Les BRICS, de l’économie vers la construction d’un monde multipolaire

Les BRICS, de l’économie vers la construction d’un monde multipolaire

 

par Jean-Claude Allard – Revue Conflits – publié le 23 août 2023

https://www.revueconflits.com/les-brics-de-leconomie-vers-la-construction-dun-monde-multipolaire/


En 2001, la banque Goldman Sachs publie un rapport[1] pour alerter sur la rapide croissance des économies de quatre pays non membres du G7[2], le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine (BRIC) qui, selon elle, vont accéder aux premières places de l’économie mondiale. En conséquence, elle souligne la nécessité de réformer le G7 pour y incorporer ces quatre pays.

Dès 1989, Gorbatchev formule une demande d’admission dans le G7 dans l’idée d’améliorer les rapports Russie-Occident. Mais le G7 doutant de l’efficacité des réformes entreprises repousse ces sollicitations. La tentative de putsch (1991) conforte cette position. Après l’effondrement soviétique, la Russie de Boris Eltsine reprend le dossier dans l’espoir d’un accès aux mécanismes d’aides financières et techniques et aux organisations (OMC, OCDE, Banque mondiale, Conseil de l’Europe) occidentales. En outre, le mode de fonctionnement du G7 avec son approche centrée sur les problèmes, l’absence de cadre juridique ou institutionnel rigide et l’application des décisions prises par des accords bilatéraux convenait parfaitement à la Russie. Enfin admise en 1998, la Russie préside le G8 en 2006 et organise le sommet de Saint-Pétersbourg, voulu par Vladimir Poutine comme la consécration de la place de la Russie dans les relations internationales. Mais au cours de ce sommet, de nombreuses divergences entre la Russie et l’Occident apparaissent et les liens se distendent[3]. La crise géorgienne en 2008, le refus de Poutine de participer au sommet de 2012 aux États-Unis, puis l’annexion de la Crimée (2014) ont conduit à l’éviction de la Russie du G8.

Mais la Russie avait déjà reporté ses efforts sur le G20, créé en 2008, dans lequel elle compte des alliés et partenaires : « Avec tout le respect dû aux États du G8, cette instance ne peut pas aujourd’hui régler l’ensemble des problèmes économiques du monde. Le G20, en revanche, en a la capacité [4]».

La Russie crée le groupe BRICS en 2006

Mais surtout, la Russie lance, en 2006, en marge de l’assemblée générale des Nations-Unies, le processus de création d’un groupe de coopération et d’échange avec la Chine, le Brésil et l’Inde, groupe tout naturellement appelé BRIC. Les chefs d’État de ces pays se réunissent pour la première fois à Ekaterinbourg (Russie), le 16 juin 2009. Lors de ce sommet, ces quatre pays déclarent vouloir développer leur coopération pour faire advenir un monde multipolaire « plus démocratique et plus juste »[5], en réclamant notamment la réforme des institutions internationales (Banque mondiale et Fonds Monétaire International) et leur plus grande ouverture aux économies émergentes. Les BRICS tiennent un sommet annuel des chefs d’État, le XVe se tient en 2023 en Afrique du Sud[6].

À chaque sommet annuel suivant, les BRICS réitèrent leurs demandes et affinent le rôle qu’ils entendent voir jouer par leur groupe dans tous les champs des relations internationales avec les Nations Unies comme point central[7]. Ils présentent leur stratégie comme une volonté de réforme de l’existant (Russie et Chine sont membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unies et plaident pour y faire accéder l’Inde) plutôt que de remplacement. Pour cela, ils s’organisent afin de coordonner leurs positions dans les réunions et organisations internationales et mettre en place des coopérations sectorielles entre eux. Plusieurs instances de coopération sont créées dont les plus notables sont la New Development Bank (NDB) et le Fonds de Réserve des BRICS (CRA) en 2014. Ces deux institutions se veulent les miroirs de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, mais se démarquent de ces institutions internationales financières en ce qu’elles n’exigent aucune contrepartie politique de la part des gouvernements recevant un financement. Le mode de fonctionnement des BRICS, centré sur les problèmes, se rapproche de celui du G7 que la Russie semble avoir voulu copier, tout en soulignant que le groupe BRICS est plus « démocratique et transparent ». La Russie postsoviétique a certainement appris beaucoup sur le débat démocratique par son passage au sein du G8,[8] reste à en mesurer la mise en œuvre.

Les BRICS s’inscrivent donc dans une dynamique de renforcement de leur poids politique

Au-delà des sujets économiques et financiers définis lors de la création, la volonté d’obtenir un monde plus multilatéral et de réformer les Nations-Unies pour lui donner un rôle plus central est réaffirmée avec force à partir de 2014. Les BRICS s’inscrivent donc dans une dynamique de renforcement de leur poids politique appuyée sur leur stature économique grandissante et sur une ouverture marquée à l’ensemble des pays du « Sud ». Cette stratégie les positionne progressivement dans une prise de distance de l’Occident, qui de facto et selon eux domine les institutions internationales.

L’influence de la Russie, soutenue par la Chine, outre son rôle de fondatrice de cette organisation, est prépondérante dans cette affirmation politique des BRICS. En février 2007, lors de la conférence sur la sécurité de Munich, Vladimir Poutine a clairement exposé le programme qu’il envisageait pour les BRIC(S) : « […] le potentiel économique des nouveaux centres de la croissance mondiale [i.e. les BRIC] sera inévitablement converti en influence politique, et la multipolarité se renforcera.[9] » et désigné l’entrave à la multipolarité « […] presque tout le système du droit d’un seul État, avant tout, bien entendu, des États-Unis, a débordé de ses frontières nationales dans tous les domaines : dans l’économie, la politique et dans la sphère humanitaire, et est imposé à d’autres États. À qui cela peut-il convenir ? ».

Au sommet de 2014 (15 juillet), la déclaration finale ne fait pas de commentaire sur l’annexion de la Crimée par la Russie, mais exprime la solidarité des membres avec la Russie et l’Inde, victimes d’attaques terroristes. Avant le sommet d’Oufa (Russie-2015) la Russie affiche ses objectifs pour son année de présidence (2015-2016) : « renforcer les positions politiques internationales de la Russie et des BRICS et faire avancer les intérêts de sécurité de la Russie et des BRICS[10] ».

Au sommet de 2022, alors que l’Occident cherche à rallier le plus de pays possible à la cause de l’Ukraine et à ses trains de sanctions contre la Russie, les BRICS n’hésitent pas à s’afficher avec la Russie. Certes ils ne soutiennent pas la solution militaire décidée par la Russie, et réclament une solution diplomatique. Mais ils continuent leur coopération avec elle, adhérant ainsi à sa critique du monde unipolaire dominé par les États-Unis.

La déclaration finale du sommet 2022, exprime pour la première fois, la position des BRICS sur les crises en cours (Afghanistan, Iran et nucléaire, Corée Nord et Sud, Proche-Orient et Afrique du Nord, Afrique), sur le système de contrôle des armements et la prolifération, sur la militarisation de l’espace, sur la sécurité et le cyberspace. Ils se placent comme une instance responsable des équilibres mondiaux avec laquelle il faudra compter dans le monde multipolaire qu’ils souhaitent. Enfin, ils diluent ainsi la guerre russo-ukrainienne dans la toile de fond des conflits contemporains dont la Russie a, de nombreuses fois, dénoncé la gestion unilatérale.

