riche expérience opérationnelle étant donné que cette mission au Mali était sa troisième depuis 2018.
Célibataire et sans enfant, le brigadier Loïc Risser était titulaire de la médaille de la Défense nationale échelon « bronze », de la médaille Outre-Mer avec agrafe Sahel et de la médaille de la protection militaire du territoire.
En huit ans d’engagement au Sahel, l’armée française a perdu 55 militaires
FOCUS – Parmi eux, 48 sont considérés comme «morts pour la France». Au lendemain du décès de trois soldats au Mali, Le Figaro retrace les circonstances des pertes françaises depuis le lancement de l’opération Serval en 2013.
Par Aude Bariéty – Le Figaro – Publié le 29 décembre 2020
Dorian Issakhanian, Tanerii Mauri et Quentin Pauchet ont été tués le 28 décembre au Mali. – / AFP
Avec le décès de trois militaires le 28 décembre au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane – qui a remplacé les opérations Serval (au Mali) et Épervier (au Tchad) – le bilan humain de la guerre au Sahel s’élève désormais à 55 morts côté français depuis 2013. 48 de ces hommes sont considérés comme «morts pour la France»; les 7 autres sont décédés de mort naturelle ou accidentelle, précise l’état-major des armées.
Le sixième soldat français à perdre la vie est le caporal-chef de première classe Stéphane Duval, du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine. Le 29 avril, «lors d’une opération de reconnaissance et de fouille conduite par les forces spéciales dans le nord-est du Mali, son véhicule a été touché par une explosion», détaille le ministère des Armées. Le 30 juillet, le brigadier-chef Marc Martin-Vallet (28 ans), du 515e régiment du train, meurt après que son véhicule de transport logistique a «versé dans un fossé».
2015 : un mort après un tir accidentel par un soldat français
En 2015, l’armée française perd quatre militaires au Mali. Le 12 juillet, le sergent-chef au 54e régiment d’artillerie Nelson Cheou (37 ans) est victime d’un arrêt cardiaque. En août, le caporal au 2e régiment du matériel Jean-Luc Ronis (23 ans) décède dans des circonstances non précisées.
Autre décès accidentel, le 9 décembre, cette fois au Niger : le brigadier-chef Karim El Arabi est victime d’un accident de la route. Le jeune homme de 29 ans était affecté au 2e régiment de hussards.
Le 25 novembre, c’est l’onde de choc. 13 hommes perdent la vie au Mali lorsque les deux hélicoptères qui les transportaient entrent en collision : le lieutenant Pierre Bockel (28 ans), l’adjudant-chef Julien Carette (35 ans), le capitaine Romain Chomel de Jarnieu (34 ans), le maréchal des logis Valentin Duval (24 ans), le capitaine Clément Frisonroche (27 ans), le capitaine Benjamin Gireud (32 ans), le sergent-chef Andreï Jouk (43 ans), le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie (33 ans), le capitaine Nicolas Mégard (35 ans), le lieutenant Alex Morisse (30 ans), le maréchal des logis-chef Alexandre Protin (33 ans), le brigadier-chef Romain Salles de Saint-Paul (35 ans) et le maréchal des logis Antoine Serre (22 ans).
2020 : des décès au Mali, au Burkina Faso et au Tchad
Après le funeste 25 novembre 2019, l’année 2020 commence par un décès mystérieux. Le 16 février, le sergent-chef Morgan Henry, du 54e régiment de transmissions, est retrouvé mort dans son campement au Burkina Faso. «Une enquête de gendarmerie, menée par la prévôté, est diligentée pour établir les circonstances de sa mort», fait savoir l’état-major des armées dans un communiqué.
Le 1er mai 2020, le brigadier Dmytro Martynyouk (29 ans) décède à l’hôpital militaire de Percy des suites de ses blessures, infligées le 23 avril par l’explosion d’un engin explosif improvisé au Mali. Trois jours plus tard, le 1er régiment étranger de cavalerie est à nouveau endeuillé par le décès du première classe Kévin Clément (22 ans), «grièvement blessé par un tir ennemi» puis «évacué par hélicoptère vers l’antenne chirurgicale de Gao où son décès a été constaté».
Le même régiment subit le 5 septembre la perte de deux autres hommes, tués dans le nord-est du Mali par un engin explosif improvisé qui détruit leur véhicule blindé : le première classe Arnaud Volpe (24 ans) et le brigadier-chef de première classe S. T. (33 ans), dont la famille souhaite taire le nom.
