Chaque année, une trentaine d’étudiants participent à la «Préparation militaire leadership» (PML), organisée par le recrutement de l’armée de terre en Île-de-France. CNEWS a pu suivre les stagiaires de la promotion 2025 à l’assaut du très redouté parcours du combattant.

Une semaine au bout de l’effort. Jeudi 17 avril dernier, dans l’immense base de Montlhéry, située dans une zone boisée au cœur de l’Essonne, 27 jeunes volontaires sont partis à la découverte du monde militaire.

Durant cinq jours, ces étudiants en grandes écoles, à l’université ou encore en DUT, de niveau bac +3 à bac +5, ont appris à vivre au rythme de l’armée dans le cadre de la «Préparation militaire leadership» (PML).

Une semaine très encadrée

Encadrés par des soldats du 121e régiment du train, ils ont suivi une formation accélérée aux us et coutumes de la grande muette. Réveil matinal, marche au pas, discipline, épreuves physiques, bivouac en pleine nature, mais également formation au leadership, en salle puis sur le terrain.

Pendant la préparation militaire et leadership, les stagiaires adoptent le mode de vie des militaires. © Dimitri Niel / CNEWS

«Ces jeunes ont découvert l’Armée de Terre mais aussi le commandement. À tour de rôle, ils ont dirigé leur section dans les différents ateliers présentés», a expliqué à CNEWS le commandant Michaël, membre de la cellule qui coordonne les relations entre le groupement de recrutement et de sélection d’Île-de-France et d’Outre-mer (GRS IDF-OM) et l’enseignement supérieur.

Le passage mythique du parcours du combattant

Après quatre journées intenses, entamées à 5h du matin et achevées aux alentours de 22h, les stagiaires ont dû faire face à un rite de passage mythique, le fameux parcours du combattant, aussi appelé parcours d’obstacle militaire.

«Il est très important que tout militaire sache l’exécuter dans son intégralité parce qu’il symbolise tous les obstacles qu’il pourrait rencontrer en opération», a avancé le maréchal des logis William, un des encadrants de la PML.

Lors du parcours du combattant, les stagiaires de la PML ont affronté 20 obstacles espacés sur 500 mètres. © Dimitri Niel / CNEWS

Mur d’assaut haut de deux mètres à franchir à la force des bras, un fossé dont il faut sortir le plus vite possible, des plots à enjamber, des sauts… Au total, ce sont vingt obstacles différents qui s’enchaînent sur un circuit de 500 mètres.

Un pont vers une carrière militaire

«Certains stagiaires ont vu le parcours d’obstacle comme un obstacle en tant que tel. Mais face à lui, un esprit d’entraide et de cohésion a émergé entre eux. Et c’est important : seul, le militaire n’avance pas», a poursuivi le maréchal des logis William, fier de ses «troupes».

«J’avais de l’appréhension avant de commencer, puisque la fatigue physique était très importante. Mais grâce à l’entraide, le parcours du combattant est devenu moins difficile», a confié Henri, un des stagiaires de la PLM.

C’est d’ailleurs l’enseignement principal de cette semaine. Alors qu’ils ne se connaissaient pas quelques jours auparavant, tous les participants ont rapidement formé un groupe solide. Surtout, cette expérience pourra appuyer leur demande s’ils veulent s’engager dans l’armée ou devenir réserviste.

Sur le même sujet «Volontaire découverte» : l’armée française teste une nouvelle méthode de recrutement Lire

«Après un certain temps, nous les appelons pour avoir leur retour d’expérience et pour savoir s’ils souhaitent véritablement entrer dans l’Armée de Terre. Au début de la PML, 60% avaient d’ores et déjà manifesté un intérêt pour une telle carrière», a détaillé le commandant Michaël.

Chaque année, près de 200 étudiants postulent pour participer à la PML, et seuls 30 profils sont retenus, après l’étude de leur CV et de leur lettre de motivation. Si ce stage n’est pas une opération de recrutement à proprement parler, il sert surtout à renforcer le lien entre l’armée et la population française.