Élargir le groupe et dé-dollariser : la tentation de se détacher des règles occidentales

À la question est de savoir si l’absence physique de Vladimir Poutine au sommet 2023 peut freiner cette dynamique, la réponse est ambigüe, d’un côté, elle sonne comme une menace pour les soutiens de Vladimir, de l’autre elle lui permet de se poser en victime des États-Unis et de l’Occident.  Mais la dynamique d’affirmation politique des BRICS, telle que voulue par la Russie et soutenue par la Chine se mesurera plus surement dans les réponses apportées par ce sommet à ses deux thèmes majeurs : élargissement et dé-dollarisation, thèmes portés depuis plusieurs années par la Russie. La possibilité d’élargir les BRICS à d’autres pays, à l’exclusion des pays du G7, est étudiée dès 2017. Déjà depuis 2013, chaque sommet des BRICS s’ouvre à la participation comme auditeurs des pays d’une région du monde (2013 – Afrique ; 2014 – Amérique du Sud ; 2015 – Organisation de coopération de Shanghai). L’élargissement viserait à créer un BRICS+ ou, pour certains optimistes, un BRICS-AMITIES (Argentine – Mexique – Indonésie – Turquie – Iran – Égypte – Arabie Saoudite). Quarante pays ont manifesté leur intérêt pour les BRICS, vingt-deux ont fait une demande officielle, mais il est certain que les BRICS construiront leur élargissement à un rythme maitrisé, car la dynamique leur parait favorable. La « dé-dollarisation », second thème majeur de ce sommet, n’est pas étranger à l’intérêt manifesté par les 69 États (hors BRICS) invités, en complément bien sûr de l’attrait de participation à des coopérations économiques sans contreparties politiques.

Quel avenir pour les BRICS et la Russie ?

Depuis 2006, les BRICS sont dans une dynamique positive d’affirmation de leur poids économique et politique, avec la volonté de provoquer un changement du paradigme géopolitique. Ils ont été confrontés à de nombreuses vicissitudes, et apparaissent comme un ensemble hétéroclite comparé aux organisations occidentales (OTAN ; Union européenne) ce qui peut expliquer que l’Occident a longtemps sous-estimé leur potentiel d’attractivité, surestimé le sien propre et n’a pas avancé dans les recommandations faites par le rapport de Goldman-Sachs. L’inscription de l’élargissement et de la dé-dollarisation au XVe sommet montre que cette organisation n’a plus aucune crainte de s’affirmer face aux États-Unis et à l’Occident et à affirmer ses ambitions.

De son côté, il apparait que la Russie, évincée du G8, a développé une stratégie multiforme virulente pour retrouver une stature internationale (emploi de la force dans son étranger proche, bascule asiatique (OCS-2001[11], OTSC-2002[12], …), revitalisation de sa politique africaine et proche-orientale, etc.). La guerre en Ukraine est la catharsis de ses passions et un révélateur de la densité du réseau de partenariats internationaux qu’elle a patiemment développés et qui lui permettent de résister aux sanctions appliquées par l’Occident.

Enfin au cœur de ces changements et de la force centripète des BRICS, le partenariat stratégique Chine-Russie qu’il serait imprudent de penser fragile à la seule vue des déséquilibres de puissance réels entre les deux. L’alliance Russie-Chine représente un formidable potentiel de puissance (matières premières, énergie, agroalimentaire, nucléaire civil, technologie, militaire…) pouvant être amplifié par les multiples réseaux d’alliances favorisés par les BRICS et les nombreux États gravitant autour, l’ensemble soudé par leur défiance vis-à-vis de l’Occident.


[1] https://www.goldmansachs.com/intelligence/archive/brics-dream.html

[2] Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni

[3] https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2019-2-page-75.htm

[4] Conférence de presse de D. Medvedev, Pittsburgh, 26 septembre 2009, disponible sur : <http://kremlin.ru>.

[5] http://www.brics.utoronto.ca/docs/090616-leaders.html

[6] L’Afrique du Sud a rejoint le groupe qui devient BRICS en 2011

[7] https://brics2021.gov.in/brics/public/uploads/docpdf/getdocu-51.pdf

[8] Moscou et le G7 : un drame en trois actes, prologue, et épilogue, Andrey Kortunov, Traduit du russe par Boris Samkov Dans Politique étrangère 2019/2 (Été), pages 75 à 89 https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2019-2-page-75.htm

[9] Vladimir Poutine, https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire/1886

[10] http://en.brics2015.ru

[11] Organisation de Coopération de Shanghai

[12] Organisation du Traité de Sécurité Collective

La guerre aérienne en Ukraine va-t-elle sauver le Su-75 Checkmate russe ?

La guerre aérienne en Ukraine va-t-elle sauver le Su-75 Checkmate russe ?

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La guerre aérienne en Ukraine va-t-elle sauver le Su-75 Checkmate russe ?


On le croyait disparu après le retentissant échec de son lancement commercial. Pourtant, le nouveau chasseur monomoteur de 5ᵉ génération Su-75 Checkmate présenté par le groupe Rostec à l’occasion du salon Army 2021, a fait l’objet de plusieurs dépôts de brevets ces dernières semaines en Russie, laissant supposer qu’il puisse être encore actif.

Rappelons que tel qu’il fut présenté, le Su-75 Checkmate est un chasseur monomoteur supersonique de nouvelle génération destiné à prendre le relais du Mig-29, mais également des F-16 et autres MIG-21 encore en service. Il avait, par ailleurs, de quoi séduire, avec une vitesse de Mach 1,8, une confortable capacité d’emport de 7 tonnes, et une autonomie donnée pour atteindre 3000 km.

En outre, l’appareil devait avoir une signature radar et infrarouge réduite, et emporter une avionique parfaitement moderne. Son prix de vente, des plus attractif, était annoncé alors autour de 30 m$, et ses couts de possession l’étaient encore davantage, à 6 000 $ l’heure de vol.

Toutefois, en dépit de ces promesses alléchantes, et d’une impressionnante campagne de communication visant directement l’Inde, les Émirats arabes unis ou encore l’Argentine, le Checkmate n’a pas convaincu.

Présenté au salon army 2021 de Moscou pour la première fois, le Su-75 Checkmate de Rostec se voulait un pari audacieux de l'industrie aéronautique russe pour retrouver sa place sur le marché des chasseurs monomoteurs à hautes performances
Présenté au salon army 2021 de Moscou pour la première fois, le Su-75 Checkmate de Rostec se voulait un pari audacieux de l’industrie aéronautique russe pour retrouver sa place sur le marché des chasseurs monomoteurs à hautes performances

L’échec du lancement du Su-75 Checkmate

Faute de partenaires internationaux pour en financer le développement, et en l’absence du soutien du ministère des Armées russe, focalisé alors sur la production de su-35s et Su-34, ainsi que sur le développement du binôme Su-57, S-70 Okthonik-B, l’enthousiasme retomba rapidement autour de cet appareil prometteur, susceptible d’apporter potentiellement une réponse à de nombreuses forces aériennes incapables de se doter des appareils récents hors de leurs moyens budgétaires.

Qui plus est, avec le début de l’Opération Militaire Spéciale en Ukraine, qui a rapidement tourné au désastre militaire, nécessitant la pleine mobilisation des moyens russes, la question quant au développement et à l’exportation du Su-75 Checkmate semblait ne plus se poser, ni pour l’État russe, ni pour ses armées, et pas davantage pour Rostec, son promoteur.

Alors, le Checkmate était-il échec et mat ? C’est beaucoup trop tôt pour être affirmatif sur le sujet. En effet, lors derniers jours, selon l’agence Tass, Rostec aurait déposé 3 demandes de brevet pour des appareils apparentés au Su-75 : une version monomoteur monoplace légèrement révisitée pour en accroitre la furtivité d’une part, une version biplace de l’autre, ainsi qu’une version dronisée dépourvue d’équipage, laissant penser les observateurs russes qu’il pourrait s’agir d’une alternative, voire de la forme définitive du programme S-70 Okhotnik-b.

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Le drone de combat S-70 Okhontik-B pourrait avoir une allure définitive très différente de celles des prototypes observés

Un nouveau besoin pour les forces aériennes russes ?

Surtout, il est désormais possible que l’état-major des forces aériennes russes, jusque-là exclusivement tourné vers des chasseurs lourds comme le Su-35s et le Su-57 pour sa modernisation, ait été contraint à réviser ses plans face aux enseignements de la guerre en Ukraine.

En effet, les appareils plus compacts et légers, comme le Su-25 et le Mig-29 continuent d’apporter une grande plus-value, notamment pour les missions de soutien aérien rapproché. Dans le même temps, les chasseurs bombardiers plus lourds, comme le Su-34, se sont montrés à ce point vulnérables aux défenses anti-aériennes adverses qu’ils n’évoluent désormais plus en territoire ukrainien.

