Barkhane a rendu hommage à Ronan Pointeau dont le corps traversera le pont Alexandre III ce mardi

Barkhane a rendu hommage à Ronan Pointeau dont le corps traversera le pont Alexandre III ce mardi

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 4 novembre 2019

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Cet après-midi, un hommage populaire sera rendu à 16h30 sur le pont Alexandre III afin d’honorer la mémoire du brigadier-chef Ronan Pointeau, tué au Mali le samedi 2 novembre. Ce spahi, fils de gendarme, a trouvé la mort lorsque le VBL où il se trouvait a été frappé par un IED et s’est retourné.

Ses deux camarades de l’équipage du VBL ont été blessés mais leur pronostic vital n’est pas engagé selon l’EMA.

Un brigadier du 1er Régiment de Spahis tué par un engin explosif improvisé au Mali

Un brigadier du 1er Régiment de Spahis tué par un engin explosif improvisé au Mali

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Le pilote qui a perdu la vie aux commandes d’un Tracker S2F de la Sécurité civile était un ancien de l’armée de l’Air

Le pilote qui a perdu la vie aux commandes d’un Tracker S2F de la Sécurité civile était un ancien de l’armée de l’Air

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Ceux de 14 entrent au Panthéon avec Maurice Genevoix

Ceux de 14 entrent au Panthéon avec Maurice Genevoix

 

 

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 26/07/2019

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L’écrivain Maurice Genevoix (voir sa biographie et sa bibliographie ici) reposera bientôt sous la coupole du Panthéon. Un décret pris par le président Macron, en date du 24 juillet et paru au JO de ce 26 juillet, autorise en effet le transfert des cendres de l’auteur, mobilisé lors de la Première Guerre mondiale. 

Emmanuel Macron avait annoncé le prochain transfert en 2018, lors des commémorations de l’armistice: « Au moment où les voix des Poilus se sont éteintes pour toujours il est incompréhensible que “Ceux de 14” ne figurent pas au Panthéon. Ils en franchiront tous le seuil avec leur porte-voix que fut Maurice Genevoix », avait-il déclaré lors de son discours à Éparges.

Parmi les écrivains qui ont combattu (de Cendrars à Apollinaire en passant par ceux qui sont morts sur le front comme Charles Péguy ou Alain Fournier), Maurice Genevoix incarne, à la fois par son parcours militaire et par le récit qu’il a fait des combats dans les 5 livres de « Ceux de 14 » « toute cette armée qui était un peuple, ce grand peuple qui devint une armée victorieuse », selon les mots du président de la République en 2018.

Suite à la déclaration du président Macron et pour couper court à toute polémique sur le choix de Maurice Genevoix, l’Elysée avait précisé qu’il s’agissait en quelque sorte de  deux panthéonisations simultanées, celle de l’écrivain et celle, « à titre collectif », de « Ceux de 14 », « incarnant la nation combattante, composée des civils appelés sous le drapeau et des militaires de carrière engagés dans les combats, mais aussi des femmes qui les ont accompagnés sur le front ».

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Mobilisé en 1914 comme sous-lieutenant au 106e RI, Maurice Genevoix  fut très grièvement blessé le 25 avril 1915, trois balles le frappant. Démobilisé en novembre 1918, il devait tirer de l’épreuve terrible que fut la guerre des tranchées la matière des cinq volumes de Ceux de 14 : Sous Verdun (1916), Nuits de guerre (1917), Au seuil des guitounes (1918), La Boue (1921), Les Éparges (1923).

« Le secrétaire de l’École normale avait demandé à ses étudiants partant au front de tenir un journal », précisait à Ouest-France, en 2018, Jean-Louis Gonin, président de l’ACAD-Maurice Genevoix, association qui œuvre pour la mémoire du romancier à Saint-Denis-de-l’Hôtel, village du Loiret où il possédait une maison. « C’était dur d’écrire alors que vous deviez vous protéger du froid, des combats, mais Maurice Genevoix avait une mémoire extraordinaire. Il est rentré à Châteauneuf-sur-Loire, dans le Loiret, où il a passé son enfance, et a mis ses notes en forme pendant sa convalescence. » 

