Bagad de Lann Bihoué

Bagad de Lann Bihoué

 

Le bagad de Lann-Bihoué est un ensemble de musique bretonne, un bagad, de la Marine nationale . Cette formation représente la Marine nationale et la France dans diverses manifestations nationales et internationales. Elle a joué à plusieurs reprises dans le cadre de ses activités devant des chefs d’État. Il est une source d’influence culturelle en Bretagne comme dans le reste de la France.

Il a vu le jour en 1952 sur la base d’aéronautique navale de Lann-Bihoué près de Lorient. Après avoir frôlé la dissolution à deux reprises en 1969 et en 2000, il connaît en 2001 une étape de consolidation en devenant une organisation de professionnels sous contrat (avant 2001, le bagad était composé principalement de conscrits au service militaire). Le bagad a enregistré une quinzaine d’albums lors de ses soixante ans d’existence et participé à plusieurs morceaux ou albums d’autres artistes.

Les trente sonneurs, qui signent un contrat d’un an renouvelable trois fois, écrivent et arrangent eux-mêmes les 90 minutes du répertoire du bagad, en apportant toute leur personnalité et leurs connaissances dans leur terroir de prédilection, ou dans un style de musique particulier.

Un exercice de sécurité nucléaire en presqu’île de Crozon pour tester la pression médiatique et sociétale

Un exercice de sécurité nucléaire en presqu’île de Crozon pour tester la pression médiatique et sociétale

 

par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 17 novembre 2017

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Le mercredi 23 et le jeudi 24 novembre, un exercice national de sécurité nucléaire organisé conjointement par le préfet du Finistère, l’autorité de sûreté nucléaire de défense (ASND) et la Marine nationale, se déroulera sur la base opérationnelle de l’Île Longue, en presqu’île de Crozon.

Le but d’un tel exercice de sécurité nucléaire est d’entraîner l’ensemble des services concernés par une éventuelle situation accidentelle à appliquer les plans d’urgence prévus par les pouvoirs publics pour protéger les populations et l’environnement, en cas d’accident sur un réacteur ou sur une arme nucléaire. Ces exercices permettent, en particulier, de vérifier l’aptitude de l’organisation de crise à en contrôler et en limiter les conséquences. La gravité de ces scénarios est volontairement portée à son plus haut niveau, pour pouvoir mettre en œuvre toute la gamme des moyens existants, ceux des Armées comme ceux des autres ministères : industrie (CEA), Intérieur (Sécurité civile) et santé (IRSN) notamment.

Voir cet article paru dans Ouest-France, dans les pages finistériennes:

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A cette occasion sera évaluée la stratégie de communication adaptée à la situation, les actions de communication, les productions orales et écrites produites par les cellules joueuses, la capacité à répondre aux journalistes en leur donnant des contenus adaptés etc. L’évaluation portera également sur la manière de répondre à la pression sociétale.

Ce volet Communication de l’exercice sera joué par la société Crisotech à qui le marché de 700 000 euros a été attribué (voir mon post de septembre). A l’équipe de Chrisotech de mettre en place « une pression médiatique simulée, pendant une demi-journée d’environ quatre heures, sur la cellule communication du site nucléaire impliqué. Cette pression médiatique est relative au niveau de gravité de l’accident retenu dans le scénario. Elle vise à tester la résilience des équipes de communication, notamment en termes de gestion du stress et de capacité de réaction. »

Guerre informationnelle : La Marine nationale veut brouiller les cartes en cachant le nom de ses navires

Guerre informationnelle : La Marine nationale veut brouiller les cartes en cachant le nom de ses navires

 

http://www.opex360.com/2022/11/16/guerre-informationnelle-la-marine-nationale-veut-brouiller-les-cartes-en-cachant-le-nom-de-ses-navires/


« L’idée pour nous c’est de prendre l’initiative en réponse à l’extension des conflits dans le champ de l’information. C’est cohérent avec les annonces du président de la République [faites à Toulon le 9 novembre] et nous pensons que l’incertitude sur l’identité des navires peut apporter un avantage tactique », a indiqué l’état-major de la Marine nationale.

D’ailleurs, celui-ci est resté vague sur le profil de la mission Antarès, dont le lancement a été annoncé le 15 novembre. Ainsi, par exemple, la composition exacte du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle n’a pas été communiquée. Pas plus que le nombre d’aéronefs [Rafale F3R et E-2C Hawkeye] embarqués. En revanche, l’accent a été mis sur « l’imprévisibilité », qui est un « atout majeur pour garantir la liberté d’action et celle de manœuvre en haute mer, y compris dans les zones contestées ».

Cette « imprévisibilité » a également été mise en avant dans la réponse faite par la Marine nationale à l’AFP, qui l’interrogeait sur cette anonymisation de ses navires… Anonymisation qui, par ailleurs, ne concerne pas la seule FREMM DA Alsace mais aussi la frégate de défense aérienne [FDA] « Forbin », comme en témoigne une photographie publiée sur les réseaux sociaux à l’occasion du départ du groupe aéronaval. Pour rappel, la seconde FDA, le « Chevalier Paul », accompagne actuellement le porte-avions américain USS Gerald Ford.

