Un premier monument aux morts en opex érigé dans le Morbihan

Un premier monument aux morts en opex érigé dans le Morbihan

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Philippe Chapleau – Lignes de défense – 26 juin 2018

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/

 

En attendant l’inauguration à Paris du monument dédié aux soldats français tombés en opérations extérieures, un monument a été érigé dans le Morbihan pour honorer ces militaires.

Ce monument a été créé, financé et réalisé par l’Association nationale des titulaires du titre de reconnaissance de la nation (ANT-TRN).

Il se situe à Theix (56). Son inauguration officielle est prévue pour le printemps 2019 (photo: Vincent Nadalini). La conception et la réalisation de ce monument commémoratif ont été confiées à Jean-Claude Champion, d’Elven (56).

Pour tout contact:
– la déléguée du Morbihan Arlette Trimaile par courrier 1 rue des santolines 56680 Plouhinec ou par mail a.trimaille@wanadoo.fr
– le siège national : ANT-TRN BP 202 -61104 Flers mail: anttrn10@gmail.com

40e anniversaire des combats de Kolwezi: un hommage rendu au colonel Erulin le 19 mai

40e anniversaire des combats de Kolwezi : un hommage rendu au colonel Erulin le 19 mai

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – 14/05/2018

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/05/13/40e-anniversaire-des-combats-de-kolwezi-un-hommage-rendu-au-19335.html

Colonel Erulin 2.jpgLes Anciens Légionnaires d’Ille et Vilaine et des Cotes d’Armor, et en liaison avec l’Union Nationale des Parachutistes vont honorer la mémoire du colonel Philippe Erulin, chef de corps du 2e REP lors de l’opération de mai 1978 au Katanga.

Le colonel Erulin est décédé le 26 septembre 1979, à l’âge de 47 ans, victime d’une rupture d’anévrisme; il a été inhumé au cimetière de Port-Blanc, un village costarmoricain rattaché à la commune de Penvénan qu’il affectionnait particulièrement et où se retrouve régulièrement toute sa famille.

Le samedi 19 mai, en présence de la famille du colonel Erulin, une messe sera célébrée à 10h en la chapelle Notre-Dame de Port-Blanc ; une cérémonie mémorielle sera ensuite organisée à 11heures 15 au cimetière de Port-Blanc.

Un marin décède accidentellement sur une frégate de la Marine Nationale

Un marin décède accidentellement sur une frégate de la Marine Nationale

ar C. Laudercq et R. Lefras – 
Maître Romuald Le Roux, Marine Nationale.

 

Le militaire travaillait sur la frégate « Ventôse » lorsqu’il a basculé par dessus bord.

Un dramatique accident s’est produit vendredi sur la frégate de la Marine Nationale « Ventôse ». Le bâtiment venait d’appareiller de Saint-Domingue en République Dominicaine.

Une chute mortelle

Le maître Romuald Le Roux, âgé de 37 ans, travaillait sur l’extérieur du navire lorsqu’il a basculé par dessus bord, heurtant une partie de la frégate dans sa chute avant de tomber à l’eau.

Un « homme à la mer »

L’alarme « homme a la mer » a retenti et en quelques minutes, des camarades du militaire l’ont repêché à l’aide d’une embarcation semi-rigide. La victime a été ramenée sur la frégate et l’équipe médicale lui a prodigué les premiers secours… en vain. Après une heure de tentative de réanimation, le médecin a dû constater le décès du marin.

Marié et père de quatre enfants, Romuald Le Roux était originaire de Theix-Noyalo, près de Vannes, rapporte Ouest-France.

En France et au Mexique on fête la bataille de « Camerone » !

Reportage – En France et au Mexique on fête la bataille de « Camerone » ! (Videos)

http://www.laprensafrancesa.com.mx/reportage-en-france-et-au-mexique-on-fete-la-bataille-de-camerone-videos/

Célébrée chaque année le 30 avril avec solennité, la cérémonie de « Camerone » était présidée cette année en France par le Premier ministre Édouard Philippe. Au Mexique, dans le village de Camaron de Tejeda, l’ambassadrice de France était entourée des ministres de la défense et de la marine mexicaine, d’une délégation importante de légionnaires venue de la Guyane française et d’une armée de plus 1500 soldats, 90 véhicules et avions. Reportage….!

