En France et au Mexique on fête la bataille de « Camerone » !

Reportage – En France et au Mexique on fête la bataille de « Camerone » ! (Videos)

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Célébrée chaque année le 30 avril avec solennité, la cérémonie de « Camerone » était présidée cette année en France par le Premier ministre Édouard Philippe. Au Mexique, dans le village de Camaron de Tejeda, l’ambassadrice de France était entourée des ministres de la défense et de la marine mexicaine, d’une délégation importante de légionnaires venue de la Guyane française et d’une armée de plus 1500 soldats, 90 véhicules et avions. Reportage….!

Un peu d’histoire…

Le 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique, trois officiers et 62 légionnaires du capitaine Danjou, assiégés dans une auberge du village de Camarón de Tejeda (état de Veracruz), résistent à l’assaut de 2 000 soldats mexicains pour remplir leur mission : protéger un convoi logistique destiné à l’armée française qui assiégeait Puebla.

À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, se rendent à leurs adversaires à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés.

L’expression « faire Camerone » est toujours usitée dans la Légion étrangère

Chaque 30 avril, les héros de ce combat sont honorés dans tous les régiments et par toutes les amicales de la Légion ; à cette occasion est lu le récit « officiel » du combat de Camerone. L’idée du « serment de Camerone » est là pour rappeler le courage et la détermination des légionnaires et le respect à la parole donnée accomplie jusqu’au sacrifice suprême.

Depuis, les militaires mexicains rendent hommage aux soldats mexicains et français tombés ce jour-là en présentant les armes lorsqu’ils passent devant un monument érigé sur le site du combat en 1892. L’usage militaire mexicain veut que cette présentation d’armes se déroule dans le plus grand silence, sans sonnerie de musique ni ordre vocal. Les tombes des soldats français morts sont entretenues par le gouvernement mexicain sous le contrôle de l’ambassadeur de France et de son attaché militaire. (Lire le récit de ce fait d’armes ICI)

 

 

Des hommages au courage, esprit de sacrifice et de considération envers l’ennemi

« Camerone est l’un des plus hauts faits d’armes de notre histoire militaire, a rappelé Édouard Philippe. C’est le courage, la volonté de faire face, la fidélité à la parole donnée et l’esprit de sacrifice », a ajouté le Premier ministre. Des faits qui symbolisent à jamais les valeurs qui ont forgé la Légion : l’honneur d’accomplir coûte que coûte la mission, la fidélité au serment de n’abandonner jamais ni les blessés ni les morts, devise de la Légion.

Au Mexique, l’ambassadrice a rendu hommage aux deux armées et a rappelé qu’en France, « cette bataille légendaire représente encore aujourd’hui un exemple de discipline militaire, de résistance et de respect de la mission accomplie (…) mais est aussi un exemple du comportement honorable des troupes mexicaines pour leur considération envers l’ennemi et pour leur bienveillance envers les blessés. »

Cette commémoration est par ailleurs l’occasion de souligner combien nos deux pays sont des « frères, partenaires et alliés qui avancent ‘main dans la main’ dans les moments d’incertitudes et face à de nouvelles menaces » a déclaré Anne Grillo, qui explique que ce combat « symbolise la réconciliation et l’amitié franco-mexicaine ».

Enfin, l’ambassadrice a remercié tous ceux qui ont contribué à cette « belle et digne cérémonie » en rappelant que l’existence de ce mausolée est due aux efforts du Général Marcel Pénette, ex-officier de la Légion Étrangère, qui a fondé l’association Camerone en 1892, aujourd’hui dirigé par Joaquín Talavera.

Mme Anne Grillo, Ambassadeur de France au Mexique en présence des légionnaires

Des commémorations émouvantes en France et au Mexique

Lieutenant Colonel Eric Boutry, commandant du 3ème REI de Guyane.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus de 1200 militaires de l’armée de terre, 200 marins, 50 policiers de l’état, 50 policiers des forces civiles ont défilé et des milliers de citoyens mexicains ce sont donné rendez-vous pour fêter Camerone. Toute une ville et toute une journée dédiées à un événement, la commémoration d’une bataille historique et unique dans les annales militaires. (Voir vidéo complet de 12 mns).

C’est le lieutenant-Colonel Eric Boutry, commandant du 3ème REI de Guyane qui dirigeait le détachement des 28 légionnaires venus se recueillir au Mexique.

Par ailleurs une amicale des anciens légionnaires de Bordeaux en Gironde a également fait le déplacement. Ces 22 jeunes retraités ont fait le pélerinage de Camerone et ont pu déjeuner avec les invités officiels au milieu de ce qui reste aujourd’hui de l’hacienda de la trinidad, devenue un passage obligé pour ceux qui souhaitent voir un des murs et les lieux oú nos anciens ont combattu !

Des souvenirs inoubliables et des rencontres amicales (très arrosées) entre français et mexicains qui partagent une histoire commune et qui aujourd’hui se saluent avec respect et beaucoup d’admiration.

A noter cette année, la présence exceptionnelle del Charro francès, certainement un des français les plus respectés et le plus apprécié des mexicains, de la communauté mariachi et charro du Mexique.

Ambassadeur de la Fondation Emiliano Zapata pour l’Europe François Gouygou vient au Mexique tous les ans depuis 1974 et a rencontré ou chanté avec les plus grands : belle Ortiz, l’épouse de Juan Ortiz du mariachi Camperos de America, Ruben Fuentes du Vargas de Tecalitlan, Anita Zapata (la petite fille d’Emilio Zapata), el Chino Calderon, les charros Isaac Gutierrez (Churiquis) et Francisco Miranda qui seront ses parrains en 1982 pour intégrer la très fameuse association nationale de la Charreria du Mexique.

