Émotion à la caserne Baquet pour l’hommage aux deux spahis morts au Mali

Émotion à la caserne Baquet pour l’hommage aux deux spahis morts au Mali

Par Nathalie Rodrigues, France Bleu Drôme-Ardèche et France Bleu – mardi 27 février 2018

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La Ministre des Armées Florence Parly a présidé ce mardi à la caserne Baquet à Valence (Drôme) une cérémonie hommage aux deux spahis morts en opération au Mali mercredi dernier.

Les cercueils des deux spahis sur la place d’armes de la caserne Baquet à Valence © Radio France – Nathalie Rodrigues

Valence, France

Sur une place d’armes partagée entre ombre et soleil, balayée par le vent, les spahis apportent les cercueils de leurs deux camarades morts dans l’opération Barkhane au Mali mercredi 21 février.

« Un chef bienveillant » et « un pilier du régiment »

La cérémonie est protocolaire, mais l’émotion est bel et bien présente. Dans son éloge funèbre, la ministre des Armées Florence Parly loue les qualités professionnelles des deux militaires, l’adjudant Émilien Mougin et le maréchal des logis Timothé Dernoncourt. 

 

La Ministre des Armées salue le 1er régiment de spahis sur la place d’armes de la caserne Baquet à Valence © Radio France – Nathalie Rodrigues

Elle a aussi des mots plus personnels, mentionnant leur petit surnom : « Adjudant Emilien Mougin, ici, vous étiez « gueule d’amour » et votre sourire est de ceux qui ne s’oublient pas. C’est le sourire du pédagogue hors pair, heureux de voir réussir ceux à qui il transmet. Vos subordonnés voyaient en vous un chef bienveillant, que l’on admire, et auquel on obéit d’amitié. Vos pairs appréciaient le camarade qui jouait toujours collectif et qui les tirait vers le haut.  Maréchal des logis Timothé Dernoncourt, Tim ou Dédé, vous étiez surtout celui sur lequel on peut compter, un pilier du régiment, un modèle pour chacun. Vous étiez l’homme aux initiatives bouillonnantes, à l’humanité débordante, à une passion insatiable. Vous ne saviez pas ce qu’était un obstacle, vous étiez cette puissance, cette endurance exceptionnelles. »

La Légion d’honneur a été remise à titre posthume aux deux soldats.

Les spahis sur la place d’armes de la caserne Baquet à Valence © Radio France – Nathalie Rodrigues

A l’issue de la cérémonie, la Ministre des Armées et le commandant en second du régiment ont reçu longuement les familles des deux soldats, très éprouvées. Après l’hommage aux Invalides lundi, et cet hommage à Valence, les corps leur ont été rendus pour les obsèques.

Visionner la vidéo : https://youtu.be/x9QVQJsHHsQ

 

L’hommage de Barkhane aux deux spahis tombés au combat

L’hommage de Barkhane aux deux spahis tombés au combat

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – 26/02/2018

lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/

 

Avant les honneurs funèbres militaires rendus à l’Hôtel national des Invalides ce lundi 26 février, en hommage à l’adjudant Emilien MOUGIN et au maréchal des logis Timothé DERNONCOURT du 1er régiment de Spahis, morts pour la France au Mali le mercredi 21 février, des honneurs funèbres militaires leur ont été rendus au Mali (photo EMA).

L’hommage de la nation sera témoigné au cours d’une cérémonie présidée par la ministre des Armées, Florence Parly, demain mardi, à 14h30, au sein du régiment de Valence.

Les biographies des deux spahis tombés au Mali

Les biographies des deux spahis tombés au Mali

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – 22/02/2018

lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/

Le 21 février au matin, un véhicule blindé léger du groupement tactique désert blindé engagé dans l’opération Barkhane a été frappé par un engin explosif improvisé dans la région de Ménaka au Mali. L’explosion a provoqué la mort de deux soldats du 1er régiment de Spahis.

Maréchal des logis-chef Emilien Mougin :