Un peu d’histoire…

Le 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique, trois officiers et 62 légionnaires du capitaine Danjou, assiégés dans une auberge du village de Camarón de Tejeda (état de Veracruz), résistent à l’assaut de 2 000 soldats mexicains pour remplir leur mission : protéger un convoi logistique destiné à l’armée française qui assiégeait Puebla.

À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, se rendent à leurs adversaires à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés.

L’expression « faire Camerone » est toujours usitée dans la Légion étrangère

Chaque 30 avril, les héros de ce combat sont honorés dans tous les régiments et par toutes les amicales de la Légion ; à cette occasion est lu le récit « officiel » du combat de Camerone. L’idée du « serment de Camerone » est là pour rappeler le courage et la détermination des légionnaires et le respect à la parole donnée accomplie jusqu’au sacrifice suprême.

Depuis, les militaires mexicains rendent hommage aux soldats mexicains et français tombés ce jour-là en présentant les armes lorsqu’ils passent devant un monument érigé sur le site du combat en 1892. L’usage militaire mexicain veut que cette présentation d’armes se déroule dans le plus grand silence, sans sonnerie de musique ni ordre vocal. Les tombes des soldats français morts sont entretenues par le gouvernement mexicain sous le contrôle de l’ambassadeur de France et de son attaché militaire. (Lire le récit de ce fait d’armes ICI)

 

 

Des hommages au courage, esprit de sacrifice et de considération envers l’ennemi

« Camerone est l’un des plus hauts faits d’armes de notre histoire militaire, a rappelé Édouard Philippe. C’est le courage, la volonté de faire face, la fidélité à la parole donnée et l’esprit de sacrifice », a ajouté le Premier ministre. Des faits qui symbolisent à jamais les valeurs qui ont forgé la Légion : l’honneur d’accomplir coûte que coûte la mission, la fidélité au serment de n’abandonner jamais ni les blessés ni les morts, devise de la Légion.

Au Mexique, l’ambassadrice a rendu hommage aux deux armées et a rappelé qu’en France, « cette bataille légendaire représente encore aujourd’hui un exemple de discipline militaire, de résistance et de respect de la mission accomplie (…) mais est aussi un exemple du comportement honorable des troupes mexicaines pour leur considération envers l’ennemi et pour leur bienveillance envers les blessés. »

Cette commémoration est par ailleurs l’occasion de souligner combien nos deux pays sont des « frères, partenaires et alliés qui avancent ‘main dans la main’ dans les moments d’incertitudes et face à de nouvelles menaces » a déclaré Anne Grillo, qui explique que ce combat « symbolise la réconciliation et l’amitié franco-mexicaine ».

Enfin, l’ambassadrice a remercié tous ceux qui ont contribué à cette « belle et digne cérémonie » en rappelant que l’existence de ce mausolée est due aux efforts du Général Marcel Pénette, ex-officier de la Légion Étrangère, qui a fondé l’association Camerone en 1892, aujourd’hui dirigé par Joaquín Talavera.

Mme Anne Grillo, Ambassadeur de France au Mexique en présence des légionnaires

Des commémorations émouvantes en France et au Mexique

Lieutenant Colonel Eric Boutry, commandant du 3ème REI de Guyane.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus de 1200 militaires de l’armée de terre, 200 marins, 50 policiers de l’état, 50 policiers des forces civiles ont défilé et des milliers de citoyens mexicains ce sont donné rendez-vous pour fêter Camerone. Toute une ville et toute une journée dédiées à un événement, la commémoration d’une bataille historique et unique dans les annales militaires. (Voir vidéo complet de 12 mns).

C’est le lieutenant-Colonel Eric Boutry, commandant du 3ème REI de Guyane qui dirigeait le détachement des 28 légionnaires venus se recueillir au Mexique.

Par ailleurs une amicale des anciens légionnaires de Bordeaux en Gironde a également fait le déplacement. Ces 22 jeunes retraités ont fait le pélerinage de Camerone et ont pu déjeuner avec les invités officiels au milieu de ce qui reste aujourd’hui de l’hacienda de la trinidad, devenue un passage obligé pour ceux qui souhaitent voir un des murs et les lieux oú nos anciens ont combattu !

