Le 24e régiment d’infanterie change de chef de corps

Le 24e régiment d’infanterie change de chef de corps

 

L’unique régiment de réserve de l’armée de Terre, le 24e RI, rattaché au commandement de la Force Logistique (COMLOG) et intégré dans la Garde Nationale, vient de changer de chef (photos 24e RI).

 

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 3 juillet 2019

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Le lieutenant-colonel Claude Nicpon (promotion EOR Bataille de Jebsheim), après deux années à la tête de l’unité composée à 99% de réservistes, basée à Vincennes (2 compagnies) et au camp des Matelots à Versailles (2 autres compagnies), a été remplacé le 23 juin par le lieutenant-colonel Goulven Lainé. Celui-ci était précédemment officier adjoint réserve du 12e régiment de cuirassiers.

 

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L’effectif actuel du 24e RI est actuellement composé de 680 personnels dont 18% de femmes et seulement 10 personnels d’active. Le régiment est engagé dans la mission Sentinelle, la moyenne d’activité par réserviste y étant de 40 jours par an.

La Journée Nationale du Réserviste 2018 dans le Gard

La Journée Nationale du Réserviste 2018 dans le Gard

En complément de la présentation de la JNR 2018 lors de l’assemblée générale 2019 du 11 janvier, les détails de cette activité importante de notre association auprès des jeunes citoyens

Depuis 2011, la Journée nationale du réserviste (J.N.R.) entre dans le champ d’activités des associations de l’A.D.O.R.A.C. du Gard et de l’A.N.O.R.A.A. Secteur 580 Gard-Lozère pour maintenir et développer le lien Armées-Nation vis-à-vis des jeunes citoyens. Depuis plusieurs années, le Délégué militaire départemental a en charge la campagne annuelle suivant les directives des autorités supérieures. Sous la conduite du lieutenant-colonel

Le Lieutenant-colonel Antonio Ramos, chef de la D.M.D., les officiers adjoints réserve des chefs de corps des unités du Gard, les associations patriotiques  étaient conviés, dans leur perimètre respectif, à  participer à cette campagne d’information.

Pour 2018, le thème retenu par les autorités était : « Les réservistes au service de la France » Pour le Gard, la campagne fut réservée à l’information par  les réservistes de toutes origines à nos jeunes citoyens scolarisés.

Une réunion préparatoire  a eu lieu le 24 septembre 2018 au Quartier Montcalm dans les locaux de la D.M.D. au cours de laquelle il fut apporté au diaporama de présentation les adaptations nécessaires tenant compte de l’actualité nationale et de la géopolitique ambiante.

La réunion du 24 septembre comptait 13 acteurs de la campagne JNR 2018. Madame Elisabeth Aubois, directrice adjointe académique des Services de l’Education nationale du Gard,  nous fit l’honneur  de participer. Elle prit la parole et s’engagea à contacter un maximum d’établissements scolaires. Le président de l’ADORAC prit en charge l’organisation de la session.

Ont été intégrés dans la campagne JNR 2018 le maximum de responsables  des réserves dans le département au sein des unités et associations suivantes :

  – l’EM 6ème B.L.B. de Nîmes,

– Le 2ème R.E.I. de Nîmes,

– Le 1er R.E.G. de Laudun,

– Le 503ème R.T. de Garons,

– Le 4ème R.Mat. de Nîmes,

– La marine nationale, et son responsable de la PMM pour la Zone de Défense SUD,

– La préparation militaire Marine du Gard,

– l’A.D.O.R.A.C. du Gard,

– l’A.N.O.R.A.A. régionale Zone de Défense SUD et le Secteur580 Gard-Lozère,

– l’U.A.S.O.R. du Gard,

– Le C.I.R.F.A. AIR de Montpellier.

– Le Groupement de gendarmerie du Gard.