Né le 8 avril 1986 à Gap, le sergent-chef Emilien Mougin a servi la France durant plus de 13 ans.
Il s’engage comme soldat le 1er décembre 2004 au 1er régiment d’infanterie de marine. Il y fait preuve de remarquables qualités militaires dès le début de sa formation. Endurant et dynamique, il se positionne immédiatement parmi les meilleurs et obtient la distinction de 1re classe en décembre 2005. Il effectue alors sa 1re opération extérieure en République de Côte d’Ivoire et se distingue par son professionnalisme. Promu caporal le 1er juin 2007, il poursuit sa formation militaire et obtient ses qualifications de pilote d’engin blindé en janvier 2008. Il est alors projeté au Sénégal où il démontre à nouveau au quotidien sa grande motivation. Ses qualités humaines et sa volonté d’être toujours au meilleur niveau font de lui un élément moteur. Soldat de grande valeur, il obtient brillamment, en 2009, ses qualifications de chef de patrouille. Remarqué pour ses excellentes qualités physiques et son goût du sport, il s’oriente ensuite vers la filière entrainement physique militaire et sportif (EPMS). Le 1er janvier 2011, il est muté au centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM) de la 3e brigade mécanisée (3e BM) à Angoulême, où il exerce en tant qu’aide-moniteur EPMS. Il est promu caporal-chef au mois de juillet de la même année. Manifestant un fort potentiel et de réelles aptitudes au commandement depuis le début de sa carrière, il rejoint alors le corps des sous-officiers et est promu sergent le 1er février 2012. Il assume alors les fonctions de moniteur EPMS. Cherchant toujours à se perfectionner, il obtient en 2013 une qualification de moniteur de techniques d’interventions opérationnelles rapprochées (TIOR), puis une qualification en escalade. Après un peu plus de deux ans à servir au CFIM de la 3e BM, le sergent-chef Mougin est muté le 1er août 2013 au 1er régiment de Spahis à Valence. En 2014, il obtient son brevet de moniteur commando. Il est ensuite projeté pour une nouvelle mission, en 2015, en République de Côte d’Ivoire. Il prend part, dès l’année suivante, à la mission SANGARIS en République centrafricaine. Au cours de cette mission, il assure la protection rapprochée du général commandant la force. Pour cette mission, il reçoit un témoignage de satisfaction du niveau de la brigade. Début 2018, le sergent-chef Mougin est projeté dans le groupement tactique désert blindé, dans le cadre de l’opération BARKHANE. Le 21 février matin, alors que le groupement est engagé dans des opérations de contrôle de zone, le véhicule blindé léger dont il est le chef de bord est frappé par un engin explosif improvisé dans la région de Ménaka au Mali. Le sergent-chef Mougin meurt au combat, des suites de cette explosion. Titulaire de deux lettres de félicitations, décoré de la médaille outre-mer avec l’agrafe « République de Côte d’Ivoire », de la médaille de la défense nationale échelon or avec les agrafes « Troupes de marine » et « Missions d’opérations extérieures », il reçoit le titre de reconnaissance de la Nation et la croix du combattant le 25 février 2015.
Agé de 31 ans, pacsé et père de deux enfants, le sergent-chef Emilien Mougin est mort dans l’accomplissement de sa mission, au service de la France.

Brigadier-chef de 1re classe Timothée Dernoncourt :

Né le 1er septembre 1985 en Colombie, le brigadier-chef de 1re classe Timothé Dernoncourt a accompli la totalité de sa carrière au 1er régiment de Spahis à Valence. Il a servi la France durant plus de 14 ans.
Le 4 novembre 2003, il souscrit un contrat de volontaire de l’armée de Terre au 1er régiment de Spahis à Valence. Dès sa formation initiale, il fait partie des meilleurs et se fait remarquer pour sa disponibilité et son esprit volontaire. Il souscrit ensuite un premier contrat d’engagé volontaire de l’armée de Terre de quatre ans au sein de l’escadron de commandement et de logistique (ECL). Il est élevé à la distinction de 1re classe le 1er août 2005 puis occupe la fonction de pilote d’engin blindé. Il est alors projeté au Sénégal pour une première mission de courte durée en 2006 durant 3 mois. Soldat de grande valeur, il est promu brigadier le 1er décembre 2006. En 2008, il rejoint le peloton ravitaillement du régiment où il occupera jusqu’en 2013 les fonctions de citernier. Au cours de cette période, il est projeté deux fois à Djibouti, en 2008 puis 2009, pour des missions de courte durée. Son sang-froid et sa maîtrise technique font de lui un soldat digne de la plus grande confiance. Nommé brigadier-chef le 1er juin 2010, il est projeté au Liban l’année suivante en tant que conducteur. A partir de 2013, il occupe le poste de chef de patrouille d’éclairage et d’investigation. Il est nommé brigadier- chef de 1re classe le 1er décembre 2014. Entre 2015 et 2016, il effectue deux missions de 4 mois en République centrafricaine dans le cadre de l’opération SANGARIS. Il y occupe les fonctions de conducteur et de protection d’autorité. Sa rusticité, son endurance et sa disponibilité, mais également ses qualités humaines, sa loyauté et son professionnalisme durant ces opérations forcent l’admiration de ses chefs. Début 2018, le brigadier-chef de 1re classe Dernoncourt est projeté dans le groupement tactique désert blindé, dans le cadre de l’opération BARKHANE. Le 21 février matin, alors que le groupement est engagé dans des opérations de contrôle de zone, le véhicule blindé léger qu’il pilote est frappé par un engin explosif improvisé dans la région de Ménaka au Mali. Le brigadier-chef de 1re classe Dernoncourt meurt au combat, des suites de cette explosion. Titulaire de quatre lettres de félicitations et de deux témoignages de satisfaction, il est également décoré de la croix du combattant, de la médaille d’outre-mer avec les agrafes « République de Côte d’Ivoire », « Liban » et « Centrafrique » et de la médaille de la défense nationale échelon or avec agrafe « Arme blindée cavalerie » et « Missions d’opérations extérieures », du titre de reconnaissance de la Nation, de la médaille commémorative française, ainsi que de la médaille de la protection militaire du territoire.
Agé de 32 ans, le brigadier-chef de 1re classe Timothé Dernoncourt était célibataire. Il est mort dans l’accomplissement de sa mission, au service de la France.