Des souvenirs inoubliables et des rencontres amicales (très arrosées) entre français et mexicains qui partagent une histoire commune et qui aujourd’hui se saluent avec respect et beaucoup d’admiration.

A noter cette année, la présence exceptionnelle del Charro francès, certainement un des français les plus respectés et le plus apprécié des mexicains, de la communauté mariachi et charro du Mexique.

Ambassadeur de la Fondation Emiliano Zapata pour l’Europe François Gouygou vient au Mexique tous les ans depuis 1974 et a rencontré ou chanté avec les plus grands : belle Ortiz, l’épouse de Juan Ortiz du mariachi Camperos de America, Ruben Fuentes du Vargas de Tecalitlan, Anita Zapata (la petite fille d’Emilio Zapata), el Chino Calderon, les charros Isaac Gutierrez (Churiquis) et Francisco Miranda qui seront ses parrains en 1982 pour intégrer la très fameuse association nationale de la Charreria du Mexique.

 

Un soldat de la Légion étrangère meurt à Mayotte après une chute accidentelle

Un soldat de la Légion étrangère meurt à Mayotte après une chute accidentelle

Anthony Paiba Valberde, 24 ans, a fait une chute au cours d’une opération de lutte contre l’immigration clandestine, annonce l’armée de terre.

Anthony Paiba Valberde est mort lors d\'une chute accidentelle à Mayotte, dans la nuit du jeudi au vendredi 20 avril.
Anthony Paiba Valberde est mort lors d’une chute accidentelle à Mayotte, dans la nuit du jeudi au vendredi 20 avril. (Armée de Terre)

Un sergent français de la Légion étrangère est mort à Mayotte « dans l’accomplissement de sa fonction », annonce l’armée de terre samedi 21 avril. Selon les informations de franceinfo, Anthony Paiba Valberde a chuté accidentellement d’une falaise au cours d’une opération de lutte contre l’immigration clandestine.

Le drame s’est produit dans la nuit de jeudi 19 à vendredi 20 avril sur l’îlot Mtsamboro, dans le nord de l’île. Le militaire est tombé dans le secteur du cratère du lac Dziani et a fait une chute de sept mètres.

Âgé de 24 ans et né en Équateur, Anthony Paiba Valberde vivait en couple et était père d’une petite fille. Il avait été déployé sur plusieurs théâtres d’opération, notamment pour la mission Serval au Mali. Ce soldat de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère a servi dans l’armée française pendant plus de six ans.

Mort pour la France ? (Lettre N°18/04 ASAF)

Mort pour la France ? (Lettre N°18/04 ASAF)

La Rédaction de l’ASAF

https://www.asafrance.fr/item/decouvrez-la-lettre-d-avril2018-de-l-asaf-18-04.html

 

 En offrant librement sa vie contre celle d’un otage, le colonel Beltrame a fait preuve d’un sens du devoir hors du commun. En acceptant d’affronter désarmé un islamiste fanatique et déjà trois fois meurtrier, il a montré un courage exceptionnel. Mais, sans aucun doute, en faisant ce geste cherchait-il à neutraliser cet ennemi absolu de la France et des Français.

Son combat dans le centre commercial nul n’en connaît les détails. Il ne lui a pas permis de survivre, ni son ennemi d’ailleurs. Mais par son geste, il a donné l’exemple du combattant ; il a appelé la France à se redresser et à lutter contre cet ennemi insidieux que l’on nomme ici, dans notre pays et en Europe, « djihadiste » ou « terroriste islamiste », et au Moyen-Orient, « combattant de l’État islamique », en fait les deux faces d’une même pièce.

Il ne s’agit pas seulement de résister comme si le combat était d’ores et déjà perdu et comme si l’on se résignait à une attitude purement défensive, mais au contraire d’être offensifs avec pour seul but : la victoire. Il ne s’agit pas de libérer notre pays d’un quelconque occupant, mais d’éradiquer définitivement un ennemi sournois, parfois infiltré ou regroupant des traîtres à sa solde, qui cherche à s’imposer par la terreur, à conquérir un territoire, le nôtre, et à asservir notre peuple.

