Cherbourg. Mort de Jeff Rotaru dans la rade : ce que l’on sait

Mission Clemenceau 21 : Décès en service d’un officier marinier de la frégate « Chevalier Paul »

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Un Gaulois du 92e RI décède à Mayotte

Un Gaulois du 92e RI décède à Mayotte

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par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 27 février 2021

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/

 

L’EMA a annoncé ce samedi le décès du 1ere classe Lucas Rochefeuille, un Gaulois du 92e RI. Il est décédé alors qu’il était déployé à Mayotte, dans le cadre d’une mission de courte durée.

Ce jeune soldat est mort lors d’une séance au centre d’instruction et d’aguerrissement nautique du Détachement de la Légion Etrangère de Mayotte. Né en 1999 à Saint-Pierre (La Réunion), il était célibataire. Une enquête est en cours pour établir les circonstances de son décès.

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ESM Saint-Cyr : Trois peines de prison avec sursis ont été prononcées pour la noyade du sous-lieutenant Hami

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Barkhane : Deux militaires du 2e Régiment de Hussards tués par un engin explosif improvisé vers Menaka

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En huit ans d’engagement au Sahel, l’armée française a perdu 55 militaires

En huit ans d’engagement au Sahel, l’armée française a perdu 55 militaires

FOCUS – Parmi eux, 48 sont considérés comme «morts pour la France». Au lendemain du décès de trois soldats au Mali, Le Figaro retrace les circonstances des pertes françaises depuis le lancement de l’opération Serval en 2013.


Dorian Issakhanian, Tanerii Mauri et Quentin Pauchet ont été tués le 28 décembre au Mali.
Dorian Issakhanian, Tanerii Mauri et Quentin Pauchet ont été tués le 28 décembre au Mali. – / AFP

Avec le décès de trois militaires le 28 décembre au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane – qui a remplacé les opérations Serval (au Mali) et Épervier (au Tchad) – le bilan humain de la guerre au Sahel s’élève désormais à 55 morts côté français depuis 2013. 48 de ces hommes sont considérés comme «morts pour la France»; les 7 autres sont décédés de mort naturelle ou accidentelle, précise l’état-major des armées.

  • 2013 : les premiers morts de l’opération Serval

Au début de l’année 2013, la France lance l’opération Serval en soutien aux autorités maliennes, confrontées à l’avancée de groupes terroristes. Dès les premiers jours, le 11 janvier, un chef de bataillon du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales, Damien Boiteux (41 ans), perd la vie alors qu’il pilote son appareil. Le 19 février, le sergent-chef Harold Vormezeele, du 2e régiment étranger de parachutistes, est «mortellement touché» lors d’un «accrochage» avec des «groupes terroristes».

En mars, l’armée française est endeuillée à trois reprises. Le 2, le caporal Cédric Charenton (26 ans), du premier régiment de chasseurs parachutistes, est tué alors que «sa section monte à l’assaut d’une position ennemie». Le 6, le brigadier-chef de première classe Wilfried Pingaud (36 ans), du 68e régiment d’artillerie d’Afrique, décède des suites de ses blessures après qu’un détachement de l’armée malienne dans lequel il avait été inséré est «pris à partie par des groupes terroristes». Le 16, le caporal Alexandre Van Dooren (24 ans), du 1er régiment d’infanterie de Marine, meurt après que son véhicule a explosé sur un engin ennemi.

Le sixième soldat français à perdre la vie est le caporal-chef de première classe Stéphane Duval, du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine. Le 29 avril, «lors d’une opération de reconnaissance et de fouille conduite par les forces spéciales dans le nord-est du Mali, son véhicule a été touché par une explosion», détaille le ministère des Armées. Le 30 juillet, le brigadier-chef Marc Martin-Vallet (28 ans), du 515e régiment du train, meurt après que son véhicule de transport logistique a «versé dans un fossé».

Deux autres soldats français meurent en dehors du territoire malien en cette année 2013. Le caporal Thomas Guillebault (21 ans), du commando parachutiste de l’Air n°20, décède le 26 décembre au Niger «à la suite d’un tir accidentel déclenché par un soldat français» . Un autre militaire perd la vie au Tchad dans le cadre de l’opération Épervier.