 

 

Mali : Deux militaires du 1er Régiment de Spahis ont été tués par un engin explosif improvisé

Mali : Deux militaires du 1er Régiment de Spahis ont été tués par un engin explosif improvisé

par Laurent Lagneau – Zone militaire – le 21-02-2018

 opex360.com/2018/02/21/mali-deux-militaires-1er-regiment-de-spahis-ont-ete-tues-engin-explosif-improvise/

Plus d’un mois après une attaque revendiquée par l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) contre un convoi de la force française Barkhane entre Ménaka et Indélimane, près de Gao [Mali], un sous-officier et un brigadier-chef du 1er Régiment de Spahis, de Valence, ont été tués par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule blindé, a priori dans la région d’Indelimane, près de Gao. Un autre militaire français a également été blessé. Pour le moment, l’on ne dispose pas d’informations sur son état.

« C’est avec une très vive émotion que le président de la République a appris la mort en opération de deux militaires du premier régiment de spahis de Valence, tués ce matin au Mali dans l’attaque à l’engin explosif improvisé de leur véhicule blindé », a ainsi indiqué l’Élysée, via un communiqué.

« Le Président de la République tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel. Il salue leur détermination à poursuivre leur mission qui permet de porter des coups sévères à l’ennemi et tient à leur exprimer son entière confiance », poursuit le texte.

Plus tard, le ministère des Armées a donné l’identité des deux militaires tués. Il s’agit du maréchal des logis-chef Émilien Mougin et du brigadier-chef de 1re classe Thimothée Dernoncourt.

« Nos Spahis sont tombés dans l’accomplissement de leur mission alors qu’ils étaient engagés dans une vaste opération de contrôle de zone dans une région frontalière du Mali avec le Niger », a précisé Florence Parly, la ministre des Armées. « Je m’associe à la douleur de leurs familles, de leurs camarades de l’opération Barkhane et de leurs frères d’armes ; je les assure tous de mon soutien personnel », a-t-elle ajouté.

Cette attaque coïncide avec le cinquième anniversaire de la « quatrième bataille de Gao », qui avait eu lieu entre les 20 et 21 février 2013. Elle avait été lancée par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest [Mujao] et Les signataires par le sang.

« Nos troupes ont reçu l’ordre d’attaquer. Si l’ennemi est plus fort, nous allons reculer pour mieux revenir, jusqu’à la libération de Gao », avait affirmé, à l’époque, Adnane Abou Walid al-Sahraoui, porte-parole du Mujao, devenu depuis chef de l’EIGS. La bataille s’était terminée par la défaite des jihadites, qui perdirent au moins une quinzaine des leurs face aux forces françaises et maliennes.

En outre,  la mort de ces deux Spahis survient une semaine après un raid « audacieux » mené par la force Barkhane et les forces spéciales de la TF Sabre dans le nord-est du Mali, contre le groupe jihadiste Ansar Dine, lequel fait partie du Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans, GSIM). Plusieurs cadres de cette organisation, dirigée par Ilyad ag Ghaly avaient été mis hors de combat [tués ou capturés, ndlr].

 

 

Mercredi, cérémonie d’hommage national aux cinq pilotes de l’ALAT morts le 2 février

Mercredi, cérémonie d’hommage national aux cinq pilotes de l’ALAT, morts le 2 février

Philippe Chapleau – Lignes de défense – 06/02/2018

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/

Florence Parly, ministre des armées, présidera, en présence du général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, la cérémonie d’hommage national aux cinq officiers, pilotes d’hélicoptères de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), décédés le vendredi 2 février dans un accident, lors d’un vol d’instruction.

La cérémonie se déroulera à la base école Général Lejay, du Cannet-des-Maures (Var) le mercredi 7 février à compter de 14h.

Mardi 6 février
16h30:
– arrivée des cercueils
– haie d’honneur du personnel de la base école Général Lejay

Mercredi 7 février
11h:
– cérémonie religieuse dans la plus stricte intimité (fermée aux médias)
14h:
– début de la cérémonie ·
– Honneurs aux drapeaux ·
– Marseillaise ·
– Revue des troupes par la ministre des armées puis salut des familles ·
– Arrivée des cercueils sur la place d’armes ·
– Lecture par la ministre des armées de l’éloge funèbre ·
– Remise de décorations à titre posthume ·
– Sonnerie aux Morts ·
– Minute de silence ·
– Marseillaise
15h45 : fin de la cérémonie

 

En trois jours, deux gendarmes ont été tués en service

En trois jours, deux gendarmes ont été tués en service

par Laurent Lagneau, le 06-02-2018 – Zone militaire

http://www.opex360.com/2018/02/06/trois-jours-deux-gendarmes-ont-ete-tues-service/

 

Le week-end dernier aura été tragique pour la Gendarmerie nationale, qui a perdu deux des siens en service commandé.

Ainsi, le 3 février, un sous-officier de la brigade motorisée de Melle [Deux-Sèvres] a accidentellement perdu la vie sur la route départementale 948, à hauteur de Mougon. Alors qu’il roulait avec l’un de ses camarades sur une moto Yamaha FRJ 1300 cm3, et pour une raison qui reste encore à déterminer, l’adjudant-chef Pierre-Philippe Lawpois s’est déporté sur la voie de circulation opposée, avant d’être percuté par un poids lourd. Il est décédé sur le coup. La brigade de recherches de Niort a été chargée de l’enquête.