Car ce combat est en réalité une guerre qu’il nous faut nommer et conduire jusqu’au bout.
Elle est très différente des guerres du XXe siècle contre les deux grands totalitarismes l’un athée,  le communisme, qui menaça notre pays pendant 70 ans, et l’autre païen, le nazisme,  pendant plus de 10 ans.

Ce troisième totalitarisme, nourri d’une idéologie à caractère religieux, l’islamisme, vise des objectifs de conquête comparables aux deux premiers.  En revanche, ses modes d’action sont spécifiques alliant sauvagerie, rusticité, mais aussi nouvelles technologies de la  communication, flux financiers d’origine pétrolière, trafics en tout genre et fanatisme religieux adossé à l’islam.

La France mène une guerre assumée contre l’État islamique (Daech) en Irak, en Syrie (opération Chammal) et au Sahel (opération Barkhane). Des soldats meurent pour la France dans ces pays étrangers. Mais nous savons que cette guerre se mène aussi sur le front intérieur, l’arrière, où des soldats comme le colonel Beltrame meurent également pour la France.
Alors pourquoi refuser le titre de Mort pour la France 
à ceux qui, en France, combattent cet ennemi souterrain, le même que celui qui opère en Europe ou au Moyen-Orient, qui a massacré à Paris et à Mossoul avec le même but de guerre ? Pourquoi le nom de ceux qui meurent sur le territoire national dans le combat contre l’ennemi islamiste ne figurerait-il pas sur nos monuments sous la même mention Mort pour la France, que ceux qui tombent en  opération extérieure ? Leurs familles y seraient sensibles et leurs enfants fiers, et cela aurait une toute autre signification que l’inscription Mort pour le service de la Nation qui leur est seulement accordée actuellement.

Le président de la République a nommé l’ennemi, l’islamisme, dans la cour d’honneur des Invalides, mais ne lui a pas déclaré la guerre comme l’avait fait son prédécesseur (sans d’ailleurs la mener avec toute la vigueur et la détermination qui s’imposent). Il a bien fait référence à des héros qui ont participé à des actions dont nul ne peut contester le caractère guerrier. Mais tout se passe comme si on ne voulait pas que les Français, puissent être en guerre sur le territoire national contre un ennemi pourtant nommé. Est-ce parce que parmi eux il y a des Français, véritable « cinquième colonne » dont d’ailleurs, le ministre de la Défense précédent refusait de  reconnaître l’existence dans son opuscule Qui est l’ennemi ?

Si la mort au combat sur le sol national du colonel Beltrame a un sens et constitue un acte fondateur, c’est bien parce qu’il alerte sur le devoir de mener la guerre sur le territoire national et pointe ainsi du doigt une décision trop longtemps retardée et qui a entraîné trop de victimes. Cette décision modifierait bien des choses. Plus question de bloquer des trains, de mener des opérations de guérilla à Notre-Dame-des-Landes ou de  jouer au chat et à la souris à Calais, en mobilisant des milliers de policiers et gendarmes qui seraient plus utiles à traquer les trafiquants, à quadriller certains secteurs dans les villes pour rechercher les armes, les indices d’attentats et les traces de trafic.

L’entrée en guerre susciterait l’esprit civique, renforcerait la cohésion, conduirait à un afflux de renseignements et permettrait d’éradiquer avec la plus grande rigueur ces terroristes meurtriers et leurs complices. Le cadre juridique actuel ne permet pas hélas de mener la guerre comme il conviendrait afin d’obtenir des résultats décisifs.

Mais accepterons-nous indéfiniment d’être régulièrement victimes d’attentats aveugles (soi- disant inévitables ???), d’organiser des marches blanches, de faire preuve de compassion envers des victimes innocentes, ou allons-nous enfin entendre le message écrit au prix du sang que le colonel Beltrame nous a adressé : « Battez-vous, c’est un combat qu’il nous faut mener, une guerre à gagner pour rester libres » ?

L’ASAF, qui regroupe en son sein des Français de tous âges, de tous partis politiques, de toutes croyances, demande aux lecteurs de cette lettre, adhérents ou non, d’exprimer par un court message leur soutien pour que les soldats tués au combat sur le sol national ou à l’étranger, contre l’ennemi islamiste, soient considérés comme Morts pour la France.

