La mission Jeanne d’Arc en route vers l’Est

La mission Jeanne d’Arc en route vers l’Est

par Vincent Groizeleau – Mer et Marine – Publié le 05/03/2018

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La neuvième mission Jeanne d’Arc, qui a pris le relais en 2010 des campagnes d’application annuelles de l’ancien porte-hélicoptères de la Marine nationale, a débuté le 26 février. Elle est assurée cette année par le bâtiment de projection et de commandement Dixmude, ainsi que la frégate Surcouf.

Sous une météo exécrable, avec notamment des chutes de neige, les deux unités ont quitté Toulon pour un déploiement de cinq mois qui va les conduire en Méditerranée, mer Rouge, océan Indien et jusque dans les eaux de l’Asie du sud-est.

Cette mission a pour mémoire deux objectifs principaux, le premier pédagogique et le second opérationnel. Il s’agit ainsi de permettre aux jeunes officiers en formation d’apprendre leur métier in situ et de vivre leur premier déploiement de longue durée dans un cadre interarmées et international. Cette année, 133 officiers élèves français et étrangers participent à la mission Jeanne d’Arc. Il s’agit d’officiers issus de l’École navale (de carrière ou sous contrat), de l’École du Commissariat des armées ou encore d’officiers stagiaires étrangers présents seulement pour la mission.

Celle-ci permet également à l’Etat-major des Armées de déployer un groupe amphibie dans des zones d’intérêt stratégique pour la France. « Le pré-positionnement du groupe Jeanne d’Arc permet de maintenir une connaissance approfondie de ces zones, d’en évaluer les évolutions, mais aussi d’anticiper l’apparition des crises et de conserver une autonomie de décision à la France. Comme tous les équipages de bâtiments de combat en mer, les marins déployés en mission Jeanne d’Arc peuvent être engagés dans une opération sur ordre du chef d’état-major des armées », explique la Marine nationale.

Pour se faire, le groupe amphibie dispose en plus des capacités propres du Dixmude et du Surcouf, de moyens d’intervention aéromobiles et amphibies.

L’armée de Terre déploie sur le BPC un groupe tactique embarqué (GTE) d’environ 150 militaires issus du 3e régiment d’infanterie marine (3e RIMa) et du 5e régiment interarmes d’outre-mer (5e RIAOM). Ce détachement dispose à bord de moyens matériels, dont des véhicules blindés légers (VBL), des véhicules à haute mobilité (VHM) ou encore des camions et engins du génie.

L’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) est également présente avec un détachement de deux Gazelle, présent jusqu’à Djibouti et un sous groupement aéromobile (SGAM) d’environ trente militaires.

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