Le 24e régiment d’infanterie change de chef de corps

Le 24e régiment d’infanterie change de chef de corps

 

L’unique régiment de réserve de l’armée de Terre, le 24e RI, rattaché au commandement de la Force Logistique (COMLOG) et intégré dans la Garde Nationale, vient de changer de chef (photos 24e RI).

 

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 3 juillet 2019

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Le lieutenant-colonel Claude Nicpon (promotion EOR Bataille de Jebsheim), après deux années à la tête de l’unité composée à 99% de réservistes, basée à Vincennes (2 compagnies) et au camp des Matelots à Versailles (2 autres compagnies), a été remplacé le 23 juin par le lieutenant-colonel Goulven Lainé. Celui-ci était précédemment officier adjoint réserve du 12e régiment de cuirassiers.

 

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L’effectif actuel du 24e RI est actuellement composé de 680 personnels dont 18% de femmes et seulement 10 personnels d’active. Le régiment est engagé dans la mission Sentinelle, la moyenne d’activité par réserviste y étant de 40 jours par an.

Cachez ce soldat, que je ne saurais voir. 

Cachez ce soldat, que je ne saurais voir. 

 

Par Michel Goya – La Voie de l’épée – Publié le 2 juin 2019

https://lavoiedelepee.blogspot.com/

Nous sommes le 2 juin 2019 et c’est la Journée des Forces armées canadiennes. Demain, tous les militaires canadiens, réservistes et réguliers, seront encouragés à porter fièrement leur uniforme dans les lieux publics, y compris et surtout sur leur lieu de travail pour les nombreux réservistes.

Chez nous on les cache, hormis pour le 14 juillet et pour l’opération Sentinelle. Notons bien ce paradoxe, le Canada, qui a eu son lot d’attaques terroristes, n’utilise pas ses soldats comme supplétifs de la police, mais n’a pas peur de les montrer. Nous faisons l’inverse. Nous mettons des soldats en tenue dans les rues sans discontinuer depuis 24 ans, au nom d’une dissuasion affichée qui n’existe pas et d’une volonté de gesticulation politique qui existe mais n’est pas avouée. Rappelons qu’à l’exception peut-être du marché de Noël à Strasbourg l’an dernier, et au prix total d’environ un milliard d’euros, ces millions de journées de présence n’ont permis de combattre que les quelques ennemis qui sont venus attaquer des soldats (La Défense, Nice, Valence, Louvre, Orly, Levallois). La quarantaine d’autres djihadistes qui a commis des attaques terroristes pendant la même période les a facilement évités pour attaquer des centaines de civils, sans que les soldats puissent les en empêcher. Au total, dissuasion : 0 preuve à ce jour, interventions dans des attaques contre des civils : 1 sur 15 environ.

Nous serions logiques, ou plutôt exactement nous souhaiterions être plus efficaces dans la protection des gens, nos soldats seraient camouflés comme ils le sont lorsqu’ils affrontent d’autres combattants. Et comment est-on camouflés lorsqu’on est au milieu de la population civile ? Et bien en étant en tenue civile soi-même. C’est bien ce que font, mais eux sont souvent plus cohérents, beaucoup de ceux que nous affrontons sur d’autres théâtres. On ne le fait pas chez nous, parce que c’est une règle de droit, le soldat « doit combattre en uniforme », mais parce que surtout on aime bien le montrer, le soldat, ça rassure paraît-il. On pourrait expliquer qu’avec toutes les ressources que l’on a dépensées pour cela, on aurait pu financer des choses plus efficaces pour assurer la défense des Français, mais ces choses auraient été trop peu visibles.

Là où cela donc devient très étonnant, c’est que dans le même temps. On (je ne sais pas qui est ce « on ») interdit aux autres soldats de sortir en tenue, comme à l’époque où notre armée était honteuse et où il y avait encore des antimilitaristes. Hormis quelques cerveaux figés sur la guerre d’Algérie, la « militarophobie », pour parle plus actuel, a presque disparu, et l’institution militaire est la plus populaire du pays. Pour ma part, chaque fois que je me suis fait aborder dans la rue alors que j’étais seul et en tenue militaire, c’était pour me dire des choses sympathiques et ce venant de tous les publics possibles.