Les réunions d’information comprennent un diaporama commenté incluant de courtes vidéos, les témoignages de jeunes réservistes décrivant leur vécu militaire, les entretiens individuels avec les élèves intéressés, la remise de documentation sur l’Armée et la délivrance du flyer JNR comprenant les adresses utiles.

Le but de ces réunions était de communiquer sur la Défense  et la réserve militaire, d’essayer de donner envie aux lycéens d’intégrer la réserve opérationnelle et non pas de procéder directement au recrutement dans les armées.

Les objectifs pour 2018 portaient sur :

– l’information pour   27 lycées sur Nîmes, Alès, La Grand Combe, Alès, Bagnols sur Cèze, Uzès, Milhaud,  Le Vigan, Beaucaire, St Christol les Alès, St Jean du Gard, Villeneuve les Avignon, le lycée L’Estaque de Marseille, et les étudiants de l’université de Nîmes, soit 2700 élèves et étudiants à rencontrer.

– le niveau des classes rencontrées : premières, terminales, B.T.S. et étudiants.

– la présentation d’un diaporama revisité par le chef de la D.M.D.

– Un maximum de témoignages de jeunes réservistes et de stagiaires de la P.M.M.

Les établissements suivants concernés pour la période du 13 octobre au 11 novembre, période prolongée après accord des autorités, montraient leur intéret à accueillir  nos équipes  :

– le lycée d’enseignement professionnel Frédéric Mistral de Nîmes le 05 novembre,

– le lycée Alphonse Daudet de Nîmes entre le 05 et le 16 novembre, 

– le lycée professionnel privé Pasteur de La Grand Combe  le 08 novembre,

– le lycée polyvalent André Chanson du Vigan le 08 novembre,

– le lycée privé Sainte Marie de Bagnols sur Cèze le 09 novembre,

– le lycée polyvalent Albert Einstein de Bagnols sur Cèze le 09 novembre,

– le lycée d’enseignement professionnel Jules Raimu de Nîmes le 13 novembre,

– le lycée professionnel Paul Langevin de Beaucaire le 13 novembre,

– le lycée Albert Camus de Nîmes le 15 novembre,

– le lycée professionnel hôtelier Marie Curie de St Jean du Gard le 19 novembre,

– le lycée technique privé de Saint Vincent de Paul de Nîmes le 22 novembre,

– le lycée professionnel privé cévenol d’Alès le 22 novembre,

– le lycée Jean-Baptiste Dumas à Alès le 27 novembre,

 – le lycée professionnel Voltaire de Nîmes le 27 novembre,

– le lycée des métiers Dhuoda de Nîmes le 27 novembre,

– le lycée polyvalent Philippe Lamour de Nîmes le 27 novembre,

– le lycée de l’institut Emmanuel d’Alzon de Nîmes le 28 novembre,

– le lycée professionnel Gaston Darboux de Nîmes, le lycée d’Alzon et  le lycée  professionnel L’Estaque de Marseille le 28  novembre sur le site du 503ème R.T.,

– le lycée général et technique Jean Vilar de Villeneuve les Avignon le 28 novembre,

– le lycée professionnel Guynemer d’Uzès le 29 novembre.

– le lycée technique privé Jean-Baptiste De la Salle d’ Alès le 29 novembre,

– le lycée polyvalent Geneviève Anthonioz De Gaulle de Milhaud le 06 décembre,

– le lycée polyvalent Jacques Prévert de St Christol les Alès le 10 décembre,

– le  lycée Charles Gide d’Uzès le 18 décembre,

– l’université de Nîmes,

– le lycée polyvalent Ernest Hemingway de Nîmes,

A l’issue de la campagne d’information, le bilan était le suivant :

– 38 réunions  sur 12 journées réparties parfois en plusieurs équipes, ont rassemblé 2280 élèves,

–  101 classes dont 92 % de terminales et premières rencontrées,

–  12 proviseurs et proviseurs adjoints et 120 professeurs étaient présents,

– 379 questions pertinentes ont été posées par les élèves. 107 parmi eux se déclarent  intéressés par la réserve militaire. La répartition par armées est la suivante :

  • 56 pour l’Armée de Terre,
  • 21 pour la Marine nationale,
  • 10 pour l’Armée de l’air,
  • 1 pour le Service de santé,
  • 9 pour la Gendarmerie nationale.