 

Cette mesure, expérimentale pour le moment, a été prise « dans le cadre du renforcement des capacités françaises en matière de lutte informatonnelle », a dit le porte-parole de la Marine nationale.

L’objectif, a-t-il précisé est de « chercher l’imprévisibilité » et « entretenir le brouillard de guerre informationnelle ». Et, a-t-il continué, « si on voit une plus-value, il n’y a pas de raison qu’on ne continue pas […] la Marine de demain pourrait ne pas avoir de numéro de coque ». A priori, une telle pratique « respecte le droit international » et ne pose « aucun risque pour la sécurité de la navigation ».

Pour rappel, le nombre de navires de premier rang en service au sein de la Marine est limité à quinze. Et elle dispose actuellement de six frégates multimissions [FREMM], deux FREMM DA, deux FDA et, bientôt, de trois frégates légères furtives rénovées, dans l’attente des cinq frégates de défense et d’intervention [FDI]. Et tous ces différents types de bâtiments sont faciles à reconnaître… Aussi, probablement que cette idée aurait du sens pour les huit FREMM… Pour les autres, l’intérêt de masquer leur identité reste à démontrer. En outre, l’US Navy ne l’a pas envisagé alors qu’elle possède 70 « destroyers » de type Arleigh Burke.

Par ailleurs, rendre anonyme un navire supposerait de restreindre la communication sur les activités de la Marine afin d’empêcher un observateur lambda de faire des recoupements sur les mouvements de ses navires. Et ceux-ci n’auraient forcément plus à utiliser le système d’identification automatique [AIS], dont l’intérêt est de renforcer la sécurité de la navigation maritime. Cependant, ce dispositif n’est pas obligatoire pour les bâtiments militaires.

Reste que, en matière de guerre informationnelle, l’AIS a fait l’objet de nombreuses manipulations, ces dernières années étant donné que ses données servent aussi à suivre le trafic maritime. En 2021, le « destroyer » britannique HMS Defender et la frégate néerlandaise HNMLS Evertsen en ont d’ailleurs fait les frais, ces deux navires ayant été signalés dans les eaux de la Crimée… alors qu’ils étaient amarrés à Odessa.

La Marine nationale a aussi eu des démêlés avec le système AIS. Ainsi, en août 2021, la FREMM Provence avait été signalée à Taïwan alors qu’elle était en mission ailleurs. Mais sans doute qu’un autre navire français s’y trouvait bel et bien, les garde-côtes taïwanais s’étant d’ailleurs emmêlés les pinceaux dans cette histoire.

La Marine nationale sera-t-elle la première à recevoir les chasseurs de nouvelle génération du SCAF?

La Marine nationale sera-t-elle la première à recevoir les chasseurs de nouvelle génération du SCAF?

par Laurent Lagneau – Zone militaire – publié le  8 novembre 2022

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Le programme SCAF [Système de combat aérien du futur], mené en coopération par la France, l’Allemagne et l’Espagne, est organisé selon plusieurs piliers, savoir l’avion de combat de nouvelle génération [NGF pour New Generation Fighter], les moteurs, les effecteurs connectés, le cloud de combat, la furtivité et les capteurs.

Pour le moment, ce projet n’est pas encore passé à la phase 1B [qui doit ouvrir la voie à un démonstrateur], faute d’un accord entre Dassault Aviation, maître d’œuvre pour l’avion de combat, et Airbus. Fin octobre, il a été rapporté que les positions des deux groupes avaient fini par se rapprocher… Depuis, aucune annonce officielle n’a été faite pour le confirmer.

Par ailleurs, et même si le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, reste optimiste sur l’avenir de cette coopération, tel n’est pas le cas de certains députés de la majorité.

« Ne soyons pas naïfs face aux difficultés rencontrées. Notre volontarisme ne doit pas nous conduite à ignore les risques d’échec des coopérations engagées, a fortiori lorsqu’elles se heurtent à des blocages qui se multiplient. Tout plan A doit être assorti d’un plan B et je retiens des contacts établis dans le cadre de cette mission budgétaire que nos industriels et nos états-majors en ont pleinement conscience », a ainsi affirmé le député Mounir Belhamiti, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées, lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2023, le 27 octobre dernier.

Un plan B? Tout en défendant le principe des coopérations, le député Christophe Plassard [Horizon], rapporteur spécial sur le budget de la mission Défense « Préparation de l’avenir » au nom de la commission des Finances, en a aussi parlé lors de la même séance. « Il est important de veiller à ce que les avantages tirés de la coopération soient supérieurs aux inconvénients. Nous ne devons pas être naïfs sur les intentions de nos partenaires et nous devons préparer des plans B. […] Nous devons être lucides », a-t-il lâché.

Quoi qu’il en soit, la phase 1B du SCAF aurait dû être lancée il y a plus de 14 mois, après la signature de l’Arrangement d’application n°3 par la France, l’Allemagne et l’Espagne. Et sous réserves de nouvelle complications avec un éventuel accord entre Dassault Aviation et Airbus, ce programme ne devrait pas aboutir avant 2050. Du moins est-ce l’avis d’Éric Trappier, le Pdg de l’industriel français. D’où, d’ailleurs, l’importance de développer un Rafale F5… voire F6.