Âgé de 47 ans, marié et père de trois enfants, l’adjudant-chef Lawpois avait rejoint le centre d’instruction des gendarmes auxiliaires (CIGA) d’Auxerre, en 1990, avant d’intégrer l’École de sous-officiers de gendarmerie (ESOG) de Chaumont. Affecté, dans un premier temps, à Bressuire, il fut admis au Centre national de formation motocycliste de la gendarmerie.

Après plusieurs affectations dans plusieurs unités du Poitou-Charentes, il venait de retrouver la brigade motorisée de Melle, où il avait fait ses premières armes en tant que motocycliste.

Au lendemain de cet accident ayant endeuillé la Gendarmerie, un adjudant de la brigade de Belin-Beliet [Gironde] a été violemment percuté par un jeune d’une quinzaine d’années qui, au guidon d’une motocross de 50 cm3, a refusé d’obtempérer à son ordre d’arrêt lors d’un contrôle routier effectué sur une route départementale, à hauteur de Salles.

Hospitalisé dans un état extrêmement critique, ce gendarme de 46 ans, marié et père de 3 enfants, n’a malheureusement pas survécu à ses blessures. Quant à l’adolescent, il été placé en garde à vue par la brigade de recherches d’Arcachon. Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête pour « tentative d’homicide. » Il s’agira d’établir si la moto « était homologuée pour circuler sur route » et de « déterminer les conditions précises dans lesquelles les faits sont survenus (conditions atmosphériques, visibilité, vitesses, trajectoires, positionnement des protagonistes, auditions de témoins…). »

Pour rappel, en 2017, 8 militaires de la Gendarmerie nationale ont perdu la vie en service.

 

 

 

Décès de cinq officiers, pilotes de l’aviation légère de l’armée de Terre

Décès de cinq officiers, pilotes de l’aviation légère de l’armée de Terre

defense.gouv.fr/terre/actu-terre/deces-de-cinq-officiers-pilotes-de-l-aviation-legere-de-l-armee-de-terre

Droits : Armée de Terre  Mise à jour  : 02/02/2018

 

Le vendredi 2 février 2018, deux hélicoptères de l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre (EALAT) basés à Cannet-des-Maures se sont écrasés sur la commune de Carcès. L’accident s’est produit lors d’un vol d’instruction.

Le vendredi 2 février 2018, deux hélicoptères de l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre (EALAT) basés à Cannet-des-Maures se sont écrasés sur la commune de Carcès. L’accident s’est produit lors d’un vol d’instruction. 

Lieutenant-colonel Stéphane CHAON

Né le 20 décembre 1973 à Grenoble (38), le lieutenant-colonel Stéphane CHAON a servi la France durant plus de 23 ans.

Le 1er octobre 1994, il s’engage au titre de l’école nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent. Il continue sa formation à l’école d’application de l’aviation légère de l’armée de Terre à Dax et obtient brillamment son brevet de pilote. Il rejoint le 3e régiment d’hélicoptères de combat à Etain le 22 janvier 1996. Il participe à une opération extérieure en ex-Yougoslavie du 3 mars au 26 juin 1998.

En 1999, il est admis à l’école militaire interarmes de Coëtquidan. Brillant et obtenant des résultats éloquents, il se classe 3e de sa promotion sur 153 élèves officiers. Il est nommé lieutenant le 1er août 2001 et rejoint à cette date l’école d’application de l’aviation légère de l’armée de Terre pour continuer sa formation technique. Volontaire et perfectionniste, son aisance et son assurance lui permettent de devenir très rapidement un excellent chef de patrouille.

En 2002, il est affecté au 5e régiment d’hélicoptère de combat de Pau en qualité de chef de patrouille. Particulièrement expérimenté, il possède une excellente maîtrise technique et tactique et s’investit dans l’instruction qu’il affectionne tout particulièrement. Le 1er août 2005, il est promu capitaine.

Il est muté en juillet 2007 au groupement aéromobile de la section technique de l’armée de Terre à Chabeuil et prend le commandement de l’escadrille des moyens aériens. Officier particulièrement rigoureux, il permet à son escadrille de réaliser l’ensemble des missions d’expérimentations et obtient ainsi d’excellents résultats.

En 2009, il rejoint l’école franco-allemande au Cannet-des-Maures en qualité de chef de cellule gestion des moyens, puis en tant que responsable de l’organisation des tirs. Faisant preuve d’une très grande capacité d’analyse et de synthèse, il agit avec rigueur et professionnalisme. Il obtient le diplôme d’état-major en 2010 et est promu commandant le 1er août 2011. Ses grandes qualités de pédagogue l’amènent, en 2013, à rejoindre la base école général Lejay en qualité de chef de la formation « hélicoptère reconnaissance attaque ». Il s’implique dans la réorganisation des capacités de la division. Il est promu lieutenant-colonel le 1er août 2017.