Entre ces deux drames, le 31 juillet, l’armée française perd un soldat au Tchad. Le brigadier-chef Andy Fila (25 ans), du 14e régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste, meurt dans un accident de maintenance.
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Depuis plus de 6 ans, Barkhane est la plus grosse opération extérieure de l’armée française. Mais que fait l’armée française si loin, au Sahel ? Et cette opération peut-elle durer encore longtemps ?
Mali : trois soldats français tués par un engin explosif lors d’une opération
La mort de ces trois soldats de la force Barkhane a eu lieu ce lundi lors d’une opération au Mali, a révélé la présidence.
Le chasseur de 1re classe Dorian Issakhanian, le Brigadier-chef Tanerii MAURI et le chasseur de 1re classe Quentin Pauchet sont décédés en opération ce lundi. État-major des Armées
Par I. P. – Le Parisien – publié le 29 décembre 2020
Le bilan des militaires français décédés au Sahel s’alourdit ce lundi. L’Elysée annonce que trois soldats de la force antidjihadiste Barkhane ont perdu la vie au cours de la journée, lors d’une opération militaire menée au Mali. Florence Parly, ministre des Armées, a fait part dans un communiqué de son « émotion » et sa « profonde tristesse » à la suite des décès du brigadier-chef Tanerii Mauri, du chasseur de première classe Dorian Issakhanian, et du chasseur de première classe Quentin Pauchet du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse.
Ces trois hommes âgés de 21, 23 et 28 ans, qui officiaient en tant que pilote de véhicule blindé léger, tireur antichar et adjoint chef de patrouille, étaient déployés pour la première fois au Sahel depuis la mi-novembre. Ils effectuaient une mission d’escorte entre Hombori et Gossi, dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso lors de l’attaque.
Une région où sévit l’Etat islamique au Grand Sahel
« Le matin du 28 décembre, au cours d’une mission dans la région d’Hombori au sud du Mali, leur véhicule a explosé au contact d’un engin explosif improvisé », relate le communiqué du ministère des Armées, évoquant une « mission essentielle à la lutte contre le terrorisme au Sahel […] dont les progrès mettent progressivement le Mali en situation d’assumer sa propre sécurité ».
« En dépit de l’intervention immédiate de l’équipe médicale présente dans le convoi et des soins prodigués, les trois soldats […] n’ont pu être réanimés», détaille dans un second communiqué l’État-Major des Armées. Son chef, le général Lecointre, qui s’était d’ailleurs rendu à Hombori ainsi qu’au Niger les 10 et 11 décembre, « s’incline avec une profonde tristesse devant la mémoire de ces trois militaires morts pour la France ». Le président Emmanuel Macron a aussi fait part dans un communiqué de sa « très grande émotion » après avoir appris ce drame. Il a aussi rappelé la « détermination de la France à poursuivre la lutte contre le terrorisme », notamment dans cette région où sévit l’Etat islamique au Grand Sahel (EIGS), qui a été décrété ennemi numéro un au début de l’année.
« Morts dans l’accomplissement de leur devoir »
Les trois hommes sont « morts dans l’accomplissement de leur devoir, alors qu’ils étaient engagés dans une zone où des groupes terroristes attaquent les populations civiles et menacent la stabilité régionale, tout comme notre propre sécurité», s’attriste aussi le ministère des Armées. Florence Parly a souhaité rendre « hommage à la force de leur engagement qui fait honneur à la pugnacité et au courage des chasseurs de Conti Cavalerie » et « présente ses sincères condoléances à leurs familles, à leurs proches, à leurs frères d’armes ».
Le président de transition malien Bah Ndaw a également exprimé sa « gratitude à la Nation française pour l’engagement multiforme et militaire en particulier, aux côtés du Mali et ce, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. »
La France est présente au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane, qui engage plus de 5 000 hommes depuis l’envoi de 600 soldats supplémentaires en 2020, face à la dégradation de la situation. Ces deux nouveaux décès devraient porter à 48 le nombre de soldats français morts au combat dans les opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis 2014). Ce nouvel attentat meurtrier intervient trois jours avant l’arrivée du Premier ministre Jean Castex au Tchad, où il doit passer le Nouvel An avec des soldats français de l’opération Barkhane.
Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : le forcené était «lourdement armé»
Trois militaires ont été tués abattus ce mercredi 23 décembre lors d’une opération de secours d’une femme victime de violences conjugales. Il s’agit du onzième décès d’agent des forces de l’ordre en opération depuis le début de l’année.
Par Le Figaro avec AFP -Le Figaro – publié le 23 décembre 2020
Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans la nuit de mardi à mercredi 23 décembre à Saint-Just (Puy-de Dôme) alors qu’ils intervenaient pour porter secours à une femme menacée par son compagnon, lui-même retrouvé mort en début de matinée près de son véhicule.
«J’ai une pensée toute particulière pour les quatre orphelins et pour les veuves des gendarmes décédés mais aussi pour toute la gendarmerie et toutes les forces de l’ordre qui connaissent, par ce drame, l’un des évènements les plus tragiques de leur histoire», a expliqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors d’une conférence de presse devant la gendarmerie d’Ambert ce midi. Le ministre a aussi tenu à rappeler qu’avec ce drame, les forces de l’ordre venaient de connaître leur onzième décès d’agent en opération pour l’année 2020. «Nous leur devons respect et reconnaissance», a-t-il insisté.
Devant la gendarmerie d’Ambert, où de premiers bouquets ont été déposés, le ministre de l’Intérieur s’est refusé à revenir «sur les circonstances particulièrement ignobles» de ce drame, après la saisine du procureur de la République.
Les militaires, âgés de 21 à 45 ans, et qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu par un homme de 48 ans, alors qu’ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d’une maison. Le forcené a été retrouvé mort un peu plus tard dans la matinée, a indiqué sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Peu après minuit, deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint, ont été visés par des tirs, après avoir tenté de s’approcher de la maison où la femme menacée s’était réfugiée. Le brigadier Mavel, âgé de 21 ans, est décédé des suites de ses blessures tandis que son collègue, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert.
Le GIGN sur place
Après avoir mis le feu à son habitation, le forcené a de nouveau tiré sur «deux militaires qui effectuaient une reconnaissance en direction de la maison» afin de savoir si les pompiers pouvaient s’engager pour éteindre l’incendie. Il s’agissait du lieutenant Morel, 45 ans, et l’adjudant Dupuis, 37 ans. Le parquet de Clermont-Ferrand précise que la femme du forcené a pu, pour sa part, être mise en sécurité. Cette dernière est actuellement interrogée pour tenter de faire la lumière sur les faits.
Pour Thierry Chelle, restaurateur à Ambert, «ce n’est pas un fait divers, c’est une catastrophe». «On vit un peu en autarcie dans notre vallée ici et on se connaît tous un peu ou du moins on se reconnaît». «On avait des relations privilégiées avec l’officier tué», qui, par ailleurs, «avait beaucoup d’activités dans le monde associatif», a relevé le maire d’Ambert Guy Gorbinet.
De très importants moyens ont été mis en œuvre dans la nuit pour appréhender le suspect, avec quelque 300 militaires déployés, dont un escadron de gendarmerie mobile, ainsi que des brigades cynophiles et un hélicoptère.
Le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) était aussi mobilisé. Arrivé sur place aux alentours de 2h30, il a «conduit les opérations de reconnaissances et de recherches du mis en cause», a précisé le ministère de l’intérieur. Le tireur serait connu pour des incidents liés à des problèmes de garde d’enfant. L’homme «était un tireur amateur». «Il était lourdement armé et avait un fusil et deux pistolets chez lui», a rapporté une source proche du dossier.
Sur BFMTV, François Chautard, le maire de Saint Just, a indiqué que la maison du forcené avait «été totalement détruite par l’incendie», malgré la présence des pompiers sur place pour tenter de maîtriser les flammes.
Les forces de l’ordre, qui ont fait l’objet d’importants renforts dans la nuit, ont installé des barrages pour bloquer toutes les voies d’accès au lieu du drame.
«Informé toute la nuit» par son ministre, le président Emmanuel Macron a rapidement rendu hommage aux trois gendarmes tués. «Ils sont nos héros», a-t-il dit.
Le premier ministre Jean Castex a également salué la mémoire des trois militaires, en soulignant que ce drame «endeuill(ait) le pays tout entier». «Je partage la douleur de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de mon indéfectible soutien», a-t-il ajouté. «La Nation s’incline devant leur courage et leur engagement», a de son côté écrit Gérald Darmanin.