 

Hommage national :  » Le nom d’Arnaud Beltrame est devenu celui de l’héroïsme français « 

Hommage national : « Le nom d’Arnaud Beltrame est devenu celui de l’héroïsme français »

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Le Monde | 28.03.2018

lemonde.fr/police-justice/article/2018/03/28/attentats-dans-l-aude-la-france-rend-un-hommage-national-au-gendarme-arnaud-beltrame_5277389_1653578.html

 

Le président Emmanuel Macron a prononcé en fin de matinée l’éloge funèbre du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, assassiné vendredi à Trèbes, dans l’Aude.

Passage devant le Panthéon, éloge funèbre aux Invalides et élévation au grade de commandeur de la Légion d’honneur : la France a rendu un hommage national, mercredi 28 mars, au gendarme Arnaud Beltrame, « héros » des attentats dans l’Aude. Le président Emmanuel Macron a salué « l’esprit français de résistance » du lieutenant-colonel, tué dans l’attaque djihadiste de vendredi.

Ce qu’il faut retenir du discours d’Emmanuel Macron

Le président a d’abord loué le courage d’Arnaud Beltrame, mort des suites de ses blessures après s’être substitué à une otage dans un supermarché à Trèbes, le 23 mars :

« Le lieutenant-colonel avait démontré par son parcours exceptionnel que cette grandeur parcourait ses veines. […] A cet instant toutefois, d’autres, même parmi les braves, auraient peut-être transigé. Mais le lieutenant-colonel Beltrame a pris une décision qui n’était pas seulement celle du sacrifice, mais celle, d’abord, de la fidélité à soi-même, à ses valeurs, à tout ce qu’il avait toujours été et voulu être. 

Dès que nous avons appris son geste, nous tous avons tremblé d’un frisson singulier. L’un d’entre nous venait de se dresser, droit, lucide et brave. Il faisait face à la folie meurtrière, à la haine. Et avec lui surgissait l’esprit de résistance des Français.

Ce geste convoqua dans nos mémoires les figures de Jean Moulin […] des héros anonymes de Verdun […], de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui, un jour, avaient décidé que la France, la liberté France, la fraternité France ne survivraient qu’au prix de leur vie et que cela en valait la peine. »

 

Emmanuel Macron a salué le travail des forces armées françaises, avant d’appeler « chaque citoyen » à « un regain de vigilance et de civisme » pour combattre « l’islamisme souterrain, un ennemi insidieux ». L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué les attentats de Trèbes et Carcassonne perpétrés par Radouane Lakdim.

Le président français a également associé la figure de l’octogénaire juive Mireille Knoll, assassinée à Paris, à l’hommage à Arnaud Beltrame, estimant qu’elle avait été victime du même « obscurantisme barbare » :

« L’obscurantisme barbare (…) nie la valeur que nous donnons à la vie, valeur niée par le terroriste de Trèbes, valeur niée par le meurtrier de Mireille Knoll, qui a assassiné une femme innocente et vulnérable parce qu’elle était juive et qui ainsi a profané nos valeurs sacrées et notre mémoire. »

Si ces attentats constituent « une nouvelle épreuve » pour le peuple français, celui-ci la surmontera, comme il en a déjà surmonté beaucoup d’autres, a-t-il assuré.

« Nous l’emporterons grâce au calme et à la résilience des Français, peuple rompu aux morsures de l’histoire, comme si souvent, l’a montré notre longue et belle histoire. […] Nous l’emporterons par la cohésion d’une nation rassemblée. »

Du Panthéon aux Invalides

L’hommage national, auquel ont été conviées les familles des trois autres victimes de l’assaillant Radouane Lakdim, a débuté vers 10 heures au Panthéon, à Paris, d’où est parti le cortège funéraire.

Escorté par huit motards de la garde républicaine, celui-ci a rejoint l’Hôtel des Invalides où s’est tenue la cérémonie, en présence notamment de 200 « frères d’armes » d’Arnaud Beltrame, de l’ensemble du gouvernement et des maires de Trèbes et Carcassonne. Fait rare, le grand bourdon – la plus grosse cloche – de la cathédrale Notre-Dame a sonné pendant le parcours.