  • 2014 : trois morts au Mali, un au Burkina Faso

2013 cède sa place à 2014 et deux militaires perdent la vie avant que le 31 juillet, il ne soit mis fin à l’opération Serval, remplacée le lendemain par l’opération Barkhane. Dans la nuit du 7 au 8 mai, le sergent Marcel Kalafut, du 2e régiment étranger de parachutistes, est grièvement blessé lorsque son véhicule saute sur une mine dans l’est du Mali. Le jeune homme de 26 ans succombe à ses blessures. Le 14 juillet, le major Dejvid Nikolic (45 ans), du 1er régiment étranger du génie, périt lors d’une attaque au véhicule suicide dans le secteur d’Al Moustratat, toujours au Mali.

Le 29 octobre, le sergent-chef Thomas Dupuy (32 ans), membre du commando parachutiste de l’air n°10, trouve la mort «lors des combats, dans le cadre d’une mission de neutralisation d’éléments terroristes» dans le nord du Mali. Un mois plus tard, le 29 novembre, l’agent technique (adjudant) Samir Bajja, du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales, est mortellement blessé dans un accident d’hélicoptère au Burkina Faso. Le militaire de 38 ans, qui appartenait au service des essences des armées, était arrivé dans le pays trois jours auparavant.

  • 2015 : un mort après un tir accidentel par un soldat français

En 2015, l’armée française perd quatre militaires au Mali. Le 12 juillet, le sergent-chef au 54e régiment d’artillerie Nelson Cheou (37 ans) est victime d’un arrêt cardiaque. En août, le caporal au 2e régiment du matériel Jean-Luc Ronis (23 ans) décède dans des circonstances non précisées.

Le 27 août, le 1ère classe au 21e régiment d’infanterie de marine Baptiste Truffaux (23 ans) meurt après «un tir accidentel déclenché par un soldat français» . Le 26 novembre, le sergent-chef Alexis Guarato (35 ans), membre du commando parachutiste de l’air, rend son dernier souffle à l’hôpital militaire Percy. Il avait été grièvement blessé le 13 octobre, lorsque «le véhicule des forces spéciales à bord duquel il se trouvait a sauté sur une mine dans une zone située au nord du Mali», précise le ministère des Armées.

  • 2016 : le lourd tribut payé aux mines

Le 22 février 2016, le brigadier-chef Nicolas Roche décède accidentellement au Mali. Le 12 avril, trois soldats du 511e régiment du train, le première classe Mickaël Poo-Sing (19 ans), le brigadier Michaël Chauwin (20 ans) et le maréchal des logis Damien Noblet (31 ans) périssent dans l’explosion de leur véhicule blindé sur une mine dans le nord du Mali. Le 4 novembre, le maréchal des logis-chef Fabien Jacq (28 ans), affecté au 515e régiment du train, trouve la mort dans les mêmes circonstances à quelques centaines de kilomètres.

  • 2017 : l’année la moins meurtrière

Le 5 avril 2017, dans le sud-est du Mali, le caporal-chef Julien Barbé (27 ans) est mortellement touché par des tirs alors que son détachement du 6e régiment du génie d’Angers est déployé à la suite de l’attaque d’un véhicule blindé léger par un engin explosif.

Deux mois plus tard, le 18 juin, le caporal Albéric Riveta (23 ans), du 1er régiment des chasseurs parachutistes de Pamiers, est tué accidentellement lors d’une opération aéroportée dans le nord-est du même pays.

  • 2018 : quatre décès, dont deux accidentels

Le 21 février 2018, le 1er régiment de spahis pleure la mort du sergent-chef Emilien Mougin (31 ans) et du brigadier-chef Timothé Dernoncourt (32 ans). Leur véhicule a été frappé par un engin explosif improvisé dans la région de Ménaka, dans l’est du Mali.

Le 18 octobre, la ministre des Armées Florence Parly annonce le décès au Mali, «dans des circonstances accidentelles», du caporal Abdelatif Rafik (23 ans). La veille, le militaire du 14e régiment d’infanterie de soutien logistique parachutiste a été violemment projeté au sol après l’explosion du pneu d’un camion et n’a pas survécu.

Autre décès accidentel, le 9 décembre, cette fois au Niger : le brigadier-chef Karim El Arabi est victime d’un accident de la route. Le jeune homme de 29 ans était affecté au 2e régiment de hussards.

