Burkina Faso. Attaques de Ouagadougou : une trentaine de morts selon un bilan provisoire

Burkina Faso. Attaques de Ouagadougou : une trentaine de morts selon un bilan provisoire

Ouest-France avec agences – Modifié le 03/03/2018

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Les forces de l’ordre bloquent certaines rues du centre de Ouagadougou. | AFP

Des tirs ont été entendus dans le centre de Ouagadougou près de l’ambassade de France. | Infographie Ouest-France

La France a été visée vendredi au Burkina Faso où son ambassade à Ouagadougou a été attaquée par des hommes armés qui s’en sont également pris à l’état-major des forces armées burkinabé. Huit assaillants auraient été « neutralisés », selon le gouvernement burkinabé. Selon plusieurs sources sécuritaires françaises, les attaques auraient fait une trentaine de morts. Aucune victime française n’est pas déplorée.

En fin d’après-midi, les circonstances des attaques qui ont eu lieu ce vendredi dans le centre de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, restent floues.

L’explosion qui a frappé vendredi l’état-major général des armées à Ouagadougou provenait d’une voiture piégée et elle visait « peut-être » une réunion du G5 Sahel, a déclaré vendredi soir le ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo.

« Le véhicule était bourrée d’explosifs, la charge était énorme » et a occasionné « d’énormes dégâts ». « Il y avait une réunion sur le G5 Sahel », « peut-être qu’elle était visée », a déclaré le ministre lors d’un point presse.

Le Service d’information du gouvernement burkinabé a parlé dans un premier communiqué « d’attaque terroriste perpétrée […] par des hommes lourdement armés non identifiés ».

Huit assaillants auraient été neutralisés, selon des sources gouvernementales du Burkina, qui ont d’abord confirmé la neutralisation de quatre assaillants, puis de six.

Par ailleurs, 28 personnes auraient été tuées, selon plusieurs sources sécuritaires françaises interrogées par l’AFP. Aucun ressortissant français n’a été blessé ou tué, selon une source diplomatique.

Il y a également au moins 85 blessés, selon des sources des services de santé de Ouagadougou.

L’ambassade française visée par les attaques

Dans la matinée, selon des témoins, cinq hommes armés sont sortis d’une voiture et ont ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers l’ambassade de France dans le centre de la capitale du Burkina Faso, à Ouagadougou. Dans ce secteur, se trouve aussi l’Institut français et, en face, l’État-major général des armées du Burkina.

L’ambassade de France, l’institut français et l’état-major des armées burkinabè ont été visés. | Infographie Visactu

Un correspondant de l’AFP sur place a entendu des échanges de tirs intenses et vu un véhicule, celui des assaillants selon des témoins, en feu sur la chaussée. Des unités de gendarmerie et de l’armée se sont déployées sur les lieux. « Les unités spécialisées des forces de défense et de sécurité sont en action », précisait d’ailleurs la police sur sa page Facebook.

L’attaque armée visait l’ambassade de France et l’État-major. « Les unités spéciales des forces de défense et de sécurité sont en opération. Aucun bilan n’est disponible pour l’instant », était-il précisé vers 13 h 30 (heure française).

 

L’armée peut désormais radier les soldats en voie de radicalisation

L’armée peut désormais radier les soldats en voie de radicalisation

par valeursactuelles.com / Jeudi 1 mars 2018 à 22:15 12

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Image d’illustration. Photo © SIPA

Justice. Un récent décret permet aux armées de pouvoir radier les soldats ou officiers qui seraient en voie de radicalisation.

Les dérives de l’islam radical obligent la justice française à se renouveler. Le décret 2018-135, publié le 27 février dernier au Journal officiel, permet aux armées de résilier le contrat de tout soldat ou officier en voie de radicalisation, rapporte BFM TV.

Une enquête administrative puis l’audition du militaire mis en cause

Dans le détail, le décret prévoit la création d’un conseil qui permet aux autorités militaires de radier des cadres au sein de ses rangs ou de résilier le contrat de soldats ou d’officiers qui, après une enquête administrative, présenteraient un « comportement devenu incompatible avec l’exercice de ses fonctions eu égard à la menace qu’il fait peser sur la sécurité publique« .

Présidé par un conseiller d’État, ce conseil entendra le militaire suspecté de radicalisation. Ce dernier pourra « se faire assister d’une personne de son choix » et « demander à faire citer des témoins, qui seront entendus séparément« , précise le texte.

Voir et télécharger le décret 2018-135 : Décret 2018-135 du 27/02/2018 portant application art 4139_15_1 du code de la Défense