La nouvelle frégate antiaérienne néerlandaise, une opportunité pour la France ?

La nouvelle frégate antiaérienne néerlandaise, une opportunité pour la France ?

Voilà qui est fait ! Le Parlement néerlandais a avalisé, ce 11 juin, l’acquisition des quatre sous-marins de type Blacksword Barracuda du Français Naval Group, pour remplacer les sous-marins de la classe Walrus actuellement en service dans la Marine néerlandaise. Le dernier obstacle pour que la commande officielle, est dorénavant le recours juridique porté par TKMS devant la cour de La Haye, et qui doit être jugée le 26 juin.

Si les parlementaires bataves font majoritairement confiance à l’offre française, il n’en demeure pas moins vrai que certaines des interrogations qui ont émergé lors des débats, méritent une prise en compte proactive de la part de Paris, et de l’industriel français.

En particulier, la question du partage de l’activité industrielle avec l’industrie navale néerlandaise, et plus spécifiquement avec Damen, représente un point particulièrement sensible et clivant, qu’il conviendrait de traiter avant que le nouveau gouvernement de La Haye, prenne les manettes du pays.

À ce sujet, la Marine néerlandaise a lancé, il y a peu, l’étude préalable d’une nouvelle frégate antiaérienne lourde, inscrite sur un calendrier proche de celui qui va s’imposer à la Marine nationale pour remplacer les frégates Horizon de la classe Forbin.

Dans ce contexte, serait-il pertinent, et efficace, pour la France, comme pour Naval Group, de rejoindre le programme néerlandais confié à Damen, pour réduire les couts de developper d’une nouvelle frégate de defense aérienne française, et pour donner aux autorités néerlandaises, des garanties de coopération pertinentes pour son industrie navale, sur le moyen et long terme ?

Sommaire

Le Parlement néerlandais approuve officiellement l’acquisition des Blacksword Barracuda de Naval Group

Il y a un peu plus d’une semaine, le programme ORKA pour remplacer les sous-marins de la classe Walrus de la Koninklijke Marine, la Marine royale néerlandaise, avait franchi une étape déterminante.

Blacksword barracuda Naval Group
Le Blacksword Barracuda de Naval Group est plus proche que jamais de trouver son chemin vers la Koninklijke Marine.

Après que le gouvernement sortant avait annoncé la victoire de Naval Group, avec le modèle Blacksword Barracuda, lors de la compétition qui l’opposait à l’allemand TKMS, et au couple Saab-Damen, le programme devait, en effet, recevoir l’aval du nouveau Parlement néerlandais, à majorité nationaliste depuis les élections législatives de l’automne 2023.

Loin d’être une formalité, le ministre de la Défense sortant, Christophe Van der Maat, a, en effet, dû répondre à de nombreuses interrogations et attaques qui avaient émergé dans la presse néerlandaise dans les semaines ayant précédé l’audition parlementaire, en particulier concernant les garanties quant au prix proposé par l’industriel français, 25 % moins cher que ses autres concurrents, et au sujet des engagements d’investissements de Naval group dans l’industrie locale.

Les réponses apportées par le ministre de la Défense et ses équipes, aux questions des parlementaires, avaient semble-t-il fait mouche, puisqu’à la sortie de cette session, les parties majoritaires annoncèrent qu’ils soutenaient le programme. Il fallait toutefois atteindre qu’une série de motions déposées par le Chris Stoffer du Parti politique réformé (SPG), ne représentant que 3 des 150 sièges de la nouvelle chambre, soient votées pour poursuivre.

C’est désormais chose faite. En effet, les trois motions déposées par M Stoffer ont été rejetées, ouvrant la voie à la signature officielle de la commande, qui doit intervenir avant la fin du mois de juillet 2024. Il faudra cependant attendre que la plainte déposée par l’allemand TKMS, au sujet de l’appel d’offre lui-même, soit statuée par al justice néerlandaise, le sujet étant présenté le 26 juin devant la cour de justice de La Haye.

2 des 3 grands programmes de la Marine néerlandaise attribuée à Naval Group

Sachant que depuis le 4 juin, et les conclusions non officielles du débat parlementaire, Damen et Saab, pourtant particulièrement véhéments avant cela, ont, semble-t-il, jeté l’éponge pour se tourner vers d’autres combats plus porteurs, on peut penser que les chances que le recours engagé par TKMS, n’a que peu de chances d’aboutir, et qu’il sert surtout à faire peser un certain doute sur la validité du prix proposé par Naval group, dans les compétitions à venir.

rMCM programme guerre des mines
Les six grands batiments de guerre des mines néeralndais auront été conçu et fabriqués par Naval Group et ECA.

Quoi qu’il en soit, avec cette décision parlementaire, et en anticipant une décision de justice favorable à l’arbitrage gouvernemental néerlandais, il apparait que la Koninklijke Marine aura confié deux des trois grands programmes navals du moment, au français Naval Group, que ce soit directement, avec les sous-marins Blacksword Barracuda du programme ORKA, ou indirectement, avec les grands navires de guerre des mines du programme rMCM.

Dans ces conditions, on peut comprendre les différents avis publiés dans la presse spécialisés Batave, au sujet des contreparties que la France pourrait faire à l’industrie de défense néerlandaise. Ce d’autant que la confiance de La Haye dans les équipements français a connu une nouvelle jeunesse ces derniers mois, comme la commande de 14 hélicoptères de manœuvre H225M Caracal pour les forces spéciales en octobre 2023.

Toutefois, la chose apparait plus simple à dire qu’à faire. En effet, l’industrie de défense néerlandaise excelle particulièrement dans deux domaines. Le premier est celui des radars et senseurs navals, avec Thales Nederland.

En 1990, le spécialiste néerlandais des radars Signaal a été racheté par le Français Thomson-CSF, devenu, depuis, Thales. L’entreprise produit certains radars navals et les systèmes IR les plus efficaces et largement répandus dans les marines mondiales, comme la gamme SMART-S et le NS-100. Difficile de toucher à cette coopération déjà parfaitement huilée et mutuellement bénéfique au sein du groupe Thales.

Frégate défense aérienne Forbin
Le radar S1850 des frégates Horizon de la classe Forbin est une evolution du SMART-L de Thales Nederland.

Le second domaine d’excellence de la BITD néerlandaise, et celui de la construction navale, avec les chantiers navals du groupe Damen. Celui réalise, chaque année, un chiffre d’affaires de 2 à 2,5 Md€, et dispose de 32 chantiers navals. Il a récemment remporté d’importants succès dans le domaine militaire avec les corvettes de la famille SIGMA, acquises par les marines indonésiennes, marocaines, mexicaines et colombiennes.

Le groupe a également remporté, en janvier 2020, la conception des frégates F126 de la Bundesmarine allemande, avec les chantiers navals Blohm&Voss et Lurssen, passé de 4 à 6 navires en avril 2024, après que le ministère de la Défense a levé l’option attachée au contrat. Enfin, Damen conçoit et fabrique les unités majeures de surface de la Marine néerlandaise, et notamment les nouvelles M-fregates codéveloppées avec la Belgique.