En tout cas, ces retards ne font pas les affaires de l’Aéronautique navale… D’ailleurs, il n’est fait que très peu de cas de la version embarquée du NGF. Dans son avis budgétaire sur la Marine nationale, le député Yannick Chenevard n’en a ainsi pas dit un mot.

Pourtant, l’avenir de la chasse embarquée risque de poser quelques soucis, étant donné qu’elle a été la première à recevoir des Rafale Marine [cinq ans avant l’armée de l’Air & de l’Espace] et que, depuis, aucun avion neuf ne lui a été livré.

« La Marine garde ses avions depuis le début de leur mise en service et n’a pas eu d’avions neufs. Toutes la mise à niveau de notre flotte de Rafale s’effectue par retrofit. [Ce qui fait] qu’il y aura des effets de ciseau à l’horizon 2030/35 », avait ainsi expliqué l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].

L’armée de l’Air & de l’Espace n’est pas dans la même situation : d’une part, elle pourra remplacer les Rafale transférés à la Grèce et à la Croatie. Et en plus, elle recevra d’autres avions neufs dans les années à venir.

« L’âge moyen de la flotte de l’armée de l’Air est en train de diverger avec notre flotte. Nous allons avoir beaucoup de vieux avions par rapport à ceux de l’armée de l’Air. Pour rester dans la course des standards, nous devons donc retrofiter plus d’appareils », avait d’ailleurs souligné l’amiral Vandier, lors d’un entretien accordé à La Tribune.

Interrogé sur ce sujet lors de son dernier passage devant la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale, le CEMM a rappelé que « le dimensionnement » du parc Rafale de la Marine est « intimement lié au calendrier de déploiement du système de combat aérien du futur, qui comporte une dimension aéronavale ».

Et d’ajouter : « En fonction du biseau, c’est-à-dire de la date à laquelle les premiers SCAF seront livrés aux forces armées, la question du vieillissement du parc de Rafale va se poser, avec une particularité pour la marine : elle a été la première à être, rapidement, dotée, et sera donc la première à être ‘dé-dotée’ selon un rythme tout aussi rapide ».

Mais encore faut-il que le SCAF aboutisse, tout en ayant à l’esprit que l’Allemagne et l’Espagne ne sont pas intéressées sa « dimension aéronavale », laquelle concerne non seulement l’avion de combat de nouvelle génération mais aussi les effecteurs connectés et les drones susceptibles d’être embarqués à bord d’un porte-avions.

Naval Group met à flot la première frégate de défense et d’intervention (FDI) de la Marine nationale

Naval Group met à flot la première frégate de défense et d’intervention (FDI) de la Marine nationale


 

La première frégate de défense et d’intervention (FDI) commandée par la Direction générale de l’Armement (DGA) et destinée à la Marine nationale, a été mise à flot aujourd’hui à Lorient. Baptisée Amiral Ronarc’h, cette première FDI sera livrée en 2024.

Lundi 7 novembre, la première frégate de la série des FDI, l’Amiral Ronarc’h, a été mise à l’eau sur le site Naval Group de Lorient, en présence de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, de Nikolaos Panagiotopoulos, ministre de la défense de la République hellénique, et de hautes autorités du ministère des Armées notamment Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement, Thierry Carlier, ingénieur général de l’armement et directeur général adjoint de la DGA, et François Moreau, vice-amiral d’escadre et major général de la Marine.

Pierre Éric Pommellet, Président-Directeur général de Naval Group a déclaré : « Nous sommes fiers d’être présents ici à Lorient aujourd’hui pour célébrer ce jalon important pour l’Amiral Ronarc’h, première de la série FDI, la nouvelle génération de frégates de premier rang de la Marine nationale. La mise à l’eau d’un navire de guerre est aussi l’occasion de rappeler que l’outil industriel français est au service de nos forces armées, engagé dans l’économie de guerre. Dès 2025, le site Naval Group de Lorient réalisera ainsi jusqu’à deux bateaux par an. Aujourd’hui, nous célébrons également l’avenir du programme FDI avec la présence du ministre Nikolaos Panagiotopoulos, l’occasion de rappeler l’importance de la coopération militaire et industrielle en Europe, la FDI associant déjà de nombreux industriels grecs dans la réalisation du programme pour la Grèce ».

Les premiers essais en mer de la FDI débuteront en 2023 pour une livraison en 2024. La livraison des quatre autres navires de la série FDI s’échelonnera jusqu’à la fin de la décennie. Durant cette période, Naval Group produira également trois FDI pour la Grèce, une quatrième étant actuellement prévue en option.

Une performance industrielle locale et nationale

Le site industriel de Naval Group à Lorient dispose, grâce aux investissements de ces dernières années, d’infrastructures industrielles modernes, qui permettent de répondre aux défis techniques et technologiques en matière de conception et de construction en série de navires militaires. Grâce à une nouvelle organisation industrielle performante qui optimise les délais de construction, Naval Group sera en mesure d’accélérer sa production et de produire ainsi jusqu’à deux bateaux par an sur son site de Lorient dès 2025.