Dans ce contexte, l’hypothèse pour les armées russes de se tourner vers un chasseur léger moderne, susceptibles à la fois d’exécuter des missions pilotées et, sur la même plateforme de sorte à en simplifier la maintenance, des missions drossées au profit d’appareils plus lourds comme le Su-57, aurait évidemment un grand intérêt.

Le Su-75 checkmate peut-il sauver l’industrie aéronautique de défense russe ?

Force est de constater que les exportations d’avions de combat russes sont aujourd’hui au point mort. Ainsi, le Su-35s comme le Su-34, qui n’ont toujours pas trouvé de client à l’international. Les Su-30 et MiG-29 ont, quant à eux, vu leur attractivité considérablement se réduire ces derniers mois, y compris auprès de clients traditionnels de l’industrie aéronautique russe comme l’Algérie ou l’Inde. Cette dernière a, à ce titre, récemment préféré le Rafale M français au Mig-29 KUB pour armer son nouveau porte-avions.

Mig29Kub Indian navy Aviation de chasse | Articles gratuits | Conflit Russo-Ukrainien
L’Inde n’a pas même considéré le MIg-29 KUB comme une alternative pour armer son nouveau porte-avions INS Vikrant

Or, de nouveaux acteurs arrivent sur le marché, comme la Corée du Sud avec le FA-50 et surtout le très prometteur KF-21 Boramae, le Pakistan avec le JF-17, l’Inde avec le Tejas. La plus grande menace vient incontestablement de la Chine avec le J-10C ainsi qu’une gamme qui s’enrichit rapidement, notamment concernant les chasseurs lourds avec le J-16 et le J-20.

Quant aux occidentaux, américain, français et européens, ils font mains basses sur la plupart des compétitions qui leur sont ouvertes. Il est donc désormais indispensable à l’industrie russe de se repositionner rapidement, faute de quoi, elle pourrait perdre d’immenses parts de marchés qui lui seraient impossibles de retrouver à l’avenir.

Dans le même temps, les recettes dégagées par les exportations d’équipements militaires russes, et notamment de ses avions et hélicoptères militaires, contribuaient considérablement aux efforts d’équipement des armées russes. Elles leur permettaient surtout d’acquérir leurs propres appareils à des tarifs très inférieurs à ceux pratiqués à l’exportation. comme le chasseur de 5ᵉ génération Su-57, dont un exemplaire coute moins de 35 m$ aux forces aériennes russes.

Conclusion

On le comprend, la résurrection potentielle du Su-75 checkmate, pourrait bien représenter une nécessité tant pour les forces aériennes russes. Elles pourraient ainsi remplacer leurs Su-25 désormais obsolètes et trop vulnérables, mais également pour représenter une alternative efficace et économique au S-70 Okhotnik-B dans sa version drone lourd. C’est aussi le cas de l’industrie aéronautique de défense russe aujourd’hui en mal de solutions attractives sur la scène internationale. Il faudra cependant probablement renoncer, pour cela, à certaines ambitions anté bellum.

J10C Aviation de chasse | Articles gratuits | Conflit Russo-Ukrainien
La Chine propose désormais ses appareils évolués à l’exportation, comme le chasseur monomoteur J-10C acquis par le Pakistan

Reste que, pour l’heure, l’attractivité du Su-75 Checkmate, qu’elle soit opérationnelle ou commerciale, existe uniquement dans les présentations ostentatoires de Rostec. En outre, rien ne permet à ce jour de confirmer les performances ni même le prix annoncé en 2021. Une chose est certaine, en revanche. Il faudra rapidement que l’ensemble des acteurs militaires, industriels et politiques, ainsi que la filière aéronautique défense russe, se mobilisent pour éviter que le trou d’air dans lequel ils se trouvent, ne se transforme en décrochage mortel.

La grogne monte contre le programme SSN-AUKUS en Australie, y compris au sein du parti travailliste au pouvoir

La grogne monte contre le programme SSN-AUKUS en Australie, y compris au sein du parti travailliste au pouvoir


submarine astute e1687182286572 Coopération internationale technologique Défense | Australie | Constructions Navales militaires

La grogne monte contre le programme SSN-AUKUS en Australie, y compris au sein du parti travailliste au pouvoir


En 2022, quelques mois après avoir été annoncés, l’alliance AUKUS et le programme SSN-AUKUS, qui rassemblent l’Australie, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et qui prévoient de doter la Royal Australian Navy de huit sous-marins nucléaires d’attaque, jouissaient d’un important soutien populaire en Australie.

À ce moment-là, en effet, 33 % des Australiens se déclaraient très en faveur de ces programmes, alors que 37 % se disaient plutôt favorable. Seuls 11 % des personnes interrogées se positionnaient fermement contre la conception et l’acquisition de sous-marins nucléaires d’attaque par la Marine australienne.

368 Md$ plus tard, le budget prévisionnel du programme SSN-AUKUS tel qu’il a été prévu par le gouvernement travailliste d’Antony Albanese, la perception publique a sensiblement évolué à ce sujet.

Selon un sondage réalisé en mars dernier, par le même organisme que celui précédemment cité, 26 % des personnes interrogées soutenaient fermement le programme (-7 %), alors que 41 % se déclaraient plutôt favorables (+4 %), 21 % y étant plutôt opposées (+4 %). Un second sondage, réalisé à la même époque par un autre institut, suggérait même que le soutien populaire au programme était désormais à parité avec ceux qui s’y opposaient.

Lancement d'un SNA Virginia Block IV
Trois à cinq des huit SNA australiens seront des navires de la classe Virginia conçus et construits aux Etats-Unis sans que l’industrie australienne n’y participent

Cette dynamique s’est invitée à la convention du parti travailliste australien, actuellement au pouvoir, qui s’est tenue à Brisbane cette semaine. En effet, l’aile gauche du parti, ainsi que les puissants syndicats qui la composent, ont déposé une motion visant précisément à empêcher la poursuite du programme SSN-AUKUS soutenu par le gouvernement Albanese.

Pour les opposants au programme, aucun débat public n’a véritablement eu lieu sur le sujet, ce d’autant que la perception publique quant à la réalité de la menace chinoise est loin d’être aussi tranchée que ne laissent supposer les sondages AUKUS.

De plus, les dépenses engendrées par ce programme, 368 Md$ ($ australiens constants) selon les dernières projections sur l’ensemble de la durée de vie des navires, s’avèrent considérables, équivalentes à plus de 60 % du budget fédéral australien annuel aujourd’hui.

Selon ces opposants, la question de savoir si cette somme doit ou non être investie dans cet unique programme, mérite, elle aussi, un débat public, si ce n’est un référendum.

Rappelons que si le gouvernement promet la création de 20.000 emplois liés à l’exécution de ce programme, sa structure interdit à l’Australie de developper des compétences propres lui permettant d’exploiter les acquis du programme au-delà de lui-même.

Lancement du programme SSN-Aukus a San Diego en mars 2023 avec Antony Albanese, Joe Biden et Rishi Sunak
Lancement du programme SSN-Aukus a San Diego en mars 2023 avec Antony Albanese, Joe Biden et Rishi Sunak

En d’autres termes, une fois le programme terminé, l’industrie australienne sera ramenée à son point de départ, et les investissements fédéraux ne créeront qu’une activité transitoire ne pouvant perdurer par la suite.

La fronde au sein du Parti travailliste australien aura toutefois tourné court, le premier ministre Antony Albanese ayant aisément fait repousser la motion proposée, mettant fin par là même aux discussions à ce sujet.

Cependant, par ses couts pharaoniques, ses retours industriels et technologiques contestables et limités, et l’évidente aliénation aux Etats-unis qu’il entraine, le programme SSN-AUKUS ne manquera probablement pas de susciter encore de nombreux débats dans les mois à venir au pays des kangourous… et des grands requins blancs.

Reste qu’au-delà de ses faiblesses et excès, le programme SSN-AUKUS s’avèrera rapidement trop important, et surtout trop stratégique, pour pouvoir être annulé, même si ses couts et ses délais venaient à s’envoler. Toutefois, à l’instar de l’aile gauche travailliste, on peut raisonnablement s’interroger sur la validité des arbitrages menés, sachant qu’à budget égal, la Royal Australian Navy aurait pu se doter de deux groupes aéronavals complets autour de porte-avions de la classe Queen Elizabeth, et de 12 sous-marins conventionnels ..

Niger: selon le Pentagone, pas question de terminer le partenariat militaire et de tirer un trait sur les investissements

Niger: selon le Pentagone, pas question de terminer le partenariat militaire et de tirer un trait sur les investissements

par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 16 août 2023

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Lu dans le compte-rendu du point presse du DoD du 15 août:
« As you know, Niger is quite a critical partner to us in the region. And so we are hopeful that we can resolve this in a diplomatic way (…). Niger is a partner and we don’t want to see that partnership go. We’ve invested, you know, hundreds of millions of dollars into bases there, trained with the military there. So we really want to see a peaceful resolution to Niger’s hard-earned democracy, and we’re hopeful that we can come to that. »

Ces déclarations de la porte-parole Sabrina Singh ont l’avantage d’être plus éclairantes que celle d’Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine qui a assuré mardi qu’il était encore possible de mettre fin au coup d’Etat au Niger via la diplomatie: « Nous restons concentrés sur la voie diplomatique pour obtenir les résultats que nous voulons, à savoir le retour à l’ordre constitutionnel, et je crois qu’il continue d’exister une marge pour obtenir ce résultat par la diplomatie« . 

Il est clair que Washington ne tient pas à devoir quitter Niamey et surtout Agadez où il a lourdement investi comme en témoignent tous les posts que j’ai consacrés à cette base depuis 2016 (le premier date du 9 mai et le second du 2 novembre de cette année-là). 

Sur ce sujet, j’en profite pour signaler cet article paru le mardi 15 août dans Ouest-France:

Arrestation en Allemagne d’un postulant espion

Arrestation en Allemagne d’un postulant espion

par Alain Rodier – CF2R – publié le 13 août 2023

https://cf2r.org/actualite/arrestation-en-allemagne-dun-postulant-espion/


Un Allemand travaillant pour la Bundeswehr, soupçonné d’espionnage au profit de la Russie, a été arrêté à Coblence le 9 août après une enquête menée par l’Office fédéral du service de contre-espionnage militaire, l’Office fédéral de police criminelle (BkA) et l’Office fédéral pour la protection de la Constitution (BfV). Le même jour, la maison qu’il partageait avec son épouse a été perquisitionnée.

Le capitaine Thomas H. de la Bundeswehr a proposé ses services en adressant en mai 2023 des e-mails au consulat général de Russie à Bonn et à l’ambassade à Berlin. Sa carrière lui a permis d’avoir accès à des informations sur divers projets d’armement, notamment dans le domaine de la guerre électronique. Le bureau dans lequel il était affecté est le principal service informatique et logistique de la Bundeswehr. Il y était notamment chargé de la gestion des équipements militaires. Selon Der Spiegel, citant des sources sécuritaires, Thomas H. aurait travaillé auparavant plusieurs années au bureau des achats de la Bundeswehr à Coblence (Rhénanie-Palatinat).

Bien sûr, le contre-espionnage allemand qui surveille étroitement les représentations diplomatiques russes a été alerté. Il semble qu’il ait attendu d’avoir une preuve concrète de volonté de remise de documents aux Russes pour intervenir. La peine encourue est donc plus importante (dix ans de prison). Pour le procureur de la République, le capitaine se sentait dévalorisé dans son travail et il aurait voulu se sublimer en se livrant à de l’espionnage. C’est un classique de la discipline qui est résumée dans l’acronyme MICE : Monnaie, Idéologie, Compromission et Ego.

Le Tagesspiegel rapporte que l’officier de la Bundeswehr avait déjà attiré l’attention en interne en raison de sa sympathie pour le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) et sa politique pro-russe. Ce fait est bien sûr exploité politiquement par les autres partis.

On ne peut qu’être confondu par la naïveté de l’officier allemand qui a proposé quasi ouvertement ses services aux Russes. Il se dit qu’en France, il n’y a pas de véritable culture du renseignement, mais en Allemagne, cela semble être aussi le cas…

Des services allemands gangrénés par l’espionnage et entravés par un excès de contrôles

Cette arrestation fait suite à des cas similaires survenus à la fin de l’année dernière : un membre du service de renseignement extérieur allemand, le BND a été arrêté et accusé d’avoir fourni des informations confidentielles aux Russes ; un officier de réserve de la Bundeswehr a été écarté pour avoir collaboré avec Moscou pendant des années ; et le 18 octobre, le chef de l’agence allemande de cybersécurité a été limogé, après des révélations de médias faisant état de son manque de distance avec la Russie. Pourtant, au printemps 2022, Berlin avait expulsé une quarantaine de diplomates russes qui représentaient une menace pour la sécurité.

L’arrestation du capitaine Thomas H survient tout juste après que deux anciens chefs du BND, August Hanning et Gerhard Schindler, aient écrit dans le journal Bild, début août, pour se plaindre que l’agence était « entravée et édentée » en raison de la surveillance et de l’ingérence bureaucratiques. Les anciens maîtres-espions ont révélé que pas moins de sept comités politiques et juridiques doivent approuver et superviser leur travail, les obligeant souvent à s’appuyer sur des informations provenant de services amis. Confirmant leurs dires, le président de l’organe de contrôle parlementaire, Konstantin von Notz (Verts) a déclaré : « l’Allemagne a besoin d’accorder plus d’attention au contre-espionnage et à l’influence illégitime des pays autocratiques ».

Cela pourrait confirmer que les arrestations d’espions de l’an dernier soient dues à des dénonciations de services amis dans le cadre des échanges Totem existant entre agences, plutôt qu’aux propres efforts du contre-espionnage allemand (pour Thomas H., cela relève de la stupidité de cet officier).

Durant la Guerre froide, l’Allemagne a longtemps été en première ligne dans la de l’ombre. Elle était particulièrement vulnérable aux espions de l’Est. Dans les années 1970, Günter Guillaume, un assistant du chancelier Willy Brandt, a provoqué la chute de celui-ci lorsqu’il a été révélé qu’il était un espion communiste de longue date. Les Allemands de l’Est, via le maître espion Markus Wolf, ont formé des agents « Roméo » pour séduire les secrétaires célibataires travaillant pour le gouvernement de Bonn et les convaincre de collaborer.

Il n’est pas difficile de discerner pourquoi l’Allemagne est si sujette à la pénétration d’espions russes : c’est encore un autre héritage du sombre passé du pays. L’expérience totalitaire de la dictature nazie a tellement inoculé le pays contre tous les aspects d’un « État policier » que la suspicion à l’égard des agences d’espionnage nationales est devenue endémique. Le pays entretient, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, une grande méfiance à l’égard des services, d’où les freins et contrôles excessifs qui entravent aujourd’hui leur action. À cela s’ajoute la relation ambivalente de l’Allemagne avec la Russie, y compris le sentiment de culpabilité résultant de la Seconde Guerre mondiale et la division ultérieure du pays jusqu’en 1989.

Ces facteurs se combinent pour faire de l’Allemagne un maillon faible au sein du monde occidental face à l’espionnage russe qui s’est accru depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou. 

L’armée polonaise va se doter de 700 nouveaux véhicules de combat d’infanterie « lourds »

L’armée polonaise va se doter de 700 nouveaux véhicules de combat d’infanterie « lourds »

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Destiné à équiper les « unités de reconnaissance des forces blindés et d’infanterie mécanisée », le premier contrat, d’une valeur d’envion 300 millions d’euros, concerne l’achat de 400 véhicules légers tactiques KLTV, qui n’est autre qu’une version polonaise du Raycolt 4X4 proposé par le groupe sud-coréen KIA Motors.

Doté d’un moteur de 225 ch et d’une système de suspension indépendant, le KLTV offre une protection à la norme STANAG 4569 de l’Otan. Il peut être équipé de mitrailleuses [de 7,62 ou de 12,7 mm], d’un lance-grenades automatique et de missiles antichars. Les véhicules commandés seront produits par l’entreprise polonaise Rosomak SA. Les premiers exemplaires seront livrés à l’armée polonaise dès 2024.