 

Édouard Philippe préside le 155e anniversaire du combat héroïque de Camerone

Édouard Philippe préside le 155e anniversaire du combat héroïque de Camerone

Le 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique, trois officiers et 62 légionnaires du capitaine Danjou, assiégés dans une auberge du village de Camarón de Tejeda, résistent une journée à l’assaut de 2 000 soldats mexicains

Par Corinne Matias – La Provence – 02/05/2018

https://www.laprovence.com/article/edition-aubagne-la-ciotat/4952154/edouard-philippe-preside-le-155e-anniversaire-du-combat-heroique-de-camerone.html

Célébrée chaque année avec solennité pour rendre hommage aux légionnaires, la cérémonie était présidée cette année par le Premier ministre, Édouard Philippe et la ministre des Armées, Florence Parly.Le chef du gouvernement a passé les troupes en revue avant de rendre hommage à la Légion et aux soldats engagés en ce moment sur les théâtres d’opérations dans le monde. Photos Nicolas vallauri

Le 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique, trois officiers et 62 légionnaires du capitaine Danjou, assiégés dans une auberge du village de Camarón de Tejeda, résistent une journée à l’assaut de 2 000 soldats mexicains pour remplir leur mission : protéger un convoi logistique destiné à l’Armée française qui assiégeait Puebla. Mission accomplie au prix de la vie de la plupart de ces soldats, le convoi put passer ! Depuis, ce jour est célébré à la maison mère de la Légion étrangère à Aubagne ainsi que dans les garnisons du monde entier.

Cette année, pour le 155e anniversaire de ce combat héroïque, la Légion a reçu, pour la première fois, un Premier ministre. Édouard Philippe était accompagné de Florence Parly, ministre des Armées et du général, Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’Armée de terre. De part et d’autre de la voie sacrée, quelque 10 000 invités avaient pris place, dont les anciens de la Légion, de nombreuses personnalités (élus, représentants de l’État, des corps constitués) et le public. Le colonel Guillaume Dujon a présenté les troupes au général Jean Maurin, avant d’accueillir le Premier ministre. « Camerone est l’un des plus hauts faits d’armes de notre histoire militaire, a rappelé Édouard Philippe. C’est le courage, la volonté de faire face, la fidélité à la parole donnée et l’esprit de sacrifice« , a ajouté le Premier ministre. Des faits qui symbolisent à jamais les valeurs qui ont forgé la Légion : l’honneur d’accomplir coûte que coûte la mission, la fidélité au serment de n’abandonner jamais ni les blessés ni les morts, devise de la Légion. Pour lui, le corps – créé par Louis-Philippe en 1831 – a réussi « l’alchimie parfaite de près de 150 nationalités, et forgé une troupe de combattants parmi les plus réputés au monde. »

C’est la première fois que Camerone était présidé par un Premier ministre 

Édouard Philippe s’est ensuite incliné devant les drapeaux qui portent, a-t-il dit, « dans leurs plis le sacrifice des 40 000 légionnaires tombés pour la France, en servant la Légion.«  Le chef du gouvernement a aussi rendu hommage à tous les blessés et morts cette année. « Vos camarades touchés lors de l’attaque de leur poste à Tombouctou le 14 avril. Ceux qui sont allés au bout de leur mission, comme le caporal Bogusz Pochylski et le sergent Paiba Valverde. Je pense aussi au colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, dont l’héroïsme a sans aucun doute à voir avec l’esprit de Camerone. »

Ce sont ceux qui ont été blessés au combat et ceux qui ont secouru leurs frères d’armes, qu’Aubagne honorait aussi. Ainsi, cette année, pour le moment le plus attendu de la cérémonie, c’est un médecin, le colonel Jean-Louis Rondy, qui a porté la main du capitaine Danjou jusqu’au monument aux morts. Il était entouré de médecin, infirmier, auxiliaire sanitaire, anciens prisonniers ou blessés.

Outre la remise de décorations, le ministre a procédé à deux décrets de naturalisation. Un engagement et une fidélité au pays, salués aussi par la Patrouille de France, qui a laissé dans son sillage un long nuage bleu blanc rouge. Un grand moment d’émotion et de communion.

Un soldat de la Légion étrangère meurt à Mayotte après une chute accidentelle

Un soldat de la Légion étrangère meurt à Mayotte après une chute accidentelle

Anthony Paiba Valberde, 24 ans, a fait une chute au cours d’une opération de lutte contre l’immigration clandestine, annonce l’armée de terre.

Anthony Paiba Valberde est mort lors d\'une chute accidentelle à Mayotte, dans la nuit du jeudi au vendredi 20 avril.
Anthony Paiba Valberde est mort lors d’une chute accidentelle à Mayotte, dans la nuit du jeudi au vendredi 20 avril. (Armée de Terre)

Un sergent français de la Légion étrangère est mort à Mayotte « dans l’accomplissement de sa fonction », annonce l’armée de terre samedi 21 avril. Selon les informations de franceinfo, Anthony Paiba Valberde a chuté accidentellement d’une falaise au cours d’une opération de lutte contre l’immigration clandestine.

Le drame s’est produit dans la nuit de jeudi 19 à vendredi 20 avril sur l’îlot Mtsamboro, dans le nord de l’île. Le militaire est tombé dans le secteur du cratère du lac Dziani et a fait une chute de sept mètres.

Âgé de 24 ans et né en Équateur, Anthony Paiba Valberde vivait en couple et était père d’une petite fille. Il avait été déployé sur plusieurs théâtres d’opération, notamment pour la mission Serval au Mali. Ce soldat de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère a servi dans l’armée française pendant plus de six ans.