De nombreux savoir-faire sont mobilisés par le programme FDI. Les métiers de la production notamment nécessitent des compétences spécifiques et rares, qui résultent de longues années d’expérience dans les métiers de la construction navale militaire : charpentier-tôlier, formeur-dresseur, soudeur coque ou tuyauteur, entres autres.

Pour assurer la pérénisation de ces compétences de pointe au service des programmes navals, Naval Group favorise le recrutement des jeunes talents. Naval Group recrute plus de 500 alternants et plus de 1500 nouveaux collaborateurs cette année.

La réalisation de la FDI permet de soutenir l’emploi de toute la chaîne industrielle de la construction navale en France, du site Naval Group de Lorient comme de tout le bassin lorientais. Chez Naval Group, ce sont ainsi plus de 1200 personnes et plus de 400 sous-traitants qui travaillent à temps complet sur le programme. Le programme FDI associe de très nombreux partenaires français et grecs, au premier rang desquels se trouvent Thales et MBDA.

La FDI, première frégate de combat multi rôles, innovante, 100 % numérique et cyber-sécurisée

Les FDI sont des navires de haute mer polyvalents, endurants et capables d’opérer, seuls ou au sein d’une force navale, dans tous les domaines de lutte : antinavire, anti-aérien, anti-sous-marin, menaces asymétriques et projection de forces spéciales. Rassemblant sur une plateforme compacte le meilleur des technologies navales françaises, la FDI est une frégate puissante et innovante, conçue pour faire face à l’évolution permanente des menaces.

Conçues et produites à l’aide d’outils numériques de dernière génération, ce sont également les premières frégates à bénéficier à bord d’une architecture numérique qui leur permettra de s’adapter en continu aux évolutions technologiques et opérationnelles. Ainsi, les FDI seront capables de faire face aux menaces du haut du spectre actuelles et futures, avec une couverture à 360° dans toutes les bandes de fréquence, et d’assurer le traitement de données de plus en plus nombreuses.

Les FDI seront également les premières frégates françaises nativement protégées contre la menace Cyber, avec une architecture informatique redondée autour de deux Data Centers qui hébergent, de manière virtualisée, une grande partie des applications informatiques du navire. Au titre de l’innovation opérationnelle, les FDI inaugurent le concept de passerelle dédiée à la lutte contre la menace asymétrique. Ce système permettra la coordination et la conduite de la lutte contre les menaces aériennes et de surface proches et de petites tailles, notamment les embarcations piégées.

Fortement armées (missiles antinavires Exocet MM40, missiles antiaériens ASTER, torpilles anti-sous-marines MU90, artillerie), les FDI peuvent embarquer un hélicoptère lourd (classe 10t, comme le NH90) ou le futur Guépard Marine et un drone aérien (jusqu’à 700 kg), mais aussi mettre en œuvre des forces spéciales avec deux embarcations pour commandos. Elles sont équipées du radar Sea Fire à quatre panneaux fixes, de nouvelle génération, développé par Thales, qui leur confère, associé au système de mise en œuvre des missiles, des capacités de défense de zone.

Caractéristiques techniques

  • Déplacement : classe 4 500 tonnes
  • Longueur : 122 mètres
  • Largeur : 18 mètres
  • Vitesse : 27 nœuds
  • Autonomie : 45 jours
  • Capacité de logement : équipage de 125 personnes + 28 passagers

Marine & Océans

Marine & Océans

La revue trimestrielle « Marine & Océans » a pour objectif de sensibiliser le grand public aux grands enjeux des mers et des océans. Informer et expliquer sont les maîtres mots des contenus proposés destinés à favoriser la compréhension d’un milieu fragile. Même si plus de 90% des échanges se font par voies maritimes, les mers et les océans ne sont pas dédiés qu’aux échanges. Les ressources qu’ils recèlent sont à l’origine de nouvelles ambitions et peut-être demain de nouvelles confrontations.

Un rapport parlementaire insiste pour doter la Marine nationale de deux porte-avions de nouvelle génération

Un rapport parlementaire insiste pour doter la Marine nationale de deux porte-avions de nouvelle génération

par Laurent Lagneau – Zone militaire – publié le 6 novembre 2022

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Il y a une cinquantaines d’années, la Marine nationale alignait trois porte-avions, le Foch et le Clemenceau côtoyant alors l’Arromanches, lequel servait surtout à la qualification des pilotes à l’appontage. Et, à l’époque, un tel format permettait d’envoyer un groupe aéronaval à l’autre bout du monde [dans l’océan Pacifique, en l’occurrence] pendant plusieurs mois.

Ainsi, après le Foch [en 1966], le Clemenceau appareilla de Toulon en mars 1968 pour former, avec son escorte, le « groupe Alfa » dont la mission consistait à surveiller les essais nucléaires français en Polynésie. Il revint à son port base en décembre de la même année, après avoir franchi le Cap Horn et visité l’Argentine, le Brésil, le Gabon [où ses avions embarqués firent des démonstrations aériennes au profit des autorités gabonaises] et le Sénégal. Le commandant Ramon Josa, figure de l’aéronavale, a d’ailleurs raconté les détails de ce périple dans son autobiographie [« Marin & pilote – Servir en mer et dans les airs« , ndlr].