On devrait donc se dire : Les citoyens aiment ceux qui les défendent, montrons –les! Honorons-les! Nous avons besoin du soutien de la nation, c’est notre base et pas seulement de recrutement.

« On » répondra : Et bien non, on ne les montrera et on n’en parlera que lorsqu’ils mourront!

Pourquoi donc?

Et bien parce que sinon, ils….pourraient être attaqués dans la rue.

N’est-ce pas le cas de Sentinelle? Si on veut 0 attaque contre des soldats en tenue, supprimons Sentinelle !

(Ton pompier) «Là où un soldat est attaqué, c’est un civil qui a été sauvé!» «On n’abdique pas l’honneur d’être une cible», etc. Les soldats de Sentinelle peuvent se défendre. Sentinelle est EFFICACE. La preuve? L’opération est toujours là.

Dans ce cas, si des soldats armés en tenues sont efficaces parce qu’ils peuvent se défendre, faisons en sorte que tous les militaires soient en tenue et donnons-leur des armes de poing, on sera dix à vingt fois plus efficace. Arrêtons de considérer les soldats comme des victimes potentielles, mais considérons-les pour ce qu’ils sont par nature : des combattants.

Oui, mais accidents, vols, pertes, compliqué, pas confiance, argent, marchés publics, etc.

Pourquoi ? Ce ne sont pas les mêmes militaires qui font Sentinelle et font autre chose sur le même territoire? Par ailleurs, un militaire n’est-il pas en service 24/24 et tous les jours de l’année?

Les attaques ne sont pas assez nombreuses pour envisager cela.

Elles sont assez nombreuses apparemment pour se planquer, interdire de se déplacer en tenue, donner des noms complets dans les interviews. De fait, on doit être à une attaque sérieuse par million de journées de présence de Vigipirate-Sentinelle. Si on suit cette logique, il faudrait interdire aux militaires de conduire des voitures parce qu’ils meurent en France bien plus sur les routes que sous les coups des djihadistes.

Ce n’est pas comparable. On est dans le symbolique. On ne parlera pas de cent accidents de voiture, alors qu’on parlera d’une seule attaque de soldat ou de son épouse.

Soyons sérieux, on s’est enfui de l’espace public comme des couards. On n’abdique pas l’honneur d’être une cible? Et bien, montrons-le, même sans armes, mais avec nos couleurs.

Un vieux proverbe militaire prétend que «l’officier français est un lâche sauf sur le champ de bataille». Ce n’est pas tout à fait vrai. Où que l’on se tourne, et effectivement à l’exception du champ de bataille, ce n’est pas l’officier qui est lâche mais toute l’institution lorsqu’elle pointe le nez hors des quartiers. Je le répète : le soldat n’est pas une victime, mais un combattant. Qu’il soit vu, au sens premier, comme tel. Le courage est par essence sa vertu première et bien montrons-le ! 

 

 

Préparation militaire supérieure. Une communauté des gens de mer


Les futurs officiers ont reçu le diplôme marquant la fin de leur formation.

 

À l’issue de deux semaines d’une formation qui s’est déroulée du 8 au 19 avril, les 17 élèves des ENSM (Écoles nationales supérieures maritimes), quinze hommes et deux femmes, de la Préparation militaire supérieure marine marchande, ont reçu leur diplôme. Une cérémonie qui s’est déroulée vendredi matin dans la salle des directeurs, sous la présidence du commissaire en chef de première classe Logette, chef de la division de l’Action de l’État en mer.

Cette période très active, qui s’est déroulée durant les congés de ces volontaires, a conduit ces jeunes futurs officiers de la marine marchande à effectuer différentes visites que ce soit le Cross Corsen, des bâtiments de la Marine nationale ou l’Abeille-Bourbon. Ils ont aussi suivi différents cours purement militaires, en particulier sur le contexte international maritime, et ont participé à des séances de tir avec des armes militaires.

Une belle initiation pour ces futurs cadres de la marine marchande, issus des écoles de Nantes (Loire-Atlantique), Marseille (Bouches-du-Rhône), Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et Anvers (Belgique) appelés à côtoyer en mer les bâtiments de la Marine nationale et leurs équipages. Une façon aussi de renforcer les liens entre la Royale et la mar-mar.

Ils ont reçu leur diplôme et certains d’entre eux signeront leur acte d’engagement dans la réserve opérationnelle où ils occuperont diverses fonctions.