La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur Marlène Schiappa s’est exprimée dans la matinée sur BFMTV. Cette dernière a présenté ses condoléances aux proches des trois gendarmes qui ont péri lors d’une «intervention extrêmement difficile». «Il y a quelques jours encore, je rappelais que tous les jours des policiers et des gendarmes interviennent pour sauver la vie de femmes et d’enfants victimes de violences intrafamiliales, au péril de leur vie. Ce qui s’est passé cette nuit et ce matin nous montre que ce ne sont pas que des mots, c’est la réalité, le quotidien, des forces de l’ordre», a-t-elle rappelé.
Hors faits de terrorisme, les agressions à l’arme à feu contre des forces de l’ordre sont relativement rares en France. En mai dernier, un forcené retranché chez lui à Saint-Christoly-Médoc (Gironde) avait tiré avec un fusil sur les gendarmes, blessant légèrement l’un d’entre eux. Alors que l’homme s’apprêtait à tirer une nouvelle fois, avec un fusil à lunette, un gendarme du GIGN l’avait tué d’un «tir de neutralisation».
Il faut remonter à juin 2012 et le meurtre de deux femmes gendarmes à Collobrières (Var) lors d’une intervention pour un conflit de voisinage pour retrouver trace de la mort par arme à feu de gendarmes en intervention.
Le 23 mars 2018, après avoir tué le passager d’une voiture pour s’en emparer, cherché vainement à s’attaquer aux militaires du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] et tiré en direction d’un groupe de CRS qui terminaient une séance de sport, Redouane Lakdim prit la direction d’un magasin Super U, implanté à Trèbes.
Une fois dans le supermarché, et affirmant agir au nom de l’État islamique [EI ou Daesh], le terroriste tua deux personnes, avant de se retrancher dans la salle des coffres, où venait de se cacher une employée. Lieutenant-colonel de gendarmerie au moment des faits, Arnaud Beltrame se proposa pour prendre la place de l’otage.
Pendant près de trois heures, les clients et les employés du magasin ayant pu être libéré, l’officier se trouva ainsi face-à-face avec Lakdim, qui exigeait alors la libération Salah Abdeslam, impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015, à Paris.
Malheureusement, le lieutenant-colonel Beltrame sera mortellement blessé par le terrorisme, lequel sera abattu lors de l’intervention de l’antenne toulousaisne du GIGN. Par la suite, l’officier sera promu au grade de colonel. Et les hommages pour saluer son sacrifice et sa mémoire se multiplieront partout en France. Ce qui, plus de deux ans après les faits, donne parfois lieu à des polémiques.
Ainsi, en décembre 2019, un habitant de Fontaine-le-Comte [Vienne] a saisi le tribunal administratif de Poitiers pour contester la décision de poser une plaque commémorative à la mémoire du colonel Beltrame sur le monument aux morts de la commune. Motif? Parce qu’il « ne serait pas mort pour la France mais pour l’intérêt de la patrie ». La justice administrative ne donna pas de suite à sa requête.
Auparavant, seulement deux mois après l’attaque du Super U de Trèbes, la municipalité de Montfermeil [Seine-Saint-Denis] rendit hommage à l’officier en donnant son nom au parvis de la mairie, avec une plaque portant la mention « Parvis Colonel Arnaud Beltrame, officier de gendarmerie, 1973-2018, mort en héros, victime du terrorisme islamiste ». Ce fut la référence au « terrorisme islamiste » qui donna matière à polémique, trois élus de l’opposition municipale, appartenant au « Front de gauche », ayant estimé qu’elle risquait de « stigmatiser » les musulmans.
La Mairie de Paris a visiblement tenu compte de cette remarque. En février, dans le 3e arrondissement de la capitale, la maire, Anne Hidalgo, inaugura un jardin portant le nom du colonel Beltrame.
La plaque dévoilée à cette occasion passa inaperçu jusqu’à ces derniers jours. Sur les réseaux sociaux, des internautes se sont émus de la mention qui y figure, à savoir : « Jardin / Arnaud Beltrame / 1973-2018 / Colonel de gendarmerie / assassiné lors de l’attentat terroriste du 23 mars 2018 à Trèbes [Aude] / Victime de son héroïsme. » Ce qui est reproché à la Mairie de Paris, c’est d’avoir considéré qu’Arnaud Beltrame aurait été « victime de lui-même ».