L’Arromanches ayant été désarmé en 1974 et alors que la Force aéronavale nucléaire [FANu] venait d’être créée, il fut alors question de remplacer le Foch et le Clemenceau par deux porte-avions à propulsion nucléaire. La telle décision fut même prise lors du Conseil de défense du 23 septembre 1980. La suite est connue : les restrictions budgétaires et la fin de la Guerre Froide eurent raison de ce projet… Et, seul le « Charles de Gaulle » a été construit.

Depuis, le projet de revenir à un format de deux porte-avions revient régulièrement dans le débat. Avancé au moment de l’élaboration de la Loi de programmation militaire 2003-08, il fut renvoyée à plus tard. Puis, alors qu’une coopération avec le Royaume-Uni était évoquée, il fut confirmé par le président Sarkozy en 2007 [et par Hervé Morin, alors ministre de la Défense, pour qui la décision était même « actée »].

Finalement, les crises financières qui éclatèrent à partir de 2008 en eurent raison. Et, d’ailleurs, même si elle profita d’un plan de relance de l’économie pour se doter d’un troisième porte-hélicoptères amphibie [le Dixmude], la Marine nationale dut se plier à un nouvelle réduction de son format, le nombre de ses navires dits de premier rang devant alors passer de 18 à 15.

Cela étant, les chefs d’état-major de la Marine [CEMM] qui se sont depuis succédé ont quasiment tous plaidé en faveur d’un second porte-avions [et aussi pour plus de frégates]. Sans succès jusqu’à présent, même si il leur a été régulièrement répondu que la question « restait ouverte ».

Cependant, avec le programme PA NG [porte-avions de nouvelle génération], certains voient l’occasion de trancher [enfin] le débat. En juillet 2020, les sénateurs Olivier Cigolotti et Gilbert Roger, avancèrent plusieurs arguments en faveur d’un second porte-avions [économies d’échelle, prise en compte de possibles « imprévus », comme l’épidémie de covid-19 à bord du Charles de Gaulle ou l’incendie du sous-marin Perle et, surtout, nécessité de disposer d’une d’une permanence d’alerte, à ne pas confondre avec le concept de permanence à la mer].

« Ce second porte-avions permettrait d’être plus réactif, plus résilient, d’agir davantage dans la durée », avaient-ils résumé.

En outre, l’évolution de la situation internationale, marquée par le retour de la guerre en Europe et les tensions dans la région Indo-Pacifique, donne un argument supplémentaire à la construction de deux PA NG. C’est, en tout cas, ce qu’avance le député Yannick Chenevard [Renaissance], dans son avis budgétaire sur les crédits de la Marine nationale pour 2023.

Estimant que la France sera durablement exposée à des menaces qui ne pourront que s’accentuer dans les années à venir, le député plaide pour donner une « nouvelle ambition » à la Marine ». Mais d’abord, il faudrait, selon lui, répondre à trois questions : « que doit-elle être capable de faire? », « doit-elle être capable de le faire seule ou en coopération? » et, enfin, « quels doivent être ses moyens? »

Selon M. Chenevard, « la réponse à cette dernière question, qui implique des choix capacitaires et technologiques structurants, est évidemment étroitement dépendante de celle apportée aux deux précédentes », qui seront probablement tranchées par la prochaine revue nationale stratégique, laquelle sera dévoilée par le président Macron le 9 novembre, à Toulon [faut-il y voir un signe?].

Quoi qu’il en soit, pour le député, le format actuel de la flotte de surface, qui repose sur un porte-avions et quinze frégates [mais pas seulement] est insuffisant. « Il n’est clairement pas adapté à la menace actuelle et encore moins future, tout en exposant la Marine, dans l’accomplissement de ses missions, à une suractivité qui épuise marins et matériels », soutient-il.

Aussi, « dans ces conditions, le retour au format d’avant le livre blanc de 2013 – dix-huit frégates de premier rang – apparaît comme le strict minimum » et « au-delà des frégates, l’une des questions majeures à trancher dans les prochaines années sera celle d’un deuxième porte-avions identique au PA-NG », avance M. Chenevard.

« Les porte-avions sont en train de retrouver leur rôle dans le combat naval. Le réarmement naval actuel recentre en effet le porte-avions sur son rôle tactique de ‘système d’armes de supériorité navale’, notamment par sa capacité à frapper vite et loin des objectifs navals. Il n’est pas aujourd’hui possible, dans une guerre de haute intensité face à un ennemi puissamment armé, de remporter un combat naval sans supériorité aérienne », relève le député, reprenant ainsi les arguments développés par l’amiral Pierre Vandier, l’actuel CEMM.

En outre, ajoute-t-il, le porte-avions est « un outil stratégique sans équivalent au service d’une volonté politique pour peser dans les crises », dans la mesure où « l’appareillage du groupe aéronaval est un message puissant qui peut être mis en œuvre dans des délais relativement courts ».

Ceci ayant été rappelé, M. Chevenard souligne que disposer d’un seul porte-avions revient à « ne pouvoir l’utiliser qu’entre 65 et 70 % du temps compte tenu de ses opérations régulières de maintenance [arrêt technique majeur de deux ans, arrêts intermédiaires de six mois…] » et qu’une partie de ce temps doit être dédiée à la formation et à la qualification de l’équipage et des pilotes.