Paris signe une convention de soutien à la politique de réserve militaire

Paris signe une convention de soutien à la politique de réserve militaire

 

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 04 avril 2019

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/04/03/garde-nationale-20154.html?fbclid=IwAR2T0nmxZKYGj931k2uXNDUUXSj5i3ZNTusy53YtebfGpcC5zkw34fwA9UM

 

La Ville de Paris et le Secrétariat Général de la Garde nationale (SGGN) ont signé conjointement une convention de soutien à la politique de réserve militaire. Sur la photo, la générale Fougerat est accompagnée par Philippe Goujon, maire du XV, Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant et Véronique Levieu, adjointe au maire de Paris en charge des ressources humaines.

Concrètement, les fonctionnaires de la Ville de Paris peuvent exercer leurs activités de réserviste de la Garde nationale jusqu’à 30 jours par an. La Ville de Paris s’engage en outre à réduire les préavis s’appliquant aux agents souhaitant effectuer des missions et à mettre en place une clause de réactivité pour réduire davantage le préavis en cas d’urgence.

« Au total 620 conventions ont été signées dont 170 par des collectivités locales. Depuis le début de l’année 2019, 56 conventions dont 17 par des collectivités », a précisé Anne Fougerat, la secrétaire générale de la Garde nationale.

Les réservistes et les anciens de l’armée de terre sollicités pour encadrer le SNU

Les réservistes et les anciens de l’armée de terre sollicités pour encadrer le SNU

 

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 8 mars 2019

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/03/07/les-reservistes-et-les-anciens-de-l-armee-de-terre-sollicite-20081.html

 

Ce n’est pas surprenant… Le ministère des Armées est en recherche de cadres pour le SNU, même si « la contribution des Armées est en cours d’affinage ».

On se souviendra que le recrutement des jeunes volontaires pour le service national universel (SNU) est officiellement lancé depuis lundi, avec un site dédié qui permet à des jeunes de participer à une première phase test au mois de juin. Entre 2 000 et 3 000 volontaires participeront à la première phase du service national universel du 16 au 28 juin prochain, en internat. Puis ils réaliseront une mission d’intérêt général auprès d’associations, de collectivités, ou de corps en uniforme pendant deux semaines entre juillet 2019 et juin 2020. 

Pour cette phase test, la première quinzaine se déroulera en internat ou dans des bâtiments de l’armée. Les jeunes en uniforme seront encadrés par des militaires et éducateurs rémunérés.

Pour prendre les devants, un appel a été lancé par le MinArm pour sensibiliser les réservistes et les anciens militaires pour qu’ils encadrent « la préfiguration du SNU »:

 

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Le commandement des forces terrestres, par exemple, a diffusé cette note, le 26 février, pour lancer un appel aux volontaires. 

Les réservistes militaires du rang vont prendre du galon

Les réservistes militaires du rang vont prendre du galon

Les réservistes de la première compagnie de réserve territoriale avant leur départ pour les îles touchées par l’ouragan Irma (Crédit photo: GT/ L’Essor).

 

Contrôle routier par la brigade territoriale autonome (BTA) de Mer dans le Loir-et-Cher. Photo d’illustration (N.D/L’Essor).

 

 

Info L’Essor – La réserve de la Gendarmerie (30.000 hommes et femmes) s’apprête à connaître un avancement d’ampleur. Les 16.000 militaires du rang de réserve devraient, d’ici la fin de l’année, être promus au grade de gendarme de réserve. La décision, prise par le patron des gendarmes, Richard Lizurey, en décembre 2018, a été annoncée discrètement le 15 janvier à l’occasion d’un séminaire.

Ce plan “stratégique 2019 de formation” concerne tous les militaires du rang recrutés comme réservistes avant le 1er janvier 2019. Ceci conduira à une augmentation consécutive et immédiate de leur rémunération, précise un message adressé le 26 février aux réservistes sur leur site dédié, Minotaur.

Haut niveau d’engagement

Selon une source interne, cet avancement accéléré vise à récompenser l’engagement des réservistes dans la crise des Gilets jaunes.Cette démarche consacre le haut niveau d’engagement et de responsabilités de nos réservistes depuis plusieurs années”, signale le message interne publié sur Minotaur.