  • 2019 : l’année noire

2019 est de loin l’année la plus meurtrière qu’ait connue l’armée française au Sahel. Le 2 avril, un médecin du service de santé des armées, le capitaine Marc Laycuras, meurt à l’âge de 30 ans après qu’un engin explosif a détruit son véhicule. Le 9 mai, ce sont deux officiers mariniers du commando Hubert, les premiers maîtres Alain Bertoncello (28 ans) et Cédric de Pierrepont (32 ans), qui perdent la vie au Burkina Faso lors d’un assaut visant à libérer deux Français pris en otages le 1er mai au Bénin. Le 2 novembre, Ronan Poiteau, brigadier du 1er régiment de spahis, décède à 24 ans au Mali après le déclenchement d’un engin explosif au passage de son véhicule blindé. L’État islamique revendique l’attaque.

Le 25 novembre, c’est l’onde de choc. 13 hommes perdent la vie au Mali lorsque les deux hélicoptères qui les transportaient entrent en collision : le lieutenant Pierre Bockel (28 ans), l’adjudant-chef Julien Carette (35 ans), le capitaine Romain Chomel de Jarnieu (34 ans), le maréchal des logis Valentin Duval (24 ans), le capitaine Clément Frisonroche (27 ans), le capitaine Benjamin Gireud (32 ans), le sergent-chef Andreï Jouk (43 ans), le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie (33 ans), le capitaine Nicolas Mégard (35 ans), le lieutenant Alex Morisse (30 ans), le maréchal des logis-chef Alexandre Protin (33 ans), le brigadier-chef Romain Salles de Saint-Paul (35 ans) et le maréchal des logis Antoine Serre (22 ans).

  • 2020 : des décès au Mali, au Burkina Faso et au Tchad

Après le funeste 25 novembre 2019, l’année 2020 commence par un décès mystérieux. Le 16 février, le sergent-chef Morgan Henry, du 54e régiment de transmissions, est retrouvé mort dans son campement au Burkina Faso. «Une enquête de gendarmerie, menée par la prévôté, est diligentée pour établir les circonstances de sa mort», fait savoir l’état-major des armées dans un communiqué.

Le 1er mai 2020, le brigadier Dmytro Martynyouk (29 ans) décède à l’hôpital militaire de Percy des suites de ses blessures, infligées le 23 avril par l’explosion d’un engin explosif improvisé au Mali. Trois jours plus tard, le 1er régiment étranger de cavalerie est à nouveau endeuillé par le décès du première classe Kévin Clément (22 ans), «grièvement blessé par un tir ennemi» puis «évacué par hélicoptère vers l’antenne chirurgicale de Gao où son décès a été constaté».

Le 23 juillet, un véhicule suicide chargé d’explosifs percute un véhicule blindé de l’armée française sur la route reliant Gossi à Gao, toujours au Mali. Le première classe Tojohasina Razafintsalama, affecté au 1er régiment de hussards parachutistes, perd la vie à l’âge de 25 ans.

Le même régiment subit le 5 septembre la perte de deux autres hommes, tués dans le nord-est du Mali par un engin explosif improvisé qui détruit leur véhicule blindé : le première classe Arnaud Volpe (24 ans) et le brigadier-chef de première classe S. T. (33 ans), dont la famille souhaite taire le nom.

Entre ces deux drames, le 31 juillet, l’armée française perd un soldat au Tchad. Le brigadier-chef Andy Fila (25 ans), du 14e régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste, meurt dans un accident de maintenance.

Le 28 décembre, trois soldats du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse sont tués au Mali par un engin explosif qui atteint leur véhicule blindé : le brigadier-chef Tanerii Mauri ainsi que les chasseurs de 1ère classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian.

À VOIR AUSSI – Que fait encore l’armée française au Sahel ?

Depuis plus de 6 ans, Barkhane est la plus grosse opération extérieure de l’armée française. Mais que fait l’armée française si loin, au Sahel ? Et cette opération peut-elle durer encore longtemps ?

Mali : trois soldats français tués par un engin explosif lors d’une opération

Mali : trois soldats français tués par un engin explosif lors d’une opération

La mort de ces trois soldats de la force Barkhane a eu lieu ce lundi lors d’une opération au Mali, a révélé la présidence.