Le vendredi 2 février 2018, deux hélicoptères de l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre basés au Cannet-des-Maures se sont écrasés près de la commune de Carcès. L’accident s’est produit lors d’un vol d’instruction. Le lieutenant-colonel CHAON trouve la mort dans cet accident. Il totalisait 2500 heures de vol.

Le lieutenant-colonel CHAON est titulaire de la médaille d’or de la défense nationale et de la médaille commémorative française avec agrafe « ex-Yougoslavie ».

Marié et père d’une fille, le lieutenant-colonel CHAON est mort en service.

Capitaine Quentin GIBERT

Né le 23 mai 1988 à Roanne (42), le capitaine Quentin GIBERT a servi la France durant plus de 10 ans.

Le 1er novembre 2007, il s’engage en qualité d’élève sous-officier à l’école nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent. Il est nommé sergent le 1er mars 2008. A l’issue de sa formation initiale, il rejoint l’école d’application de l’aviation légère de l’armée de Terre (EALAT) de Dax le 30 juin 2008. Travailleur consciencieux, il s’investit totalement dans l’instruction dispensée au cours de pilotage. Enthousiaste et dynamique, il obtient aisément l’adhésion de ses pairs.

Breveté pilote, il est nommé aspirant le 1er avril 2010 et rejoint le 1er régiment d’hélicoptères de combat de Phalsbourg le 19 avril. Extrêmement motivé par sa spécialité de pilote sur hélicoptère de reconnaissance et d’attaque, il prend à cœur ses nouvelles fonctions. Il progresse régulièrement tant sur le plan tactique que technique. Il est nommé sous-lieutenant le 1er avril 2011.

De mars à juillet 2013, il sert en renfort temporaire au sein du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre à Djibouti. Très disponible, il se porte ensuite volontaire pour suivre des stages de qualification opérationnelle et poursuit sa carrière en escadrille de combat. Il est promu lieutenant le 1er avril 2012. Il se perfectionne alors et obtient les qualifications survie en mer, vol tactique et appontage.

De janvier à avril 2014, il est projeté au Mali au titre de l’opération « SERVAL » en qualité de pilote sur hélicoptère « GAZELLE ». Ses excellentes qualités humaines et techniques, sa rigueur et son calme lui permettent de s’illustrer lors de missions de reconnaissances périlleuses en vallée d’Ametetaï. A son retour en métropole, il prend la fonction d’adjoint au chef de la cellule opérations de l’escadrille. Il suit un stage de survie OTAN en Norvège. Il est promu capitaine le 1er avril 2016.

Le 1er août 2016, il est sélectionné pour servir au 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales à Pau et rejoint la 2e escadrille des opérations spéciales. Qualifié « opérateur régiment hélicoptères actions spéciales » (ORHAS), toujours sur « GAZELLE », il sert à nouveau en opération extérieure en bande sahélo-saharienne. Il est ensuite de nouveau projeté de juin à août 2017 pour un exercice sur le territoire de Djibouti.

Le vendredi 2 février 2018, deux hélicoptères de l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre basés au Cannet-des-Maures se sont écrasés près de la commune de Carcès. L’accident s’est produit lors d’un vol de formation en vue d’obtenir une nouvelle qualification. Le capitaine GIBERT trouve la mort dans cet accident. Il totalisait plus de 1100 heures de vol (dont 260 de nuit).

Le capitaine Quentin GIBERT est titulaire de la médaille outre-mer et de la médaille d’argent de la défense nationale. Agé de 29 ans, marié, il est mort en service.

Capitaine François MILLE

Né le 1er avril 1982 à Dieppe (76), le capitaine François MILLE a servi la France durant plus de 16 ans. 

Le 1er septembre 2001, il s’engage au titre de l’école nationale des sous-officiers d’active à Saint-Maixent l’Ecole. A l’issue de sa formation initiale, il choisit de servir à l’école d’application de l’aviation légère de l’armée de Terre à (EALAT) Dax et entame sa carrière dans le domaine de l’aérocombat.

Brillant élève, il obtient son brevet de pilote d’hélicoptère et rejoint en juin 2003 le 3e régiment d’hélicoptères de combat stationné à Etain. Après quelques mois de présence au régiment, il est projeté en République de Côte d’Ivoire dans le cadre de l’opération Licorne comme pilote de combat sur « Gazelle ». Il accomplit chacune de ses missions avec professionnalisme. Il effectue deux autres mandats en République de Côte d’Ivoire en 2005 puis en 2006. Il est à nouveau désigné pour servir en Afghanistan en 2009 puis en 2010 en qualité de pilote puis chef de bord. Ses compétences techniques et ses connaissances tactiques contribuent à l’excellente réalisation des missions opérationnelles qui lui sont confiées et font de lui un élément moteur au sein de son unité. Participant à de nombreuses opérations aériennes dans des conditions délicates en territoire hostile, il démontre au quotidien l’étendue de son savoir-faire. 

Doté de remarquables qualités professionnelles et humaines, il est recruté en tant qu’officier sous contrat pilote et est promu lieutenant le 1er septembre 2010. 

