Grande misère de l’armée française
Le temps d’entraînement de nos pilotes bientôt réduit en raison du manque de Rafale
Alors que l’occupant de l’Elysée joue les « Tonton Cristobal » avec nos deniers et déshabille notre armée pour équiper celle de Zelensky, nos pilotes de chasse, eux, vont bientôt se voir contraints de réduire sérieusement leur temps d’entraînement au vol et au combat aérien en raison d’un manque de Rafale. En effet, afin d’honorer les commandes du fleuron de notre aviation de chasse passées par la Grèce et la Croatie, l’armée de l’Air et de l’Espace va devoir se séparer de 24 ces appareils à la pointe de la technologie sur les 102 qu’elle possédait en 2020.
Comme d’habitude, lors de la signature de ces contrats commerciaux, le ministère des Armées s’était bien sûr engagé à acheter des Rafale flambant neufs auprès de Dassault Aviation afin de remplacer au plus vite ceux livrés à Athènes et à Zagreb. Or, depuis, nos pilotes attendent toujours… Une situation qui commence à agacer quelque peu le général Frédéric Parisot, major général de l’AAE, qui, lors d’une audition à l’Assemblée le 20 juillet dernier, a rappelé que ce manque d’appareils, même provisoire, allait contraindre l’AAE à réduire le nombre d’heures de vol de ses équipages. Rappelons au passage que, selon les normes de l’OTAN, ceux-ci doivent théoriquement réaliser 180 heures par an. Or, comme l’a expliqué le général Parisot, « les conséquences de la légère baisse du format Rafale dans les deux années à venir concerneront moins les contrats opérationnels que les capacités d’entraînement des pilotes : cette année, 164 heures par pilote de chasse contre environ 147 heures pour les deux ans à venir ».
D’autre part, jugeant trop timide la Loi de programmation militaire 2019-25 qui prévoit de doter l’AAE de 185 Rafale à l’horizon 2030, le général Parisot a estimé qu’une révision à la hausse de celle-ci était plus que nécessaire. En effet, a-t-il déclaré : « lorsque je me suis engagé dans l’armée de l’air, il y a 36 ans, nous disposions de 750 avions de chasse mais ils étaient “mono-mission”. Un Rafale, en revanche, permet de remplir les missions de plusieurs appareils, quoiqu’il ne soit pas doué d’ubiquité : un plancher de 185 appareils est probablement trop bas. Sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions ». Enfin, soulignant à fort juste titre le risque pour nos Rafale d’être « relégués en seconde division avec l’arrivée massive du F-35 en Europe », le numéro deux de l’AAE a demandé aux autorités politiques d’accélérer grandement les travaux relatifs à la « numérisation des opérations » et à « l’intégration du spatial dans le combat multi-milieux et multi-champ ».