 Le chasseur de 1re classe Dorian Issakhanian, le Brigadier-chef Tanerii MAURI et le chasseur de 1re classe Quentin Pauchet sont décédés en opération ce lundi.
Le chasseur de 1re classe Dorian Issakhanian, le Brigadier-chef Tanerii MAURI et le chasseur de 1re classe Quentin Pauchet sont décédés en opération ce lundi. État-major des Armées



29 décembre 2020

Le bilan des militaires français décédés au Sahel s’alourdit ce lundi. L’Elysée annonce que trois soldats de la force antidjihadiste Barkhane ont perdu la vie au cours de la journée, lors d’une opération militaire menée au Mali. Florence Parly, ministre des Armées, a fait part dans un communiqué de son « émotion » et sa « profonde tristesse » à la suite des décès du brigadier-chef Tanerii Mauri, du chasseur de première classe Dorian Issakhanian, et du chasseur de première classe Quentin Pauchet du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse.

Ces trois hommes âgés de 21, 23 et 28 ans, qui officiaient en tant que pilote de véhicule blindé léger, tireur antichar et adjoint chef de patrouille, étaient déployés pour la première fois au Sahel depuis la mi-novembre. Ils effectuaient une mission d’escorte entre Hombori et Gossi, dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso lors de l’attaque.

Une région où sévit l’Etat islamique au Grand Sahel

« Le matin du 28 décembre, au cours d’une mission dans la région d’Hombori au sud du Mali, leur véhicule a explosé au contact d’un engin explosif improvisé », relate le communiqué du ministère des Armées, évoquant une « mission essentielle à la lutte contre le terrorisme au Sahel […] dont les progrès mettent progressivement le Mali en situation d’assumer sa propre sécurité ».

 

« En dépit de l’intervention immédiate de l’équipe médicale présente dans le convoi et des soins prodigués, les trois soldats […] n’ont pu être réanimés », détaille dans un second communiqué l’État-Major des Armées. Son chef, le général Lecointre, qui s’était d’ailleurs rendu à Hombori ainsi qu’au Niger les 10 et 11 décembre, « s’incline avec une profonde tristesse devant la mémoire de ces trois militaires morts pour la France ». Le président Emmanuel Macron a aussi fait part dans un communiqué de sa « très grande émotion » après avoir appris ce drame. Il a aussi rappelé la « détermination de la France à poursuivre la lutte contre le terrorisme », notamment dans cette région où sévit l’Etat islamique au Grand Sahel (EIGS), qui a été décrété ennemi numéro un au début de l’année.

« Morts dans l’accomplissement de leur devoir »

Les trois hommes sont « morts dans l’accomplissement de leur devoir, alors qu’ils étaient engagés dans une zone où des groupes terroristes attaquent les populations civiles et menacent la stabilité régionale, tout comme notre propre sécurité », s’attriste aussi le ministère des Armées. Florence Parly a souhaité rendre « hommage à la force de leur engagement qui fait honneur à la pugnacité et au courage des chasseurs de Conti Cavalerie » et « présente ses sincères condoléances à leurs familles, à leurs proches, à leurs frères d’armes ».

Le président de transition malien Bah Ndaw a également exprimé sa « gratitude à la Nation française pour l’engagement multiforme et militaire en particulier, aux côtés du Mali et ce, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. »

La France est présente au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane, qui engage plus de 5 000 hommes depuis l’envoi de 600 soldats supplémentaires en 2020, face à la dégradation de la situation. Ces deux nouveaux décès devraient porter à 48 le nombre de soldats français morts au combat dans les opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis 2014). Ce nouvel attentat meurtrier intervient trois jours avant l’arrivée du Premier ministre Jean Castex au Tchad, où il doit passer le Nouvel An avec des soldats français de l’opération Barkhane.

Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : le forcené était «lourdement armé»

Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : le forcené était «lourdement armé»

Trois militaires ont été tués abattus ce mercredi 23 décembre lors d’une opération de secours d’une femme victime de violences conjugales. Il s’agit du onzième décès d’agent des forces de l’ordre en opération depuis le début de l’année.


Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans la nuit de mardi à mercredi 23 décembre à Saint-Just (Puy-de Dôme) alors qu’ils intervenaient pour porter secours à une femme menacée par son compagnon, lui-même retrouvé mort en début de matinée près de son véhicule.