A l’été 2012, il est affecté à l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre au Cannet-des-Maures. Motivé et soucieux d’aller toujours de l’avant, il obtient la même année sa qualification de moniteur sur hélicoptère de reconnaissance et d’attaque. Très attaché à la qualité de la formation dispensée et doté d’une riche expérience, il s’impose naturellement auprès des stagiaires. Sa disponibilité et son investissement personnel sont unanimement appréciés et reconnus. Il obtient en 2016 sa qualification de chef patrouille. 

Le vendredi 2 février 2018, deux hélicoptères de l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre basés au Cannet-des-Maures se sont écrasés près de la commune de Carcès. L’accident s’est produit lors d’un vol d’instruction. Le capitaine MILLE trouve la mort dans cet accident. Il totalisait 3100 heures de vol.

Titulaire de la médaille d’or de la défense nationale, il est également décoré de la médaille d’outre-mer avec agrafe « République de Côte d’Ivoire » et de la médaille commémorative française avec agrafe  « Afghanistan ». Au cours de sa carrière, il est félicité puis cité à deux reprises, dans le cadre du plan HEPHAISTOS puis dans le cadre de l’opération PAMIR en Afghanistan.

Agé de 35 ans, marié et père de deux enfants, le capitaine François MILLE est mort en service.

 

Capitaine Patrick VASSELIN 

Né le 18 novembre 1965 à Vitry-sur-Seine (94), le capitaine Patrick VASSELIN a servi la France pendant plus de 33 ans.

Il intègre l’école nationale des sous-officiers d’active le 1er octobre 1985. Passionné d’aéronautique, il poursuit sa formation à l’école d’application de l’aviation légère de l’armée de Terre (EALAT) à Dax.

Affecté en 1986 au 1er régiment d’hélicoptères de combat à Phalsbourg comme pilote hélicoptère d’attaque, il montre d’emblée un goût prononcé pour les responsabilités et le commandement. Il prend part à l’opération Daguet en Arabie Saoudite en 1990 où il s’illustre en participant à sept missions de reconnaissance offensive. Qualifié chef de bord sur hélicoptère léger « appui protection et antichar » l’année suivante, il complète sa formation en obtenant le certificat tireur « missile HOT ».

Le 1er août 1994, il est muté au 3e régiment d’hélicoptères de combat à Etain. Chef de bord expérimenté et aguerri, il effectue une mission en mer à bord du transport de chaland de débarquement Siroco en 1998. Travailleur inlassable, il réussit successivement son brevet de moniteur sur hélicoptères et le concours d’admission des officiers d’active des écoles d’armes.

Il rejoint ainsi l’école d’application de l’aviation légère de l’armée de Terre au Cannet-des-Maures en 2000 pour y effectuer sa scolarité. Déterminé et motivé, il termine brillamment sa formation d’officier par l’obtention de la qualification de chef de patrouille.

En 2001, il est affecté au 6e régiment d’hélicoptères de combat à Compiègne. Chef de patrouille et moniteur compétent, il transmet avec enthousiasme et pédagogie son savoir-faire aux jeunes pilotes. En janvier 2002, il est engagé comme chef de patrouille au Kosovo puis il embarque en décembre sur le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc. En 2004, il est à nouveau projeté au Kosovo, puis en République de Côte d’Ivoire. Il manifeste durant ces opérations de très belles qualités professionnelles.

Le 1er juillet 2007, il est muté au 1er régiment d’hélicoptères de combat à Phalsbourg. Officier passionné par son métier, il est apprécié pour son goût de l’effort et son exemplarité en toutes circonstances. C’est tout naturellement qu’il se voit ainsi confier le commandement de l’escadrille de commandement et de logistique en 2010. A la tête de son unité, il emporte aisément l’adhésion de ses subordonnés et obtient d’excellents résultats.

A l’été 2012, il retrouve l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre au Cannet-des-Maures. Moniteur expérimenté et chef de la filière tactique, il s’implique dans la conception et dans la conduite de la réorganisation des actions de formation et réalise un travail de très grande qualité.

Le vendredi 2 février 2018, deux hélicoptères de l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre basés au Cannet-des-Maures se sont écrasés près de la commune de Carcès. L’accident s’est produit lors d’un vol d’instruction. Le capitaine VASSELIN trouve la mort dans cet accident. Il totalisait 5400 heures de vol.

Le capitaine Patrick VASSELIN est chevalier de l’ordre national du mérite, titulaire de la médaille de l’aéronautique, d’une citation avec attribution de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures, de la médaille d’or de la défense nationale, de la médaille outre-mer avec agrafe « Tchad », « République de Côte d’Ivoire », « Moyen-Orient », et de la médaille commémorative française « ex-Yougoslavie ».

Agé de 52 ans, marié et père de quatre enfants, le capitaine Patrick VASSELIN est mort en service.

Lieutenant Sébastien GREVE 

Né le 11 mars 1987 à Valence (26), le lieutenant Sébastien GREVE a servi la France durant plus de neuf ans.

Le 26 février 2009, il s’engage en tant qu’officier sous contrat pilote et rejoint les écoles de Coëtquidan. Nommé aspirant à compter du 1er avril 2009, il s’investit dans sa formation et manifeste un goût de l’effort prononcé. Il poursuit ensuite son cursus et rejoint l’école d’application de l’aviation légère de l’armée de Terre (EALAT) à Dax le 30 juillet 2009. Elément moteur au sein de son stage, il est très apprécié pour son comportement exemplaire et sa rigueur. Il obtient son brevet de pilote de combat sur hélicoptère « Gazelle » le 1er juin 2011.