Ceux de 14 est né de la réunion des cinq livres portant cette expérience de la guerre. Le premier, Sous Verdun, qui raconte les combats des Eparges, est paru en 1916. Une parution censurée, la description des horreurs de la guerre ayant été jugée trop réaliste. « Le livre est paru avec des pages blanches, celles qui avaient été censurées », précisait Jean-Louis Gonin. « Maurice Genevoix s’était amusé à les réécrire de sa main! J’ai pu en voir un exemplaire. »

L’écrivain n’oubliera jamais toutes les horreurs qu’il a vécues et ses camarades fauchés dans leur jeunesse. « Il était porteur de la mémoire de ses compagnons d’armes », expliquait Jean-Louis Gonin. « Il a été président du Mémorial de Verdun, s’est fait leur ambassadeur. » Il sera bientôt l’incarnation intemporel de cette tragiquement célèbre « génération du feu ».

Le sous-marin Minerve a été retrouvé par 2 400 m de fond

Le sous-marin Minerve a été retrouvé par 2 400 m de fond

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 22 juillet 2019

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/07/22/le-sous-marin-minerve-a-ete-retrouve-par-2400-m-de-fond-20396.html


 

 

Un demi-siècle après la disparition du sous-marin La Minerve avec 52 hommes à bord, le sous-marin a été retrouvé au large de Toulon. Il a été localisée à environ 2400 mètres de fond, à 45 kilomètres au large de Toulon. Voir ici mon dernier post sur les recherches récentes.

 

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L’épave a été localisée à 45 kilomètres de Toulon, à 2 370 mètres de profondeur, par le navire américain Seabed Constructor (photo ci-dessus Marine nationale), arrivé mardi dernier pour participer aux recherches, et dont les drones ont apporté la confirmation visuelle de l’emplacement de la Minerve, a précisé à l’AFP un haut gradé de la Marine nationale. 

Du 3 au 13 juillet 2019, l’Antea, navire de recherche pluridisciplinaire de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), avait mis en œuvre un drone sous-marin AsterX de l’IFREMER chargé de rechercher des anomalies sur le fond marin, à environ 2 300 mètres sous la surface de l’eau (photo ci-dessous).

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Petit rappel historique.
Le 27 janvier 1968, le sous-marin, en exercice au large de Toulon, avait coulé en quatre minutes seulement. Malgré les opérations de secours aussitôt entreprises, l’épave n’a jamais été localisée, laissant depuis les familles dans l’attente et le chagrin.

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Florence Parly, qui a annoncé la découverte, a demandé « à l’amiral Préfet Maritime et commandant de la zone maritime Méditerranée d’organiser une cérémonie commémorative en mer avec les familles, à la mémoire de ces 52 marins morts dans l’accomplissement de leur devoir ».

Trois sapeurs meurent en Guyane – In memoriam

Trois sapeurs meurent en Guyane

Le Mammouth – Publié le 18 juillet 2019

Trois sapeurs du 19e RG, affectés au 9e RIMa, ont perdu la vie hier en Guyane, en participant à une
opération de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane. Il s’agit du sergent-chef Edgar Roellinger, du caporal-chef de 1ère classe Cédric Guyot et du caporal-chef Mickaël Vandeville.

Les autorités expliquent que les trois hommes sont morts « accidentellement », alors qu’une destruction de puits d’extraction aurifère allait être réalisée, vers 16h. Cinq autres militaires, apparemment majoritairement du 19e RG, ont aussi été touchés. L’un d’eux est dans un « état grave ».

Les autorités évoquent des « émanations toxiques au fond d’une galerie » à l’origine de l’accident. Les orpailleurs utilisent souvent de nombreux produits chimiques pour l’extraction aurifère, dont du cyanure (1), mais un problème de ventilation est aussi possible : à ce stade, aucune explication n’est donnée. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes. On ignore si l’opération se poursuit.
L’état-major des armées explique que l’opération Wilau a commencé le 11 juillet, à Saint-Jean d’Abounami (150 km au sud de Saint-Laurent du Maroni). Aucun détail n’a ét livré sur ses premiers résultats ni sur son ampleur.
Deux hélicoptères ont été mobilisés pour secourir les militaires intoxiqués : un Puma de l’escadron de transport 68 Antilles Guyane (qui en compte cinq), et un H145 de la Sécurité civile.
Par la nature des missions qui s’y déroulent et dans un environnement naturel hostile, la Guyane est un théâtre d’opérations à part entière. Deux soldats du 9e RIMA de Harpie avaient été tués en juin 2012 par arme à feu et un autre s’était noyé en juillet 2010 après que sa pirogue a été percutée par des orpailleurs. Un sergent avait été tué par un tir accidentel en décembre 2017. Un légionnaire du 3e REI était, lui, mort lors d’un accident de camion en 2018.