Toutefois, Damen ayant fait le pari de l’offre conjointe avec Saab dans le cadre du programme ORKA, Naval Group n’a pas, et c’est compréhensible, intégré une coopération avancée avec ce groupe dans sa proposition et, en particulier, dans l’enveloppe budgétaire y étant attachée, celle-là même qui a été déterminante dans ce dossier.

L’opportunité de codévelopper avec Damen une frégate antiaérienne pour remplacer les frégates Horizon de la classe Forbin

Reste qu’une coopération avec Damen constituerait, certainement, l’axe le plus pertinent, pour mettre en œuvre une coopération de réciprocité avec l’industrie néerlandaise, et ce, en dépit des tensions qui ont parfois émaillé les relations entre les deux groupes.

nouvelle frégate antiaérienne marine néeralndaise
le concept de frégate antiaérienne de nouvelle génération présentée en avril au parlement néerlandais par la Koninklijke Marine. Le navire pourra emporter jusqu’à 96 silos verticaux, soit autant que les DDG(x) américains.

Justement, la Marine néerlandaise a annoncé, il y a quelques semaines, le début des travaux de conception des frégates anti-aériennes qui devront remplacer les frégates de la classe De Zeven Provincien, actuellement en service.

Les quatre frégates néerlandaises, sont entrées en service de 2002 à 2005, et devront donc être remplacées entre 2032 et 2040, selon que la durée de vie des navires s’établit à 30 ou 35 ans. Or, sur cette période, la Marine nationale, elle aussi, va devoir remplacer deux de ses frégates antiaériennes, en l’occurrence, les frégates Horizon de la classe Forbin, entrées en service en 2008 et 2009.

Pour le ministère des Armées, et la Marine nationale, l’hypothèse de codévelopper les remplaçants de ces deux navires, avec un pays européen, s’avèrerait certainement un calcul pertinent.

En effet, rapporter la conception de ces navires clés sur une flotte de seulement deux navires, entrainerait des surcouts particulièrement élevés, d’autant que les opportunités d’exportation pour ces navires lourds et très onéreux, sont évidemment faibles. D’ailleurs, ni la France ni l’Italie ne sont parvenues à exporter le modèle Horizon.

Frégate classe De zeven provincien
Le remplacement des frégates de la classe De Zeven Provincien constitue peut-être une opportunité pour la France, Naval Group et la Marine nationale.

À l’inverse, si une coopération avec les Pays-Bas, et Damen, venait à être négociée, cela ramènerait les couts de conception sur six coques, quatre pour la Koninklijke Marine, et deux pour la Marine nationale, bien plus supportables.

En outre, une coopération franco-néerlandaise, à ce sujet, permettrait peut-être d’inciter la Marine néerlandaise à se tourner vers une missilerie surface-air européenne, avec le missile Aster et son évolution du programme Hydis, auquel, justement, participent les Pays-Bas, quitte, pour cela, à accepter de faire construire les navires aux Pays-Bas, ce qui représenterait, sans le moindre doute, un geste de coopération très apprécié à La Haye.

Concevoir une classe de destroyers d’assaut outre-mer avec les Pays-Bas

Bien évidemment, l’hypothèse d’aller faire construire les deux navires de surface combattant les plus puissants de la Marine nationale, aux Pays-Bas, risque de créer une levée de bouclier auprès de Naval group et de ses sous-traitants, même s’il s’agit de promouvoir l’utilisation d’équipements français, sur l’ensemble de la classe.

Toutefois, les économies réalisées, en matière de conception et d’études, permettrait à la Marine nationale et Naval group de lancer la conception d’une autre classe de navire, plus innovante, répondant à des besoins importants non couverts, et disposant d’un potentiel export sensiblement plus important, que ne le seront les futurs frégates antiaériennes franco-néerlandaises, le cas échéant.

Il s’agirait, en l’occurrence, de developper une classe de destroyers d’assaut, comparables, dans l’esprit, au programme Multi-Role Support Ship, ou MRSS, de la Royal Navy. Pour rappel, il s’agit, ici, d’un navire hybride, disposant, à la fois, de la puissance de feu d’une frégate, que ce soit vers la terre ou pour son autodéfense, et d’un radier et d’une plateforme aérienne permettant la projection aéro-amphibie, mais de manière plus réduite que concernant les PHA Mistral.

MRSS Fearless Steller Systems Royal Navy
Le projet MRSS Fearless préfigure ler concept de destroyer d’assaut imaginé par la Royal Navy.

Comme évoqué dans un précédent article, cette configuration originale répondrait très efficacement aux besoins de la Marine nationale, et plus largement, des Armées françaises, dans la zone outre-mer, en particulier dans le Pacifique et l’Océan Indien, voire dans l’Atlantique Sud.

De fait, la conception et la construction d’une telle classe de navire permettrait largement de compenser le déficit industriel lié au codéveloppement des remplaçants des frégates Forbin, avec les Pays-Bas, que ce soit pour les Bureaux d’études comme pour le site de Lorient. En outre, rien n’empêche que d’autres partenaires européens se joignent à ce programme, bien au contraire, pour peu que le pilotage du programme reste assuré par Naval Group.

De manière intéressante, d’ailleurs, la Marine néerlandaise pourrait y trouver un intérêt, même si elle a annoncé, conjointement au lancement du développement de ses nouvelles frégates antiaériennes, celui d’une nouvelle classe de LHD compacts, pour renouveler ses capacités aéro-amphibies.

En effet, la Koninklijke Marine est l’une des rares marines européennes, avec la Royal Navy et la Marine nationale, à avoir des déploiements outre-mer, en particulier dans les Caraïbes. Et ces destroyers d’assaut apporteraient une importante plus-value opérationnelle par la polyvalence de ses capacités.

Conclusion

On le voit, bien que contre-intuitives à priori, les opportunités pour Paris, comme pour Naval group et la Marine nationale, concernant l’approfondissement des coopérations en matière de construction navale militaire avec La Haye, Damen et la Marine néerlandaise, sont nombreuses.

Naval group Lorient
la préservation des compétences indsutrielles du site de Lorient de Naval Group est un enjeu prioritaire pour le Ministère des Armées et la DGA.

C’est en particulier le programme de frégates lourdes antiaériennes, annoncée en avril par la Marine néerlandaise, qui représente le support le plus adapté pour simultanément optimiser les moyens de la Marine nationale, tout en anticipant les légitimes attentes néerlandaises pour un partage industriel direct ou induit, spécialement avec Damen, concernant le programme ORKA.

Pour autant, cette opportunité ne doit pas se faire au détriment de la préservation des compétences de conception et de fabrication de Naval group en matière de grands navires de surface combattants, et doit être associée à d’autres initiatives, destinée à faire d’un arbitrage initialement défavorable, un atout opérationnel pour la Marine nationale, et concurrentiel pour l’industriel français.

Pour autant, en liant les initiatives et les besoins, par exemple, en réinjectant les économies d’études réalisées au sujet du remplacement des Forbin, vers la conception d’une classe de destroyers d’assaut outre-mer, il est possible de trouver un équilibre mutuellement profitable pour l’ensemble des six acteurs concernés.

Reste que pour donner corps à une vision non linéaire comme ici développée, il est nécessaire d’accepter de concevoir la coopération de manière globale, et d’anticiper tant les besoins industriels et politiques à venir, que les besoins opérationnels émergents.

Article du 13 juin en version intégrale jusqu’au 28 juillet 2024

Futur de la Marine française : les premiers essais pour le sous-marin nucléaire d’attaque Tourville

Futur de la Marine française : les premiers essais pour le sous-marin nucléaire d’attaque Tourville

design sans titre 27

par Antoine Ducarre – Science et vie – publié le 15 juillet 2024

La livraison du bâtiment militaire est prévue pour la fin d’année 2024.

Le 12 juillet 2024, la Direction générale de l’armement (DGA), par l’intermédiaire du Ministère des Armées, annonçait que le nouveau sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Tourville avait débuté ses premiers essais en mer au large de la Normandie. 

Ces premiers tests ont eu lieu dans le cadre du programme Barracuda. Ce dernier est mené de front par NavalGroup et TechnicAtome et supervisé par l’armée française pour construire et livrer des sous-marins nucléaires à l’armée française. 

D’abord des essais en mer, puis dans l’océan

Transféré vers le “dispositif de mise à l’eau” en juillet 2023, le Tourville a démarré ses premiers tests en conditions réelles le 12 juillet 2024, comme l’annonçaient en cœur le Ministère des Armées ainsi que NavalGroup. 

Une avancée majeure dans le programme Barracuda qui devrait voir le Tourville être livré dans les temps d’ici la fin de l’année 2024. Il ne s’agissait que des premiers tests et ont “pour objectif de vérifier, de manière progressive, l’ensemble des capacités techniques et opérationnelles du sous-marin” peut-on lire sur le communiqué du Ministère des Armées du 12 juillet 2024. 

Si les tests viennent à être concluants après ses premiers pas dans la mère de la Manche, le Tourville prendra la direction de l’Océan Atlantique pour continuer ses essais en situation. 

Le Tourville en quelques chiffres

Si l’on se fie à la fiche technique qu’en donne NavalGroup, le Tourville, un sous-marin de type Suffren a de quoi impressionner : 

  • 99 mètres de long
  • 8,8 mètres de large
  • 5200 tonnes de déplacement en plongée
  • peut accueillir jusqu’à 65 personnes à bord
  • peut rester en mer plus de 270 jours par an en mer
  • bénéficie d’un armement divers : missiles de croisière navals, torpilles lourdes filoguidées (guidées par un laser), missile antinavire

Pourtant, bien qu’il soit massif, il est plus petit que les monstres marins que sont les SNLE ou sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. La France en possède quatre : Le Triomphant, Le Téméraire, Le Vigilant et Le Terrible. Mis en service entre 1997 et 2010, voici leurs caractéristiques qui servent notamment à permettre la dissuasion nucléaire partout dans le monde : 

  • 138 mètres de long
  • 12,5 mètres de large
  • 14 200 tonnes de déplacement en plongée
  • pouvant accueillir 2 équipages de 110 marins
  • bénéficie d’un armement de 16 missiles stratégiques M51 de type mer-sol qui peuvent contenir jusqu’à 10 têtes nucléaires chacun et avec une portée estimée entre 9000 et 10 000 km

Un arsenal auquel viennent s’ajouter des torpilles anti-navires et anti-sous-marines. 

Barracuda, un programme de six sous-marins

Dans le programme Barracuda, le Tourville est le troisième sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) qui sera livré à la Marine nationale vers la fin d’année 2024. Avant lui, le Suffren (juin 2022) et le Duguay-Trouin (avril 2024) ont rejoint les rangs de l’armée française. Le Suffren, étant le premier sorti, c’est pour cela qu’il donne le nom de la classe des sous-marins du programme Barracuda. 

Les trois SNA qui succèderont au Tourville sont le de Grasse, le Rubis et le Casabianca et devraient être livrés d’ici 2030 pour compléter le programme Barracuda. 

Ces bâtiments militaires de haute technologie se distinguent des anciennes générations grâce à l’amélioration de leurs performances. En effet, le Ministère des Armées appuie sur le fait qu’ils sont “plus rapides, plus endurants et plus polyvalents que les SNA de la génération précédente. […] Ils représentent un bon technologique qui permet à la France de rester dans le club très restreint des nations qui mettent en œuvre des SNA modernes et performants.

Source : NavalGroup / Ministère des Armées

Les porte-hélicoptères amphibies français : piliers de la projection de force

Les porte-hélicoptères amphibies français : piliers de la projection de force

Les forces armées françaises disposent de trois porte-hélicoptères amphibies (PHA) : le Mistral (L 9013), le Tonnerre (L 9014), et le Dixmude (L 9015). Ces navires sont des éléments cruciaux dans la stratégie de défense et de projection de force de la France, permettant une variété d’opérations militaires et humanitaires à l’échelle mondiale.

Polyvalence et capacités des PHA

Capables de mener des opérations sous faible préavis, les PHA sont des bâtiments hautement polyvalents. Ils sont équipés pour gérer des crises, effectuer des transports logistiques et conduire des évacuations sanitaires. Leur conception leur permet d’intégrer des éléments des armées de Terre, de l’Air et de l’Espace, ainsi que des forces interalliées et des composantes sanitaires, tant militaires que civiles.

Descriptif technique des porte-hélicoptères

Chaque PHA présente une longueur de 199 mètres et une largeur de 32 mètres, avec un déplacement de 21 500 tonnes. Leur vitesse maximale atteint 19 nœuds. Ils peuvent accueillir 177 marins, un état-major embarqué, et entre 400 et 900 soldats selon les besoins de la mission.

L’équipement de ces navires est impressionnant : un radier de 885 m² pour des chalands, un hangar de 2 650 m² pouvant contenir 60 véhicules blindés ou 13 chars, ainsi qu’une capacité de transport aérien avec un hangar pouvant accueillir jusqu’à 16 hélicoptères. Ils sont aussi équipés d’un hôpital de 69 lits, extensible, comprenant deux blocs opératoires.

L’armement des PHA comprend deux canons de 20 mm téléopérés, quatre mitrailleuses de 12,7 mm, et deux systèmes d’autodéfense surface-air à très courte portée SIMBAD. La défense est complétée par des radars de navigation et de veille air-surface, des leurres antitorpilles SLAT, un système de transmission par satellite, et un système de combat SENIT.

Rôle stratégique dans les opérations interarmées

Les PHA sont conçus pour mener des opérations amphibies et aéromobiles, facilitant ainsi la projection de force dans des zones conflictuelles ou lors de missions humanitaires. Ils servent également de commandement mobile pour les opérations, offrant une plateforme stratégique pour les décisions en temps réel sur le terrain.

Contributions spécifiques des trois PHA

Le Mistral, mis en service en décembre 2006, et son jumelage avec la ville du Havre renforce les liens entre la marine et la communauté civile. Le Tonnerre, actif depuis juillet 2007, est parrainé par la ville de Limoges, illustrant l’importance de la coopération régionale dans le soutien aux forces armées. Quant au Dixmude, le plus récent, mis en service en juillet 2012, il symbolise l’adaptation continue de la marine française aux technologies modernes et aux exigences opérationnelles actuelles.

Importance dans la diplomatie et l’aide internationale

Outre leur rôle militaire, les PHA jouent un rôle important dans la diplomatie française. Par leur capacité à déployer rapidement des forces et du matériel partout dans le monde, ils sont souvent en première ligne lors de missions d’aide humanitaire ou de réponse à des catastrophes naturelles. Ce rôle contribue non seulement à la sécurité globale mais renforce aussi l’image de la France en tant qu’acteur clé sur la scène internationale.

Quels autres pays possèdent des porte-hélicoptères dans le monde ?

Plusieurs nations possèdent des porte-hélicoptères VTOL (Vertical Take-Off and Landing), un type spécifique de porte-aéronefs capable de gérer des hélicoptères et d’autres aéronefs à décollage et atterrissage verticaux. Voici une comparaison avec la France qui possède trois de ces navires :

  • Japon se distingue avec 7 porte-hélicoptères, ce qui en fait le pays avec le plus grand nombre de ce type de navires dans la liste.
  • France, Chine, et Égypte ont respectivement 3, 3, et 2 porte-hélicoptères, montrant un engagement notable dans leurs capacités de projection maritime et de réponse rapide.
  • Corée du Sud possède également 2 de ces navires, témoignant de son investissement croissant dans la puissance navale.
  • Algérie, Brésil, Thaïlande, et Turquie disposent chacun d’un porte-hélicoptères, illustrant une capacité modeste mais significative de projection de force et de soutien logistique.
  • Les autres pays tels que Argentine, Australie, Canada, Espagne, États-Unis, Inde, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, et Russie n’ont pas de porte-hélicoptères VTOL, bien que certains de ces pays possèdent d’autres types de porte-aéronefs ou d’autres capacités militaires importantes.

Les porte-hélicoptères amphibies français ne sont pas seulement des instruments de guerre; ils sont des vecteurs de paix et de coopération internationale. Leur capacité à intervenir rapidement en fait des outils indispensables pour la France, capable de répondre efficacement aux crises globales tout en promouvant les valeurs humanitaires et la stabilité internationale. Ces navires démontrent l’engagement continu de la France envers ses alliés et son rôle actif dans la gestion des crises internationales.

Pourquoi la technologie du grand drone sous-marin XLUUV est-elle stratégique pour les marines militaires ?

Pourquoi la technologie du grand drone sous-marin XLUUV est-elle stratégique pour les marines militaires ?

Après le succès des phases d’essais de son démonstrateur DDO, un grand drone sous-marin, ou XLUUV, Naval Group s’est vu notifié un contrat pour la conception d’un nouveau système de même type, mais plus imposant, ainsi que de l’ensemble des technologies clés pour équiper et mettre en œuvre ces drones navals.

Dans ce domaine, la France n’est pas en retard, et fait même partie des nations les plus avancées, avec les États-Unis. Elle n’est cependant pas la seule à investir d’importants moyens pour se doter de XLUUV. En effet, savoir concevoir, et mettre en œuvre ces grands drones sous-marins militaires, va rapidement devenir un enjeu stratégique pour de nombreuses marines. Voilà pourquoi…

Sommaire

Si les drones ont fait leur entrée sur les champs de bataille aériens depuis plusieurs décennies, l’arrivée de ces systèmes automatisés est beaucoup plus récente dans les autres espaces de conflictualité, pour des raisons toutefois souvent différentes. Ainsi, le principal obstacle à la conception d’un drone terrestre, réside dans la gestion de sa mobilité sur un terrain par nature chaotique et changeant, comme sur un champ de bataille.

Dans le domaine des drones de surface, ce sont avant tout les contraintes liées à la durée des missions qui concentrent les efforts des chercheurs. En effet, là où un drone de combat va tenir l’air pendant, au mieux, quelques dizaines d’heures, un drone de surface de grande taille va effectuer sa mission sur plusieurs semaines, peut-être même plusieurs mois, avec son lot d’avaries et de fortunes de mer.

XLUUV DDO de Naval group
Le démonstrateur de grand drone sous-marin DDO de Naval group, a terminé son programme d’essais à l’été 2023.

Les drones sous-marins, quant à eux, cumulent les contraintes des unités de surface, avec un impératif fort en matière de discrétion, spécialement dans le domaine électromagnétique et acoustique, alors que très peu de pays ont, effectivement, les compétences pour concevoir un sous-marin conventionnel.

Ainsi, si, pour être opérationnel, un drone de surface peut s’appuyer sur une liaison de donnée avec un centre de contrôle, la discrétion indispensable liée à la mission sous-marine militaire, impose de réduire au maximum ces échanges électromagnétiques, et donc de concevoir un drone disposant d’une autonomie très étendue en matière de pilotage, mais aussi de conduite de mission, voire de décision opérationnelle.

Un nouveau programme français basé sur le démonstrateur DDO de grand drone sous-marin de Naval Group

Dans ce domaine, le français Naval Group a pris les devants de la programmation militaire nationale, en développant, sur fonds propres, un démonstrateur baptisé DDO, pour Démonstrateur de Drone Océanique.

Sa présentation eut lieu, concomitamment à sa première mise à la mer, en octobre 2021, à l’occasion des Naval Group Innovation Days, un événement annuel de l’industriel destiné à promouvoir et présenter ses innovations et avancées technologiques récentes.

Long de 10 mètres pour 10 tonnes de déplacement, le DDO a depuis mené plusieurs campagnes d’essais, tant pour valider les arbitrages et développements des ingénieurs de Naval Group, que pour récolter de nombreuses données et expériences liées à sa mise en œuvre, comme c’est le rôle d’un démonstrateur.

Navl Group Innonvation days 2021 DDO
Le DDO a été présenté lors des Naval Group Innonvation Days en octobre 2021.

Le pari de l’industriel a été payant. En effet, après que des financements de la DGA ont accompagné Naval Group lors des essais de son démonstrateur, et comme planifié par la nouvelle LPM 2024-2030, celui-ci a été notifié d’un contrat de recherche et de développement, de la part de la DGA, pour la conception, la fabrication et les essais d’un nouvel XLUUV, acronyme anglophone pour Très Grand Véhicule Sous-marin sans Équipage, sur la base des acquis du programme DDO.

Le nouveau drone devra être plus grand, et plus lourd, que le démonstrateur initial, sans que ses dimensions aient été spécifiquement définies. Pendant ce temps, le DDO servira, quant à lui, de plateforme pour un ensemble de développements dans le domaine de l’endurance, de la production d’énergie, de l’intégration de senseurs, et surtout de l’automatisation et la prise de décision autonome, sujets mis largement en avant par la DGA et Naval group dans ce dossier.

Les principaux programmes de XLUUV dans le monde

La France, Naval Group, et la Marine nationale, ne sont pas les seuls à s’intéresser de près, et à investir, dans le développement de ce type de technologie. Des programmes similaires, plus ou moins avancés, sont, en effet, en cours dans plusieurs pays, en particulier ceux dotés des compétences en matière de conception et de construction de sous-marins militaires.

C’est le cas des États-Unis et de l’US Navy, avec le programme ORCA, dont la conception a été confiée à Boeing et la construction aux chantiers navals HHI de Lockheed Martin. Le premier prototype a été livré par l’industriel à la fin de l’année dernière, et qui, depuis, multiplie les tests et essais.