Le second contrat vise à développer le NKTO, un nouveau véhicule blindé de transport de troupes, qui viendra d’abord en complément du KTO Rosomak, dont plus de cent exemplaires sont en dotation au sein de l’armée polonaise, avant de le remplacer.

Selon les explications données par le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, le potentiel de développement du KTO Rosomak serait limité, même s’il s’agit d’un « bon véhicule ». Et de se dire « convaincu » que le NKTO sera « un succès » non seulement pour répondre aux besoins de l’armée mais aussi à l’exportation. « Nous essaierons également de faire en sorte que ces produits puissent être exportés », a-t-il en effet déclaré.

Enfin, le dernier contrat approuvé par M. Błaszczak est sans doute de loin le plus ambitieux dans la mesure où il s’agit de concevoir un nouveau véhicule de combat d’infanterie [VCI], destiné à épauler le Borsuk, un engin de 28 tonnes déjà commandé à 1400 exemplaires auprès du consortium Huta Stalowa Wola [HSW]. L’armée polonaise entend acquérir 700 unités.

Selon les quelques détails disponibles, ce nouveau VCI, appelé « CBWP », sera plus lourd que le Borsuk. Sa conception reposera sur le même châssis de facture sud-coréenne que les obusiers Krab et K9 Thunder. Devant être mis en oeuvre par un équipage de trois soldats, il pourra embarquer jusqu’à huit fantassins équipés. Son armement sera composé d’un canon de 30 mm, d’une mitrailleuse UKM-2000C de 7,62 mm et de missiles antichars Spike. Le tout sera intégré à une tourelle téléopérée ZSSW-30. Là encore, il s’agira d’aller vite… puisque les premiers exemplaires devront avoir été livrés en 2025.

« Le rôle du nouveau véhicule sera de coopérer directement avec les chars et d’assurer un haut degré de protection et une puissance de feu élevée pour les unités mécanisées », a précisé le ministère polonais de la Défense.

Les 4 futurs dispositifs de défense antiaérienne rapprochée à énergie dirigée de l’US Army

Les 4 futurs dispositifs de défense antiaérienne rapprochée à énergie dirigée de l’US Army


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Les 4 futurs dispositifs de défense antiaérienne rapprochée à énergie dirigée de l’US Army


Face à la multiplication des drones et des munitions de précision, légères ou pas, l’US Army a fait le pari des armées à énergie dirigée, avec quatre programmes clés allant du laser à haute énergie au canon à micro-ondes, en passant par les systèmes de brouillage électromagnétiques portables.

En de nombreux domaines, comme les systèmes sol-air à longue portée, les missiles anti-chars, la guerre électronique et même l’artillerie et les blindés, l’US Army a vu son avantage technologique hérité de la fin de la Guerre Froide s’éroder au fil des années d’intervention en Irak et en Afghanistan, pendant que d’autres pays, en particulier la Russie et la Chine, investissaient méthodiquement pour rattraper leur retard, et parfois même dépasser la technologie US.

Mais il est un domaine dans lequel les armées américaines ont su investir à temps et suffisamment pour maintenir un gap significatif sur leurs compétiteurs, les armes à énergie dirigée, notamment pour assurer la protection anti-aérienne rapprochée de ses unités et sites majeurs.

Ces technologies arrivent désormais à maturité, et l’US Army prévoit de commencer à les déployer massivement entre 2025 et 2027 pour contrer, entre autres, les menaces émergentes comme les drones et les essaims de drones, mais également les missiles, roquettes et obus d’artillerie et de mortier dont la portée et la précision ont progressé de manière très importante ces dernières années.

Pour assurer cette mission, l’US Army développé, depuis plusieurs années, 4 nouveaux systèmes spécialisés, capables d’assurer une protection adaptée en fonction de la menace : un système mobile, baptisé DE M-SHORAD, un système lourd baptisé IFPC-HEL, un système lourd spécialisé dans l’élimination des essaims de drone nommé IFPC-HPM, et un ensemble de systèmes légers anti-drones C-sUAS.

Chacun de ces systèmes, par sa puissance, sa mobilité et ses capacités d’interconnexion, permettra de répondre à des scénarios précis, en apportant une plus-value opérationnelle que l’US Army estime déterminante dans les engagements de haute intensité qui s’annoncent contre des adversaires dotés de moyens militaires et technologiques avancés.

Le Stryker Guardian DE M-SHORAD

Le premier de ces systèmes à entrer en service à partir de 2025 sera le Guardian, désigné par l’acronyme Direct Energy Mobile SHOrt Range Air Defense ou DE M-SHORAD. Il s’agit d’un laser à haute énergie de 50 kW couplé à un système de détection et de désignation de cibles aériennes et embarqué sur un véhicule blindé 8×8 Stryker, la bête de somme des Brigade Combat Team de l’US Army.

Avec une telle puissance, le Guardian pourra assurer une protection contre les drones aériens de catégorie 1 et 2, c’est-à-dire des drones de moins de 30 kg évoluant à moins de 3500 pieds d’altitude, mais également, dans une certaine mesure et avec une durée d’exposition suffisamment longue, contre les drones de 3ᵉ catégorie, pouvant atteindre 650 kg et évoluer jusqu’à 18.000 pieds d’altitude, soit 6 km, dans laquelle on trouve notamment le fameux drone turc TB2 Bayraktar.

Il pourra aussi intercepter des menaces RAM (Roquette, obus d’Artillerie et de Mortier) pour peu que celles-ci ne soient pas trop rapides ou trop massives. Enfin, il pourra être employé contre des hélicoptères, plus pour les endommager que pour les détruire.

Le système à énergie dirigée Stryker Guardian DE M-SHORAD embarque un laser de 50 KW
Le Stryker Guardian a été testé par l’Army Rapid Capabilities and Critical Technologies Office, ou RCCTO, cet été à Fort Sill dans l’Oklahoma.

On notera que la défense contre les avions et les menaces balistiques n’est pas du ressort des systèmes SHORAD dans l’US Army, celle-ci étant dévolue aux systèmes anti-aériens lourds comme le Patriot, aux missiles sol-air légers comme le Stinger, et à la supériorité aérienne assurée par l’US Air Force, le système étant limité par la capacité de production énergétique embarquée à bord du Stryker pour conserver une mobilité cohérente avec le besoin d’accompagnement des forces.

À l’instar de l’ensemble de ces nouveaux systèmes à énergie dirigée, le Guardian sera interconnecté avec les systèmes de détection présents sur le théâtre d’opération, en application de la doctrine Joint All-Domain au cœur de la stratégie d’engagement US dans les années à venir.

Le système Valkyrie IFPC-HEL à énergie dirigée

Afin d’accroitre la puissance de ses armes à énergie dirigée, de sorte à en étendre les performances et capacités de protection, l’US Army s’est appuyée sur des modules en conteneur transportable par camion.

Le Valkyrie est l’un des deux systèmes s’appuyant sur ce modèle appartenant au programme Indirect Fire Protection Capability, ou IFPC, et exploitant un laser à haute énergie ou High Energy Laser, ceci ayant donné l’acronyme IFPC-HEL.

Grâce à ce conteneur, le Valkyrie dispose d’une capacité de production électrique bien supérieure à celle du Guardian, permettant de mettre en œuvre un laser de 300 kW, capable de détruire des cibles imposantes, comme des missiles de croisière et des avions de combat.

En revanche, le système est beaucoup moins mobile que ne peut l’être le Guardian, et sa fonction sera avant tout de protéger des sites d’importance, comme des postes de commandement, des sites logistiques ou des bases d’aérocombat.

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Le système Valkyrie est intégré à un conteneur standard de 20 pieds, comprenant le système laser de 300 kW, mais également les systèmes de détection, de visée, de production d’énergie et de communication.

Le Valkyrie, qui est en quelque sorte un Guardian surpuissant capable de frapper beaucoup plus fort et plus loin, dispose des mêmes attributs d’interconnexion que ce dernier, et agira à l’instar des systèmes CIWS actuels, comme le Phalanx C-RAM, de sorte à créer une bulle de protection contre toutes les menaces aériennes, à l’exception des plus lourdes comme les missiles balistiques.