Parmi eux, 5 élèves ont eu l’intention de demander un stage au 4ème RMat, et 3 ont désiré contracter un engagement dans l’active.

Les rencontres avaient été  organisées et conduites par une équipe de 29 militaires constituée du chef de la D.M.D., de10  personnels réservistes (6ème B.L.B., 2ème R.E.I., 1er R.E.G., 4ème R.Mat, 503ème R.T., Marine nationale, C.I.R.F.A. de Montpellier, Gendarmerie du Groupement du Gard), de 12 stagiaires de la Préparation militaire Marine, des associations de réservistes (A.D.O.R.A.C.,  A.N.O.R.A.A., A.A.A.N.  et U.A.S.O.R.) et d’un photographe (ANORAA).

 

J.N.R. 2019 :

Retour d’expérience :

Une réunion de travail  est prévue à la Délégation militaire départementale du Gard, dont l’ordre du jour est le suivant :

– Préparation de la campagne 2019 programmée entre le 12 octobre et le 12 novembre,

– Amélioration des prestations fournies aux élèves des établissements, par la mise à niveau du diaporama et la mise à jour du flyer,

– Evitement de plusieurs conférences le même jour à des lieux différents, nuisant à la présence sur chaque établissement d’une équipe entière (intervenants et témoins).

– Amélioration de la communication aux médias locaux avant et pendant la campagne.

Retombées médiatiques :

Deux articles sont parus dans Midi libre des 15 et 20 décembre 2018 : « Partenariat entre le lycée d’Alzon et le 503ème Régiment du Train » – « Des lycées reçus au 503ème RT. ».

Par ailleurs, les  établissements visités ont relaté dans leurs bulletins d’information cet événement.

S’agissant du rôle des associations dans ce domaine :

– L’ADORAC du Gard, par son webmaster, a affiché la campagne sur son site internet.

– Un adhérent de l’ANORAA, photographe professionnel, a réalisé des reportages dans différents  établissements.

– La JNR a été  présentée aux membres de l’ADORAC et de l’ANORAA lors de leurs assemblées générales.

– Le président régional de l’ANORAA et président de l’ADORAC  a présenté devant 70 personnes la campagne JNR 2018 dans le Gard lors du Comité national de l’ANORAA de  novembre 2018. Cette présentation a connu un vif succès. Des secteurs de l’ANORAA de plusieurs régions sont en possession du diaporama de présentation suite à leurs demandes.

– Le site internet de l’ANORAA a présenté la campagne JNR 2018.

Vifs remerciements à tous les participants de cette édition pour un succès semblable en 2019.

Le lieutenant-colonel (h) Jean-Marc Noegelen

 

Paris signe une convention de soutien à la politique de réserve militaire

Paris signe une convention de soutien à la politique de réserve militaire

 

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 04 avril 2019

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/04/03/garde-nationale-20154.html?fbclid=IwAR2T0nmxZKYGj931k2uXNDUUXSj5i3ZNTusy53YtebfGpcC5zkw34fwA9UM

 

La Ville de Paris et le Secrétariat Général de la Garde nationale (SGGN) ont signé conjointement une convention de soutien à la politique de réserve militaire. Sur la photo, la générale Fougerat est accompagnée par Philippe Goujon, maire du XV, Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant et Véronique Levieu, adjointe au maire de Paris en charge des ressources humaines.

Concrètement, les fonctionnaires de la Ville de Paris peuvent exercer leurs activités de réserviste de la Garde nationale jusqu’à 30 jours par an. La Ville de Paris s’engage en outre à réduire les préavis s’appliquant aux agents souhaitant effectuer des missions et à mettre en place une clause de réactivité pour réduire davantage le préavis en cas d’urgence.