Concrètement, un gendarme-adjoint de réserve va être promu, au fil des commissions d’avancement qui vont s’étaler dans l’année, brigadier de réserve, brigadier-chef de réserve puis enfin gendarme de réserve. Les premiers avancements ont déjà débuté en mars. Autre bonne nouvelle à souligner pour les réservistes: l’engagement à servir dans la réserve est maintenu en cas de déménagement dans une nouvelle région depuis la mi-février.

La décision du directeur général est saluée par l’Anorgend, qui souligne une “reconnaissance” et une attention au “professionnalisme” des réservistes de la Gendarmerie. “L’avancement accéléré s’accompagne de la mise en œuvre d’une journée de formation“, ajoute le capitaine de réserve Renaud Ramillon-Deffarges, le président de l’Anorgend.

Mise en place d’Agorha

Cet avancement massif devrait compenser une perte de solde pour certains militaires du rang de réserve liée au passage au nouveau logiciel de paye, Agorha soldes. Ce logiciel de gestion des soldes gendarmes, mis en service au début de l’année, se traduit, selon des réservistes, par la disparition d’une indemnité spéciale. La perspective d’un avancement futur est ainsi contrebalancée, chez des réservistes, par la perte d’une indemnité.

Si, assure-t-on dans la Gendarmerie, aucun réserviste ne va y perdre avec ce double mouvement, certains ne cachent par leur inquiétude. Exemple avec ce brigadier-chef de réserve dans le Nord. Contacté par L’Essor, il signale craindre paradoxalement avec cet avancement une baisse de volume de ses missions, et donc de sa rémunération de réserviste, explique-t-il, à cause du coût plus élevé que représenterait un sous-officier de réserve comparé à un militaire du rang de réserve.

Le message du 26 février publié sur Minotaur évoque lui “des incidences sur les soldes” à la suite de la mise à jour de données et de reparamétrages de calculs. Il souligne également que le logiciel “permet aujourd’hui de solder plus rapidement tous les réservistes à partir de données fiabilisées“.

 

La réserve opérationnelle sur le territoire national

La réserve opérationnelle sur le territoire national

Par le Capitaine François-Xavier Carel – Revue de doctrine des forces terrestres –
Saut de ligne

La résurgence de la menace terroriste en 2015 a engendré dans les armées des réflexions importantes, mettant en exergue le lien privilégié entre les réserves opérationnelles et la protection du territoire national.

Le déclenchement de l’opération SENTINELLE fut la réponse immédiate à cette rupture stratégique. Naturellement, la réserve fut mise à contribution pour répondre au contrat opérationnel,  d’abord sur des missions de défense-protection, en remplacement des forces d’active déployées, puis très rapidement en complément de ces dernières, déployée au sein des unités PROTERRE. Un emploi systématique et plus massif de la réserve est alors décidé en 2016 en totale rupture avec les capacités générées par les budgets d’alors. On est ainsi passé, en quelques mois, d’une réserve de complément individuel, à une logique de réserve d’emploi régulier et massif. Sa contribution aux opérations sur le TN est aujourd’hui une nécessité.

Rapidement, le délégué aux réserves de l’armée de Terre (DRAT), reçoit mandat de l’EMAT pour construire une nouvelle organisation, adaptée à cette menace. Sans changer de modèle (les réservistes restent intégrés au sein des formations d’active), l’ambition est de passer d’un effectif réalisé de 15 000 (fin 2015) à plus de 24 000 réservistes (cible fin 2019). Un ordre général aux réserves est signé par le CEMAT en mars 2016, pour décrire la montée en puissance à conduire jusqu’en 2019. Ce volontarisme s’inscrira tout naturellement dans la dynamique interministérielle affirmée par la création de la Garde nationale en octobre 2016.

Aujourd’hui, c’est un effort considérable qui a été consenti pour la montée en puissance des réserves : plus de 18 000 nouveaux contrats signés depuis début 2015 et une augmentation  de 500% du taux d’emploi des réservistes sur le TN (122 réservistes déployés chaque jour fin 2015, contre 632 en août 2018). Cela représente en moyenne 10% de l’engagement TN de l’armée de Terre (jusqu’à 20% en période estivale). Toutes ces évolutions se sont produites sans baisse d’exigence opérationnelle, les réservistes désignés pour les missions TN répondant aux mêmes prérequis opérationnels que leur camarades d’active.