La forte puissance de son laser lui permettra notamment de détruire ses cibles avec une durée d’exposition très réduite, permettant au système de traiter des attaques de saturation, et ce, d’autant que le système est potentiellement capable de tirer aussi longtemps que l’énergie électrique fournie par la turbine embarquée à bord du conteneur est disponible, nonobstant les problèmes de surchauffe du système.

En outre, un tel système peut être rapidement déployé et mis en service, notamment par avion de transport C-17 et même C-130, et permet donc une dynamique des opérations militaires très soutenue, même dans des environnements très contestés.

Le système IFPC-HPM à micro-ondes

Si le Valkyrie offre des capacités inégalées contre de nombreux types d’attaque, il restait une forme de menace capable de prendre le système en défaut, les essaims de drone. En effet, en dépit de sa puissance énergétique phénoménale, il ne peut traiter qu’une cible à la fois, ceci nécessitant, entre chaque cible, une phase d’identification, de visée, de tir, et de confirmation de destruction.

Face à plusieurs centaines de drones légers attaquant simultanément, le système n’était donc pas adapté. Pour palier ce risque, l’US Army a traversé quelques ailes du Pentagone pour rencontrer l’Air Force Research Laboratory, qui développait déjà le système à énergie dirigée THOR pour Tactical High Power Operational Responder, un canon à micro-onde à haute énergie embarqué là aussi dans un conteneur, et conçu précisément pour éliminer les essaims de drones en bombardant une partie de l’espace aérien de micro-ondes, celles-ci endommageant gravement les systèmes électroniques embarqués à bord des drones pour les rendre inactifs.

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L’IFPC-HPM est dérivé du système THOR développé par l’US Air Force et qui, lui aussi, est intégré dans un conteneur pour en permettre le déploiement et l’aéro-tranportabilité par avion C-130.

C’est ainsi que le THOR de l’US Air Force est devenu l’IFPC-HPM pour High Power Microwave, le complément parfait de l’IFPC-HEL Valkyrie, pour protéger les sites sensibles de l’US Army.

Comme ce dernier, il est embarqué dans un conteneur de 20 pieds transportable par camion, produit sa propre énergie et s’interconnecte avec les systèmes de détection pour assurer une défense la plus efficace possible. Son unique fonction étant de contrer les essaims de drone, il sera déployé en supplément du Valkyrie sur les sites pouvant être potentiellement visés par ce type de menace.

Il est vrai, ceci dit, qu’avec l’augmentation de la portée des drones et munitions vagabondes, et l’amélioration de leurs capacités à mener des attaques coordonnées, cette menace est désormais presque aussi significative que celle venant de missiles de croisière, de drones MALE ou de systèmes d’artillerie à longue portée. À l’instar du Valkyrie, le premier prototype de l’IFPC-HPM est attendu pour la fin 2024, alors que le premier système opérationnel doit entrer en service, pour l’US Army, en 2027.

Les systèmes C-sUAS électromagnétique

Le dernier système développé par l’US Army n’en est pas un, puisqu’il s’agit d’une famille de système s’appuyant sur des technologies différentes, mais rassemblés par une mission caractérisée par l’acronyme Counter Small Unmanned Air System ou C-sUAS, la lutte contre les drones aériens de petite taille.

Ces systèmes doivent en effet permettre d’éliminer les drones de 1ʳᵉ et 2ᵈ catégorie, d’une masse inférieure à 30 kg, ceux-là mêmes qui montrent des capacités opérationnelles déterminantes depuis plusieurs années, notamment dans les zones de conflit de basse et moyenne intensité.

Ces drones, qu’ils soient de reconnaissance ou parfois équipés de charges explosives télécommandées, sont à la fois petits, discrets et rapides, et échappent le plus souvent aux systèmes de détection et de défense antiaérienne ou anti-drone déployés, comme en firent la douloureuse expérience les forces russes déployées sur la base aérienne syrienne de Khmeimim alors que les systèmes Pantsir S1/2 peinaient à différencier ces drones hostiles des oiseaux.

Même une fois repérés, ces drones représentent une menace importante, tant il est difficile de les intercepter, à moins d’avoir un champion olympique de ball-trap à disposition.

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L’US Army a testé de nombreux modèles de « fusils anti-drones » dans le cadre de la mission C-sUAS.

De fait, l’US Army développe conjointement plusieurs systèmes dédiés à cette mission, dont un système laser de 20 kW autonome livré sur palette capable de détecter, identifier et détruire des drones de 1ʳᵉ et 2ᵈᵉ catégorie, et pouvant rapidement être déployé pour protéger un bâtiment ou un site contre ce type de menace.

En outre, elle expérimente plusieurs modèles de « fusils anti-drones », des armes épaulées projetant soit un rayon micro-onde dans la direction visée pour éliminer un drone à courte distance, soit afin de brouiller ses fréquences de communication, de contrôle et de géolocalisation pour le rendre inutilisable.

D’autres systèmes, comme des munitions spécialement conçues pour exploser à proximité du drone, sont également à l’expérimentation, toutes concourant à renforcer les capacités des forces américaines pour se protéger d’engins capables, notamment, de diriger des frappes de précision, comme ce fut à de nombreuses reprises le cas lors de la guerre du Haut-Karabagh de 2020.

Conclusion

On le comprend, l’US Army a pris à bras-le-corps les problématiques longtemps abandonnées de défense anti-aérienne rapprochée SHORAD, de lutte contre les drones et contre les menaces C-RAM.

Mais plutôt que d’exhumer de vielles recettes comme l’utilisation de systèmes d’artillerie, de missiles, ou d’une combinaison des deux, elle a décidé, égale à elle-même d’une certaine manière, d’en profiter pour effectuer un bond technologique majeur dans ces domaines, en s’appuyant presque intégralement sur des solutions à énergie dirigée.

Cette approche est hardie à plus d’un titre, surtout du fait que l’US Army ne peut s’appuyer sur une génération antérieure d’équipements traditionnels de ce type, comme peuvent le faire par exemple les Russes et Chinois.

En revanche, cela permit de concentrer la majeure partie des capacités d’investissement et d’innovation vers ces nouveaux programmes, ceci expliquant en grande partie pourquoi les armées US jouissent désormais d’un avantage technologique de plusieurs années dans ce domaine crucial.

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les M-SHORAD seront les seules unités de défense anti-drones et anti-aérienne à courte portée capables de protéger les unités de l’US Army jusqu’à l’entrée en service du Guardian et du Valkyrie.

Reste qu’aucun de ces systèmes n’entrera en service avant 2025 pour le Stryker Guardian, et 2027 pour les IFPC, alors même que, comme dit précédemment, l’US Army n’a pas de système « hérité » capable d’assurer cette mission sur cette période, en dehors d’une poignée d’Avengers, des missiles Stingers, et des 144 Stryker IM-SHORAD qui auront fort à faire dans l’intérim en dépit de leurs capacités limitées.

De fait, si les délais des programmes sont bien respectés, et que rien de fâcheux ne se déclenche à l’échelle internationale d’ici à la fin de la décennie, il est probable que la parie de l’US Army aura été payant.

Dans le cas contraire, les forces US pourraient se retrouver en situation de vulnérabilité, avec des solutions de laboratoires, mais aucune capacité opérationnelle effectivement disponible pour se protéger de ces menaces. Quant aux européens…

Article du 13 octobre 2021 en version intégrale jusqu’au 16 aout 2023

Niger : La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest évoque à nouveau l’option militaire

Niger : La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest évoque à nouveau l’option militaire

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Puis, quelques heures avant l’échéance de cet ultimatum, le commissaire de la Cédéao chargé des affaires politiques et de la sécurité, Abdel-Fatau Musah, assura que « tous les éléments d’une éventuelle intervention » avaient été « élaborés, y compris les ressources nécessaires mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force ».

Le Niger étant clé pour son dispositif militaire au Sahel, la France a dit appuyer les initiatives de la Cédéao. Les putschistes nigériens « feraient bien de prendre la menace d’intervention militaire par une force régionale très au sérieux », a ainsi affirmé Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères. Les États-Unis, également engagés militairement dans ce pays, ont dit également appuyer les initiatives du bloc ouest-africain, mais en insistant, toutefois, sur le recherche d’une solution « pacifique ».