Au total 620 conventions ont été signées dont 170 par des collectivités locales. Depuis le début de l’année 2019, 56 conventions dont 17 par des collectivités”, a précisé Anne Fougerat, la secrétaire générale de la Garde nationale.

Les réservistes et les anciens de l’armée de terre sollicités pour encadrer le SNU

Les réservistes et les anciens de l’armée de terre sollicités pour encadrer le SNU

 

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 8 mars 2019

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/03/07/les-reservistes-et-les-anciens-de-l-armee-de-terre-sollicite-20081.html

 

Ce n’est pas surprenant… Le ministère des Armées est en recherche de cadres pour le SNU, même si “la contribution des Armées est en cours d’affinage”.

On se souviendra que le recrutement des jeunes volontaires pour le service national universel (SNU) est officiellement lancé depuis lundi, avec un site dédié qui permet à des jeunes de participer à une première phase test au mois de juin. Entre 2 000 et 3 000 volontaires participeront à la première phase du service national universel du 16 au 28 juin prochain, en internat. Puis ils réaliseront une mission d’intérêt général auprès d’associations, de collectivités, ou de corps en uniforme pendant deux semaines entre juillet 2019 et juin 2020. 

Pour cette phase test, la première quinzaine se déroulera en internat ou dans des bâtiments de l’armée. Les jeunes en uniforme seront encadrés par des militaires et éducateurs rémunérés.

Pour prendre les devants, un appel a été lancé par le MinArm pour sensibiliser les réservistes et les anciens militaires pour qu’ils encadrent “la préfiguration du SNU”:

 

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Le commandement des forces terrestres, par exemple, a diffusé cette note, le 26 février, pour lancer un appel aux volontaires. 

La réserve opérationnelle sur le territoire national

La réserve opérationnelle sur le territoire national

Par le Capitaine François-Xavier Carel – Revue de doctrine des forces terrestres –
Saut de ligne

La résurgence de la menace terroriste en 2015 a engendré dans les armées des réflexions importantes, mettant en exergue le lien privilégié entre les réserves opérationnelles et la protection du territoire national.

Le déclenchement de l’opération SENTINELLE fut la réponse immédiate à cette rupture stratégique. Naturellement, la réserve fut mise à contribution pour répondre au contrat opérationnel,  d’abord sur des missions de défense-protection, en remplacement des forces d’active déployées, puis très rapidement en complément de ces dernières, déployée au sein des unités PROTERRE. Un emploi systématique et plus massif de la réserve est alors décidé en 2016 en totale rupture avec les capacités générées par les budgets d’alors. On est ainsi passé, en quelques mois, d’une réserve de complément individuel, à une logique de réserve d’emploi régulier et massif. Sa contribution aux opérations sur le TN est aujourd’hui une nécessité.

Rapidement, le délégué aux réserves de l’armée de Terre (DRAT), reçoit mandat de l’EMAT pour construire une nouvelle organisation, adaptée à cette menace. Sans changer de modèle (les réservistes restent intégrés au sein des formations d’active), l’ambition est de passer d’un effectif réalisé de 15 000 (fin 2015) à plus de 24 000 réservistes (cible fin 2019). Un ordre général aux réserves est signé par le CEMAT en mars 2016, pour décrire la montée en puissance à conduire jusqu’en 2019. Ce volontarisme s’inscrira tout naturellement dans la dynamique interministérielle affirmée par la création de la Garde nationale en octobre 2016.

Aujourd’hui, c’est un effort considérable qui a été consenti pour la montée en puissance des réserves : plus de 18 000 nouveaux contrats signés depuis début 2015 et une augmentation  de 500% du taux d’emploi des réservistes sur le TN (122 réservistes déployés chaque jour fin 2015, contre 632 en août 2018). Cela représente en moyenne 10% de l’engagement TN de l’armée de Terre (jusqu’à 20% en période estivale). Toutes ces évolutions se sont produites sans baisse d’exigence opérationnelle, les réservistes désignés pour les missions TN répondant aux mêmes prérequis opérationnels que leur camarades d’active.