Il est affecté au 1er régiment d’hélicoptères de combat à Phalsbourg le 14 juin 2011. Jeune officier, il est un pilote sérieux et assidu dans la poursuite de ses formations et obtient rapidement ses qualifications complémentaires. Il est promu sous-lieutenant le 1er mars 2013. Pilote opérationnel performant et excellent sportif, il est particulièrement motivé pour le domaine de l’aérocombat. Il est également qualifié officier renseignement et promu lieutenant le 1er mars 2014.

Engagé en opération extérieure en République Centrafricaine, au sein du sous-groupement aéromobile de l’opération Sangaris d’octobre 2014 à février 2015 en tant que pilote sur Gazelle Viviane, il fait preuve à la fois d’endurance, de rusticité, de professionnalisme et de sérénité sachant ainsi s’adapter à toute situation et faire face aux missions complexes qui lui sont confiées.

Il réussit les tests de sélection et rejoint le 1er août 2016 le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales en tant que pilote « Gazelle ». Il réussit brillamment son stage d’ « opérateur régiment hélicoptères actions spéciales » (ORHAS). Officier d’une grande droiture morale et donnant en permanence le meilleur de lui-même, il s’intègre aisément au sein de son escadrille et s’imprègne très vite de l’état d’esprit des forces spéciales.

Le vendredi 2 février 2018, deux hélicoptères de l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre basés au Cannet-des-Maures se sont écrasés près de la commune de Carcès. L’accident s’est produit lors d’un vol de formation en vue d’obtenir une nouvelle qualification. Le lieutenant GREVE trouve la mort dans cet accident. Il totalisait plus de 900 heures de vol (dont 200 de nuit).

Le lieutenant GREVE est titulaire d’une citation avec attribution de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze le 1er septembre 2015, de la médaille outre-mer avec agrafe «République de Centrafrique » et de la médaille d’argent de la défense nationale le 1er janvier 2016.

Agé de 30 ans, marié et père de 4 enfants, le lieutenant GREVE est mort en service.

 

Qui sont les 5 militaires morts dans le crash d’hélicoptères dans le Var ?

Qui sont les 5 militaires morts dans le crash d’hélicoptères dans le Var ?

Par Cyril Brioulet  – La dépêche.fr 03/02/2018

ladepeche.fr/article/2018/02/03/2734536-sont-5-militaires-morts-crash-helicopteres-var.html

Les cinq pilotes décédés dans l’accident dans le Var./ Photos Facebook Armée de Terre

Quentin, François, Stéphane, Patrick et Sébastien. Ces cinq militaires ont trouvé la mort dans l’accident entre deux hélicoptères survenu ce vendredi matin dans le Var dans le secteur de Cabasse-Carcès.

Les deux hélicoptères de l’Ecole de l’aviation légère de l’armée de terre du Cannet-des-Maures participaient à un vol d’entraînement au combat dans le cadre de la préparation des pilotes de l’Armée de Terre. « L’hypothèse de travail est celle d’une collision entre les deux appareils », a indiqué le Procureur de Marseille Xavier Tarabeux aux côtés de la ministre des Armées Florence Parly. L’adjoint au directeur de l’Ecole de l’aviation légère de l’Armée de Terre ne croit « pas à une erreur de pilotage, peut-être une erreur d’inattention ou un problème mécanique ».

L’enquête confiée au parquet de Marseille est menée par la section de recherches de la gendarmerie de l’air. Le Bureau enquête accident Défense est également saisi. Ce type d’accident est l’un des plus lourds de ces dernières années. 

Des militaires chevronnés

– Quentin Gibert, 29 ans, originaire de Roanne (Loire). Entré dans l’armée en 2007, il avait servi au Mali et à Djibouti. Il était un spécialiste des hélicoptères Gazelle et était élève pilote au 4e RHFS de Pau. Il était marié.

François Mille, 35 ans, originaire de Dieppe (Seine-Maritime). Il a rejoint l’armée en 2001. Il a servi en Côte d’Ivoire et en Afghanistan entre 2005 et 2010. Avec plus de 3000 heures de vol, il était devenu moniteur. Il était marié et avait trois enfants.

Stéphane Chaon, 44 ans, originaire de Grenoble (Isère). Ce lieutenant-colonel était dans l’armée depuis 23 ans. Il avait participé au conflit de l’ex-Yougoslavie en 1998. Il était chef de la formation « hélicoptère reconnaissance attaque » depuis 2003. Il était marié et avait un enfant.

Patrick Vasselin, 52 ans, originaire de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Entré dans l’armée en 1985, il avait servi en Arabie Saoudite, au Kosovo et en Côte d’Ivoire. Il s’occupait à présent de formation. Il était marié et avait quatre enfants.

Sébastien Grève, 30 ans, originaire de Valence (Drôme). Engagé dans l’armée en 2009, il avait obtenu son brevet de pilote deux ans plus tard. Il avait participé à l’opération Sangaris en Centrafrique en 2014. En 2016, il est devenu pilote d’hélicoptère Gazelle. Il était élève pilote au 4e RHFS de Pau. Il était marié et avait quatre enfants.