Après trois années de montée en puissance, l’enjeu est maintenant de préserver cette dynamique qui a largement permis ces excellents résultats. L’utilité de la réserve est devenue une évidence, son emploi s’inscrit désormais dans la durée, au vu d’un contexte sécuritaire caractérisé par une menace durcie, multiforme et imprévisible. Il s’agit désormais de dépasser la simple hausse des effectifs et de bâtir une force de réserve moderne et agile, capable d’un engagement opérationnel massif sur court préavis. C’est pourquoi plusieurs réformes ambitieuses sont étudiées voire déjà mises en œuvre depuis les débuts de la montée en puissance :

– la digitalisation de la réserve, au moyen du système d’information ROC64, qui représente une modernisation sans précédent contribuant à simplifier l’administration de la réserve ;

– un modèle post-2019 plus souple pour répondre à ces nouveaux défis, permettant de conserver un haut niveau d’ambition pour la protection du TN en cas de résurgence de la menace, mais aussi d’augmenter la maîtrise des savoir-faire opérationnels collectifs des unités de réserve et des compléments individuels.

La réserve de l’armée de Terre est aujourd’hui une composante indispensable au sein des forces terrestres, pleinement intégrée aux unités d’active et capable d’assurer, avec un haut niveau de compétence et un effectif important, les missions propres à la défense du territoire national. Ce résultat est, avant tout, à porter au crédit des réservistes eux-mêmes. Doublement investis – dans leur vie civile comme dans leur engagement militaire – ces soldats sont les artisans de la cohésion nationale. Ils sont les acteurs du renforcement de la résilience de la Nation : pendant les attentats, c’est l’afflux de candidatures pour la réserve qui a illustré de façon emblématique la volonté de la jeunesse française de réagir et de faire face à la menace.

64 Réservistes Opérationnels Connectés : le nouveau système d’information de la réserve, développé par la direction de projet interarmées Réserves 2019.

La Garde nationale a signé 568 partenariats dont 393 avec des entreprises

La Garde nationale a signé 568 partenariats dont 393 avec des entreprises

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – 17 décembre 2018

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/12/17/la-garde-nationale-a-signe-568-partenariats-19879.html

 

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La Garde nationale, créée en 2016 et dont la secrétaire générale est Anne Fougerat (photo ci-dessus. Crédit: GN), un général de gendarmerie, a signé des conventions avec 568 partenaires dont 393 entreprises (69%) et 174 administrations publiques 31%).

Parmi les entreprises, on compte :
– 92 très petites entreprises (TPE), soit moins de 10 salariés ou un bilan inférieur à 10 millions d’euros
– 160 petites et moyennes entreprises (PME), soit moins de 250 salariés ou un chiffre d’affaire inférieur à 50 millions d’euros
– 62 entreprises de taille intermédiaire (ETI), soit entre 250 et 4999 salariés ou un chiffre d’affaire entre 50 millions et 1,5 milliards d’euros
– 52 grandes entreprises (GE), soit plus de 5000 salariés ou un chiffre d’affaire de plus d’1,5 milliards d’euros
– 19 associations.

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Ces entreprises accordent en moyenne 19 jours aux réservistes par an. Au niveau du maintien du salaire :
– 154 maintiennent le salaire
– 151 maintiennent partiellement le salaire
– 86 ne maintiennent pas le salaire.

 

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Elles accordent en moyenne 18 jours aux réservistes par an. Au niveau du maintien du salaire :
– 156 maintiennent le salaire
– 3 maintiennent partiellement le salaire
– 4 ne maintiennent pas le salaire.

Le Service de santé des armées aura recours à plus de réservistes et de contractuels pour tenir son contrat opérationnel

Le Service de santé des armées aura recours à plus de réservistes et de contractuels pour tenir son contrat opérationnel

http://www.opex360.com/2018/12/09/le-service-de-sante-des-armees-aura-recours-a-plus-de-reservistes-et-de-contractuels-pour-tenir-son-contrat-operationnel/

 

Au cours de la Loi de programmation militaire [LPM] 2014-19 qui s’achève, le Service de santé des armées [SSA] aura vu fondre ses effectifs de 8% alors même qu’il a été confronté à une activité intense, liée à la remontée en puissance de la Force opérationnelle terrestre [FOT] et au niveau élevé de l’engagement des forces sur les théâtres extérieurs.