(1) la toxicité des produits utilisés par les orpailleurs illégaux est d’ailleurs un des motifs originels de Harpie, puisque les produits rejetés dans les rios intoxiquent les habitants de la forêt.

In memoriam : SCH Edgar Roellinger (19e RG)

Agé de 27 ans et originaire de Toulon, le sergent-chef Edgar Roellinger a servi sept ans dans l’armée
de terre. A sa sortie de Saint-Maixent en juin 2012, il est affecté au 19e RG où il a mené toute sa carrière.
Chef de groupe génie combat, il est engagé à Barkhane de septembre 2014 à janvier 2015 comme chef de groupe de déminage. Il est cité et reçoit une médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze.
Il est qualifié dans le déminage l’année suivante. Puis il est projeté une seconde fois, à Djibouti, de juin à octobre 2016, comme chef de groupe génie combat, au sein du 5e RIAOM. Il y participe à un détachement d’instruction opérationnel en Ouganda comme chef d’atelier de lutte contre les IED
En 2016, il devient adjoint chef de groupe en section fouille opérationnelle spécialisée (FOS) puis progresse comme chef de groupe, puis adjoint au chef de section.
Depuis mai, il était chef de section FOS dans le cadre de la mission en Guyane.

In memoriam : CCH1 Mickaël Vandeville (19e RG)

Agé de 31 ans, le caporal-chef de 1ère classe Mickaël Vandeville était originaire de Clichy-sous-
Bois et célibataire. Il a servi pendant plus de 11 ans, au 19e régiment du génie où il s’engage le 3 juin 2008.
Il est engagé en Guyane de mars à juillet 2009 au sein du 9e RIMa, puis en Nouvelle-Calédonie de juin à septembre 2010 comme conducteur pelle hydraulique.
Promu caporal le 1er avril 2011, il sert en Afghanistan de juin à décembre 2011. Il est, cette fois, radio du sous-officier adjoint. Il reçoit une médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze.
En août suivant, il est promu caporal-chef puis est projeté une deuxième fois Guyane de septembre 2012 à janvier 2013 comme chef d’équipe et conducteur d’engins.
De juin à septembre 2013, il participe à Serval au Mali comme chef d’équipe au déploiement. Il est à nouveau chef d’équipe lors d’un mandat à La Réunion de novembre 2014 à mars 2015, puis de juillet à novembre 2015 en Nouvelle-Calédonie comme sapeur organisation du terrain.
Il sert encore à Djibouti d’octobre 2016 à mars 2017 en qualité d’opérateur VAB génie.
En 2016, il avait rejoint la section fouille opérationnelle spécialisée (FOS).
Il servait en Guyane depuis mai dernier en tant qu’équipier FOS, et avait été promu caporal-chef de 1ère classe depuis juin.

In mémoriam : CCH1 Cédric Guyot

Le caporal-chef de première classe Cédric Guyot (31 ans) servait dans l’armée de terre de 13 ans. Il
avait rejoint le 19e RG le 1er février 2006, se déployant au Kosovo de septembre 2008 à janvier 2009.

Il avait été nommé caporal le 1er février 2009, puis avait été engagé au Liban de septembre 2010 à janvier 2011. L’année suivante, il était promu caporal-chef, et avait servi en Afghanistan de mai à décembre comme opérateur VAB.
Il est cité lors d’une action de feu et se voir attribuer la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze.
Il est à nouveau projeté deux fois, en 2014 : d’avril à mai 2014, au Tchad, dans le cadre d’Epervier, puis à La Réunion, comme adjoint chef de groupe proterre. De juin à octobre 2016, il est engagé à Djibouti.
Il se spécialise alors en fouille opérationnelle spécialisée (FOS). Il est équipier FOS lors d’un mandat au Liban de mai à juin 2018. Il avait encore franchi un niveau de responsabilité puisqu’il servait hier en Guyane comme chef d’équipe FOS.
Il était marié.