«J’ai une pensée toute particulière pour les quatre orphelins et pour les veuves des gendarmes décédés mais aussi pour toute la gendarmerie et toutes les forces de l’ordre qui connaissent, par ce drame, l’un des évènements les plus tragiques de leur histoire», a expliqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors d’une conférence de presse devant la gendarmerie d’Ambert ce midi. Le ministre a aussi tenu à rappeler qu’avec ce drame, les forces de l’ordre venaient de connaître leur onzième décès d’agent en opération pour l’année 2020. «Nous leur devons respect et reconnaissance», a-t-il insisté.

Devant la gendarmerie d’Ambert, où de premiers bouquets ont été déposés, le ministre de l’Intérieur s’est refusé à revenir «sur les circonstances particulièrement ignobles» de ce drame, après la saisine du procureur de la République.

Les militaires, âgés de 21 à 45 ans, et qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu par un homme de 48 ans, alors qu’ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d’une maison. Le forcené a été retrouvé mort un peu plus tard dans la matinée, a indiqué sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Peu après minuit, deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint, ont été visés par des tirs, après avoir tenté de s’approcher de la maison où la femme menacée s’était réfugiée. Le brigadier Mavel, âgé de 21 ans, est décédé des suites de ses blessures tandis que son collègue, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert.

Le GIGN sur place

Après avoir mis le feu à son habitation, le forcené a de nouveau tiré sur «deux militaires qui effectuaient une reconnaissance en direction de la maison» afin de savoir si les pompiers pouvaient s’engager pour éteindre l’incendie. Il s’agissait du lieutenant Morel, 45 ans, et l’adjudant Dupuis, 37 ans. Le parquet de Clermont-Ferrand précise que la femme du forcené a pu, pour sa part, être mise en sécurité. Cette dernière est actuellement interrogée pour tenter de faire la lumière sur les faits.

Pour Thierry Chelle, restaurateur à Ambert, «ce n’est pas un fait divers, c’est une catastrophe». «On vit un peu en autarcie dans notre vallée ici et on se connaît tous un peu ou du moins on se reconnaît». «On avait des relations privilégiées avec l’officier tué», qui, par ailleurs, «avait beaucoup d’activités dans le monde associatif», a relevé le maire d’Ambert Guy Gorbinet.

De très importants moyens ont été mis en œuvre dans la nuit pour appréhender le suspect, avec quelque 300 militaires déployés, dont un escadron de gendarmerie mobile, ainsi que des brigades cynophiles et un hélicoptère.

Le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) était aussi mobilisé. Arrivé sur place aux alentours de 2h30, il a «conduit les opérations de reconnaissances et de recherches du mis en cause», a précisé le ministère de l’intérieur. Le tireur serait connu pour des incidents liés à des problèmes de garde d’enfant. L’homme «était un tireur amateur». «Il était lourdement armé et avait un fusil et deux pistolets chez lui», a rapporté une source proche du dossier.

Sur BFMTV, François Chautard, le maire de Saint Just, a indiqué que la maison du forcené avait «été totalement détruite par l’incendie», malgré la présence des pompiers sur place pour tenter de maîtriser les flammes.

Les forces de l’ordre, qui ont fait l’objet d’importants renforts dans la nuit, ont installé des barrages pour bloquer toutes les voies d’accès au lieu du drame.

«Informé toute la nuit» par son ministre, le président Emmanuel Macron a rapidement rendu hommage aux trois gendarmes tués. «Ils sont nos héros», a-t-il dit.

Le premier ministre Jean Castex a également salué la mémoire des trois militaires, en soulignant que ce drame «endeuill(ait) le pays tout entier». «Je partage la douleur de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de mon indéfectible soutien», a-t-il ajouté. «La Nation s’incline devant leur courage et leur engagement», a de son côté écrit Gérald Darmanin.

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur Marlène Schiappa s’est exprimée dans la matinée sur BFMTV. Cette dernière a présenté ses condoléances aux proches des trois gendarmes qui ont péri lors d’une «intervention extrêmement difficile». «Il y a quelques jours encore, je rappelais que tous les jours des policiers et des gendarmes interviennent pour sauver la vie de femmes et d’enfants victimes de violences intrafamiliales, au péril de leur vie. Ce qui s’est passé cette nuit et ce matin nous montre que ce ne sont pas que des mots, c’est la réalité, le quotidien, des forces de l’ordre», a-t-elle rappelé.