Une minute de silence a également été observée à 10 heures dans toutes les gendarmeries, commissariats et préfectures du pays, et les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments et édifices publics. Dans les établissements scolaires, le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a demandé « un moment de recueillement », accompagné d’un temps d’échange entre professeurs et élèves.

A l’issue de l’éloge funèbre, Emmanuel Macron a procédé à l’élévation directe du colonel Beltrame au rang de commandeur de la Légion d’honneur, alors que la garde républicaine interprétait Aux morts.

 

Hommage à Arnaud Beltrame

Hommage à Arnaud Beltrame

Par Maxime Tandonnet Publié le 24 mars 2018

maximetandonnet.wordpress.com/2018/03/24/hommage-a-arnaud-beltrame/

Que dire de plus qui ne soit pas dérisoire dans le contexte de la nouvelle tragédie qui vient de frapper la France?

Le geste du lieutenant-colonel de gendarmerie, Arnaud Beltrame, qui donne sa vie en prenant la place des otages en vertu de sa conception du devoir, est celui d’un héros, au sens le plus authentique du terme.

Il fait penser au sacrifice des premiers résistants, par exemple Honoré d’Estienne d’Orves, fusillé à 41 ans par la Wehrmacht . Il fait penser au geste de Maximilien Kolbe, prêtre polonais qui prend la place d’otages massacrés par les nazis dans un camp de concentration.

Il est presque surréaliste que dans cette avalanche de lâcheté et de médiocrité qui nous submerge au quotidien, puisse subsister une poignée de héros, prêts à donner leur vie pour des inconnus et pour l’honneur de leur pays, un Français sur 10 000, un sur 100 000; mais cela existe, la preuve en est faite. Depuis six mois,  plus personne ne parlait du danger terroriste ou islamiste.

Un couvercle de béatitude optimiste était tombé sur le pays. Ceux qui disaient « attention! » étaient traités de pessimistes, de ringards, de ronchon, n’ayant rien compris au nouvel ordre optimiste qui rayonne sur la France.

Après la nuit, la lumière, il fallait oublier, se saouler de béatitude. Et le sang vient de couler à nouveau, au fond de la province. Il n’existe pas de plus grand mensonge que celui selon lequel la France doit « s’habituer à vivre avec le terrorisme ».

Telle est la grande imposture – l’appel au fatalisme – de ces dernières années. Le terroriste islamiste était, comme toujours, connu, fiché. Nous savons qu’après la défaite de daesh au Moyen-Orient, l’Europe dont la France qu’ils haïssent plus que tout, sera leur prochain champ de bataille.

Nous savions que cela allait se reproduire et que le pays allait devoir sortir de sa torpeur. Le sacrifice d’Arnaud Beltrame ne doit pas être « pour rien ». Nous pensons infiniment à lui, à sa vie fauchée et à ses proches. Notre admiration, notre reconnaissance est sans fin. Il est de ces gestes qui sauvent l’honneur d’une nation, de l’humanité. Le lieutenant-colonel est au côté d’Estienne d’Orves et de Maximilien Kolbe. Comment se montrer digne de ce sacrifice ?

 

Qui est Arnaud Beltrame, l’officier de gendarmerie qui s’est sacrifié ?

Qui est Arnaud Beltrame, l’officier de gendarmerie qui s’est sacrifié ?

L’Essor de la Gendarmerie nationale – 24/03/2018

lessor.org/qui-est-arnaud-beltrame-lofficier-de-gendarmerie-qui-a-pris-la-place-dun-otage/

 Il “a sauvé des vies et fait honneur à son arme et notre pays » et il “lutte contre la mort” avait déclaré le président de la République Emmanuel Macron. Hélas, il a succombé à ses blessures samedi matin a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

Au péril de sa vie,  il a fait le choix de prendre la place des otages retenus à l’intérieur du supermarché”, a dit le procureur de la République de Paris , François Molins.
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, l’officier qui a pris la place d’un otage lors de l‘attaque terroriste dans un Super U de Trèbes dans l’Aude et qui a été blessé de deux balles par le terroriste est le numéro 3 du groupement de l’Aude.