Le modèle du plan « SSA 2020 » est d’autant plus sous tension que le recrutement a du mal à suivre. « Le plafond d’emplois autorisés du SSA est passé de 16.529 effectifs en 2014 à 15.626 en 2018 [dont environ 5.000 civils, ndlr]. L’effectif moyen réalisé en cours d’année est inférieur de 600 unités au plafond d’emploi », ont relevé les sénateurs Jean-Marie Bockel et Christine Prunaud, co-rapporteurs pour avis sur le projet de loi de finances pour 2019 « Défense : Préparation et emploi des forces » [.pdf].

Actuellement, le SSA compte 700 médecins des forces : un niveau largement insuffisant puisqu’il lui en manque une centaine. Aussi, ce sont donc souvent les mêmes qui sont envoyés en opération extérieure. « Les personnels projetés effectuent 200 % du contrat opérationnel » du service, rappellent les deux sénateurs. Et cela ne peut avoir que des conséquences sur la fidélisation, d’autant plus que, et c’est une autre difficulté, certaines spécialités sont plus affectées que d’autres.

« Alors que les déficits de personnels sont déjà criants dans certaines spécialités telles que les chirurgiens orthopédistes, les dentistes, les infirmiers en soins spécialisés de bloc opératoire diplômés d’État et les masseurs kinésithérapeutes, la surprojection des mêmes personnels finit par les pousser à quitter le service. Leur fidélisation est un défi difficile à relever dans de telles conditions, et alors que la concurrence de la fonction publique hospitalière sur certaines spécialités est réelle. À ceci s’ajoute la longueur des formations pour nombre des métiers de la santé, générant des effets retardés sur les viviers », lit-on dans le rapport de M. Bockel et de Mme Prunaud.

Pour remédier à ces déficits dans ces spécialités, le SSA a recours de plus au plus à des contractuels. « Ces facteurs incitent à la civilianisation progressive des postes sans contrainte opérationnelle directe et au recours croissant aux praticiens contractuels », avance le rapport.

En 2016, les officiers contractuels représentaient 7% des effectifs des praticiens. Il est prévu de doubler cette part, avec une « cible établie à 16% d’ici 2021 », est-il indiqué dans le document.

Quant aux besoins liés aux engagements du SSA sur les théâtre extérieur (par exemple, 200 de ses personnels sont engagés au Sahel, au titre de l’opération Barkhane), le recours aux réservistes s’impose. Ce qui fait que, actuellement, 20% du contrat opérationnel du service est assuré par ces derniers, contre 10% l’an passé.

« À ce jour 2 900 réservistes participent aux missions du SSA, 50 % d’entre eux sont appelés à partir à la retraite à court terme. La directrice du SSA travaille activement à l’augmentation de leur nombre pour atteindre l’objectif de 3.500 réservistes », affirment les deux rapporteurs.

La LPM 2019-25 prévoit de stabiliser les effectifs du SSA jusqu’en 2023, avant de les augmenter « modérement » par la suite. « Cette nouvelle trajectoire positive se traduira par la mise en oeuvre du nouveau modèle hospitalier militaire, la poursuite de la remontée en puissance de la médecine des forces et la préparation de l’avenir avec la mise en formation de 15 élèves praticiens et 10 élèves infirmiers supplémentaires pour 2019 », fait valoir le rapport.

Toutefois, les sénateurs Bockel et Prunaud restent prudents car la situation du SSA restera fragile, avec trois points d’attention particuliers. « La féminisation du corps médical pose certains défis », estiment-ils. En outre, « le fonctionnement quotidien des centres médicaux des armées est également marqué par un accroissement des besoins en expertise médicale d’aptitude et une intensification des activités de soutien des activités à risque, du fait de l’augmentation de la force opérationnelle terrestre et du plan Réserve 2019 », ajoutent-ils. Enfin, « l’attractivité du secteur civil, particulièrement forte pour certaines spécialités hospitalières (radiologie, anesthésie-réanimation et chirurgie), favorise de nombreux départs de l’institution. »

JNR 2018 : nouvelle vidéo sur les réservistes du 503 RT

JNR 2018 : nouvelle vidéo sur les réservistes du 503 Régiment du train

Dans le cadre de la Journée Nationale du Réserviste 2018.

Voici la toute dernière vidéo sur la réserve dans le Gard :