Cependant, promettre est une chose. Et tenir ses promesses en est une autre. Ainsi, faute d’un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies [comme cela fut le cas lors de l’opération militaire menée par la Cédéao en Gambie, en janvier 2017, avec la résolution 2337], une telle intervention ne pouvait pas être imminente.

En outre, son éventualité ne fait pas l’unanimité. Ainsi, au Nigeria, dont les forces armées pourraient y tenir un rôle prépondérant, le Sénat s’est opposé à toute opération au Niger… alors que son accord est nécessaire pour envoyer des troupes sur un théâtre extérieur [cela étant, par le passé, il est arrivé à l’exécutif nigérian de s’en affranchir, comme lors de l’affaire en Gambie]. Par ailleurs, l’Algérie, qui partage une frontière de 1000 km avec le Niger, a fait part de son opposition. Et, sans surprise, le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des putschistes, ont témoigné de leur soutien à la junte nigérienne, allant jusqu’à considérer toute intervention militaire à Niamey comme une « déclaration de guerre ».

Quoi qu’il en soit, l’ultimatum a expiré, la menace d’intervention militaire n’a pas été suivie d’effet et l’ordre constitutionnel n’a évidemment pas été rétabli au Niger. Mieux : les putschistes ont assis leur pouvoir en nommant un gouvernement à leur main… Et en continuant à s’en prendre à la France, en lançant des accusations tellement ubuesques qu’on se demande bien pourquoi le Quai d’Orsay s’est senti obligé d’y répondre… Et quant aux nouvelles tentatives de médiation de la Cédéao, des Nations unies et de l’Union africaine [UA], elles sont restées vaines.

Pour autant, lors d’un nouveau sommet convoqué à Abuja, le 10 août, la Cédéao a remis l’option militaire sur la table, en évoquant le « déploiement » de sa « force en attente » [ex-ECOMOG] pour « rétablir l’ordre constitutionnel au Niger ». Plus tard, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a confirmé auprès de l’AFP que les chefs d’État du bloc avaient donné leur « feu vert » pour qu’une telle opération soit menée.

« Les chefs d’état-major auront d’autres conférences pour finaliser les choses mais ils ont l’accord de la conférence des chefs d’État pour que l’opération démarre dans les plus brefs délais », a en effet affirmé M. Ouatarra, depuis Abidjan. Et de préciser que la Côte d’Ivoire mobiliserait l’équivalent d’un bataillon [soit environ 1000 soldats] et que « d’autres pays » devraient en faire autant. « Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux » et « nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions », a-t-il martelé.

Pour le moment, les modalités de cette possible intervention militaire n’ont pas été précisées. Quant à savoir si elle pourrait être soutenue par la France et les États-Unis, des responsables ont indiqué qu’aucune demande de la Cédéao n’avait été pour le moment formulée. Mais selon l’AFP, à Paris, « on laisse entendre que toute demande serait étudiée de près ».

En attendant, la France a réaffirmé son « plein soutien » aux décisions de la Cédéao ainsi que sa « ferme condamnation de la tentative de putsch en cours au Niger, ainsi que de la séquestration du président [Mohamed] Bazoum et de sa famille ». Aux États-Unis, la position est presque la même. Si le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé que Washington soutient le « leadership et le travail de la Cédéao » pour le « retour à l’ordre constitutionnel » au Niger, il a ensuite souligné la détermination du bloc à « explorer toutes les options pour une résolution pacifique de la crise ».

Photo : Ministère ivoirien de la Défense

Quel est le pays le plus riche du monde?

Quel est le pays le plus riche du monde?

 

Quelle Est Le Pays Le Plus Riche Du Monde

 

par Julián Díaz Pinto – cltlivre.com – publié le 10 août 2023

https://cltlivre.com.br/blog/quelle/quelle-est-le-pays-le-plus-riche-du-monde.html


Avec un PIB par habitant supérieur à 128 000 dollars en 2023, le Luxembourg caracole en tête du classement des pays les plus riches de la planète depuis des années. Petit par sa taille, ce pays jouit d’une immense fortune.

Contenu :

    • 0.1 Quels sont les 10 pays les plus riches du monde ?
    • 0.2 Quels sont les 10 pays les plus riches en 2023 ?
  • 1 Quels sont les 10 pays les plus riches d’Europe ?
  • 2 Quelles sont les 7 grandes puissances mondiales ?
    • 2.1 Est-ce que la France est un pays riche ?
    • 2.2 Quel est le pays le plus développé du monde ?
      • 2.2.1 Pourquoi la France est un pays riche ?
    • 2.3 Quel est le pays africain le plus riche ?
    • 2.4 10 Pays les plus riches au monde en 2022
      • 2.4.1 Qui est l’homme le plus riche du monde ?
  • 3 Est-ce que la Russie est un pays riche ?
  • 4 Qui est la personne la plus riche au monde ?
  • 5 Quel pays a l’arme la plus puissante ?
      • 5.0.1 Quelle est l’armée la plus puissante au monde ?
      • 5.0.2 Qui domine le monde aujourd’hui ?
    • 5.1 Est-ce que la France a une armée puissante ?
    • 5.2 Quelle est l’armée le plus puissant en 2023 ?
  • 6 Quelle est la puissance de l’armée française ?
    • 6.1 Est-ce que la France est un pays riche ?

Quels sont les 10 pays les plus riches du monde ?

Classement PIB 2023 : Les pays les plus riches en fonction du PIB par habitant –

Rang Pays 2022
1 Luxembourg 127 579,81
2 Norvège 106 328,41
3 Irlande 103 175,70
4 Suisse 92 371,45
5 Qatar 84 424,83
6 Singapour 82 807,65
7 États-Unis 76 348,49
8 Islande 73 998,14
9 Danemark 66 516,08
10 Australie 65 526,12
11 Pays-Bas 56 489,07
12 Suède 55 689,40
13 Canada 55 085,45
14 Israël 54 710,34
15 Autriche 52 264,87
16 Émirats arabes unis 51 305,69
17 Finlande 50 655,13
18 Belgique 50 114,40
19 San Marino 49 555,37
20 Hong Kong SAR 49 225,86
21 Allemagne 48 636,03
22 Nouvelle-Zélande 47 208,36
23 Royaume-Unis 45 294,81
24 France 42 409,05
25 Andorre 41 931,03

Le PIB par habitant est calculé en divisant le PIB d’un pays par le nombre d’habitant en 2022. Cet indicateur donne une vision complémentaire du niveau de développement d’un pays et est fortement apprécié par les économistes. Sans surprise, le Luxembourg se place à la 1ère position des pays avec le plus fort PIB par habitant pour l’année 2022.

  1. Il s’élève ainsi à 127 579 dollars (contre 126 000 dollars en 2021).
  2. La Norvège remonte à la 2e place avec un PIB par habitant de 106 328 dollars par habitant.
  3. L’Irlande tombe à la 3e position du podium.
  4. Singapour était à la troisième position l’an dernier et se trouve désormais à 6e place.
  5. La France, 28e au sein du classement des pays par PIB par habitant en 2022, est désormais 24e en 2023.

Quels sont les 10 pays les plus riches en 2023 ?

Quel est le pays le plus riche du monde en 2023? Il est difficile de désigner un seul pays comme le plus riche du monde en 2023, car cela dépend des critères utilisés pour mesurer la richesse d’un pays. Cependant, selon les données fournies, les pays les plus riches en termes de PIB par habitant sont le Luxembourg, les Bermudes, l’Irlande, la Suisse, la Norvège, Singapour, les États-Unis, l’Islande, le Danemark et le Qatar,

Quels sont les 10 pays les plus riches d’Europe ?

Les autres pays européens les mieux classés en termes de richesse – Outre le Luxembourg, la Suisse et la Norvège, d’autres pays européens figurent parmi les plus riches du continent. Les Pays-Bas, l’Irlande, le Danemark, la Suède et l’Allemagne sont autant d’exemples de nations ayant un PIB par habitant élevé et offrant une qualité de vie supérieure à leurs citoyens.

Quelles sont les 7 grandes puissances mondiales ?

Historique et membres – En 1976, le Canada s’est joint aux dirigeants de l’Allemagne, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni pour discuter des réponses concertées à apporter aux crises mondiales. En 1977, l’Union européenne a été invitée à prendre part à ces discussions.

  • Le G7 n’a pas été fondé par un traité et ne dispose pas d’un secrétariat permanent.
  • Les 7 pays membres assument la présidence du groupe à tour de rôle pendant un an.
  • Il revient au pays qui assume la présidence d’établir les priorités pour l’année à venir en consultation avec les autres membres, et d’organiser et d’accueillir le sommet annuel des dirigeants.

À l’issue du sommet, les dirigeants publient habituellement une déclaration finale ou un communiqué qui fait la synthèse des initiatives convenues et des avancées politiques réalisées. Un certain nombre de réunions ministérielles peuvent également avoir lieu durant l’année; le nombre et le choix des réunions ministérielles sont la prérogative de la présidence du G7.

De plus, les réunions ministérielles débouchent généralement sur la publication de communiqués ministériels ou de plans d’action communs. En outre, des organismes indépendants de la société civile appelés « groupes de consultation du G7 » font habituellement des recommandations aux membres du G7 à une fréquence annuelle.

Ces groupes d’intervenants organisent souvent leurs propres sommets durant les mois qui précèdent le Sommet du G7. Ces groupes de consultation comprennent les groupes du :

B7 (affaires)C7 (société civile)L7 (travail)S7 (science)I7 (idées)W7 (femmes)Y7 (jeunes)

Bien que les sommets du G7 et les réunions ministérielles soient les temps forts de toute présidence du G7, le G7 est actif toute l’année. Les dirigeants et les ministres du G7 convoquent des réunions supplémentaires au besoin pour faire face aux crises mondiales émergentes ou à d’autres défis internationaux pressants.

Est-ce que la France est un pays riche ?

Conclusion – La France demeure un pays riche dans lequel la production par habitant est très importante et l’espérance de vie élevée. Le pays a cependant accumulé qui n’a pas été utilisée en vue de l’investissement mais pour maintenir artificiellement le niveau de vie de la population.

  1. Il s’agit d’un choix politique de gauche, initié à partir des années 1980, qui se heurtera tôt ou tard aux fondamentaux de l’économie.
  2. Parmi ceux-ci, la capacité exportatrice est particulièrement révélatrice car elle rend compte de l’attractivité internationale de la production.
  3. La France décline de façon extrêmement inquiétante dans ce domaine.

Le beau pays de France, perçu comme frivole à l’étranger, doit cesser de rêvasser à la magie politique, parfois même à la révolution, et se mettre au travail. : La France dans le monde : un pays riche en régression

Quel est le pays le plus développé du monde ?

Avec un PIB par habitant supérieur à 128 000 dollars en 2023, le Luxembourg caracole en tête du classement des pays les plus riches de la planète depuis des années. Petit par sa taille, ce pays jouit d’une immense fortune.

Pourquoi la France est un pays riche ?

A. La 2e puissance économique de l’Union européenne – L’économie française s’appuie sur des secteurs puissants et dynamiques :

  • L’agriculture a connu un développement spectaculaire depuis 1945. La France est aujourd’hui la 1re puissance agricole de l’Union européenne. Elle produit et exporte massivement (blé, viande, produits laitiers, fruits, vin).
  • L’industrie est aujourd’hui un secteur qui a su s’adapter à la montée de la concurrence internationale en se modernisant. La France connaît de nombreux succès industriels : les automobiles, l’Airbus, la fusée Ariane, les industries de pointe (pharmacie, pétrochimie).
  • Le point fort de la France réside incontestablement dans ses services, qui connaissent un grand succès à l’échelle mondiale (banques, assurances). C’est aussi le pays qui accueille le plus de touristes au monde, grâce à la richesse de son patrimoine historique et culturel (Paris, le Mont-Saint-Michel) et à la diversité de ses paysages (plages, montagnes).

L’économie française est ouverte sur l’Europe et sur le monde, grâce à des exportations importantes et à la présence d’entreprises françaises à l’étranger. Les échanges sont très intenses avec les pays européens, grâce à des moyens de communication efficaces et modernes (TGV, autoroutes, tunnels.) et grâce à l’Union européenne qui a fait progresser le commerce.

Quel est le pays africain le plus riche ?

Peu d’évolution à venir dans le Top 10 des pays les plus riches d’Afrique selon le FMI Le Fonds Monétaire International a mis à jour ses données relatives à la richesse mondiale mesurées sur la base du Produit intérieur brut (PIB), à prix courant, exprimé en dollar.

  1. En tête du classement on retrouve le Nigeria, avec un PIB évalué à 477 milliards de dollars en 2022, suivi de l’Égypte, avec un PIB de 475 milliards de dollars, puis de l’Afrique du Sud, avec 406 milliards de dollars en 2022.
  2. Les trois pays sont ensuite talonnés en termes de richesse par l’Algérie, le Maroc et le Kenya.

La Côte d’Ivoire et le Ghana quittent ce Top 10 alors que l’Angola fait son retour grâce à l’envolée du cours du baril de pétrole dont il est le second producteur africain et la RDC y fait son entrée grâce notamment à sa production minière et aux réformes structurelles mises en place par les autorités.

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La France descend à la 9e place des puissances militaires mondiales en 2023

La France descend à la 9e place des puissances militaires mondiales en 2023

Voici les 20 plus grandes puissances militaires du monde. (Getty Images/iStockphoto)

La France perd deux places par rapport à l’an dernier. Dans le classement annuel dévoilé par Global Fire Power, l’armée française tombe à la neuvième place des grandes puissances en 2023. Budget consacré à la défense, effectif, diversité des armements, forces terrestres… Pas moins de 50 facteurs différents sont analysés pour établir cette hiérarchie. Une fois les scores attribués, chaque pays obtient un score entre 0 et 1. Plus l’indice se rapproche de 0, plus une nation se révèle puissante militairement. Septième en 2022 avec un score de 0.1283, la France obtient cette année la note de 0.1848.

Sans surprise, les États-Unis confirment leur statut de première puissance militaire mondiale. L’US Army, qui compte 1,39 millions de soldats dans ses rangs, peut compter sur un budget s’élevant 858 milliards d’euros cette année. Selon le site Defense News, cette hausse du budget des forces américaines (+8 par rapport à 2022) vise avant tout à contrer l’influence chinoise. « La Chine essaie activement de saper les intérêts et les partenariats américains partout en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique et au-delà », a indiqué le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, avant de poursuivre : « Ce nouveau budget va renforcer notre position. Il donnera la priorité à des partenariats économiques et militaires cruciaux dans la région indo-pacifique. »

Comme en 2022, l’armée russe reste deuxième du classement mais se rapproche des États-Unis. En raison de la guerre qui l’oppose à l’Ukraine, les députés de la Douma viennent de voter une loi permettant d’augmenter l’âge du service militaire de 27 à 30 ans, une mesure qui va permettre de gonfler ses effectifs. Première en nombre d’hommes, avec quelque 2 millions de soldats sur une population totale de 1,4 milliard d’habitants, la Chine se classe troisième juste devant l’Inde.Onzième en 2022, l’Italie gagne une place et s’invite dans le top 10.

États-Unis / Indice : 0.0712

États-Unis
États-Unis

Russie / Indice : 0.0714

Russie
Russie

Chine / Indice : 0.0722

Chine
Chine

Inde / Indice : 0.1025

Inde
Inde

Royaume-Uni / Indice : 0.1435

Royaume-Uni (Crédit : Jens Schlueter/Pool via REUTERS)
Royaume-Uni (Crédit : Jens Schlueter/Pool via REUTERS)

Corée du Sud / Indice : 0.1505

Corée du Sud
Corée du Sud

Pakistan / Indice : 0.1694

Pakistan
Pakistan

Japon / Indice : 0.1711

Japon
Japon

France / Indice : 0.1848

France
France

Italie / Indice : 0.1973

Italie
Italie