Le militaire  “avait laissé son téléphone ouvert sur la table (…) et c’est lorsque nous avons entendu les coups de feu que le GIGN est intervenu”, a détaillé à la presse le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb

Il a été blessé par balle à deux reprises et a reçu plusieurs coups decouteau par l’assaillant,

C’est quelqu’un qui fait tout pour la patrie a dit sa mère à RTL.

Âgé de 45 ans, marié sans enfant, lieutenant-colonel depuis août 2016, il a commandé la compagnie d’Avranches pendant quatre ans de 2010 à 2014 précise la “Manche Libre” . Il avait ensuite été nommé conseiller auprès du secrétaire général du ministère de l’Écologie où il avait pour mission de coordonner les actions entre le cabinet ministériel et la gendarmerie.

 Cet officier supérieur est issu du recrutement des officiers de réserve.  Après son service dans l’artillerie comme aspirant en 1995, il a intégré l’école militaire interarmes (EMIA) de Saint-Cyr Coëtquidan  (1999 promotion campagne d’Italie) dont il est sorti major.

Le commandant Arnaud Beltrame , gauche, et son adjoint le capitaine Pierre Freixinos lors de leur prise de commandement de la compagnie d’Avranches en 2010. ©PHOTOPQR/OUEST FRANCE/LEPREVOSTTania

Salué pour son “esprit résolument offensif face à l’adversité” par ses supérieurs notant en lui un militaire qui “se bat jusqu’au bout et n’abandonne jamais”, Arnaud Beltrame a ensuite rejoint l’Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale, dont il est sorti en 2001 major de la promotion “Capitaine Gauvenet”.

 

En 2003, il fit partie des sept candidats sur 80 retenus pour intégrer le GSIGN (actuel GIGN).

Chuteur opérationnel, moniteur d’intervention professionnelle, il  fut déployé en Irak en 2005 où il fut décoré de la croix de la valeur militaire avec citation à l’ordre de la brigade (2007).

Il a ensuite été commandant de compagnie au sein de la Garde Républicaine et a assuré pendant quatre ans la sécurité du palais de l’Elysée avec un haut niveau d’exigence précise la présidence de la République dans son communiqué.

En décembre 2017, il avait participé à une simulation d’attentat à Carcassonne rapporte Midi Libre.

 

 

Mort accidentelle d’un militaire de l’armée française en Irak « dans l’accomplissement de sa mission »

Mort accidentelle d’un militaire de l’armée française en Irak « dans l’accomplissement de sa mission« 

Le soldat est mort accidentellement lors d’une chute à Bagdad a précisé l’armée de Terre sur Facebook.

Un militaire de l’armée de Terre française est mort, mercredi 21 mars 2018 dans une ancienne résidence de Saddam Hussein, en Irak.  (MAXPPP)

franceinfoFrance Télévisions – publié le 21/03/2018 | 22:33

francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/mort-accidentelle-d-un-militaire-de-l-armee-francaise-en-irak-dans-l-accomplissement-de-sa-mission_2668182.html

Ce Polonais servait l’armée française depuis quatre ans. Mercredi 31 ans, le caporal Bogusz Pochylski est mort, en Irak, dans le cadre de l’opération chammal, annonce l’armée de terre sur Twitter. Il faisait partie du deuxième régiment étranger d’infanterie. « Agé de 31 ans, célibataire et sans enfant, le légionnaire est mort dans l’accomplissement de sa mission au service de la France », précise le communiqué de l’armée de terre. 

Le soldat est mort accidentellement lors d’une chute à Bagdad a précisé l’armée de Terre sur Facebook. « Sa section procédait à une reconnaissance du site du Radwanya Palace Complex, ancienne résidence Saddam Hussein, en vue de l’organisation d’une séance d’entrainement au profit de forces de sécurité irakiennes. »

Durant la reconnaissance du site, le caporal a chuté dans une cage d’ascenseur. Il a été pris en charge par les équipes médicales sur place puis évacué vers la structure de l’hôpital militaire américain où il a été pris en charge. Il n’a pas pu être réanimé et est décédé peu de temps après des suites de ses blessures.

Biographie du Caporal Bogusz Pochylski: