Le 1er Régiment Étranger de Génie peut commencer l’entraînement avec ses nouvelles embarcations fluviales

Le 1er Régiment Étranger de Génie peut commencer l’entraînement avec ses nouvelles embarcations fluviales


Hormis celles du 9e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa], implanté à Cayenne, les capacités de combat fluvial ont été quelque peu négligées par les forces françaises depuis la fin de la guerre d’Indochine, la Marine nationale, par exemple, ayant abandonné les siennes. Cela étant, en 2014, l’armée de Terre fit l’acquisition de trois Embarcations fluviales de combat [EFC – ou « Styx »] auprès du constructeur naval Pirenn, au profit du commandement dédié à ses forces spéciales [COMFST].

Pour autant, les opérations menées au Sahel, en particulier autour du fleuve Niger, ont relancé l’intérêt de l’armée de Terre pour le combat en milieu fluvial. En outre, et comme l’avait souligné Bertrand Lemonnier, auteur d’un mémoire sur le « renouveau de la doctrine fluviale dans les armées du XXIe siècle », la maîtrise des fleuves est un enjeu primordial dans la mesure où environ un quart de la population mondiale vit à proximité d’une zone fluviale.

Et d’ajouter que « le réseau fluvial d’une zone en crise est un facteur de stabilisation essentiel qui permet à moyen terme de rétablir un semblant d’activité en l’absence de systèmes de communication viables ».

Aussi, en janvier 2022, dans le cadre d’une réflexion lancée par le le Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDEC] de l’armée de Terre, le 6e Régiment du Génie [RG] et le 1er Régiment Étranger de Génie [REG] furent désignée pour mener des expérimentations avec deux types de vedettes.

Ainsi, la 23e Compagnie d’Appui Amphibie et de Franchissement [CAAF] du 6e RG avait évalué une embarcation de type « STYX », issue du MLF » [pour Moyen Léger de Franchissement] tandis que le 1er RG fit le même travail, mais avec une « vedette Littoral »

« L’utilisation de ces nouvelles embarcations servira aux nombreuses missions imparties à la doctrine du combat fluvial. Le contrôle et la reconnaissance de zone, la sécurisation d’un point de franchissement, la mise en place de plongeurs de combat du génie, le transport de personnel et de logistique et l’évacuation de ressortissants ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres », avait alors expliqué le 6e RG.

Depuis, les travaux ont bien avancé… Car, un an plus tard, le chef de corps du 1er REG, le colonel François Perrier, s’est félicité du succès de l’évaluation technico-opérationnelle de l’Embarcation fluviale du génie [EFG], conduite par la Section technique de l’armée de Terre [STAT].

« Les essais conduits par les plongeurs du régiment, appuyés par un groupe de combat ont donné entière satisfaction : puissance, maniabilité, agencement de l’espace intérieur, discrétion sonore et position de l’armement à bord. Avec l’arrivée de trois nouvelles EFG dans les semaines à venir, les entraînements tactiques peuvent débuter », a ensuite précisé le 1er REG, via les réseaux sociaux.

Par ailleurs, la Direction générale de l’armement [DGA] a également communiqué sur ces embarcations fluviales, dont les premiers engagements seront… la coupe du monde de Rugby et les Jeux Olympiques Paris 2024.

 

« DGA Techniques aéronautiques a réalisé une campagne d’évaluation des risques électromagnétiques sur les postes de radiocommunication qui équiperont les embarcations fluviales utilisées pour sécuriser la coupe du monde de rugby et les JO à Paris », a-t-elle en effet indiqué. Et d’ajouter : « Les mesures et cartographies des champs électromagnétiques sont menées […] sur tous les matériels et systèmes. L’objectif est d’évaluer les risques liés aux rayonnements électromagnétiques sur les systèmes d’armes, munitions, carburant et personnels ».

Photo : 1er REG