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.

Deux militaires français tués au Burkina: les biographies des deux commandos marine

Deux militaires français tués au Burkina: les biographies des deux commandos marine

 

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Maitre Cédric de Pierrepont (à gauche)
Né en 1986, le maître de Pierrepont est entré dans la Marine nationale en 2004, au sein des équipages de la flotte. Il intègre en 2005 la spécialité de fusilier marin et se distingue en terminant premier sur quarante-sept de son cours de Brevet élémentaire. Un an et demi plus tard, il réussit le stage commando. Il est ensuite affecté au commando de Penfentenyo où il est promu au grade de second-maître et obtient son brevet d’aptitude technique fusilier marin-commando. En août 2012, il réussit le cours de nageur de combat puis rallie le commando Hubert. Il y occupait les fonctions de chef de groupe commando depuis le 1er avril 2018. Le maître de Pierrepont était pacsé. Il cumulait 15 ans de service au cours desquels il a plusieurs fois été engagé sur des théâtres d’opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était déployé depuis le 30 mars dernier. Il était titulaire de quatre citations (à l’ordre du régiment, de la brigade et de la division) avec attribution de la Croix de la Valeur Militaire et d’une citation à l’ordre de la Brigade avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale. Il était en outre décoré entre autres de la Médaille d’or de la défense nationale « Nageur de combat – Missions d’opérations extérieures » et de la médaille d’Outre-mer avec agrafes Sahel et Liban.

Maître Alain Bertoncello
Le Maitre Alain Bertoncello, né en 1991, est entré dans la Marine nationale en rejoignant l’école de maistrance le 14 février 2011. Il choisit le 1er mars 2012 la spécialité de fusilier marin et réussit le stage commando la même année. Après 5 ans au commando Jaubert, il obtient le brevet de nageur de combat et rejoint le commando Hubert basé à Saint-Mandrier dans le Var, où il était affecté depuis juillet 2017. Après son entrée au sein des commandos marine, le maître Bertoncello a participé à des missions de défense des intérêts maritimes français aux Seychelles (protection des thoniers) et à plusieurs opérations extérieures au Qatar, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était engagé depuis le 30 mars dernier. Le MT Bertoncello était pacsé. Il cumulait plus de 7 ans de service au sein de la Marine nationale. Il était titulaire d’une citation à l’ordre du régiment avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale et était décoré de la Médaille d’Outre-mer pour le Moyen-Orient ainsi que de la Médaille d’argent de la Défense nationale.

Burkina: deux commandos marine français tués lors d’une opération de libération d’otages

Quatre otages dont les deux Français enlevés au Bénin la semaine dernière ont été libérés par les forces françaises dans le nord du Burkina Faso. Les Français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas avaient été enlevés le 1er mai dans le nord du Bénin.

Une Américaine et une Sud-Coréenne ont aussi été libérées.

Au cours de l’opération, les forces françaises ont perdu deux soldats. Il s’agit de commandos marine appartenant au commando Hubert de Saint-Mandrier.

Cette opération a été décidée après la localisation d’un campement suspect dans le nord du Burkina Faso, zone où l’activité des GAT est intense. Le raid a visé un campement installé à proximité de la frontière malienne, dans la réserve sylvo-pastorale située autour de Gorom-Gorom, dans l’angle nord-est entre le Mali, le Niger et le Burkina.

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L’assaut a été lancé dans la nuit de jeudi à vendredi, permettant la libération de quatre otages. Quatre ravisseurs ont été tués.

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Florence Parly a donné quelques détails sur cette opération et dévoilé l’identité des deux commandos marine tués au combat:
« Je salue la mémoire des deux militaires des forces spéciales de l’opération Barkhane morts pour la France lors de la libération de quatre otages au Burkina Faso. Le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello sont décédés au cours d’une mission qui a permis de libérer quatre otages cette nuit : deux Français, enlevés récemment au Bénin, ainsi qu’une ressortissante américaine et une ressortissante sud-coréenne. C’est avec émotion et tristesse que j’adresse mes pensées aux familles des deux militaires décédés, à leurs proches, à leurs frères d’armes et à l’ensemble des commandos marine« .

Le chef d’état-major des armées a fourni d’autres précisions dont la confirmation d’un soutien US en matière de renseignement (drones Reaper):
« Le général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des armées, s’incline devant la mémoire du maître Cédric de Pierrepont et du maître Alain Bertoncello, officiers mariniers des forces spéciales, tués lors d’une opération de libération d’otages au Burkina Faso, dans la nuit du 9 au 10 mai. Il assure leurs familles, leurs proches et leurs camarades de son soutien et leur témoigne de son profond respect devant la détermination héroïque dont les deux militaires ont fait preuve. Il salue l’engagement exemplaire des forces spéciales françaises qui, avec le concours direct de l’opération Barkhane, des forces armées burkinabé et le soutien en renseignement américain, ont libéré quatre otages de leurs ravisseurs terroristes. Cette libération d’otages, au prix de la vie de deux commandos marine, démontre la maîtrise technique des forces spéciales françaises et leur courage héroïque. L’action précise et déterminée des militaires français a permis de neutraliser les ravisseurs en préservant la vie des otages, au prix de la vie de nos deux camarades. Cette opération audacieuse a permis de sauver les quatre personnes retenues prisonnières sur le campement : les deux otages français ainsi qu’une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne.
Elle a été rendue possible par la mobilisation des moyens de Barkhane, l’implication des forces burkinabé et le soutien américain en renseignement. Ces facteurs ont été essentiels pour le succès de l’opération, garantissant la réactivité dès l’annonce de la disparition des deux Français, la mise à disposition de moyens et la cohérence d’ensemble de l’opération. Cette opération démontre l’engagement des armées françaises pour porter secours à leurs compatriotes, au risque de la vie de leurs soldats« .

Inauguration Rond-point Colonel Arnaud Beltrame à Nîmes

Inauguration Rondpoint Colonel Arnaud Beltrame à Nîmes

 

 

Une impressionnante cérémonie s’est déroulée le 18 avril à Nîmes sous la houlette de Monique Boissière, commandant, membre de notre association et adjointe au maire déléguée au personnel à l’Armée et au monde combattant en hommage au colonel Arnaud Beltrame, héros des temps modernes. La ville invitait à l’inauguration du rond point dénommé dorénavant colonel Beltrame, situé avenue Pierre Gamel entre la gendarmerie et l’hôtel de police. La cérémonie eut lieu en présence des autorités civiles et militaires : monsieur le préfet du Gard, monsieur le maire de Nîmes et ses conseillers, le commandant du Groupement de gendarmerie du Gard, en compagnie d’une forte délégation de gendarmes, le chef de la D.M.D., Madame Martinez directrice de l’ONAC, les représentants des associations patriotiques et leurs porte-drapeaux, un piquet d’honneur de la gendarmerie et un public nombreux.

Notre association était présente naturellement à cet événement ; y assistaient le lieutenant-colonel Pierre Longobardi, président d’honneur et président de l’ANORAA Secteur Gard-Lozère, le lieutenant Daniel Béart, vice-président et porte-drapeau de l’ADORAC du Gard.

 

 

Après le dévoilement de la plaque, furent prononcées les allocutions appropriées du commandant du Groupent de gendarmerie, de monsieur le maire, et de monsieur le préfet. Un dépôt de gerbes suivait le cérémonial avant « La sonnerie aux morts », la minute de silence et « La Marseillaise » reprise en chœur par l’assistance.

 

Au Mali, un ultime hommage au capitaine Laycuras (GTD Richelieu) tué le 2 avril

Au Mali, un ultime hommage au capitaine Laycuras (GTD Richelieu) tué le 2 avril

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – Publié le 05 avril 2019

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Le corps du capitaine Laycuras, un des médecins du GTD Richelieu, a été convoyé vers la France. Ce médecin du SSA a trouvé la mort mardi, au Mali.

Le militaire blessé avec le capitaine Laycuras a été évacué vers la France, selon l’EMA. Le VAB dans lequel se trouvait les deux militaires a été touché par un engin explosif lors d’une opération dans le Gourma, entre Gossi et Hombori, à l’ouest de Gao, zone où l’armée française vient de se redéployer.