XLUUV ORCA Boeing
Boeing va livrer au total six XLUUV ORCA à l’US Navy.

Long de 26 mètres, mais avec un déplacement de seulement huit tonnes, l’ORCA doit être construit à six exemplaires, pour mener l’ensemble des tests et essais, y compris en matière de déploiement opérationnel, afin de pouvoir entamer la conception et la construction d’une classe de grands (Large) et très grands (eXtra Large) drones sous-marins autonomes venant renforcer et étendre les capacités de l’US Navy, à partir de la fin de la décennie.

Plusieurs autres pays, comme le Japon, la Corée du Sud, l’Allemagne et Israël, ont annoncé, ces derniers mois, s’être engagés dans des programmes similaires. Tout comme la Chine, dont on ignore cependant l’état d’avancement dans ce domaine, Pékin étant traditionnellement très discret pour ce qui concerne les développements de technologies sous-marines.

Quoi qu’il en soit, avec un démonstrateur de 10 tonnes ayant déjà effectué plusieurs campagnes d’essais, et un programme ambitieux à suivre, la France est à la pointe dans le domaine des XLUUV, et entend bien le rester.

Des capacités opérationnelles bientôt indispensables pour toutes les marines militaires

Il faut dire que les possibilités promises par l’arrivée des XLUUV dans l’inventaire des grandes marines militaires, ont de quoi aiguiser les appétits des stratèges navals. En effet, par leurs performances, leurs couts réduits, leur mobilité et une empreinte RH limitée, ces drones sous-marins étendent sensiblement les capacités des sous-marins traditionnels, qu’ils soient à propulsion conventionnelle, et même nucléaire.

XLUUV DDO Naval group
Le DDO est un des premiers XLUUV a avoir effectué des essais à la mer, en 2021.

Par leurs prix réduits, on parle de 20 m€ pour la version surveillance (10 tonnes) du DDO, leur panoplie de senseurs, et leur autonomie à la mer, les XLUUV représentent, sans le moindre doute, l’une des solutions les plus efficaces pour surveiller et sécuriser un espace maritime étendu, des côtes, voire des infrastructures navales critiques, comme les ports et arsenaux ou les câbles sous-marins.

Ainsi, la sécurisation d’un arsenal, qui nécessiterait, dans la durée, au moins deux sous-marins nucléaires se passant le relais, ou trois sous-marins à propulsion conventionnelle, pourrait être réalisée par 5 ou 6 XLUUV, tournant par flottille de 2 ou 3, et ne coutant qu’une fraction des couts de construction et de mise en œuvre, de la flottille sous-marine immobilisée pour une telle mission, et par ailleurs, très probablement, plus utile ailleurs.

Les grands drones sous-marins peuvent également s’avérer particulièrement utiles dans les missions trop risquées pour y consacrer un sous-marin, comme le renseignement naval opérationnel à proximité des côtes adverses ou de son dispositif naval, ou la désignation de cible.

Ainsi, un XLUUV peut s’approcher discrètement d’une flotte adverse, en identifier les navires clés, et transmettre les informations à une frégate, un autre sous-marin, ou un stike d’avions de chasse, pour venir les frapper à distance de sécurité, tout en réduisant sensiblement les risques de dégâts collatéraux, et ce bien plus surement qu’avec un sous-marin classique.

XLUUV ORCA Boeing
Les dimensions du XLUUV ORCA américain apparaissent sur cette photo lors de la cérémonie de bapteme du premier prototype.

Enfin, les XLUUV disposent d’une mobilité incommensurable, en particulier face aux sous-marins traditionnels, y compris à propulsion nucléaire. En effet, par ses dimensions, le DDO peut-être transporté par avion A400M partout dans le monde en 24 heures, alors que sa version de combat, de 20 mètres, pourrait l’être avec un C17. Une fois livrés, ils peuvent rejoindre la mer par camion en quelques heures seulement.

Ainsi, un grand drone naval est capable d’être déployé sur des délais très courts, pour répondre à une situation de crise, bien plus rapidement que ne le peut un SNA, pourtant le système naval le plus véloce, avec le porte-avions, aujourd’hui.

L’ensemble de ces capacités, et celles qui restent à imaginer et à appliquer, confère aux XLUUV un potentiel opérationnel très important, agissant tant comme multiplicateur de forces que comme alternative économique spécialisée, précisément pour employer, au mieux de leurs potentiels, les rares et très onéreux sous-marins d’attaque.

Des enjeux technologiques à l’échelle des enjeux militaires

Reste que pour parvenir à s’en doter, les obstacles technologiques à franchir sont particulièrement nombreux et difficiles. Déjà, le ticket d’entrée pour être en mesure de concevoir des XLUUV efficaces, capables d’exploiter le plein potentiel de ce nouvel outil, est particulièrement élevé, puisqu’il nécessite de savoir concevoir et fabriquer des sous-marins militaires conventionnels ou nucléaires.

SNA Suffren
La maintrise des technologies de conception d’un sous-marin miltiaire constitue le tiocket d’entrée pour s’engager dans la conception d’un XLUUV.

En effet, les fonds marins représentent un des milieux, avec l’espace sidéral, les plus hostiles et agressifs adressables par la technologie humaine aujourd’hui. S’il est évidemment possible de bricoler un semi-sous-marin partiellement autonome, potentiellement capable de mener une mission d’attaque suicide, à l’aide d’une liaison satellite qui en annulerait le bénéfice de la discussion, la conception d’un véritable XLUUV, requiert de maitriser l’ensemble des compétences sous-marines militaires, et bien davantage.

Ce n’est visiblement pas un sport de masse. En effet, à ce jour, seuls les cinq membres permanents du conseil de sécurité des nations unis, ainsi que le Japon, la Corée du Sud, l’Allemagne, la Suède, et l’Inde, disposent effectivement de ces compétences.

Le cas d’Israël, et de la Turquie qui ne tardera certainement pas à révéler un programme similaire, est particulier. Si ces deux pays ne conçoivent pas leurs sous-marins, ils en maitrisent cependant la majorité des technologies, et dispose d’un grand savoir-faire dans le domaine des drones et systèmes autonomes. En outre, ni l’un, ni l’autre, n’a d’ambitions océaniques à proprement parler.

Le second enjeu technologique, pour la conception, et surtout la mise en œuvre efficace des XLUUV, englobe les enjeux de discrétion, ainsi que de décision autonome et de conduite de mission. En effet, pour exploiter pleinement le potentiel d’un XLUUV, celui-ci se doit d’être au moins aussi discret, acoustiquement parlant, comme dans le spectre électromagnétique, qu’un sous-marin militaire moderne.

MQ-9B Gardian
Les drones de combat MALE modernes, restent en permanence connecté à la plate-frome de piltoage par laison de données sateliite. Ce n’est pas applicable, ni même souhaitable, pour un XLUUV.

Impossible, dans ces circonstances, de s’appuyer sur une liaison de données permanente avec un poste de pilotage et de contrôle basé à terre, comme c’est le cas des drones de combat aériens aujourd’hui. Cet enjeu est, à ce titre, l’axe prioritaire de recherche et développement identifié par la DGA, dans le contrat passé à Naval group, il y a quelques jours.

Remarque : Notons cependant que d’importants efforts sont produits, en particulier autour des programmes de chasseurs de nouvelle génération comme SCAF, GCAP ou NGAD, pour en accroitre l’autonomie décisionnaire, et réduire autant que possible les émissions, aussi peu discrètes que sensibles au brouillage.

Or, si un drone aérien va évoluer quelques heures au-dessus d’un espace aérien peu évolutif, avant de regagner sa base, les XLUUV vont devoir mener des missions de plusieurs semaines, et donc faire preuve d’une capacité d’adaptation considérablement plus étendue, pour répondre efficacement et de manière normalisée, à l’ensemble des scénarios et situations auxquels il pourrait être confronté. Le tout, évidemment, en conservant, pour certaines décisions clés, l’arbitrage humain comme verrou infranchissable.

Cette durée de mission engendre, elle aussi, des contraintes qu’il conviendra de traiter. En effet, un navire à la mer, qu’il soit ou non autonome, est exposé à des avaries et des fortunes de mer. Le XLUUV devra être en mesure d’encaisser ces avaries, qu’elles soient liées au contexte opérationnel, ou simplement à son utilisation navale, tout en poursuivant sa mission avec efficacité et fiabilité, sur la durée requise.

Il conviendra aussi, certainement, d’imaginer la manière dont les avaries majeures pourraient être réparées par des navires de soutien, sans que le retour au port soit nécessaire.

À ce titre, il faudra, enfin, disposer d’une capacité de soutien adaptée à l’utilisation de ces drones, et surtout veiller à ce que les réparations et interventions pour compenser l’absence d’équipage, ne viennent pas saturer les capacités de maintenance, et au final, créer un embouteillage qui viendrait annuler les bénéfices attendus par l’utilisation de ces systèmes.

Conclusion

On le voit, la conception et la mise en œuvre des grands drones sous-marins, va probablement devenir, si ce n’est pas déjà le cas, l’un des grands enjeux technologiques et opérationnels liés à la guerre navale, dans les années à venir.

DDO Naval Group
L’influence biomimétique des grands cétacées est évidente dans la conception du DDO de Naval Group.

Dans ce domaine, la France n’a pas raté son départ, en particulier grâce à l’initiative de Naval Group, qui a développé, sur fonds propres, avant même que la planification militaire ne s’intéresse au sujet, un démonstrateur très prometteur, le DDO, lui conférant une réelle avance technologique dans ce domaine.

Au-delà des performances et capacités opérationnelles que ces futurs XLUUV vont apporter aux flottes sous-marines, les systèmes auront, également, un important potentiel commercial sur la scène international. Leur prix, en effet, les mettra à la portée de nombreuses marines n’ayant pas les moyens de se doter de véritables sous-marins, ou qui sont dotées d’une flotte sous-marine réduite.

La conjonction de capacités nouvelles, complémentaires ou substitutives des systèmes existants, et d’un marché plus étendu, fait du XLUUV un des futurs systèmes d’arme majeurs, dont toutes les marines devront se doter. Ils constitueront, par ailleurs, un véritable pivot de l’action naval militaire, qu’elle soit offensive ou défensive. Il convient donc, évidemment, de ne pas rater la marche, comme ce fut le cas, en Europe, pour les drones aériens de combat.

Article du 1ᵉʳ février 2024 en version intégrale jusqu’au 14 juillet 2024

Lutte anti-sous-marine : Le ministère des Armées envisage de se procurer jusqu’à 4000 bouées acoustiques par an

Lutte anti-sous-marine : Le ministère des Armées envisage de se procurer jusqu’à 4000 bouées acoustiques par an


En 2021, le ministère des Armées fit part de son intention de relancer une filière industrielle « souveraine » dans le domaine des bouées acoustiques, lesquelles sont essentielles pour la lutte anti-sous-marine et la surveillance des approches maritimes. Et cela alors que, encore aujourd’hui, les approvisionnements de la Marine nationalee dépendent des États-Unis.

Pour rappel, il existe deux types de bouées acoustiques. Celles dites actives émettent une impulsion sonore et reçoivent l’écho éventuellement renvoyés avant de le relayer, via un émetteur UHF/VHF resté en surface, vers un avion ou un navire. Celles tdies passives captent les signaux acoustiques avant de les transmettre à l’aéronef qui les a larguées.

Or, le projet porté par le ministère repose sur une nouvelle bouée acoustique « haute performance » développée par Thales. Appelée « SonoFlash », elle a la particularité d’être à la fois active et passive. En outre, elle est interopérable avec le sonar trempé Flash et les sonars remorqués CAPTAS des frégates multimissions [FREMM].

« La bouée acoustique SonoFlash, déployable par tout type d’aéronef de lutte anti-sous-marine, constituera un élément clé de protection face à une menace sous-marine croissante », a encore fait valoir la Direction générale de l’armement [DGA], à l’issue des premiers essais de « déploiement » de cette bouée depuis un avion de patrouille maritime Atlantique 2, en décembre dernier.

La livraison de ces bouées SonoFlash devrait commencer en 2025. Aussi, l’appel d’offres publié par le ministère des Armées, le 24 juin, a de quoi intriguer.

En effet, il est question de notifier un accord-cadre d’une durée de cinq ans pour livrer à la Marine nationale. « Il s’agit de fournir des bouées acoustiques et/ou passives, aérolargables, de type Otan. Ces bouées sont mises en œuvre par les avions de patrouilles maritimes ATL2 et les hélicoptères de lutte anti-sous-marine », lit-on dans cet appel d’offres.

« Sans engagement de la part de l’État, la quantité annuelle de bouées à approvisionner est, à titre indicatif, de l’ordre de 1000 bouées actives [de type Otan AN/SSQ62E par exemple] et de 2000 à 3000 bouées passives [de type Otan AN/SSQ 53D ou AN/SSQ 53G par exemple] », y est-il précisé. En clair, il est question d’acquérir un maximum de 20’000 bouées sur la période considérée.

Le montant de cet accord-cadre est significatif car il pourrait atteindre les 200 millions d’euros. En outre, comme le souligne le document, « cette procédure « n’est pas ouverte aux opérateurs économiques des pays tiers à l’Union européenne ou à l’Espace économique européen ». Ce qui exclut, de facto, les entreprises américaines.

« Pour l’exécution, les prestations seront réalisées dans les établissements du titulaire et de ses éventuels sous-contractants ainsi que dans les locaux du Centre d’Expérimentations Pratiques de l’Aéronautique navale [CEPA/10S], à Hyères, pour les essais de réception. La livraison des fournitures aura lieu sur la base de Lann Bihoué ou au CEPA », indique encore cet appel d’offres.

Golfe Persique : Lancée par la France, la mission de surveillance maritime « Agenor » a été mise en sommeil

Golfe Persique : Lancée par la France, la mission de surveillance maritime « Agenor » a été mise en sommeil


En janvier 2020, après plusieurs incidents provoqués par le Corps des gardiens de la révolution iranien dans les environs du détroit d’Ormuz et ne voulant pas s’associer à l’approche adoptée par les États-Unis à l’égard de Téhéran, plusieurs pays européens lancèrent l’opération de surveillance maritime EMASOH [European-Led mission Awareness Strait of Hormuz] « Agenor ».

« Nous travaillons à nous organiser entre Européens, mais une chose est sûre : notre comportement ne devra avoir qu’un seul objectif, faire baisser les tensions actuelles et défendre nos intérêts. […] Nous ne voulons pas contribuer à une force qui pourrait être perçue comme aggravant les tensions », avait expliqué Florence Parly, alors ministre des Armées.

Dirigée depuis un quartier général établi sur la base navale française d’Abu Dhabi [Émirats arabes unis], cette opération, menée en dehors du cadre de l’Union européenne [UE], a pu compter, au fil du temps, sur des moyens navals et aériens fournis par la France, l’Italie, la Belgique, le Danemark et les Pays-Bas, Allemagne, Grèce et Portugal s’étant contentés de lui apporter un soutien politique.

« Agénor a pour mission d’apaiser les tensions et de protéger les intérêts économiques européens en garantissant la liberté de circulation dans le golfe Arabo-Persique et le détroit d’Ormuz. À plus de 2000 miles nautiques des côtes du vieux Continent, EMASOH renforce l’interopérabilité des marines européennes et rappelle l’attachement de l’Europe au droit de la mer et à la liberté de circulation », avait ensuite expliqué l’État-major des armées [EMA].

Ces derniers temps, les capacités d’Agenor reposaient sur la frégate belge Louise-Marie, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Reaper italien. Seulement, faute de relève, cette mission va être mise en sommeil. C’est en effet ce qui a été annoncé via X [anciennement Twitter], le 26 juin.

Dans son dernier point de situation des opérations, l’EMA n’a livré aucune précision sur la mise en sommeil de l’opération Agenor, si ce n’est que l’Atlantique 2 mis à sa disposition a « terminé son déploiement », au cours duquel il a effectué « 68 heures de vol de surveillance maritime ».

Probablement qu’il a été considéré qu’Agenor n’était plus indispensable depuis que l’UE a lancé l’opération Aspides, en février dernier. En effet, son mandat ne concerne pas seulement la mer Rouge étant donné que sa zone d’intervention couvre également le détroit d’Ormuz.

La BAN de Landivisiau va piloter un exercice militaire d’ampleur à partir de ce lundi 17 juin

La BAN de Landivisiau va piloter un exercice militaire d’ampleur à partir de ce lundi 17 juin

Pendant deux semaines, du lundi 17 au vendredi 28 juin, la Base d’aéronautique navale de Landivisiau conduira un exercice militaire de grande ampleur engageant des forces aériennes grecques, britanniques et françaises.

Les Rafale marine de l’armée française seront mobilisés dans le cadre de l’exercice militaire Ocean Hit 2024.
Les Rafale marine de l’armée française seront mobilisés dans le cadre de l’exercice militaire Ocean Hit 2024. (Lionel Le Saux/Le Télégramme)

À compter de ce lundi 17 juin et jusqu’au vendredi 28 juin 2024, la Base d’aéronautique navale de Landivisiau (BAN) conduira l’exercice Ocean Hit 2024. Il s’agit d’un « exercice interallié à dominante aéromaritime, centré sur l’action offensive de la mer vers la terre », explique le ministère des Armées dans un communiqué. Organisé par le groupe aérien embarqué (GAé), il se déroule sur la façade Atlantique avec le concours de navires de la marine nationale, de troupes de l’armée de terre et d’aéronefs des forces aériennes grecques, britanniques et françaises.

Durant deux semaines, plusieurs appareils seront donc mobilisés pour cette opération. « Afin de préparer les opérations depuis le porte-avions Charles de Gaulle, un des enjeux de l’exercice résidera dans la capacité à travailler depuis différentes bases de départ », précise le communiqué. Une partie des aéronefs participant à l’exercice sera déployée sur la BAN, alors que les autres proviendront de bases militaires françaises ou britanniques.

Les « yeux d’or » du renseignement militaire s’affrontent lors d’un défi étonnant à Brest

Les « yeux d’or » du renseignement militaire s’affrontent lors d’un défi étonnant à Brest

photo la 27e édition du défi « identification automatique de navires et d’aéronefs » s’est tenue à brest, mercredi 5 juin 2024. 3

La 27e édition du défi « identification automatique de navires et d’aéronefs » s’est tenue à Brest, mercredi 5 juin 2024. © CFIAR


par Julia Toussaint – Ouest-France  – publié le 6 juin 2024

https://saint-malo.maville.com/actu/actudet_-les-yeux-d-or-du-renseignement-militaire-s-affrontent-lors-d-un-defi-etonnant-a-brest-_fil-6322382_actu.Htm?utm_source=RSS_MVI_saint-malo&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS

Hélico, frégate, char d’assaut, drone… ils connaissent le matériel militaire sur le bout des doigts. Une centaine de passionnés ont participé au défi « identification automatique de navires et d’aéronefs », ce mercredi 5 juin 2024, à Brest (Finistère). L’occasion de tester leurs connaissances, et d’entretenir une compétence tactique indispensable au renseignement.

Ambiance studieuse et concentration maximale dans la salle d’examen. Assis face à un écran, feuille et stylo en main, une bonne centaine de militaires, venus des trois armées (de terre, de l’air et Marine nationale), scrutent les photos de sous-marins, d’avions de chasse, de missiles ou de frégates qui défilent devant eux.

But du jeu : déterminer de quel équipement il s’agit, en 10 secondes chrono. Ce véhicule blindé est-il un Stryker, un Griffon, un EE-11 Urutu ou un Serval ? Et ce navire de guerre, est-ce un destroyer américain, sud-coréen, ou espagnol ?

Ils ont eu six mois pour plancher sur les 700 équipements susceptibles de tomber à l’examen. «C’est des soirées entières de révision!», lance une participante en uniforme de l’armée de terre.

Environ 500 dans l’armée française

La 27e édition du défi « identification automatique de navires et d’aéronefs » s’est tenue ce mercredi 5 juin 2024, au Foyer du marin de Brest (Finistère). Un challenge qui met à l’épreuve les connaissances des « analystes images » du renseignement miliaire.

photo la 27e édition du défi « identification automatique de navires et d’aéronefs » s’est tenue à brest, mercredi 5 juin 2024. © ouest-france

La 27e édition du défi « identification automatique de navires et d’aéronefs » s’est tenue à Brest, mercredi 5 juin 2024. Ouest-France


On connaissait les « oreilles d’or », ces marins à l’ouïe fine capables d’identifier n’importe quel bruit sous l’eau, eh bien voici les « yeux d’or ». Ils sont environ 500 en France, et leur connaissance encyclopédique du matériel de guerre participe au renseignement militaire, parfois même aux décisions stratégiques. 

« On peut analyser des images de bases aériennes, de zones portuaires, de théâtres de guerre… », liste l’adjudant Thomas, vainqueur de l’édition précédente.

« Il faut être passionné »

Savoir distinguer un canon ennemi sur une photo satellite est une chose, mais l’expertise va plus loin : « Est-ce que sa présence dans cette zone est normale ? Ce canon s’apprête-t-il à tirer ? On doit être multitâches », précise-t-il.

Pour être un bon analyste image, « il faut avoir de bons yeux et être passionné », estime le lieutenant-colonel Raphaël, qui chapote l’exercice.

photo l’insigne des interprètes d’images de l’armée française. © ouest-france

L’insigne des interprètes d’images de l’armée française. Ouest-France


Repérer les leurres

Y compris à l’heure de l’intelligence artificielle (IA). « La masse d’images à traiter est démentielle, poursuit le lieutenant-colonel. L’IA nous aide pour des tâches répétitives, mais l’intelligence humaine reste indispensable ».

Notamment pour détecter les leurres, un stratagème militaire vieux comme le monde, mais « toujours d’actualité ». En ce 80e anniversaire du D-Day, on ne peut s’empêcher de penser aux chars gonflables déployés par les Alliés pendant l’opération Fortitude, pour tromper les Allemands sur le lieu et la date du débarquement… !

Après relecture des copies, les gagnants sont… Dans la catégorie expert : l’adjudant chef Emmanuel, du centre de formation et d’interprétation interarmées de l’imagerie. Dans la catégorie junior : le second maitre Bryan, de la flottille F24 de Lann-Bihoué.

La Flottille de réserve spécialisée « Formation » a son premier commandant

La Flottille de réserve spécialisée « Formation » a son premier commandant

flotille réserve.jpg

 

par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 1 er juin 2024

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


La première flottille de réserve spécialisée a vu le jour à Toulon (à ne pas confondre avec les flottille de réserve côtière). 

Les flottilles de réserve spécialisées (FRS) constituent des pools d’experts apportant l’appui nécessaire dans les domaines transverses ou communs à l’ensemble de la Marine nationale. Ces unités rassemblent majoritairement d’anciens marins d’active et des experts issus de la société civile. L’objectif pour 2030 est de constituer une communauté de plus de 6000 réservistes supplémentaires pour la Marine nationale au sein des différentes flottilles de réserve, qui verront leur nombre augmenter progressivement pour couvrir l’ensemble des besoins.

En 2023, trois flottilles de réserve spécialisées ont été créés: l’une « Numérique et Cyber », l’autre « Formation » et la dernière « SSF ». Comme l’explique la Marine nationale, elles sont placées respectivement sous la direction d’EMM/BNUM (implantation à Balard et antenne à Toulon), de DPM/FORM (implantation au Fort Lamalgue à Toulon) et sous la direction du DCSSF (implantation à Balard avec des antennes à Toulon et Brest).

Les FRS ont vocation à fournir des experts en appui des différents besoins de la Marine dans ces domaines spécialisés. A titre d’exemple, la FRS « formation » vient en appui du Pôle Ecoles Méditerranée (PEM) et des autres écoles de la Marine avec un nombre croissant d’intervenants réservistes venant du monde civil, dans des domaines parfois très technologiques comme les radars ou la construction navale ou pour du renforcement de l’enseignement académique. Cette contribution a représenté pas loin de 1000 heures d’enseignement en mai 2024 et est en croissance. Elle permet par ailleurs des échanges extrêmement profitables entre les marins des forces et des experts venus d’autres horizons.

Du côté des flottilles de réserve côtières

En métropole, trois flottilles de réserve côtières vont voir le jour, chacune rassemblant 10 escouades de 6 à 8 réservistes. Hors de métropole, six autres escouades seront installées à la Réunion, en Guyane, en Polynésie, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et dans les Antilles. Soit un total de 36 escouades dont le déploiement devrait être achevé en 2027.

Elément de base de la flottille, l’escouade comportera un semi-rigide côtier de moins de 8m avec deux moteurs, le véhicule et sa remorque, ainsi qu’un micro-drone.

La première flottille de réserve côtière sera installée en Atlantique « à l’été 2024 » avec à terme un état-major de 120 hommes à Brest. Une seconde flottille verra le jour en Méditerranée (à Toulon) un an plus tard et une troisième en Manche (Cherbourg) à l’été 2026. Les deux premières escouades d’outre-mer verront le jour l’été 2025.

flotilz brest.jpg

Le français Naval Group continue de faire la promotion du SMX-31, un concept de sous-marin révolutionnaire

Le français Naval Group continue de faire la promotion du SMX-31, un concept de sous-marin révolutionnaire

https://www.opex360.com/2024/05/20/le-francais-naval-group-continue-de-faire-la-promotion-du-smx-31-un-concept-de-sous-marin-revolutionnaire/


De tous les concepts présentés par Naval Group au cours de dernières années, seul le SMX Ocean a donné lieu à des développements ultérieurs afin de répondre aux appels d’offres lancés par l’Australie et les Pays-Bas. En effet, dévoilé en 2014, il consistait à développer une version à propulsion classique du sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Barracuda [ou classe « Suffren »].

Le concept SMX-31 va-t-il suivre la même voie ? Présenté lors de l’édition 2018 d’Euronaval, il représentait un sous-marin particulièrement innovant dans la mesure où il ne disposait pas de kiosque, ce qui lui donnait la forme d’un cachalot à la forme hydrodynamique « presque parfaite ».

Pour le bureau d’études de Naval Group, l’idée était alors de concevoir un sous-marin très discret. D’où l’absence de kiosque, pour réduire la signature acoustique, et le remplacement de l’hélice traditionnelle par deux propulseurs latéraux. Ayant la capacité de se poser facilement sur les fonds marins, un tel navire devait être optimisé pour collecter du renseignement, grâce à de puissants capteurs acoustiques, optroniques et électromagnétiques intégrés, pour certains, dans son revêtement.

Avec un déplacement de 3000 tonnes, pour une longueur de 70 mètres et une largeur de 13 mètres, le SMX-31 était censé mettre en œuvre des drones, des robots et jusqu’à 46 armes, dont des missiles de croisière et antinavires. Quant à sa propulsion, elle devait reposer sur des piles à combustible et des batteries basées sur la technologie lithium-ion.

Cela étant, depuis 2018, il n’a plus été question du SMX-31. Enfin presque, car lors d’Euronaval 2020, Naval Group présenta une évolution de ce concept, appelée SMX-31E [E pour électrique]. Mais les ambitions capacitaires avaient été revues à la baisse, notamment au niveau de l’armement. En outre, l’idée d’intégrer des capteurs dans le revêtement anéchoïque avait été abandonnée. Mais l’évolution portait surtout sur l’autonomie, laquelle devait se rapprocher de celle d’un sous-marin nucléaire.

Visiblement, le concept SMX-31 n’a pas été remisé dans les tiroirs… car Naval Group en a de nouveau fait la promotion à l’occasion du salon DSA & NASTEC Asia, qui s’est tenu au début de ce mois à Kuala Lumpur [Malaisie]. C’est en effet ce que suggèrent des photographies diffusées via les réseaux sociaux.

 

 

 

On peut parier, sans prendre de risque, que les opérations navales se caractériseront bientôt par une multiplication de moyens de surveillance encore plus performants [drones, observation satellite, bouées acoustique, hydrophones, sonars, etc.]. D’où l’intérêt que peut présenter le concept SMX-31… et la promotion qu’en fait Naval Group.

Photo : SMX-31 – Naval Group