« Pour ces raisons, un seul porte-avions n’est pas suffisant et notre pays […] se doit de retrouver la capacité qui était la sienne jusqu’au début des années 2000, c’est-à-dire deux porte-avions. Toutefois, votre rapporteur tient à préciser qu’il s’agirait bien de deux porte-avions et non de deux groupes aéronavals, même si quelques appareils supplémentaires, voire une flottille de plus, auraient évidemment toute leur place dans cette configuration », écrit le député.

Selon lui, la décision de construire un second PA-NG ne doit pas être repousée au-delà de 2027, notamment pour des raisons financières et industrielles. « Plus la commande » d’un deuxième navire « sera proche de celle du premier, plus il sera possible de faire des économies d’échelle et, par conséquent, de réduire son prix mais également le coût du Maintien en condition opérationnelle », argumente M. Chevenard.

Enfin, celui-ci a produit un autre argument « fort ». Étant donné que le Charles de Gaulle quittera le service actif en 2038, un « tuilage » devra être fait avec le PA-NG, ce qui nécessitera deux équipages vers 2035.

« Pendant deux ou trois ans, notre pays disposera ainsi de deux porte-avions et de deux équipages mais à l’issue de ce tuilage, une fois le Charles-de-Gaulle retiré du service, l’un d’entre eux se retrouvera affecté ailleurs, à moins de disposer d’un deuxième porte-avions », en conclut le député.

La Marine nationale va-t-elle reprendre de l’épaisseur dans le cadre de la prochaine Loi de programmation militaire?

La Marine nationale va-t-elle reprendre de l’épaisseur dans le cadre de la prochaine Loi de programmation militaire?

Tir ASTER 30 le 27 janvier 2021, à bord de la FREMM Normandie.

 

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Dans le même temps, d’autres pays ont massivement investi dans leurs forces navales, comme la Chine, qui produit tous les quatre ans, en tonnage, l’équivalent de la flotte française. En outre, la « compétition » entre puissance allant crescendo, le risque de confrontation s’accroît, d’autant plus que, comme l’a récemment souligné l’amiral Pierre Vandier, l’actuel chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], « nous sommes en train de passer à une mer vecteur de souveraineté à une mer objet de souveraineté » et « on assiste à véritable poussée de la prédation ».

D’ailleurs, il en avait prévenu les élèves de l’École navale, dès 2020. « Aujourd’hui, vous entrez dans une marine qui va probablement connaître le feu à la mer, vous devez vous y préparer! », leur avait-il lancé. En outre, lors d’une audition parlementaire, en juillet dernier, il a expliqué qu’il fallait « avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus ».

Certes, l’actuelle Loi de programmation militaire [LPM] a permis de lancer le renouvellement de nombreuses capacités et de préparer l’avenir, avec les études sur le porte-avions de nouvelle génération [PANG] ainsi que sur le sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de troisième génération [SNLE 3G]. Pour autant, la question du format de la Marine nationale n’a pas été abordée… Et des ruptures capacitaires temporaires sont même à craindre pour certains segments, comme celui des sous-marins nucléaire d’attaque [SNA], avec quatre exemplaires disponibles sur six, ou encore celui des patrouilleurs de haute-mer.

Qu’en sera-t-il lors de la prochaine LPM, actuellement en cours de préparation? Dans les récents entretiens qu’il a donnés à la presse spécialisée [DSI, Defense News], l’amiral Vandier a donner le sentiment de botter en touche au moment d’aborder la question du format de la Marine, préférant insister sur les avancées permises par la LPM 2019-25.

« Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM, 2 frégates de défense antiaérienne [FDA] et 5 FDI –, la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM devront répondre », avait-il d’ailleurs dit aux députés, en juillet.

Cela étant, dans une note récemment publiée par l’Institut français des relations internationales [IFRI], une révision à la hausse du format de la flotte française est une nécessité étant donné que, dans un contexte de haute intensité, « toute perte de bâtiment aurait une répercussion stratégique excédant ses effets tactiques ».

Et la note d’ajouter : « Le taux d’attrition observé dans le conflit ukrainien suggère ainsi qu’il est nécessaire d’adapter le format de la Marine nationale si elle veut être apte à faire face à l’hypothèse de la haute intensité. Un tel objectif dans un budget contraint demande également de faire preuve d’innovation, en identifiant des effets de levier améliorant les plateformes existantes avec de nouveaux capteurs et effecteurs tels que les drones ou les armes à énergie dirigée ».

S’agissant de l’innovation, l’amiral Vandier ne dit pas autre chose… Et, au-délà de cet aspect, il estime qu’un effort est à faire en matière de munitions complexes, dont les « stocks doivent être adaptés au contexte plus exigeant et incertain qui se dessine » et qu’il faut aussi « garantir la capacité » de la Marine « à durer au combat », ce qui passe par des marins bien formés et entraînés.