« Non, Arnaud Beltrame n’a pas été ‘victime de son héroïsme’ mais du terrorisme! Formulation scandaleuse, rédigée par des gens qui manifestement ne connaissent pas le sens des mots. Pourtant les effectifs du service communication de la mairie de Paris sont pléthoriques! », a vivement réagi le journaliste Clément Weill-Raynal.
« ‘Victime de son héroïsme’. Comment peut on nier à ce point la barbarie et le terrorisme islamiste qui sont les seuls responsables de son assassinat? S’il est mort en héros, il n’est en rien victime de son héroïsme », a jugé Aurore Bergé, députée LREM des Yvelines.
Pour Bénédicte Chéron, historienne spécialiste des questions de défense, estime qu’avec l’expression « victime de son héroïsme », on « atteint la confusion maximale » car le « mot ‘victime’ est impropre et la cause du décès tout autant. On fait d’Arnaud Beltrame la victime de lui-même ». Et d’insister : « Tentons de remettre les faits [et les mots] dans le bon ordre : Il n’est pas simplement une figure sacrificielle, il est aussi une figure de combattant. Il n’est pas entré dans le supermarché pour mourir : il est entré pour agir. »
« Mal nommer un objet c’est ajouter au malheur de ce monde, car le mensonge est justement la grande misère humaine, c’est pourquoi la grande tâche humaine correspondante sera de ne pas servir le mensonge », disait Albert Camus…
Deux soldats français de la force Barkhane ont été tués et un troisième grièvement blessé par une bombe artisanale au Mali samedi 5 septembre. Ces décès portent à 45 le nombre de militaires français morts dans les opérations françaises au Sahel depuis 2013.
Les pertes s’enchaînent pour l’armée française au Sahel. Deux soldats français de la force Barkhane ont été tués et un autre grièvement blessé par une bombe artisanale dans le nord du Mali, samedi 5 septembre. « Le brigadier-chef de première classe S.T. et le hussard parachutiste de première classe Arnaud Volpe » ont été tués « après la destruction de leur véhicule blindé par un engin explosif improvisé (…) lors d’une opération dans la région de Tessalit« , a annoncé l’Elysée dans un communiqué diffusé samedi. Un troisième soldat était présent dans le véhicule, et a été blessé lors de l’explosion. L’état-major des armées françaises a précisé samedi que son état « est stable, mais son pronostic vital demeure réservé« , dans une déclaration relayée par l’AFP.
Ces décès portent à 45 le nombre de militaires français morts dans le cadre des opérations Serval (déclenchée en 2013) puis Barkhane (depuis août 2014), selon un bilan de l’état-major. Ils s’ajoutent à ceux du parachutiste Tojohasina Razafintralama, tombé en juillet dernier, ainsi que des légionnaires Kévin Clément et Dmytro Martynyouk en mai. Tandis que la France avait perdu 13 militaires dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali en novembre 2019.
Flou institutionnel
« La France est et reste engagée (…) dans ce combat sans relâche contre les groupes armés terroristes« , a déclaré la ministre des Armées Florence Parly dans un communiqué diffusé samedi, rendant hommage à des soldats « qui sont allés au bout de leur engagement« . Ces derniers mois, l’armée française et celles des pays africains du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) ont multiplié les offensives, revendiquant la neutralisation de plusieurs dizaines de djihadistes. Quelque 5.000 soldats français sont mobilisés dans le cadre de l’opération Barkhane.
La situation politique et sécuritaire reste confuse au Mali après le coup d’Etat du 18 août, qui a vu des militaires renverser le président Ibrahim Boubacar Keïta après sept ans au pouvoir. Après avoir promis une transition vers un pouvoir civil, la junte a ouvert ce samedi des concertations sur l’avenir du pays, qui doivent durer jusqu’au 12 septembre. « [Emmanuel Macron] appelle à la mise en place sans délai d’une transition politique civile au Mali, conformément aux attentes de son peuple, de l’ensemble des pays qui le soutiennent, et condition sine qua none d’une lutte efficace contre les terroristes« , a déclaré la présidence française dans son communiqué de samedi. « Nous allons voir si les armées maliennes sont en mesure de garder le tempo« , avait indiqué le chef d’état-major des armées françaises François Lecointre à l’AFP fin août, ajoutant souhaiter le maintien de « l’engagement de l’armée malienne dans la lutte contre les groupes armés terroristes« .