Après trois années de montée en puissance, l’enjeu est maintenant de préserver cette dynamique qui a largement permis ces excellents résultats. L’utilité de la réserve est devenue une évidence, son emploi s’inscrit désormais dans la durée, au vu d’un contexte sécuritaire caractérisé par une menace durcie, multiforme et imprévisible. Il s’agit désormais de dépasser la simple hausse des effectifs et de bâtir une force de réserve moderne et agile, capable d’un engagement opérationnel massif sur court préavis. C’est pourquoi plusieurs réformes ambitieuses sont étudiées voire déjà mises en œuvre depuis les débuts de la montée en puissance :

– la digitalisation de la réserve, au moyen du système d’information ROC64, qui représente une modernisation sans précédent contribuant à simplifier l’administration de la réserve ;

– un modèle post-2019 plus souple pour répondre à ces nouveaux défis, permettant de conserver un haut niveau d’ambition pour la protection du TN en cas de résurgence de la menace, mais aussi d’augmenter la maîtrise des savoir-faire opérationnels collectifs des unités de réserve et des compléments individuels.

La réserve de l’armée de Terre est aujourd’hui une composante indispensable au sein des forces terrestres, pleinement intégrée aux unités d’active et capable d’assurer, avec un haut niveau de compétence et un effectif important, les missions propres à la défense du territoire national. Ce résultat est, avant tout, à porter au crédit des réservistes eux-mêmes. Doublement investis – dans leur vie civile comme dans leur engagement militaire – ces soldats sont les artisans de la cohésion nationale. Ils sont les acteurs du renforcement de la résilience de la Nation : pendant les attentats, c’est l’afflux de candidatures pour la réserve qui a illustré de façon emblématique la volonté de la jeunesse française de réagir et de faire face à la menace.

64 Réservistes Opérationnels Connectés : le nouveau système d’information de la réserve, développé par la direction de projet interarmées Réserves 2019.

La Garde nationale a signé 568 partenariats dont 393 avec des entreprises

La Garde nationale a signé 568 partenariats dont 393 avec des entreprises

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – 17 décembre 2018

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/12/17/la-garde-nationale-a-signe-568-partenariats-19879.html

 

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La Garde nationale, créée en 2016 et dont la secrétaire générale est Anne Fougerat (photo ci-dessus. Crédit: GN), un général de gendarmerie, a signé des conventions avec 568 partenaires dont 393 entreprises (69%) et 174 administrations publiques 31%).

Parmi les entreprises, on compte :
– 92 très petites entreprises (TPE), soit moins de 10 salariés ou un bilan inférieur à 10 millions d’euros
– 160 petites et moyennes entreprises (PME), soit moins de 250 salariés ou un chiffre d’affaire inférieur à 50 millions d’euros
– 62 entreprises de taille intermédiaire (ETI), soit entre 250 et 4999 salariés ou un chiffre d’affaire entre 50 millions et 1,5 milliards d’euros
– 52 grandes entreprises (GE), soit plus de 5000 salariés ou un chiffre d’affaire de plus d’1,5 milliards d’euros
– 19 associations.

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Ces entreprises accordent en moyenne 19 jours aux réservistes par an. Au niveau du maintien du salaire :
– 154 maintiennent le salaire
– 151 maintiennent partiellement le salaire
– 86 ne maintiennent pas le salaire.

 

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Elles accordent en moyenne 18 jours aux réservistes par an. Au niveau du maintien du salaire :
– 156 maintiennent le salaire
– 3 maintiennent partiellement le salaire
– 4 ne maintiennent pas le salaire.