Hors faits de terrorisme, les agressions à l’arme à feu contre des forces de l’ordre sont relativement rares en France. En mai dernier, un forcené retranché chez lui à Saint-Christoly-Médoc (Gironde) avait tiré avec un fusil sur les gendarmes, blessant légèrement l’un d’entre eux. Alors que l’homme s’apprêtait à tirer une nouvelle fois, avec un fusil à lunette, un gendarme du GIGN l’avait tué d’un «tir de neutralisation».

Il faut remonter à juin 2012 et le meurtre de deux femmes gendarmes à Collobrières (Var) lors d’une intervention pour un conflit de voisinage pour retrouver trace de la mort par arme à feu de gendarmes en intervention.

Une plaque en hommage au colonel Arnaud Beltrame fait polémique à Paris

Une plaque en hommage au colonel Arnaud Beltrame fait polémique à Paris

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Mali : deux soldats français de la force Barkhane tués par une bombe artisanale

Mali : deux soldats français de la force Barkhane tués par une bombe artisanale


Deux soldats français de la force Barkhane ont été tués et un troisième grièvement blessé par une bombe artisanale au Mali samedi 5 septembre. Ces décès portent à 45 le nombre de militaires français morts dans les opérations françaises au Sahel depuis 2013.

Les pertes s’enchaînent pour l’armée française au Sahel. Deux soldats français de la force Barkhane ont été tués et un autre grièvement blessé par une bombe artisanale dans le nord du Mali, samedi 5 septembre. « Le brigadier-chef de première classe S.T. et le hussard parachutiste de première classe Arnaud Volpe » ont été tués « après la destruction de leur véhicule blindé par un engin explosif improvisé (…) lors d’une opération dans la région de Tessalit« , a annoncé l’Elysée dans un communiqué diffusé samedi. Un troisième soldat était présent dans le véhicule, et a été blessé lors de l’explosion. L’état-major des armées françaises a précisé samedi que son état « est stable, mais son pronostic vital demeure réservé« , dans une déclaration relayée par l’AFP.

Ces décès portent à 45 le nombre de militaires français morts dans le cadre des opérations Serval (déclenchée en 2013) puis Barkhane (depuis août 2014), selon un bilan de l’état-major. Ils s’ajoutent à ceux du parachutiste Tojohasina Razafintralama, tombé en juillet dernier, ainsi que des légionnaires Kévin Clément et Dmytro Martynyouk en mai. Tandis que la France avait perdu 13 militaires dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali en novembre 2019.

Flou institutionnel

« La France est et reste engagée (…) dans ce combat sans relâche contre les groupes armés terroristes« , a déclaré la ministre des Armées Florence Parly dans un communiqué diffusé samedi, rendant hommage à des soldats « qui sont allés au bout de leur engagement« . Ces derniers mois, l’armée française et celles des pays africains du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) ont multiplié les offensives, revendiquant la neutralisation de plusieurs dizaines de djihadistes. Quelque 5.000 soldats français sont mobilisés dans le cadre de l’opération Barkhane.

La situation politique et sécuritaire reste confuse au Mali après le coup d’Etat du 18 août, qui a vu des militaires renverser le président Ibrahim Boubacar Keïta après sept ans au pouvoir. Après avoir promis une transition vers un pouvoir civil, la junte a ouvert ce samedi des concertations sur l’avenir du pays, qui doivent durer jusqu’au 12 septembre. « [Emmanuel Macron] appelle à la mise en place sans délai d’une transition politique civile au Mali, conformément aux attentes de son peuple, de l’ensemble des pays qui le soutiennent, et condition sine qua none d’une lutte efficace contre les terroristes« , a déclaré la présidence française dans son communiqué de samedi. « Nous allons voir si les armées maliennes sont en mesure de garder le tempo« , avait indiqué le chef d’état-major des armées françaises François Lecointre à l’AFP fin août, ajoutant souhaiter le maintien de « l’engagement de l’armée malienne dans la lutte contre les groupes armés terroristes« .