« Bien que les facteurs technologiques jouent un rôle important dans le combat naval, les éléments de la victoire ne sont pas seulement liés à la qualité et à la quantité des navires. Comme l’a dit […] Alfred Thayer Mahan : ‘de bons marins avec de mauvais navires valent mieux que de mauvais marins avec de bons navires’. Donc, le but est d’avoir de bons marins sur de bons navires », a résumé le CEMM dans les colonnes de Defense News.

Mais il a également a estimé qu’il « y a un enjeu à épaissir, là où il est intelligent et possible de le faire ».

Or, ces derniers mois, quelques parlementaires ont fait des propositions. Ancien député ayant coordonné le groupe de travail « Défense » au sein du parti LREM durant l’élection présidentielle, Fabien Gouttefarde en avait avancé quelques unes : acquérir un septième SNA de type Suffren, commander cinq patrouilleurs océaniques en plus des dix déjà prévus, conserver cinq frégates légères furtives modernisées et s’associer au programme italien de « destroyers » DDX en vue d’en doter la Marine de deux exemplaires. Au Sénat, un rapport a aussi plaidé pour faire l’acquisition de cinq patrouilleurs outre-mer [POM] supplémentaires et d’hydroglisseurs, pour compenser la perte capacitaire induite par le retrait des BATRAL.

De telles propositions pourraient permettre de bénéficier d’un effet de série, d’autant plus que les industriels français sont invités à passer en mode « économie de guerre ». À noter, d’ailleurs, que Naval Group a lancé le plan C20-F-30, qui vise à réduire de six mois les délais de construction des corvettes Gowind et des frégates de défense et d’intervention [FDI]. Ce qui, note Le Figaro, « revient à doubler la cadence en produisant deux grands bateaux en parallèle par an ».

En tout cas, à l’heure où le budget des armées va atteindre un niveau « historique » en 2023, avec 43,9 milliards d’euros [soit +7%], et qu’il devrait encore augmenter les années suivantes, il serait tout de même assez piquant de voir la France disposer d’une marine qui n’aura jamais été aussi petite depuis 1945…

Le projet TARAMMAA permettra au Rafale F4 de voir encore plus loin

Le projet TARAMMAA permettra au Rafale F4 de voir encore plus loin

 

 

http://www.opex360.com/2022/10/16/le-projet-tarammaa-permettra-au-rafale-f4-de-voir-encore-plus-loin/


Puis, le RBE2 a évolué grâce à l’apport des antennes actives [AESA, pour Active Electronically Scanned Array]. Sans trop entrer dans les détails techniques, un tel radar intègre des milliers de capteurs appelé TRM [Transmitter Receiver Module / modules émetteurs-récepteurs], lesquels renforcent à la fois sa fiabilité [grâce à la redondance de ces derniers] et ses performances étant donné qu’il est plus difficilement détectable et moins vulnérable au brouillage électronique tant en disposant d’une portée de détection accrue, y compris pour les cibles à signature radar réduite.

En effet, selon la description qu’en fait Thales, le RBE2 AESA, mis en service en 2012, peut détecter et poursuivre simultanément de « très nombreuses cibles aériennes, vers le bas ou vers le haut, pour le combat rapproché et l’interception à longue portée de nombreuses cibles terrestres ou maritimes, en environnement clair ou brouillé et par tous les temps ». En outre, il permet l’élaboration, en temps réel, de cartes 3 D pour le suivi du terrain et de « cartes radar haute résolution 2D du terrain survolé pour la navigation et la désignation de cibles ». Et avec le missile air-air METEOR longue portée, grâce à sa capacité de détection étendue, il permet au Rafale d’engager des cibles au-delà de la portée visuelle [BVR].

Cependant, le RBE2 AESA aura évidemment un successeur. Et, comme l’a souligné le magazine spécialisé Air Fan, dans son dernier numéro dédié au Rafale F4, la Direction générale de l’armement [DGA] s’y emploie, via le projet scientifique et technique [PST] « TARAMMAA », pour Technologies et architecture radar MLU multivoies à antenne active », lancé dans la continuité des programmes d’études amont [PEA] CARAA [Capacités accrues pour le radar RBE2 à antenne active] et MELBAA [Modes et exploitation large bande pour l’antenne active].

Ce projet TARAMMAA s’intéresse notamment à l’amélioration des performances des modules émetteurs-récepteurs ainsi qu’à une nouvelle architecture logicielle et matérielle. Directeur du programme Rafale au sein de la DGA, l’ingénieur général de l’armement [IGA] Guilhem Reboul explique que l’idée consiste à faire en sorte qu’une « partie de traitement se fasse directement dans l’antenne elle-même et non plus dans de calculateurs dédiés ».

« C’est très innovant », souligne-t-il. Et de préciser : « La technologie nitrure de gallium [GaN] sera privilégiée pour les modules de l’antenne afin de permettre des fonctions nouvelles comme l’entrelacement de modes air-air et air-sol. Alliés à des capacités de traitement renforcées grâce à des algorithmes et des moyens de calcul de plus en plus performants, ces modules garantiront des portées de détection remarquables et une grande résistance au brouillage », en lien avec le PST « Guerre électronique Aéro 2025, lequel prépare les évolutions Rafale F4 et… Rafale F5.

D’où, d’ailleurs, la priorité donnée par la DGA à la mise sur pied d’une filière française de nitrure de gallium, dans le cadre du programme NIGAMIL [pour « NItrure de Gallium pour applications MILlimétriques »]. En effet, ce matériau sert notamment à à la fabrication de circuits intégrés hautes performances fonctionnant jusqu’à 100 GHz, ce qui permettrait d’améliorer significativement le niveau de puissance, le rendement et donc la compacité des systèmes radars, d’antennes actives ou des systèmes de guerre électronique.

En attendant, explique Air Fan, le Rafale F4.1, en cours de développement, disposera d’un radar RBE2 AESA doté d’un mode GMTI [Ground Moving Target Indicator] pour la détection et la poursuite de cibles au sol [les essais de celui-ci sont d’ailleurs terminés] ainsi qu’un mode SAR [radar à synthèse d’ouverture] amélioré pour l’élaboration de cartes sol radars à très haute résolution. « Pour les équipages, ces évolutions constitueront une spectaculaire avancée opérationnelle ».

Illustration : Thales

L’ACORAM (officiers de réserve de la marine) a primé quatre livres

L’ACORAM (officiers de réserve de la marine) a primé quatre livres

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par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 17 octobre 2022

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Le comité du “Prix Marine Bravo Zulu”, prix littéraire de l’ACORAM, vient de rendre public son palmarès 2022  :
– Prix « Livre » : Le mystère de l’île aux cochons de Michel Izard paru chez Paulsen
– Prix « Beau Livre » : Voyage en mers françaises d’Olivier Poivre d’Arvor, Place des Victoires
– Prix « Bande dessinée » : La république du crâne de Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat, Dargaud
– Mention spéciale « Livre » : Toulon au fil des textes de Marc Bayle, Capit Muscas.

Pour en savoir plus sur ces quatre ouvrages, c’est ici.

Ce prix sera remis le jeudi 24 novembre prochain à 18h, dans les locaux de L’Union Nationale des Industries de la Manutention dans les ports français (UNIM).

Selon la Marine, le sous-marin nucléaire Perle a été victime d’une « combustion sans flamme »

Selon la Marine, le sous-marin nucléaire Perle a été victime d’une « combustion sans flamme »

http://www.opex360.com/2022/09/27/selon-la-marine-le-sous-marin-nucleaire-perle-a-ete-victime-dune-combustion-sans-flamme/


 

Le 26 septembre, à 12h42, un nouvel incendie s’est déclaré dans un compartiment dédié au stockage des vivre situé au niveau de la proue du sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Perle, alors en maintenance à la base navale de Toulon. « Le feu reste circonscrit dans le local concerné par l’évènement initial et aucun risque radiologique n’est à craindre », a expliqué la préfecture maritime de la Méditerranée.

Le Plan d’urgence interne [PUI] ayant été déclenché, les marins-pompiers de la base naval sont immédiatement intervenu, avant de recevoir le renfort d’une cinquantaine de leurs camarades du Bataillon des marins-pompiers de Marseille [BMPM].

Selon un nouveau communiqué publié dans la soirée par la préfecture maritime, l’incendie a été déclaré éteint à 21h19. Un travail de pompage des eaux d’extinction et de refroidissement ayant été entrepris, des « investigations plus poussées à l’intérieur de la Perle » ont « permis de s’assurer de l’absence de points chauds résiduels », a précisé le texte.

S’il a été mis fin au PUI, le sous-marin est cependant resté sous la surveillance des équipes d’intervention.

Pour rappel, l’avant du SNA Perle avait déjà été ravagé par un incendie en juin 2020, alors qu’il se trouvait en cale sèche pour son dernier arrêt technique majeur. Après un examen des dégâts, il fut décidé de le réparer en remplaçant sa proue par celle du SNA Saphir, désarmé quelques mois plus tôt. Cette opération, très compliquée, avait été réalisée à Cherbourg, par Naval Group.

Quoi qu’il en soit, le porte-parole de la préfecture maritime, le capitaine de frégate Pierre-Louis Josselin, a par la suite donné quelques précisions. Se gardant de parler d’un « incendie », celui-ci a expliqué que la Perle avait été victime d’une « combustion sans flamme […] a priori de matériaux isolants ».

Selon le laboratoire national de métrologie et d’essais, un feu couvant est « un processus de combustion lente, sans flamme ni émission de lumière. Les principaux risques de cette combustion ‘invisible’ proviennent du fait qu’elle peut être facilement déclenchée par des sources de chaleur trop faibles pour allumer des flammes. Ce phénomène opère sur certains matériaux fibreux ou poreux. La plupart des isolants thermiques sont donc tout naturellement sujets à ce type de feu ».

Cette combustion lente à bord de la Perle a donc pu être détectée à temps… « Ce sinistre n’était pas comparable à celui de 2020, qui était un feu industriel, avec des flammes importantes », a insisté le capitaine de frégate Josselin.

Pour le moment, les causes de cet incident n’ont pas encore été déterminées. Et on ignore quelles en seront les conséquences sur le cycle opérationnel du sous-marin, celui devant reprendre la mer au cours du premier semestre 2023.

Photo : Préfecture maritime de Méditerranée