De nombreuses réactions

Le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a fait part de sa profonde tristesse et présente ses sincères condoléances aux familles. Le Président Emmanuel Macron affirme avoir appris ces décès avec « une grande émotion ». Même réaction du Premier ministre Edouard Philippe. La ministre des Armées Florence Parly fait part de sa « très vive émotion ».

Le crash des deux hélicoptères a aussi suscité une pluie d’hommages d’actuels et anciens militaires à leurs « frères d’armes ». L’un d’eux cite Antoine de Saint-Exupéry qui disait : « Un pilote ne meurt jamais, il s’envole juste et ne revient pas ».

 

 

Deux hélicoptères de l’armée de Terre se sont écrasés dans le Var

Deux hélicoptères de l’armée de Terre se sont écrasés dans le Var

par Laurent Lagneau Le 02-02-2018 

http://www.opex360.com/2018/02/02/deux-helicopteres-de-larmee-de-terre-se-ecrases-var/

 

 

Ce 2 février, la préfecture du Var a annoncé que deux hélicoptères de l’École de l’aviation légère de l’armée de Terre (EALAT), du Cannet des Maures, s’étaient écrasés « sur le secteur de Carbasse/Carcès » vers 9 heures, après être entrés en collision. « Le préfet a activé son centre opérationnel départemental pour coordonner les secours », a ajouté le communiqué.

« Dans l’un des hélicoptères, les secours ont retrouvé 3 corps sans vie. Une quatrième victime a été retrouvée dans l’autre hélicoptère », a ensuite précisé la préfecture, alors qu’un cinquième corps était recherché. Au total, cet accident a coûté la vie à 5 militaires.

La ministre des Armées, Florence Parly, attendue sur place en début d’après-midi, a fait part de sa « très vive émotion suite » à ce « tragique accident. » Et d’ajouter : « Je rends hommage aux militaires tués et je veux dire à leurs familles et leurs frères d’armes ma solidarité et mon soutien total. »

Selon la gendarmerie du Var, les deux appareils impliqués seraient des hélicoptères d’attaque de type Gazelle. L’accident s’est produit très vraisemblablement au cours d’un exercice. Les appareils seraient tombés à une distance d’au moins 100m l’un de l’autre, près de la route et près du lac de Carcès. Présents sur place, les maires des deux communes proches du lieu du drame ont décrit une scène de crash « effroyable », sans donner plus de détails « par respect pour les familles ».

« C’est avec une grande émotion que le Président de la République a appris ce matin la mort de cinq pilotes d’hélicoptères de l’armée de Terre, à la suite d’un accident lors d’un vol d’entrainement dans la région du Luc-en-Provence dans le Var. Il exprime son profond respect pour l’engagement de ces officiers qui s’entrainaient afin de se préparer à leurs futures missions. Il rappelle que les militaires de l’armée de Terre, comme ceux des autres armées françaises, sont engagés chaque jour dans de multiples opérations qu’ils remplissent, avec courage et efficacité, pour notre sécurité. Le chef de l’Etat adresse ses très sincères condoléances aux familles et aux proches de ces militaires ainsi qu’à leurs camarades. Il les assure de la pleine solidarité de la Nation en ces douloureuses circonstances », a réagi l’Élysée.

Pour rappel, l’EALAT du Cannet-des-Maures (ou  » base école général Lejay ») forme assure la formation technique et tactique de tous les équipages de combat de l’ALAT par spécialités et systèmes d’armes. Pour cela, elle dispose de 27 Gazelle, 17 Fennec, 13 Puma.

 

5 morts dans un crash d’hélicoptères militaires dans le Var

5 morts dans un crash d’hélicoptères militaires dans le Var

par Philippe Chapleau  – Ligne de Défense – 02/02/2018

lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/02/02/5-morts-dans-deux-crashs-d-helicopteres-militaires-dans-le-v-19017.html

Deux hélicoptères de type Gazelle se sont écrasés dans le Var ce matin, après ce qui semble être une collision en vol d’après des constatations effectuées par les gendarmes. La section de recherches de la gendarmerie de l’air est saisie de l’enquête.

La ministre des Armées, Florence Parly, a exprimé « sa très vive émotion » et annoncé qu’elle se rendrait sur place ce vendredi après-midi. La ministre, en visite ce matin au 13e Bataillon de chasseurs alpins de Chambéry, ira en début d’après-midi sur la base du Luc, à l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre.

Selon Var Matin, l’accident a eu lien entre Cabasse et Carcès, « sur les rives du lac de Carcès près de la station Veolia« . Les deux hélicoptères transportaient cinq personnes qui sont toutes décédées.

Deux hélicoptères EC-145 de la Sécurité civile (Dragons) et plusieurs hélicoptère de la gendarmerie ont été déployés sur place.

Les deux hélicoptères appartiendraient à l’école d’application de l’Alat. L’École de l’aviation légère de l’Armée de terre chargée de l’instruction des pilotes d’hélicoptères est implantée sur deux sites situés à Le Cannet-des-Maures et Dax (formation initiale sur les Colibri d’Helidax).