Mali: un médecin militaire français tué dans une opération contre des «terroristes»

Mali: un médecin militaire français tué dans une opération contre des «terroristes»

Par Le Figaro –  Publié

http://www.lefigaro.fr/international/2019/04/02/01003-20190402ARTFIG00106-mali-un-medecin-militaire-francais-tue-dans-une-operation-contre-des-terroristes.php

 

Photo d’illustration. Daphné Benoit -AFP

 

Emmanuel Macron a fait part mardi soir de sa «très grande tristesse» et a rappelé «l’entier soutien de la France au Mali et à la force des Nations unies pour la mise en œuvre de l’accord de paix» de 2015.

Un médecin militaire français a été tué mardi au Mali à la suite «du déclenchement d’un engin explosif improvisé» au passage de son véhicule blindé, lors d’une opération de lutte «contre les groupes armés terroristes», ont annoncé la présidence française et l’état-major des Armées. Le capitaine Marc Laycuras, qui relevait de la 120e antenne médicale basée au Mans (Ouest) et engagé aux côtés du 2e Régiment d’infanterie de marine (2e RIMa), était en opération dans la région du Gourma, frontalière du Burkina Faso, a précisé à l’AFP le porte-parole de l’état-major des Armées françaises, le colonel Patrik Steiger.

L’officier est le 24e militaire français décédé au Mali depuis l’intervention française Serval en 2013 dans ce pays suivie de l’opération antiterroriste Barkhane élargie à cinq pays du Sahel en 2014. «Il y a eu une détonation au passage d’un VAB (Véhicule de l’Avant Blindé). Deux militaires blessés ont immédiatement été pris en charge et transférés par un hélicoptère Caïman» vers Gossi, à 150 km à l’ouest de Gao (nord) où se situe le QG de la force française Barkhane au Mali, a-t-il ajouté. Le capitaine Laycuras, grièvement blessé, a succombé à ses blessures. L’état de l’autre militaire n’inspire en revanche «pas d’inquiétude», a précisé le colonel Steiger. «Aucun ennemi, aucune présence particulière n’ont été décelés» dans le secteur au moment de l’explosion, a-t-il également relevé, sans plus de précisions.

La «très grande tristesse» de Macron

«Le décès du médecin capitaine Marc Laycuras nous rappelle chaque jour le dévouement inlassable des femmes et des hommes du service de santé des armées sur tous les théâtres d’opérations»

Florence Parly, ministre des Armées

Le président Emmanuel Macron a fait part, dans un communiqué qui ne précise pas le lieu de l’opération, de sa «très grande tristesse» et rappelle «l’entier soutien de la France au Mali et à la force des Nations unies pour la mise en œuvre de l’accord de paix» de 2015. «Le décès du médecin capitaine Marc Laycuras nous rappelle chaque jour le dévouement inlassable des femmes et des hommes du service de santé des armées sur tous les théâtres d’opérations», a ajouté la ministre des Armées Florence Parly dans un communiqué.

Dans un autre communiqué, le service de santé des Armées a rappelé le parcours du militaire, âgé de 30 ans, marié et titulaire de la médaille de la Défense nationale. Après une scolarité en Corrèze, Marc Laycuras avait rejoint l’école du service de santé des armées de Bordeaux, puis avait effectué son internat au sein de l’hôpital d’instruction des armées Percy. Il avait été reçu docteur en médecine le 13 octobre 2017, puis avait pris un premier poste auprès des marsousin du 2e RIMa le 2 janvier 2018, avant de rejoindre le Mali le 12 février 2019, et d’y périr moins de deux mois plus tard.

Groupes djihadistes

L’armée française mène depuis un an et demi, avec la force antijihadiste Barkhane, une série d’opérations militaires dans le Liptako, dans le nord-est du Mali, et étend désormais son action de l’autre côté du fleuve Niger, dans la zone adjacente du Gourma, frontalière du Burkina Faso. Le Gourma est «réputé être une zone sanctuaire» pour plusieurs groupes armés, implantés notamment dans les forêts et à la frontière avec le nord du Burkina Faso.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par l’intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Depuis 2015, les violences se sont propagées du nord au centre du pays, beaucoup plus densément peuplé, où elles se mêlent très souvent à des conflits intercommunautaires. Une tuerie imputée à des chasseurs dogons se présentant comme un «groupe d’autodéfense» antijdihadiste a ainsi fait quelque 160 morts le 23 mars dans le village peul d’Ogossagou, près de la frontière burkinabè.