Le Service de santé des armées aura recours à plus de réservistes et de contractuels pour tenir son contrat opérationnel

Le Service de santé des armées aura recours à plus de réservistes et de contractuels pour tenir son contrat opérationnel

http://www.opex360.com/2018/12/09/le-service-de-sante-des-armees-aura-recours-a-plus-de-reservistes-et-de-contractuels-pour-tenir-son-contrat-operationnel/

 

Au cours de la Loi de programmation militaire [LPM] 2014-19 qui s’achève, le Service de santé des armées [SSA] aura vu fondre ses effectifs de 8% alors même qu’il a été confronté à une activité intense, liée à la remontée en puissance de la Force opérationnelle terrestre [FOT] et au niveau élevé de l’engagement des forces sur les théâtres extérieurs.

Le modèle du plan « SSA 2020 » est d’autant plus sous tension que le recrutement a du mal à suivre. « Le plafond d’emplois autorisés du SSA est passé de 16.529 effectifs en 2014 à 15.626 en 2018 [dont environ 5.000 civils, ndlr]. L’effectif moyen réalisé en cours d’année est inférieur de 600 unités au plafond d’emploi », ont relevé les sénateurs Jean-Marie Bockel et Christine Prunaud, co-rapporteurs pour avis sur le projet de loi de finances pour 2019 « Défense : Préparation et emploi des forces » [.pdf].

Actuellement, le SSA compte 700 médecins des forces : un niveau largement insuffisant puisqu’il lui en manque une centaine. Aussi, ce sont donc souvent les mêmes qui sont envoyés en opération extérieure. « Les personnels projetés effectuent 200 % du contrat opérationnel » du service, rappellent les deux sénateurs. Et cela ne peut avoir que des conséquences sur la fidélisation, d’autant plus que, et c’est une autre difficulté, certaines spécialités sont plus affectées que d’autres.

« Alors que les déficits de personnels sont déjà criants dans certaines spécialités telles que les chirurgiens orthopédistes, les dentistes, les infirmiers en soins spécialisés de bloc opératoire diplômés d’État et les masseurs kinésithérapeutes, la surprojection des mêmes personnels finit par les pousser à quitter le service. Leur fidélisation est un défi difficile à relever dans de telles conditions, et alors que la concurrence de la fonction publique hospitalière sur certaines spécialités est réelle. À ceci s’ajoute la longueur des formations pour nombre des métiers de la santé, générant des effets retardés sur les viviers », lit-on dans le rapport de M. Bockel et de Mme Prunaud.

Pour remédier à ces déficits dans ces spécialités, le SSA a recours de plus au plus à des contractuels. « Ces facteurs incitent à la civilianisation progressive des postes sans contrainte opérationnelle directe et au recours croissant aux praticiens contractuels », avance le rapport.

En 2016, les officiers contractuels représentaient 7% des effectifs des praticiens. Il est prévu de doubler cette part, avec une « cible établie à 16% d’ici 2021 », est-il indiqué dans le document.

Quant aux besoins liés aux engagements du SSA sur les théâtre extérieur (par exemple, 200 de ses personnels sont engagés au Sahel, au titre de l’opération Barkhane), le recours aux réservistes s’impose. Ce qui fait que, actuellement, 20% du contrat opérationnel du service est assuré par ces derniers, contre 10% l’an passé.

« À ce jour 2 900 réservistes participent aux missions du SSA, 50 % d’entre eux sont appelés à partir à la retraite à court terme. La directrice du SSA travaille activement à l’augmentation de leur nombre pour atteindre l’objectif de 3.500 réservistes », affirment les deux rapporteurs.

La LPM 2019-25 prévoit de stabiliser les effectifs du SSA jusqu’en 2023, avant de les augmenter « modérement » par la suite. « Cette nouvelle trajectoire positive se traduira par la mise en oeuvre du nouveau modèle hospitalier militaire, la poursuite de la remontée en puissance de la médecine des forces et la préparation de l’avenir avec la mise en formation de 15 élèves praticiens et 10 élèves infirmiers supplémentaires pour 2019 », fait valoir le rapport.

Toutefois, les sénateurs Bockel et Prunaud restent prudents car la situation du SSA restera fragile, avec trois points d’attention particuliers. « La féminisation du corps médical pose certains défis », estiment-ils. En outre, « le fonctionnement quotidien des centres médicaux des armées est également marqué par un accroissement des besoins en expertise médicale d’aptitude et une intensification des activités de soutien des activités à risque, du fait de l’augmentation de la force opérationnelle terrestre et du plan Réserve 2019 », ajoutent-ils. Enfin, « l’attractivité du secteur civil, particulièrement forte pour certaines spécialités hospitalières (radiologie, anesthésie-réanimation et chirurgie), favorise de nombreux départs de l’institution. »

Vers “l’égalité” entre réservistes et militaires d’active

Vers “l’égalité” entre réservistes et militaires d’active

Reuters

PARIS (Reuters) – La ministre des Armées s’est engagée samedi, à l’occasion du 2e anniversaire de la Garde nationale, à favoriser un régime d’égalité entre les militaires d’active et les réservistes qui, au nombre de quelque 75.000 aujourd’hui, apportent un appui de taille aux forces de sécurité en France.

Créée le 13 octobre 2016 pour renforcer la sécurité du territoire à la suite des attentats de 2015, la Garde nationale compte plus de 37.000 membres sous la houlette du ministère des Armées et un nombre équivalent dépendant du ministère de l’Intérieur.

Anciens militaires, salariés, fonctionnaires, étudiants… ils sont 7.000 engagés quotidiennement. L’objectif est de porter leur nombre à 85.000 fin 2018, dont 40.000 relevant du ministère des Armées avec la mobilisation de 9.250 volontaires par jour.

La loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit un budget annuel en hausse pour la réserve, avec 200 millions d’euros par an (dont 153 millions d’euros pour la masse salariale hors cotisations sociales).

Elle introduit des mesures pour renforcer l’attractivité de cet “engagement au service de la Nation” (amélioration de la couverture sociale, augmentation du seuil de la durée d’activité de 30 à 60 jours, etc.) qui s’ajoutent aux primes décidées en 2017, comme l’allocation d’étude mensuelle de 100 euros par mois et la participation au financement du permis de conduire à hauteur de 1.000 euros pour les étudiants.

Nous devons aider la réserve, la pousser aussi loin que possible, la rendre toujours plus attractive, et chercher aussi à aider nos réservistes“, a déclaré Florence Parly lors des Assises de la Garde nationale, à Paris.

Un rouage du SNU ?

Le principe est simple: entre les réservistes et les militaires d’active, il faut aller vers l’égalité”, a souligné la ministre des Armées. “L’égalité dans le traitement, l’égalité dans les équipements, l’égalité dans la considération.

Non seulement nous devons vous donner les moyens de servir mais nous devons vous donner aussi les moyens et l’envie de rester“, a-t-elle dit.

La ministre a de nouveau lancé un appel aux entreprises, qui sont plus de 500 à avoir signé une convention avec le ministère des Armées, en les qualifiant d'”alliés précieux” pour la montée en puissance et la pérennité de la réserve opérationnelle.

Depuis février 2017, les entreprises qui mettent à disposition des salariés réservistes bénéficient d’une réduction d’impôts au titre du mécénat ou des dons en faveur d’œuvres et organismes.

Florence Parly et le secrétaire d’Etat aux Armées, Geneviève Darrieussecq, ont déclaré samedi que la Garde nationale serait un rouage de la mise en oeuvre du Service national universel (SNU) qui, selon certains médias, bénéficiera d’un secrétariat d’Etat dédié dans le prochain gouvernement d’Edouard Philippe.

La Garde nationale pourra être amenée à jouer un rôle dans ce dispositif d’envergure“, a précisé Geneviève Darrieussecq en clôturant les Assises.

Les ponts sont en effet évidents, et nous définirons ensemble comment la richesse des femmes et des hommes de la Garde nationale pourra se mettre au service de ce projet de société“, a dit Florence Parly.